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Ronquières festival 2019 : samedi 3 août Spécial

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A ses débuts, le festival de Ronquières accueillait seulement 12 000 âmes. C’était en 2012.

Depuis 2014, il décrète systématiquement un sold out. Et cette année, il a dépassé la barre de 48 000 festivaliers. Un record d’affluence absolu !

Un succès pressenti sur la route. D’interminables embouteillages se forment plusieurs kilomètres à la ronde et contraignent les organisateurs à prendre des mesures exceptionnelles pour contenir cet afflux massif.

Quelques changements notables sont à épingler lors de cette huitième édition. La première, et non des moindres, concerne le bracelet d’entrée (ou le précieux sésame si vous préférez). Il est maintenant doté d’une puce électronique et d’une application à télécharger afin de faciliter les échanges lorsqu’on souhaite se ravitailler en boissons et nourriture.

Un impressionnant échafaudage préoccupe les visiteurs. De gros travaux ont été entrepris afin de consolider la structure globale. Même si elle ne risque pas de s’effondrer, ils revêtaient un caractère aussi nécessaire qu’impérieux.

Si cet ouvrage ne gâche finalement en rien le déroulement des spectacles, il cause pas mal de tracas lorsqu’on veut se déplacer d’une scène à l’autre…

Le festival de Ronquières, malgré sa popularité, n’en oublie pas pour autant ses origines et veut rester un évènement familial, en proposant une programmation susceptible de ravir les plus jeunes.

Il semblerait toutefois qu’afin d’optimiser (rentabiliser ?) le site, les organisateurs envisageraient d’ajouter un jour et une scène supplémentaire. A mettre au conditionnel ! Gageons que l’équipe du RF ne tombe pas dans la surenchère, à l’instar du Dour Festival…

Direction Tribord pour cette première journée. C’est Claire Laffut qui s’y colle. La jeune fille, plutôt grassouillette, doit avoir trente balais tout au plus.

Féminine jusqu’au bout des ongles, elle a chaussé des godasses à hauts-talons. Pas évident pour se mouvoir ! Du coup, elle restera statique tout au long de son set.

Le détail qui tue : ses aisselles sont garnies d’une touffe de poils disgracieux. Chewbacca (‘Star Wars’) aurait-il une fille ?

Artiste belge, elle devient, à ses moments perdus, peintre, directrice artistique, mannequin, chanteuse, actrice mais surtout créatrice de bijoux de peau éphémères. Bref une touche à tout !

Une gonzesse sensible aussi. Un personnage tout en douceur dont la fragilité est perceptible dans les paroles. Le maître mot des compos sera l’amour. Pas toujours celui que l’on rêve et que l’on idolâtre. Parfois, celui qui blesse et rend morose.

Mais si on doit lui reconnaître une belle plume, son portrait d’une adolescente en mal d’amour qui pour mettre à mal ses blessures, exulte ses faiblesses dans un carnet rose, discrédite totalement ses fondamentaux. C’est gnangnan, frise le ridicule et l’attrait se mue rapidement en ennui abyssal.

Il faudra finalement attendre « Mojo » pour réveiller quelque curiosité.

Last Train est un combo originaire d’Altkirch, en Alsace. Il a forgé sa notoriété grâce à ses prestations ‘live’, avant de graver un premier LP intitulé « Weathering », en 2017, un disque qui succédait aux Eps « The Holy Family » (2015) et « Fragile » (2016). Et la sortie du nouvel elpee, « The Big picture », est prévue pour le 13 septembre.

Jean-Noël Scherrer (chanteur et gratteur), Julien Peultier (guitariste), Timothée Gerard (bassiste) et Antoine Baschung (batteur), nous réservent un son bien rock lorgnant sur les seventies, tout en adhérant à la forme garage. On est donc à mille lieues de la prestation précédente…

La musique est planante voire atmosphérique. L’expression sonore du combo s’enflamme vite lorsque la basse laisse vibrer ses cordes sur ces riffs de guitare tonitruants. La voix rauque du singer à la Kelly Jones du groupe Stereophonics souligne, en outre, cette rock attitude…

On est clairement là dans l’expectative du live le plus punchy du jour. Une programmation qui étonne et surprend même compte tenu du line up global. Mais qui fait du bien, en tout cas. Une bien belle découverte qui en aura ravi plus d’un.

Et si Last Train se produisait en tête d’affiche d’ici dans quelques années ? Une utopie ? Pas certain !

Cœur de Pirate prend le relais. A Tribord moussaillons ! Tiens, étrangement pour un pirate, elle ne porte ni barbe rousse, cache-œil et jambe de bois. Espérant toutefois qu’elle ait du cœur…

Béatrice Martin à la ville possède la singularité d’être recouverte de multiples tatouages sur le corps.

