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Rat des villes et rat des champs Spécial

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Quatre longues années se sont écoulées depuis la parution de l'initial « Music Drama ». Ce premier album, enregistré entre Liège et le Nebraska, tournait les projecteurs en direction du trio, titillant les tympans des rockeurs les plus réticents. En 2006, My Little Cheap Dictaphone reprend du service. « Small Town Boy », leur nouveau disque, dévoile leur cheminement artistique. Entre folk et rock, la pop du trio a gagné en maturité. Les excursions initiatiques ont leurs bons côtés. My Little Cheap aussi...

Qu'évoque « Small Town Boy », le titre de votre nouvel album ?

Un « Small Town Boy » représente l'homme dans toute sa diversité. Il s'agit d'un campagnard aimant se balader en ville. Cet intitulé nous représente bien : nous apprécions autant la vie urbaine – sorties, concerts, cafés – que la vie de reclus propre aux campagnards. Le côté festif d'une ville nous attire. Mais nous rejetons ses côtés stressants. « Small Town Boy » est également un compromis entre le passé et la modernité, entre la technologie et la tradition.

Vos chansons comportent-elles des touches autobiographiques ?

En fait, nous touchons essentiellement à l'autobiographie. Quelques textes de cet album ont été écrits en collaboration avec une écrivaine norvégienne. C'est une de nos meilleures amies. En ce sens, elle nous connaît bien et, à travers ses textes, elle touche à notre personnalité. Encore une fois, c'est très autobiographique !

L'introduction d' « At the Other End Of Love » peut faire penser à « Float On » de Modest Mouse. Est-ce une influence, une source d'inspiration pour « The Other End Of Love » ?

Pas vraiment... Nous recherchions davantage un côté urgent, une sorte de locomotive sonore. Cette chanson évoque une histoire d'amour tragique : la fin d'une romance. C'est l'opposition entre le côté dramatique de la chanson et le côté frappant de la grosse caisse qui donne ici l'impulsion.

« Upside Down » est votre premier single. La partie banjo de cette chanson renvoie à l'univers des Thrills mais sans le côté Beach Boys. C'est plus forestier. On se trouve davantage du côté de Sparkelhorse... Pensez-vous parfois aux influences que les méchants journalistes risquent de vous coller aux basques ?

Parfois, nous y songeons. Mais ces rapprochements sont souvent forts subjectifs... Tout dépend de l'expérience musicale du journaliste. Bon, ici, tu évoques les Thrills et Sparklehorse. Ce sont des groupes que nous apprécions. Mais cette chanson n'est pas un single pour ces valeurs référentielles. Nous abordons plutôt « Upside Down » comme l'ouverture de la saison printanière, une sorte d'hymne à la joie.

Sur votre nouvel album, la chanson « Travel » s'emploie aux réjouissances. Considérez-vous que la musique soit le meilleur moyen de voyager ?

La musique participe à tous les voyages : humains et artistiques. Nous baignons continuellement dans la musique. D'un côté, nous en jouons et de l'autre, nous en écoutons. C'est aussi ce qui nous permet de vivre. « Travel » évoque les voyages engendrés par la musique, les rencontres faites à ces occasions. Nous voulions parler des gens aperçus une fois en cours de route, toutes ces personnes qu'il faut laisser derrière nous lorsque le voyage nous mène à l'étape suivante. Cette chanson parle également de la peur de l'avenir. En effet, que se passera-t-il une fois que nous serons grisés de ces pérégrinations ? Aujourd'hui, nous sommes musiciens, nous vivons de notre passion. Mais que se passera-t-il dans dix ans ? Là, nous sommes contents de voyager. Mais si un jour nous ressentions un désir de stabilité dans nos vies... que se passera-t-il ?

Vous avez évoqué les rencontres éphémères, toutes ces relations d'un jour, d'un soir. Comment ressentez-vous ces rapports humains momentanés ?

Il convient de distinguer deux choses. D'une part, les gens qui sympathisent par pure envie de discuter lors de la soirée et, d'autre part, il y a des personnes avec lesquelles nous ressentons une certaine affinité. Celles-là, nous essayons de ne pas les perdre de vue...

