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Les Nuits Botanique 2019 : jeudi 2 mai Spécial

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L'éclectisme qui régit les Nuits Botanique n'est plus à démontrer. Ce soir, il va de nouveau se vérifier, à travers une programmation qui opère un grand écart musical entre un pianiste d'inspiration classique et la nouvelle égérie de l'électro-pop française.

Lubomyr Melnyck nous a fixé rendez-vous dès 20 heure au Grand Salon. Ce pianiste et compositeur canadien d'origine ukrainienne est de retour deux ans après avoir accordé un concert au Cirque Royal, en première partie de Terry Riley. Affichant plus de 70 printemps, il est mondialement connu pour sa technique du jeu ininterrompu. Dans son travail, on peut entendre les influences de Ravi Shankar et d'autres musiciens indiens, tandis que les textures répétitives évoquent souvent Steve Reich et Philip Glass.

Ce soir, il joue à guichets fermés dans le Grand Salon. Arborant un look de patriarche slave, le magicien du piano apparaît seul sous les projecteurs et remercie le public de sa présence. Tout au long du concert, il multipliera les interventions au micro, expliquant les différents aspects de sa technique et présentant le contexte et la signification de chacune de ses compositions.

Dès les deux premières pièces, « Illirion » et « Butterfly », on est frappé par l'incroyable dextérité du musicien. Sa technique consiste à construire un flot ininterrompu de notes en glissant très rapidement sur les ivoires. C'est comme une vague irrésolue qui se déroule en va-et-vient sur toute la longueur du clavier. Au milieu de ces triples ou quadruples croches, Melnyk martèle plus fortement certainement touches, révélant ainsi la mélodie dominante. 

En outre, le Canadien est un maître de l'improvisation, ce qui lui permet d'inventer littéralement de nouvelles compositions tout en jouant. Notons, au passage, qu'il a établi deux records mondiaux, en 1985 à la Sigtuna Stiftelsen, en Suède. Au cours d'un concert enregistré, il a joué avec chaque main jusqu'à 19,5 notes par seconde tout en maintenant une moyenne entre 13 et 14 notes pendant une heure complète. Eddie Van Halen peut aller se rhabiller... 

Modeste, l'artiste rappellera d'ailleurs pendant le concert que sa technique est unique et impossible à reproduire pour les autres pianistes, fussent-ils virtuoses.

Après une courte pièce intitulée « Rondo Gaze », composée, dit-il, pour s'amuser, le Maître s'attaque ensuite à un des piliers de la setlist : « Love song of Bonnie and Clyde », une composition pour deux pianos et un synthétiseur (NDR : un Korg pour être précis). Accompagné par une bande enregistrée, il se lance à nouveau dans une sarabande de notes virevoltantes, au sein desquelles on distingue une mélodie toute simple, évoquant les canons de Pachelbel ou certaines partitions de Vangelis.

Enfin, pour clôturer son concert, Melnyk nous offre « The End of the World », un tour de force de plus de 20 minutes mettant en scène une sombre apocalypse en accords mineurs, suivie d'un motif répétitif qui, tel un mantra, convoque un nouvel espoir et fait apparaître, sous la forme d'accords majeurs, une lumière qui s'entrouvre sur l'éternité...

Les applaudissements du public sont encore nourris lorsque nous mettons le cap sur le Chapiteau, où Jeanne Added entame le cinquième titre de sa setlist. Et non des moindres, puisqu’il s'agit d'un des hits de son nouvel opus, « Mutate ».

Jeanne Added est une musicienne surdouée. Après avoir accompli de brillantes études musicales, elle a entamé une carrière solo orientée, dans un premier temps, sur une ligne plus rock, ponctuée de touches new-wave. Sur son deuxième album, « Radiate », publié il y a quelques semaines, elle a pris un virage à 180°, en empruntant la voie de l'électro-pop, dans un style qui oscille entre l’univers de Ladytron, Goldfrapp et Florence and The Machine. Sur les planches, elle affiche un look assez ambigu, subtilement 'tomboy', qui évoque bien sûr Chris(tine and the Queen), un look qui lui permet d'incarner une icône LGBT, une communauté présente en masse devant le podium...

‘C'est ici que j'ai enregistré mon nouvel album’, précise la chanteuse. ’A Molenbeek !’ (NDR : prononcez ‘Molenbèk’). » Très à l'aise sur les planches, la Française n'hésite pas à papoter entre les morceaux et à chaque fois que la musique devient plus remuante, elle esquisse agilement quelques pas de danse que ne renierait pas la Reine Chris ; encore elle. Les arrangements sont 100% électro, interprétés par deux claviéristes du beau sexe et un batteur.

Dans « Falling hearts » et « Back To Summer », la chanteuse s'amuse clairement avec les rythmiques et les progressions électro, voire même disco-funky. Ces dernières provoquent de belles réactions du public, dans un Chapiteau rempli aux trois-quarts. Par moments, on pense aussi à Austra, le groupe canadien de Katie Stalmanis.

Après le très calme « Look at them », « A war is coming » installe une ambiance menaçante, presque apocalyptique mais qui ne s’éternise pas, car « Lydia » vient à nouveau stimuler les gambettes grâce à des rythmes syncopés et à la superbe envolée de sirènes synthétiques.

Le concert se clôture par « Before the Sun » dont le final est hymnique. Au cours du rappel, Jeanne propose tout d'abord une jolie séquence seule-en-scène à l'entame de « Song 1 2 » et conclut par un « Suddenly » ponctué par les ‘oh oh oh’ repris en chœur par le public. Pas de doute, en ‘live’, Jeanne propose une réelle valeur ajoutée... A real ‘Added’ value...

Lubomyr Melnick + Jeanne Added

(Organisation : Botanique)

Voir aussi notre section photos ici

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-04-30
  • Festival Name: Les Nuits Botanique
  • Festival Place: Botanique (Grand Salon + Chapiteau)
  • Festival City: Bruxelles
  • Rating: 7
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