La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Werchter Boutique 2018 : samedi 16 juin Spécial

Écrit par Mei Hsia
&

Jusqu’où êtes-vous prêts à vous déplacer (par amour) pour un artiste ? Réponse de votre serviteur : au Werchter Boutique ! Sans autre référence de prestige que la tête d’affiche, une météo prévue capricieuse, et la difficulté  de rejoindre le site, nombreux sont les aficionados d’autres festivals qui renonceraient à un tel projet. Mais lorsqu’on est fan, tout est possible : récit d’une mission to (Bruno) Mars…

Et comme le dit Conficius, ‘Qui veut déplacer une montagne, commence par déplacer de petites pierres’. C’est donc à un véritable travail d’investigation de chaque artiste (ou groupe) qui va se produire sur scène, auquel il faudra se livrer, au fur et à mesure de cette journée, avant d’assister au show de la tête d’affiche…

Une journée qui commence par Jessie J.. Une Londonienne qui se serait hissée un peu plus haut dans l’affiche, il y a quelques années… Mais après publié trois elpees, entre 2011 et 2014, qui ont récolté un succès certain, elle a consacré plus de temps aux crochets télévisuels (The Voice UK et Australia) qu’aux sessions d’enregistrement. Et son dernier opus, « R.O.S.E. » (NDR : acronyme de ‘Realisations, Obsessions, Sex & Empowerment’), qui rend notamment hommage à sa mère, paru fin mai 2018, n’a visiblement pas encore été écouté par le public. La belle Anglaise a enfilé un ensemble argenté, style chic et sport. Elle ôte rapidement sa veste. Mais en milieu de parcours, elle est victime d’un incident vestimentaire. Son pantalon s’est déchiré et elle forcée de s’éclipser pour en changer, abandonnant ses musicos qui improvisent pendant quelques minutes, pour meubler son absence. Son set démarre par le jazzyfiant « Who you are », une compo qui évolue en crescendo et au cours de laquelle la voix monte dans le aigus. Le nouveau single, « Real deal », ne soulève pas encore l’enthousiasme au sein de la fosse. La frontwoman se livre quand même totalement et se fend de discours empreints de pensées positives (NDR : dont un ‘Every lady must be treated like a Queen’, pour introduire le titre « Queen »). Il faudra cependant attendre la fin du show, et tout particulièrement « Bang bang », pour voir l’artiste se déhancher un peu plus, et entraîner dans son sillage, quelque peu le public, dans un répertoire mêlant, bien sûr, pop, rap et r’n’b. La fine pluie qui tombait alors se dissipe et le soleil commence à poindre le bout de son nez. C’est le moment choisi par Jessie J. pour aligner une série de tubes, et tout particulièrement le final explosif « Price tag », dont le refrain ‘We don't need your money money money. We just wanna make the world dance’ déclenche une belle ferveur dans la foule…  

Le décor ne varie guère pour le set de Years & Years. Sur fond rouge, le podium est rehaussé d’une estrade centrale. Efféminé, le chanteur se distingue par une chevelure de la même teinte. Il est soutenu par un claviériste/bassiste, un claviériste/percussionniste et une drummeuse. Sans oublier les quatre chorégraphes (trois hommes et une jeune femme) qui ne cessent d’accompagner le leader dans ses danses parfois un peu trop langoureuses (NDR : compte tenu des nombreux enfants présents dans le public). Mais au fil du temps, ces ballets souffrent d’une absence de relief. D’ailleurs, aux premiers rangs, certains spectateurs battent en retraite, alors que d’autres bavardent sans guère se soucier du spectacle proposé. Il faudra attendre le tube « King », dispensé en finale, pour que le set reprenne un peu de poil de la bête, dans un style rappelant… Michaël Jackson (NDR : on en reparlera…)

C’est en 2012, dans le cadre de PiaS Nites, que votre serviteur avait eu l’occasion d’assister à la prestation d’Oscar & The Wolf. Depuis, on a la nette impression que le spectacle du band, en ‘live’, n’a guère évolué, même s’il est toujours cinématique. Vêtu d’une combinaison argentée, Max Colombie dégaine tous les classiques de son répertoire. Des compos romantiques, mélancoliques même, parmi lesquelles on épinglera « The game », « So real » et enfin, le morceau final, « Strange entity ». Comme il est programmé au Sportpaleis d’Anvers, pour deux soirées, en octobre prochain, il faut croire qu’Oscar & The Wolf est toujours aussi populaire au Nord de la Belgique. Et pourtant, on ne peut pas dire que sa prestation accordée ce soir, ait été transcendante.

Pas de doute, en observant la foule qui se masse devant le podium, la majorité du public est venue exclusivement pour le concert de Bruno Mars. Il faut l’avouer, votre serviteur également. Que ce soit lors de son passage en mars 2017, dans un Sportpaleis comble, malgré un prix d’entrée exorbitant, et dans le cadre de l’édition 2011 du Rock Werchter, ses prestations ont toujours été appréciées par le public. Après quinze longues minutes de retard, une fumée blanche (NDR : serait-elle annonciatrice d’un nouveau pape ?) se propage depuis les extrémités de la scène, cachée par un grand rideau de couleur blanche. Des écrans vidéo stimulent l’enthousiasme d’une foule déjà chaude-boulette. On peut y lire différents messages comme ‘Beautiful people, are you ready ? You have waiting so long’ ou encore ‘Let me hear you scream’, à la suite duquel une clameur s’élève dans la fosse, pour toute réponse. Habillé aux couleurs de l’équipe de basket yankee, les Chicago Bulls en l’occurrence, la star débarque sur les planches, flanquée de ses fidèles musiciens, également vêtus d’équipements de ce sport, mais sous le pavillon d’autres teams. Ce backing group implique un batteur, un guitariste, un bassiste et deux guitaristes, outre les danseurs et choristes. Et d’entrée de jeu, on a l’impression de revivre le fameux clip de James Brown, « Living in america ». « Finesse » enchaîné au tube « 24K magic » et à un « Treasure » bien cuivré, embrase la foule. Bruno empoigne une gratte pour attaquer « Calling all my lovelies ». Au cours du set, il nous propose des morceaux complètement réarrangés, à l’instar du notoire « Marry me », imprimé sur un tempo plus rapide et oscillant entre folk et rock. Pas étonnant qu’un solo de batterie vienne servir d’entracte, en milieu de parcours, afin de permettre aux musicos de reprendre leur souffle, en coulisses. Les singles s’enchaînent jusqu’au final, « Just the way you are ». Avant un bref rappel, au cours duquel « Uptown funk » va mettre une dernière fois, le feu sur la plaine.

A l’américaine, ce show n’a souffert d’aucun temps mort et nous a valu de vivre de nombreux moment forts. Et de se rappeler le concert que Michaël Jackson avait accordé, au même endroit, 30 ans plus tôt. Et si comparaison n’est pas raison, force est de constater que Bruno Mars est incontestablement devenu une des méga stars de la pop…

(Organisation : Live Nation)

Informations supplémentaires

  • Date: 2018-06-16
  • Festival Name: Werchter Boutique
  • Festival Place: Festival Park
  • Festival City: Werchter
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