Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Dour Festival 2019 : vendredi 12 juillet Spécial

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Dour, c’est aussi le festival des découvertes. Ce vendredi, il n’y avait pas vraiment de groupes connus durant la première partie de journée. L’occasion était donc belle de se balader entre les scènes pour faire connaissance avec les pépites que les programmateurs ont dénichées.

On commence au Labo, par Martha Da’ro. La Belge aux origines congolaises s’est fait connaître en militant au sein du groupe de hip-hop Soul’Art avant de se lancer dans un projet solo, pour y mêler des sonorités soul, funk et bien sûr hip-hop. Celle qui est également actrice (NDR : dans le film ‘Black’) livre à Dour un set délicat, à toucher du bout des doigts. La douceur de certains titres comme « Sugarman » éblouissent le petit chapiteau. C’est beau et c’est tendre à la fois. Que demander de plus pour débuter la journée ?

Direction ensuite la Salle Polyvalente pour Koffee. La dernière merveille reggae, issue de la Jamaïque, n’a que 18 ans mais possède déjà tous les atouts qui la guideront, sans doute, au sommet du genre. Ce n’est pas pour rien si Mikayla Simpson, de son vrai nom, a déjà charmé Glastonbury il y a quelques semaines ou encore un certain Usain Bolt. Flanquée de son live band, elle est venue présenter son premier Ep sur la Plaine. Un set groovy à souhait qui connait quelques temps forts comme « Thrones » ou surtout « Toast », que le public fredonnait encore quelques minutes après le concert. Une performance vraiment impressionnante. De l’énergie, elle n’en manque pas mais quelle sérénité pour son âge !

Vous êtes fan du band hexagonal Fauve ? Et bien son digne successeur est belge ! Et Namurois pour être précis. Les gamins de Glauque impressionnent la scène wallonne depuis quelques mois, multipliant les récompenses notamment lors du Concours Circuit 2018. C’est dans un Labo bien rempli qu’ils entament le set. Son électro et chant rap, les cinq potes semblent partir à la guerre sur chaque morceau. De colère à la rage, il n’y a qu’un pas chez ce quintet. La puissance des mots sur certaines chansons comme « Robot » fait vaciller un public qui avait déjà un genou à terre après une première partie de set d’une violence inouïe. Bref, Glauque nous a asséné une grosse claque. Et c’est exactement le genre de band qui possède l’ADN du Dour Festival. Des gamins qu’on reverra sans aucun doute sur la Plaine des Eoliennes dans le futur. Mais dans un chapiteau d’une autre taille…

Adoubé par le maître Drake, Octavian débarquait à Dour à la Boombox. Le plus ‘chti’ des rappeurs UK ne se produisait pas loin de sa ville natale : Lille. On dit de lui qu’il est l’avenir du grime britannique. Rien que ça ! C’est en 2017 et grâce à son titre « Party Here » que le gamin s’est révélé au grand public à seulement 21 printemps. Deux ans plus tard, le petit a bien grandi et n’est plus seulement le gosse de l’avenir. Le présent lui appartient déjà et il bouge sur scène comme un vieux briscard. De gauche à droite et vice-versa, le kid ne manque pas d’énergie et d’audace. Comme quand il demande au public d’hurler ‘Free Rocky’. L’hommage au rappeur Asap Rocky emprisonné en Suède –et qui a dû annuler son passage à Dour– est évident. Après quelques mots peu élogieux destiné à la police suédoise, il reprend avec une énergie qui semble décuplée. Et oui, dans le rap on ne touche pas à la famille ! En tout cas, le môme de l’est de Londres aura bien retourné le plus grand chapiteau du site. Un show mémorable.

Il faut courir ensuite vers la Last Arena pour assister à la prestation de Vald. Le rappeur français attire évidemment les foules. Il faut dire qu’il y a toujours autant de représentants d’outre-Quiévrain sur le festival dourois. Et Vald est un grand nom de la musique urbaine française. La Main Stage est donc gonflée à bloc. Et même si le style musical ne plait pas forcément à votre serviteur, il faut reconnaitre que Valentin Le Du a une sacrée tchatche. Et une bonne humeur communicative. En voilà un qui est content d’être là ! Les tubes les plus connus comme « Bonjour » font en tout cas un carton dans la fosse et Vald se permet même un hommage à son pote JUL. Les amateurs du style auront apprécié l’enthousiasme du Parisien.

A 22h, on retourne au Labo. Le duo montois La Jungle y joue presque à la maison. C’est un des seuls moments rock du jour, alors autant en profiter. Et on ne regrette pas le détour. La combinaison batterie-basse, à la Royal Blood, accouche d’un un son brut et immédiat sans aucun chichi. Une véritable tempête dans laquelle tout le monde est entrainé, sans exception. Les morceaux sont assez compliqués à décrypter. Ils ont pour unique objectif de déboucher nos oreilles. On attribuera néanmoins une mention spéciale à « Ape in a Python », qui parviendra même à nous faire danser. Du bon boulot les mecs.

Pour terminer cette journée, c’est Namdose qui monte sur les planches laissées toutes chaudes par la Jungle. Il s’agit d’une collaboration entre le célèbre groupe belge BRNS et français Ropoporose. Ce qui devait être un one-shot pour les Nuits du Botanique a finalement pris une autre tournure et a donné naissance à un album. Le résultat est saisissant. Un mix des plus originaux entre math-rock et post-rock. Des titres aux constructions décousues qui n’ont qu’une chose en commun : une explosion systématique. Mais pas toujours en fin de morceau. Non, Namdose nous surprend et nous piège en envoyant en pleine figure toute la puissance de son duo de batteries à n’importe quel moment de ses chansons. Du coup, on sursaute mais la surprise est à chaque fois jouissive. Notamment sur « Wake Up », de loin un des titres les plus marquants de ce début de festival. Bref, Namdose a séduit tout son monde et on a envie de dire une chose : que cette union dure pour la vie !

Cette journée touche déjà à sa fin. Ce qui est certain c’est que de nombreux morceaux seront ajoutés à nos playlists traditionnelles après autant de découvertes. Dour réussit comme chaque année à garder une identité forte en proposant des petits bijoux qui seront les groupes ou artistes majeurs de demain. Et cette journée en est le parfait exemple.

Voir aussi notre section photos ici

(Organisation : Dour Festival)

Martha Da’ro + Koffee + Glauque + Octavian + Vald  + La Jungle + Namdose

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-07-10
  • Festival Name: Dour Festival
  • Festival Place: Parc éolien
  • Festival City: Dour
  • Rating: 7
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