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Le secret ? Le travail à la maison ! Spécial

Écrit par - Geoffroy Klompkes -

En juillet 93, la presse spécialisée parlait de Moonshake. Entre autres choses captivantes, on apprenait que Margaret Fiedler quittait le groupe (en compagnie du bassiste Jon Fennett et du producteur Guy Fixsen) pour former Laika, laissant Dave Callahan seul aux commandes du vaisseau. Et, à écouter parler Margaret et Guy, il est quand même amusant de constater à quel point leurs discours sont proches…

Margaret : La séparation était avant tout une décision de Dave. Il voulait continuer sous le nom de Moonshake, afin de prendre d’autres directions. Et je crois qu’il est le seul membre originel qui y soit encore. C’était son choix ; mais je ne le déplore pas. Je pense qu’on est tous les deux beaucoup plus heureux ainsi.
Guy : Mon regard est plus extérieur puisque je n’étais jusqu’ici que producteur ou ingénieur. Mais il me semble que l’intérêt de Moonshake procédait de ce contraste entre deux styles d’écriture très différents. Comme j’écris aussi, maintenant, j’espère qu’on retrouvera dans Laika ce genre de nuances, de combinaisons étranges.

Format chanson

Que pensez-vous, aujourd’hui du tout premier Ep de Moonshake, sorti sur Creation ?

MF : Dave de l’aime pas. Mais moi, c’est le tout premier disque que j’ai enregistré, même si j’ai milité dans des tas de groupes, pendant plusieurs années. J’y suis donc attachée. Je crois que pour un premier disque, ce n’était pas trop mal. Dave qui en comptait déjà 20 à son actif, pensait qu’il n’avait pas réussi ce qu’il voulait faire.
GF : Perso, c’est le deuxième disque que je produisais. On était encore assez naïfs, ce qui s’entend sur l’Ep… On est toujours très liés au format chanson, parce qu’il donne la vraie responsabilité d’une musique. Aussi bizarres qu’ils soient, tous les titres de l’album ont des couplets et un refrain. Comme il n’y a pas de guitares habituelles, c’est moins facile, mais la structure reste celle d’une chanson. Par exemple, on se lancerait pas dans 10 minutes d’ambient, sans vocaux. On aime les mélodies ! Et puis, on ne voudrait pas enregistrer des disques dont les gens pourraient se dire : ‘c’est très intelligent, mais je n’aime pas’. Il faut qu’ils aient avant tout du plaisir à l’écoute de notre musique.

Quels rapports entretenez-vous avec la guitare ?

MF : On utilise quand même des guitares en studio, mais peu sur scène. Juste parfois pour en sortir des sons qui de toute façon ressemblent à des samples. En concert on utilise avant tout ces samples, mais aussi des sequencers, des percussions et de la flûte. Un instrument n’est pas bon ou mauvais en lui-même, que ce soit une guitare ou un sampler, tout dépend de la manière dont on s’en sert. Tu sais on travaille beaucoup à la maison et, du coup, on a tout notre temps pour essayer plein de trucs et se rendre compte de ce qui vaut le coup ou pas. Si quelque chose marche, ça finit par atterrir sur le disque, que ce soit acoustique ou électronique, programmé ou live. On n’a pas la contrainte d’entrer dans un studio, loué pour une semaine avec l’obligation de boucler un album.

Leur propre studio

GF : des groupes comme Kraftwerk, Can ou aujourd’hui My Bloody Valentine, Cocteau Twins et les Beastie Boys possèdent leur propre studio. Et c’est la raison pour laquelle ils ont un son caractéristique, qu’on l’aime ou pas, qui leur appartient vraiment. Non seulement, ça personnalise leurs disques, mais ça leur permet de ‘vivre avec’. En tant que producteur, j’ai vu tellement de groupes obligés de bosser dans la précipitation, et frustrés de ne pas toujours obtenir ce qu’ils souhaitaient. Parfois, parce que moi-même, je n’avais pas le temps de vraiment comprendre ce qu’ils espéraient. Dans ces conditions, la chance compte énormément, pour réussir ou non un disque.

(Article paru dans le n°29 du magazine Mofo de décembre 94)

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Laika
  • Date: 1994-12-31
  • Rating: 0
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