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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

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Les Gens d’Ere 2018 : vendredi 27 juillet Spécial

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En 1998, quelques amis se réunissent fortuitement dans un hangar pour y fêter la fin des examens. Rien de prétentieux ! Juste quelques fûts, une sono et des invitations lancées aux amis.
Le succès est au rendez-vous, la bouche-à-oreille fonctionne, les invités sont de plus en plus nombreux.
C’est ainsi que la légende prend forme…
Si aujourd’hui, le festival ‘Les gens d’Ere’ n’a rien de comparable avec ses grands frères, il n’en demeure pas moins pour autant humble dans sa philosophie de fonctionnement.
Les organisateurs ont étendu les festivités à trois jours. Le premier est essentiellement destiné aux (re)découvertes à travers une programmation belge, le second est consacré aux covers et enfin, le dernier est destiné au jeune public…
Votre serviteur doit opérer un choix cornélien. En effet, ‘Les Nuits Secrètes’ l’attendent. Impossible de couvrir l’intégralité de la manifestation. Et finalement, pas si opportun non plus…
Ce vendredi nous réservera la plus longue éclipse totale lunaire de ce 21e siècle. Sauf que le ciel, jusqu’ici clément s’est couvert de gros nuages orageux… de plus en plus menaçants. La température est étouffante sur le site, difficilement supportable, même. Le souffle chaud du vent n’apporte aucune fraîcheur salutaire.
Pour se rafraîchir, il n’existe qu’une seule solution : se réfugier devant un des nombreux bars !

Votre serviteur arrive un poil après le début des hostilités. Dommage, parce que Sonnfjord a déjà entamé son tour de chant. La musicalité de « Fresh Heart » réverbère sur la plaine. Toute vêtue d’un bleu qui contraste avec la noirceur du temps, Maria-Laetitia Mattern est accompagnée de son frangin Aurélio (Paon, Lucy Lucy!), Fabien aux baguettes, François à la basse et Jérôme à la gratte.

Née sur les cendres encore tièdes de Jimmie Joy, la formation pratique une musique qui mêle subtilement pop et folk, une expression sonore nappée de nappes de synthé qui permettent des envolées sidérales.

La voix de la Brainoise se marie agréablement aux riffs de guitares atmosphériques parfaitement maîtrisés ; ce qui incite le mélomane à découvrir la nature majestueuse, l’espace et l’évocation des légendes si caractéristiques de la Finlande, évocatrice du patronyme.

Son front perlant, elle termine son set par « Lights », largement diffusé sur les radios grand public. Une occasion ultime de démontrer tout son talent…

Piano Club prend immédiatement la relève sur la grande scène. Ils sont bien une douzaine sur les planches ! La bande à Anthony Sinatra (également membre de Hollywood Porn Stars) est notamment enrichie par la présence de trois choristes et deux percussionnistes dont le torse est imberbe.

Et tous portes des vestons à l’effigie du groupe. Belle idée, mais par ce temps, fallait vraiment oser !

Depuis sa création en 2007 et son single « Girl On TV », les Liégeois ont tracé leur odyssée musicale offrant ici et là des compositions variées et stylées, renforçant un peu plus à chaque disque une maîtrise technique pourtant déjà pas mal affirmée.

Le ‘club’ est venu, défendre les couleurs de « Fantasy walks » et revisiter ce qui a fait sa notoriété.

Sur fond de touches électro vieillottes, la musicalité, pourtant astucieuse, conduit les aficionados dans des tréfonds sonores, entre kitsch et rétro, communiquant malheureusement parfois un côté poussiéreux à l’ensemble…

Ni la descente dans l’arène un brin psychédélique du jeune poupon pour emprunter les lunettes d’une pisseuse, ni ses selfies amusés (pas forcément amusants), ne parviendra à forger ce moment en épisode mémorable.

L’ennui était tout sauf vif et éphémère. Pas de quoi tricoter de vieilles chaussettes !

Des titres comme « Esther » ou « Christine » dont les courbures sont sublimement soulignées par les vocalistes viendront sauver ce qui aurait pu devenir une catastrophe industrielle. Les filles, on vous aime !

Suarez inaugure quant à lui le premier concert sous le grand chapiteau !

C’est probablement un des moments les plus attendus de cette journée. La respiration haletante, des centaines de festivaliers attendent depuis un certain temps déjà celui qui est devenu coach et jury à la téloche durant ses heures perdues.

On y voit d’ailleurs plus de longues tignasses que de poils courts sur la caboche. Le physique et le sourire enjôleur du sieur Pinalla n’y sont sans doute pas étrangers…

Quoiqu’il en soit, les donzelles se sont agglutinées aux premiers rangs, langue pendue aux chevilles. Comme une horde de mouches autour d’un morceau de… viande. Ce spectacle (désolant ?) est tout simplement hallucinant et rappelle combien idiotement l’apparat peut contribuer aux prémices d’un succès

Le physique ne fait heureusement pas tout ! Il faut bien évidemment un soupçon de talent. Honnêteté intellectuelle oblige, celui dont les origines italo-espagnole ressortent, en a. Cela ne fait aucun doute !