N'en avez-vous pas assez que les gens viennent vous trouver en vous garantissant que votre concert était génial ?

Au contraire, c'est plutôt encourageant ! Le gros problème, c'est que je ne sais jamais quoi répondre. Quand un type arrive vers moi surexcité et me dit 'Ouah j'adore tout ce que tu fais et tout', je ne peux m'empêcher de lancer un pauvre 'merci'. Certaines personnes doivent penser que je suis un peu froid et renfermé. Mais en réalité, je ne sais vraiment pas quoi répondre lorsqu'on me dit des choses aussi gentilles.

Depuis votre premier album, il s'est passé beaucoup de choses, notamment une parenthèse Hollywood Porn Stars. En tout, il s'est écoulé quatre ans depuis « Music Drama ». Qu'est-ce qui a changé pour vous au cours de ces quatre années ?

Après le premier album, nous avons fait de nombreux concerts. Après deux ans, Red Boy a composé quelques titres plus rentre-dedans en compagnie d'Anthony Sinatra. Au départ, ces chansons ressemblaient davantage à une blague entre potes qu'à un projet déterminé. A ce moment là, nous avions déjà préparé de nouveaux morceaux pour My Little Cheap Dictaphone. Mais la blague en duo s'est rapidement transformée en Hollywood Porn Stars. Pendant deux ans, nous avons donc opté pour une pause. Pour My Little Cheap Dictaphone, le changement est surtout à chercher dans le retard engendré par ce deuxième projet. Car, on ne peut le nier, nous avons évolué : si nous avions enchaîné les deux albums de My Little Cheap Dictaphone, les compositions de « Small Town Boy » auraient été différent. Nous avons eu le temps de prendre du recul, d'apprendre et d'écouter de nouvelles choses. Tout cela enrichit forcément votre expérience.

Vous êtes fortement engagés et impliqués au sein du Collectif Jaune Orange. Pouvez-vous expliquer les fondements et l'esprit qui animent cette communauté d'artistes ?

A la base, Jaune Orange est un collectif composé de plusieurs groupes. Le but était de créer une plateforme susceptible de les représenter. Lorsqu'un groupe du collectif a de bons échos du public, il peut ainsi soutenir les autres formations, les pousser vers le haut. Ici, les groupes travaillent pour eux. C'est donc une association composée des bonnes volontés des groupes. Il s'agit avant tout d'une histoire de copains, une aventure où l'argent n'a que peu d'importance. Parfois, nous organisons des concerts avec le Collectif. Les fonds récoltés à ces occasions nous permettent de financer d'autres activités. C'est aussi simple que cela.

Vous sentez-vous plutôt « Sacrés Belges » ou « Massacrés Belges » ?

Il y a de bonnes choses dans chaque camp, mais aussi de mauvaises. Nous nous sentons aussi proches de groupes présents sur la compilation « Sacrés Belges » que sur celle des « Massacrés Belges ». Ainsi, par exemple, un des instigateurs du label indépendant « Matamore » est aussi un des initiateurs du Collectif Jaune Orange ! Nous aimons aussi le label Top 5. Aujourd'hui, c'est peut-être mal vu d'affirmer une telle chose mais tant pis : nous nous sentons aussi proches des deux structures ! Nous sommes convaincus que chacun peut trouver sa place...

En plus de vous voir sur scène, le public vous croise régulièrement dans les salles de concerts. Quelles sont vos dernières découvertes musicales ?

Pour l'instant nous écoutons beaucoup Josh Ritter, un singer songwriter américain. Nous avons aussi beaucoup apprécié le dernier album d'Arcade Fire : un compromis parfait entre la scène indépendante et le grand public. Dernièrement, nous avons vu Venus en concert... Les sonorités de leur dernier album sont vraiment très chouettes. Nous pourrions encore citer Calexico, Bruce Springsteen, Architecture In Helsinki, Art Brut, Flaming Lips, Spinto Band, Okkervil River, etc. On s'intéresse vraiment à toutes les nouvelles sorties.

 

 

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