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Brussels Summer Festival 2019 : vendredi 16 août Spécial

Écrit par Lina Chiefalo et Liesbeth S.
&

Ce vendredi 16 août, on est déjà à mi-parcours de l’édition 2019 du BSF. L’affiche de cette soirée propose un joyeux patchwork entre vieilles gloires des années 90, programmées sur la main stage, du rap, sur la scène du Mont des Arts et des futures stars à la Madeleine, en compagnie de Inüit et Whispering Sons. Focus d’abord de Lina sur les deux concerts principaux qui vont se dérouler sur la Place des Palais, ceux de Manic Street Preachers et Hooverphonic.

19h00, les premières notes de « Motorcycle Emptiness » crissent sous le ciel morose de ce début de soirée. Le public, certes épars, semble déjà tout acquis à la cause de nos Gallois préférés et certains spectateurs motivés sautillent déjà de bonheur dans la fosse. Le groupe qui fête cette année les 20 ans de son mythique album, « This is my truth, tell me yours », gratifie l’audience d’une setlist reprenant ses plus grands succès tout en faisant la part belle à cet elpee. Les hits s’enchainent à une folle allure : depuis « You love us » aux relents punk, à la ballade contestataire « A design for Life Bradfield ». La voix de James Dean Bradfield est intacte, malgré le poids des années (NDR : le band est né en 1986 !) et le bassiste Nicky Wire a toujours ce look bien punk très caractéristique… Le show est court, intense et sans surprise. Comme chaque année, le combo s’autorise une reprise. Après avoir adapté une compo de Rihanna et une autre de Cure, Manic Street Preachers s’attaque au « Sweet Child Of Mine » de Guns N' Roses. Version un peu molle, il faut l’avouer. On aurait largement préféré hériter d’un titre de plus de son répertoire. Dans la foule, on remarque la présence d’un fort contingent de compatriotes du groupe. Et de leur drapeau qui s’agite et claque au vent de la nostalgie… Le concert s’achève par « If you tolerate this, your children will be next »…  Signe qu’il est impératif de se tourner vers le futur…

Le temps de se désaltérer et la foule commence à s’agglutiner face au front stage. Les premières gouttes de pluie commencent à tomber… Mais serait judicieux de déjà se placer idéalement pour assister au concert de Hooverphonic. En ce qui concerne cette formation, la question n’est plus de savoir quels seront les titres joués mais bien qui les interprètera. Après avoir vu se succéder toute une série de vocalistes, c’est aujourd’hui la très jeune Lukas Cruysberghs qui se consacre au micro. Elle a vécu un véritable conte de fées pour en arriver là. En 2017, elle se présente au télécrochet ‘The Voice van Vlaanderen’ en interprétant « Mad About You ». Dans le jury, Alex Callier, tête pensante du groupe la remarque et lui offre la victoire sur un plateau. Il lui propose alors la place tant convoitée de chanteuse. Plutôt sceptique, la voix de la donzelle sur album m’avait conquise. Fallait donc vérifier sur les planches ! Et bien, Lukas semble déjà se comporter comme une artiste chevronnée. Elle chante, danse, se change en un éclair, passant du noir au rouge, et s’approprie du haut de ses 18 printemps les succès du band, les réinvente et leur donne de nouveau cette dimension un peu trip hop de ses débuts.  Son interprétation est toute en émotion par rapport à la voix puissante de Geike. Elle ouvre le concert tel un chaperon rouge, plus tard réapparaît dans une combinaison noire cintrée et bottée, avant d’adopter la cape pailletée. Elle est phénoménale sur « Mad About You », communique un côté bien plus léger à « The night before » et revisite « Jackie Kane » avec un petit côté espiègle sûrement dû à sa jeunesse. Un bien beau concert et une bien belle soirée !

Pendant ce temps, Liesbeth est déléguée pour assister aux concerts qui se déroulent en la salle de la Madeleine. La distance entre les deux points de chute, ainsi que les horaires qui se chevauchent, nécessitent, en effet, d’opérer un choix. C’est aussi la soif de découverte et la curiosité qui la guide jusqu’à la Madeleine. Inüit s’y produit. Ce jeune groupe nantais fait la part belle aux percussions sur fond de claviers électroniques, rehaussant certains de ses morceaux de cuivres. Son dernier album, « Action », est paru l’an dernier, un premier elpee qui fait suite à « Always Kevin », un Ep publié en 2017. Le set de la formation est varié et nous réserve des rythmes et mélopées tribales ainsi que de la dance sur fond de mélancolie. La prestation s’ouvre par « Body lies ». Coup de cœur immédiat ! La chanteuse, Colinne Rio, éclabousse la salle de sa fraîcheur. Elle bondit d’un côté à l’autre du podium ou va prêter main forte à l’un des percussionnistes. Colinne incite également le public à participer au show. Et tout particulièrement tout au long de « Dodo mafusi » ou encore sur une chanson revendiquée comme engagée contre la politique de Trump (« We the people »). On regrettera juste l’éclairage trop tamisé, dans le style d’une discothèque underground berlinoise. Un light show qui complique le travail de notre photographe, mais nous empêche aussi d’admirer les nombreux musiciens en arrière-plan. Mais n’empêche, une énergie (positive) est libérée tout au long du spectacle, énergie très susceptible de rappeler les fins de concerts de Foals.

Changement d’ambiance ensuite en compagnie de Whispering Sons. Son premier opus « Image », paru en 2018 a été salué par la critique. Et malgré leur jeune âge, ces Limbourgeois ont aligné les dates à une cadence impressionnante, aussi bien lors des festivals qu’en salle. Aussi serait-on tenté de dire qu’il ne s’agit plus d’une découverte. Le groupe, aujourd’hui rôdé, nous réserve un set impeccable. Même si le show et le climat qu’il entretient sont davantage captivants au sein d’espaces plus petits. Résultat des courses : le spectacle me transporte beaucoup moins que lors de précédentes prestations accordées au Salon de Silly ou à l’Eden de Charleroi, par exemple. Faut dire aussi que l’auditoire réunit beaucoup moins d’aficionados du post-punk, et un peu plus de bobos bruxellois. A mon humble avis, pas sa meilleure prestation, même si elle est techniquement irréprochable. Fenne n’a pas été époustouflante. Maintenant, est-ce dû à l’effet de stupéfaction face à la découverte du prodige qui s’est estompé ou parce que le set et la gestuelle scénique sont à présent parfaitement au point ?

De l’avis unanime, l’éclat de ce site, la convivialité des lieux et sa facilité d’accès constituent les points les plus forts de ce festival. Au final 57 000 spectateurs seront comptabilisés sur les 5 journées, de quoi réjouir les organisateurs et les 545 bénévoles qui ont contribué à cette édition.

(Organisation : BSF)

Voir aussi notre section photos ici

Inüit + Whispering + Manic Street Preachers + Hooverphonic.

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-08-15
  • Festival Name: Brussels Summer Festival
  • Festival Place: Place des Palais + La Madeleine
  • Festival City: Bruxelles
  • Rating: 7
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