De petite taille et toute menue, la Canadienne s’avance affranchie d’une tunique banche, bas et jupon à la Thierry la Fronde, un rôle autrefois tenu par Jean-Claude Drouot.

Vu le matraquage opéré sur les ondes radiophoniques généralistes, difficile d'ignorer la jeune femme originaire de la partie Est du Canada. Elle se rappelle compter déjà dix années de carrière musicale avant d’embrayer par « Golden Baby », un tube intemporel.

Mais, c’est surtout derrière son piano que Béa excelle véritablement. Elle y brille avec splendeur et raffinement. Difficile de résister au charme qui opère.

Alternant chansons douces et plus rythmées, la pirate atteint l’apothéose sur « Oublie moi ».

Sa voix sonne comme une évidence. « Comme des Enfants » et son refrain permet au public de jouer le backing vocal en scandant ‘Mais il m'aime encore / Et moi je t'aime un peu plus fort’

Ironiquement, la belle prévient qu’un concert de Cœur de Pirate n’existe que lorsque les choses se compliquent et prend alors le risque de se livrer à une prestation (semi) acoustique.

Sans dire mot, elle contemple d’un air que l’on devine désabusé, le parterre venu l’entendre. Elle ne s’attendait visiblement pas à un tel engouement.

En un battement de cil, la transformation de la rebelle vers la belle opère et relègue aux oubliettes la dualité qui existe entre le bien et le mal chez ce petit bout de femme et son désir manifeste de dissocier ces tendances et de redorer son image.

Pour terminer, une dernière compo : « Ne m’appelle pas ». Et si le message, le vrai, était celui-là ?

Une prestation conventionnelle, oui, mais réalisée avec une âme d’enfant et sans artifice superflu. Très différente au final de celle qu’elle avait accordée, l’année dernière, dans le cadre du LaSemo.

Très bien !

Typh Barrow, tunique fleurie style hawaïen sur le paletot, lui emboîte le pas, pour le plus grand bonheur d’une bonne frange des festivaliers. Le dress code des musiciens est du même acabit.

Elle plaît à coup sûr ! Faut dire que son minois et ses yeux bleu azur appartiennent désormais au paysage audiovisuel depuis qu’elle milite au sein de l’équipe de The Voice.

Le grain de voix de la trentenaire, sis à une encâblure de celle de Amy Winehouse et Selah Sue, colle parfaitement à ce mélange entre pop et soul aux accents jazz et blues. Ce coffre puissant et cette tessiture lui permet de descendre allègrement dans les basses et procure à l’ensemble un côté ouaté, chaleureux, mais particulièrement intense...

Barrow, c’est un style, un esprit, une culture alternative qui prône un retour aux racines. Mais pas que !

C’est aussi, un moment introspectif lorsqu’elle passe aux ivoires pour interpréter « The Whispers », une chanson qui traite de la manière dont elle a été harcelée à l’école. Bref, une compo plus que jamais d’actualité issue de « Raw », un premier opus gravé en 2018.

Un florilège d’ambiance laissant transparaitre en filigrane une angoisse perpétuelle du temps qui passe et la peur de l’échec, mais dont le seul but est de satisfaire un public présent depuis le début pour la soutenir.

Maintenant pieds nus, elle attaque un « Taboo », de manière à jouer la trouble-fête ; un morceau sautillant et plein d’entrain qui trahit une personnalité complexe. Ou comment Docteur Barrow devient Miss Tyff !

Elle nous parle de sa sœur à qui elle voue une attention sans faille. Pas facile d’être la petite dernière…

Sa version de « Gangsta's Paradise » est lumineuse. A l’époque, son adaptation lui avait valu la reconnaissance d’un certain… Coolio.

Elle quitte la scène en dévoilant la plante de ses pieds ! Noirs, mais petits !

Boulevard des Airs se produit côté tribord.

Alors que les précédents groupes ou artistes peinaient à remplir naturellement l’espace scénique, le collectif s’y case sans la moindre difficulté. Un exploit vu la taille du podium.

Si le premier opus, « Paris-Buenos-Aires », était très cuivré, « Je me dis que toi aussi », son dernier, emprunte une forme plus électro, une formule plus contemporaine mais qui nécessitait une transposition en ‘live’. Ce qui explique sans doute pourquoi, sur les planches, la formation a décidé d’emprunter un style plus folk/rock.  

Elle va nous réserver une suite de morceaux dansants, festifs et enchanteurs, dans l’esprit d’un certain Vianney, un ami de longue date, en compagnie duquel BDA voulait absolument réaliser un duo.

Pour la petite histoire, alors que l’elpee était encore en friche, c’est « Allez reste » qui va retenir l’attention du genre parfait. Le public ne s’y trompe pas et reprend le refrain à tue-tête.

