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Open’er 2018 : mercredi 4 juillet Spécial

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A l’instar des 12 années précédentes, l’Open’er se déroule à Gdynia, au Nord de la Pologne, en bordure de mer Baltique, sur le site (gigantesque) de l’aérodrome Kosakowo, où les avions se posent facilement, même lorsque le festival est sold out comme ce sera déjà le cas ce jeudi.

Le début de soirée commence en mode mineur par Noël Gallagher, flanqué de ses Flying Birds. Chaussé de lunettes fumées, le leader est aujourd’hui bien grisonnant. Seule sa guitare est rutilante, sous les rayons –généreux, eux– du soleil. L’attitude du Mancunien n’a toujours pas changée, non plus. Tel un shoegazer, il regarde soit ses chaussures ou l’horizon lointain. Il ne communique que peu ou pas avec le public, mais râle régulièrement sur son ingé son. Heureusement, sa charmante claviériste/choriste apporte un dose de bonne humeur à un show, dont le début est plutôt soporifique. Il faut attendre la deuxième partie du spectacle et les titres d’Oasis, « Half the world away » et « Wonderwall », avant que la foule ne commence à s’enthousiasmer. Pourtant, si les versions sont correctes, elles ne sont pas pour autant transcendantes. Mais c’est la deuxième choriste (black) qui va apporter un vent de fraîcheur, en imposant son chant, tout en souriant et en se déhanchant (NDR : aux antipodes de Noël !) tout au long d’« Aka what a life ! » A partir du plus allègre « The right stuff  », la prestation monte cependant en crescendo et atteint son apogée sur l’incontournable « Don’t look back in anger », que la foule reprend en chœur. Faut dire que le public est constitué de fans, donc conquis d’avance. ‘We have just time for another song’ s’exclame le leader qui nous réserve alors une version surprenante du « All you need is love » des Beatles. Et il faut le reconnaître, la voix de Noël (r)assure. Anecdote, lors de son set, d’un ton ironique, Nick Cave va nous raconter avoir croisé John Lennon, en backstage…

On en arrive justement à Nick Cave. Il faut se déplacer dans un festival de grande envergure ou une salle à capacité conséquente (NDR : le Sportpaleis d’Anvers, par exemple), pour assister à un de ses concerts. Et sa présence à l’Open’er est une des raisons de mon déplacement en terre polonaise. Les musicos débarquent sur les planches, vêtus de costumes sombres mais élégants. Quel contraste avec le look du band précédent ! Et puis, ils affichent une telle énergie couplée à une bonne humeur non feinte. Au bout d’une trentaine de seconde, suivant sa bonne habitude, Nick rejoint ses aficionados agglutinés aux premiers rangs. Il quitte ainsi l’estrade en s’appuyant sur les barrières le séparant de la foule. Ce n’est qu’en milieu de parcours qu’il revient –un moment– sur le podium en plaisantant : ‘It’s really fucking hot here, I go back on stage’. Et il est vrai que le soleil cogne encore dur jusque son coucher. Mais pas question de se plaindre, car les derniers rayons illuminent alors la Main stage, et la vision est de toute beauté. Cave a de l’énergie à revendre. Il flanque un bon coup de pied dans son chevalet, faisant valser au loin les feuilles sur lesquelles figurent les lyrics. La set list regorge de bonnes surprises et ne recèle que très peu de morceaux issu de son dernier opus (NDR : en ouverture, quand même !), « Skeleton tree », paru en 2016. Elle privilégie les compos les plus notoires, un peu comme un forme de ‘best of’. Nick rejoint Warren Ellis au piano pour une version remarquable de « Do you love me ? » Warren est toujours aussi dynamique, troquant aisément ses ivoires contre un violon ou une guitare. Pendant « From her to eternity » le natif de Warracknabeal (NDR : c’est en Australie) invite une jeune Polonaise à exécuter un pas de danse en sa compagnie. Et elle est particulièrement émue. Le répertoire nous réserve cependant quelques titres plus paisibles, mais empreints d’une intense émotion, à l’instar d’« Into my arms », un morceau exécuté au piano. Ou encore de « The weeping song », moment au cours duquel on oublie presque l’absence du charismatique Blixa Bargeld. Finalement, le set de Nick Cave constitue déjà un des top acts de ce festival, voire de l’année, tout simplement.

Mais un festival c’est aussi l’occasion de faire des découvertes, notamment d’artistes locaux. Sur la Firestone stage, située à proximité de la scène principale, se produit le trio féminin Gang Sródmiescie. Un combo polonais qui pratique une musique agrégeant folk oriental et post punk réminiscent de Yeah Yeah Yeahs. Et totalement déjanté, son set déborde de vitalité. Les filles vident littéralement leurs tripes. Et franchement, elles ont suffisamment de potentiel pour dépasser les frontières de leur pays…

Hasard et coïncidence, comme lors de l’édition 2013, Nick Cave et Arctic Monkeys partagent l’affiche d’une même soirée. Mais la prestation du groupe insulaire devrait être très différente. Parce que son dernier elpee, « Tranquility base hotel & Casino », quoique agréable à l’écoute, est bien plus serein que les précédents, s’éveillant même au jazz. De quoi craindre une transposition ‘live’ terne. Le set s’ouvre d’ailleurs par le tendre « Four out of five ». Cependant, seul le titre maître et « Star treatment » (NDR : lors du rappel), morceau qui ouvre cet LP, seront interprétés. Alex Turner et ses comparses sont sapés et coiffés comme des dandys. Ils affichent, en outre, un flegme bien britannique. La formation va puiser dans l’ensemble de son répertoire et nous réserver notamment « Brainstorm », un titre qui remonte à 2007. Mais également des tubes aussi impétueux que « I Bet You Look Good on the Dancefloor » (juste avant le rappel) ou « Are you mine ? », lors du final. Bref un set tout à fait plaisant, mais qu’on pourrait tout aussi bien écouter dans son salon, assis dans un fauteuil bien moelleux…

Il est déjà minuit, et ChVrches doit encore se produire. Mais à 1h45 du mat’ ! Pourtant, il s’agit d’un trio que votre serviteur apprécie. Mais après s’être levé à 6 heures, ce matin, il est préférable de rejoindre ses pénates, car il y a encore de la marche et un long trajet en transport en commun, avant d’entamer une nuit réparatrice…

(Organisation : Open’er)

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2018-07-04
  • Festival Name: Open’er
  • Festival Place: Kosakowo Airport
  • Festival City: Gdynia
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