« Sur tes lèvres », « Ni rancœur, ni colère » et « Souffle de délire » affichent toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Sublimés par une présence scénique relevée, Marc et ses acolytes ont tablé sur un set mélodique qui fait mouche aux yeux des plus jeunes.

« Mon insuline », belle déclamation d’amour emporte chacun d’entre nous vers une forme de sublimation onirique. Les couples s’entrelacent tendrement durant trois petites minutes et se repoussent ensuite quasi-machinalement dès l’extinction des amplis.

Si la douceur et la volupté demeurent le violon d’Ingres de la formation, le show est jugé un trop mielleux et flirte avec des stéréotypes formatés !

Peut-être que l’insouciance et la fougue des débuts ont laissé place à une plus grande maturité. Voire trop grande !

Car si la maîtrise du groupe est certaine, la prise de risques et l’improvisation mériteraient d’avoir leur place en live pour donner du relief.

Si une partie du public s’en contentera, il en sera tout autrement pour les aficionados plus ambitieux…

Mais quand même, un joli moment d’émotion entre souvenirs refoulés et bonheur délétère lors de cette reprise déconcertante de « L’amour à la plage » de Niagara…

Le quatuor tente, a cappella, une version de « Pour un flirt avec toi » du regretté Michel Delpech. Joli clin d’œil à un grand Monsieur de la chanson française.

Les guitares bruitistes des comparses de feu Skip The Use, réunis sous The Noface rappellent les plus vaillants vers la ‘stage’ extérieure.

Si Mat Bastard a définitivement quitté le navire, les matelots ont trouvé un nouveau commandant de bord. En l’occurrence Oma Jali, révélée grâce à l’émission The Voice.

Malheureusement, les conditions climatiques désastreuses guident ceux dont la curiosité est attisée par ce nouveau phénomène, vers un abri de circonstance.

Festivaliers, oui, mais pas fous !

Le temps de se sécher et il déjà l’heure pour Hyphen Hyphen d’emboîter le pas…

Très attendus, les Niçois avaient frappé très fort en 2015, en publiant un premier opus plus que réussi. Intitulé « Times », il leur avait permis d’être récompensés aux Victoires de la Musique l’année suivante, comme ‘Révélation Scène’…

C’est sur « Take my Hand » que bariolés de marques noires tribales sur le visage signifiant Hyphen (terme anglais qui se traduit par trait d’union), les quatre jeunes gens montent sur l’estrade entre deux énormes ‘H’ blancs déposés de part et d’autre de l’espace.

C’est Zoé Hochberg qui est chargée des fûts suite au départ de Zac. Son jeu est un peu plus épuré que d’habitude. Normal, la main gauche est dans le plâtre et le bras, en écharpe. Malgré une seule droite active, force est de constater que la jeune fille s’en sort admirablement bien…

Santa (chant), Puss (guitare, claviers) et Line (basse, chœurs) ne ménagent pas leurs efforts non plus. Les corps se tortillent, les têtes balancent d’avant en arrière régulièrement, spontanément ou volontairement à l’excès. Ils reviennent plus énervés que jamais… Une odeur désagréable de transpiration plane. Les fronts laissent apparaître le fruit d’une générosité physique intense…

Les rondeurs de la chanteuse ont pratiquement disparues, ce qui laisse apparaître les courbures d’un corps que certains mâles contemplent avec délectation.

Pourtant, depuis longtemps, cette gonzesse véhicule quelque chose de très masculin, voire guerrier, dans son approche artistique. Elle ne dérogera pas à la règle ce soir.

D’une voix plutôt grave, elle donne l’impression de mener un combat sur un ring. Une adversité protéiforme et absolue. On y sent de la force, de la fougue et de la rage…

En tout cas, l’ensemble est cohérent, féroce et renvoie au panier les styles formatés et standardisés du moment.

Déjà « Mama Sorry » indique clairement que le dernier opus est vraiment taillé pour le live. Percutantes et fédératrices, les compos baignent dans une sorte d’électro/pop rocailleuse… « Like Boys » lui permet de défendre son manifeste féministe dont le refrain entêtant ‘I don't even like boys / Don't you understand / You're just not my type / Don't you understand’ est repris par un public excité. Un titre emblématique, porte-drapeau de la défense d’une cause (qu’elle estime) juste et noble.

Bref, un show puissant à la courbe ascendante. C’est jouissif et d’une énergie imparable !

Après une heure d’une prestation effrénée, « Just Need » vient souffler le glas de ce qui restera dans les annales… du festival…

Enfin, Zenith se charge des prolongations. Un groupe de covers issu du patelin. Trop peu pour votre serviteur qui préfère rester sur une note positive.

Comme quoi, l’affiche d’un tel événement peut également receler des faiblesses…

Suite au prochain numéro !

(Organisation : Les Gens d’Ere)

Voir aussi notre section photos ici

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2018-07-27
  • Festival Name: Les Gens d’Ere
  • Festival Place: Ere
  • Festival City: Tournai
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