Un concert à la hauteur de ses promesses, même si votre serviteur a dû l’écourter, la faim tenaillant son estomac.

Pour une prochaine fois peut-être…

Mustii est annoncé à bâbord. Avec deux ‘i’ insiste-t-il ! La plaine est bondée. Il y a les curieux impatients d’élargir une culture musicale et puis ceux pour qui le son electro/pop addictif prodigué par le gaillard sonne comme une évidence.

En préambule, il se rappelle être venu il y a deux ans déjà et constate avec effroi que le public n’a pas changé d’un iota. Contrairement à lui…

Le beau gosse fait saliver une fois de plus les jeunes femmes qui se pressent devant le front stage pour l’admirer de plus près encore.

Au fond de la scène, un grand drap blanc laisse entrevoir un imposant « 21st Century Boy », titre du dernier LP, tissu qui vogue au gré du vent, lorsque la bise se met à souffler…

Etrangement vêtu d’une cape dénichée probablement aux chiffonnières, il prend le public en otage grâce à un fougueux « What a day » rythmé par une chorégraphie dont lui seul a le secret. Ses mimiques renvoient parfois au regretté Freddie Mercury.

Après avoir livré une volée de titres issus de son répertoire, il foudroie le tube « Tainted Love » de sonorités électroniques.

Autre style, autre ambiance, « Safety Zone », au piano/voix, révèle toute la sensibilité et la fragilité de l’artiste face aux lumières allumées par des dizaines de milliers de smartphones. Un moment magique !

Thomas Mustin maîtrise les codes de la scène : il séduit son public, tant par ses regards langoureux que ses danses contemporaines improvisées, démontrant combien les années d’expériences scéniques (et d’acteur) lui ont été profitables.

Il s’adresse aux VIP, non sans la pointe d’humour et d’ironie qui le caractérise en balançant : ‘ Vous êtes toujours en vie ?’

Malgré toute la bonne volonté affichée pour le rendre unique, son show devient de plus en plus prévisible. Et pour cause, votre serviteur assiste à un parfait copié/collé de la prestation exécutée la semaine dernière. Résultat, il n’en profite qu’à moitié.

Au final, « Feed Me » sonne le glas d’un concert un peu trop convenu.

Ça tangue vachement à Ronquières, les temps de déplacement d’un podium à l’autre doivent être chronométrés au plus juste si l’on veut profiter de tous les spectacles !

Cap donc à tribord ! C’est maintenant à Lomepal d’assurer.

Le gaillard sait entretenir la surprise et ne fait pas dans la demi-mesure.

L'impressionnante structure où sont installés ses musiciens (batterie, claviers, guitare) est surplombée par un élément circulaire impressionnant servant de projecteur qui ne cessera par ailleurs de se mouvoir sur lui-même tout au long du show.

Sur fond de bruits d’orage, il surgit de nulle part pour aborder « Mômes », titre issu de son album « Jeannine », qui à lui seul induit ce qui risque d’être la suite (‘Ma bande m'attend encore en bas/Ça tombe mal je suis à deux doigts/De les faire glisser à l'intérieur d'une fille’). On ne peut pas dire que l’on fasse dans la fine dentelle !

Mais paradoxalement, Antoine Valentinelli peut se révéler politiquement correct, quand il torche des compos sujettes à réflexion, à l’instar du touchant mais intransigeant « X- Men ». « Plus de larmes » dévoile même un personnage introspectif « Evidemment » ou devenir carrément fébrile lorsqu’il interprète « Le vrai moi » en piano/voix.

Entre rap, pop urbaine et chanson française, Lomepal est un artiste qui casse tous les codes du genre.

Après avoir faussement protesté ‘J’ai l’impression que vous participez au premier concert de la journée’, Il teste quelques festivaliers en les invitant à monter sur l’estrade durant quelques trop courtes minutes pendant « Ma cousin », avant de revenir aux fondamentaux à travers tes « Yeux disent ».

Lompepal est un artiste, un vrai. Au-delà du show proprement dit, il soigne la forme et impose un fond, sans tricher, dévoilant plus de faiblesses que de forces, au travers de compos entêtantes mais surtout interpelantes.

« Trop beau » marque la fin d’un concert grandiose ! Trop beau pour être vrai ?

En quittant le site, on entend la programmation d’un jeune DJ. Trop, c’est trop ! Car demain, la journée s’annonce aussi longue...

(Voir aussi notre section photos ici)

Organisation : Ronquières Festival)

Le loup + Glauque + Juicy + Claire Laffut + Last train + Cœur de pirate + Typh Barrow + Boulevard des airs + Mustii + Lomepal + Todiefor + 2manydjs + Kid noize

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-08-02
  • Festival Name: Ronquières Festival
  • Festival Place: Plan Incliné
  • Festival City: Ronquières
  • Rating: 7
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