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Vive La Fête - 11/04/2024
Zara Larsson 25-02-2024

Open’er 2018 : jeudi 5 juillet Spécial

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Journée historique pour le festival polonais ! Il est sold out pour la première fois depuis sa création. La présence de Depeche Mode à l’affiche (NDR : le groupe qui a rameuté le plus grand nombre de spectateurs en un an durant sa tournée) n’y est pas étrangère. C’est également la première fois que l’on croise des fans recherchant désespérément un ticket d’entrée. Et vu le contexte, également des spéculateurs patibulaires et sans scrupules qui achètent pour revendre aussitôt les sésames tant convoités…

En début de soirée, assure le spectacle seule, sur la grande scène. Elle n’est accompagnée que de trois musiciens : un batteur, un guitariste ainsi qu’un préposé aux claviers, bidouillages et samplings. Dès lors, vu le grand espace dont elle dispose sur l’estrade, elle doit bondir d’un côté à l’autre du podium pour le combler. Et à l’instar de Nick Cave la veille, Karen Marie Aagaard Ørsted Andersen (NDR : c’est son vrai nom) n’hésite pas à opérer de nombreuses incursions au sein de l’auditoire. Heureusement que sa tenue est sportive, car elle accumule les kilomètres tout au long de son set. Cependant, autant votre serviteur l’avait louangée, lorsqu’il l’avait découverte, sur une petite scène, autant il est devenu perplexe en assistant à ce show mainstream qui dérape parfois dans la lounge. Il faudra d’ailleurs attendre « Drums » et « Lean on » pour retrouver des beats davantage rythmés voire tribaux…

Grand merci à un ami journaliste qui avait souligné la bonne prestation de David Byrne, accordée dans le cadre du Primavera de Barcelone, en mai dernier. Sans son avis, j’aurais zappé la prestation de l’Ecossais, le considérant comme un ‘has been’. Direction donc la Tent stage... pour effectivement se prendre LA claque de la soirée. Le leader du défunt Talking Heads va livrer un show de toute beauté. L’entrée en matière est plutôt théâtrale. Il est assis derrière une table et tel un scientifique, tient la réplique d’un cerveau entre les mains. Il a enfilé un costume chic de couleur grise, qui colle parfaitement à sa chevelure cendrée. Débarquent ensuite ses neuf (!) musiciens et choristes, habillés dans le même style. Ils se répartissent aux quatre coins du podium. Le décor est sobre mais judicieux. Les différentes lumières projetées sur les murs latéraux permettent de subtils changements d’atmosphère.  Aucun musicien ne reste statique ; même le percussionniste trimballe son matos. Les artistes osent des chorégraphies amusantes, dignes d’une comédie musicale. Et malgré ses 66 balais, le leader est tout aussi mobile, empoignant, suivant les morceaux, sa guitare. Sa voix n’a pas pris une ride… comme les mythiques Peter Gabriel ou Robert Plant (NDR : n’ayons pas peur des superlatifs à la Marc Ysaye). En outre, sa communication est aussi classieuse qu’habile. Ce qui nous change des ‘you are amazing’ ou ‘we are very happy to be here’ formatés, dont les artistes américains sont friands. Et l’ovation récoltée auprès de l’auditoire en fin de spectacle est largement méritée.

Cap ensuite vers l’Alter stage pour la prestation de Yonaka. Faut dire que l’article élogieux consacré à ce band avait de quoi convaincre les plus sceptiques. Ce billet s’était même autorisé un ‘one of the UK’s most unique bands, during their ferocious live shows’ (sic !) Le combo est déjà programmé lors de la plupart des grands festivals. Pourtant, il n’a encore sorti que deux 7inches et un Ep. Sous sa longue crinière blonde, la vocaliste affiche un look de female metal singer. Et puis elle est capable de monter dans les aigus comme Sharon den Adel (Within Temptation). Mais à l’image du crowdsurfing entrepris par le gratteur, le style musical du band est encore trop vague. Il est fondamentalement rock, mais, comme en fin de parcours, s’autorise des incursions dans le hip hop. Manifestement, il y de la fougue et de la jeunesse chez ce combo, mais il faudra suivre son évolution avant de se prononcer définitivement sur son potentiel…

S’il existe un groupe qu’il ne faut plus encenser, c’est bien Depeche Mode. C’est le band qui a enregistré le plus grand nombre d’entrées sur sa tournée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : fin mai 2018, on avait enregistré pas moins de 2,3 millions de spectateurs pour assister à son ‘Global Spirit Tour’. Il est aussi frappant d’observer l’attitude des hordes de fans sur le site du festival. Et même en dehors : ils n’hésitent pas à faire la file devant l’hôtel où le groupe réside à Sopot. Ce soir le show revêt une version plus light que celle en salle (comme lors des deux dates accordées au Sportpaleis d’Anvers). Exit la passerelle vers la fosse, le grand décor cubique et lumineux sur lequel Dave entre en scène ou encore les canons à confettis. Qu’importe, leur unique présence ce soir, bien que limitée à 1 heure 30 minutes montre en main, semble raviver la ferveur sur la plaine. Dès l’intro vintage du « Revolution » des Beatles (NDR : tiens encore une reprise des Fab Four, après celle de Noël Gallagher, la veille), les cris s’élèvent au cœur de la fosse. A l’instar des autres grands festivals pour lesquels le band de Basildon est programmé, la set list est, sans surprise, quasi-respectée chaque soir, dans le même ordre. De « Going Backwards » en ouverture à « Personal Jesus », en passant par un interlude « Somebody » que Martin se réserve au micro, au sein d’un décor intimiste (NDR : enfin si on ne tient pas compte des GSM allumés ou des cameramen amateurs, dont les lumières scintillent aux premiers rangs). Juste avant le rappel, « Never let me down again » permet aux aficionados de balancer les bras de gauche à droite et inversement, sur un rythme signifié par Dave, tel un GO du Club Med. Et aucune touche inédite lors de l’encore, puisque les trois morceaux « Walking in My Shoes », « Enjoy the Silence » et « Just Can't Get Enough », seront interprétés sans la moindre surprise tout en respectant le timing...

En toute fin de soirée, votre serviteur fait un petit détour via l’after party organisée dans un club de Gdynia, juste à côté du site du festival. Véritable institution en Pologne, ce type de soirée y est organisée régulièrement tout au long de l’année par et pour les fans de Depeche Mode. On peut même y croiser des sosies de Dave Gahan, singeant sa manière de chanter sur un podium. Mais passé ce rapide coup d’œil, votre serviteur décide de rejoindre sagement ses pénates pour conserver suffisamment de ressources les deux jours suivants…

(Organisation : Open’er)

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2018-07-05
  • Festival Name: Open’er
  • Festival Place: Kosakowo Airport
  • Festival City: Gdynia
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