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Etre comparés, c'est être reconnus... Spécial

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Kaiser Chiefs est à l'affiche du prochain festival Rock Werchter. Une fameuse reconnaissance pour une formation qui, à ses débuts, a éprouvé toutes les peines du monde pour décrocher un contrat auprès d'un label.  Depuis, le quintet de Leeds cumule les distinctions. Et pas seulement à cause de leur tube « I predict a riot » ; mais surtout, parce qu'en février dernier, il a été primé en recevant 3 récompenses aux Brit Awards. Mais revenons à leurs débuts. Qui remontent à 2003 (NDR : le groupe existait déjà depuis 1997, mais sous le patronyme de Parva). Il leur a fallu une bonne année avant qu'ils ne signent chez le label indépendant B-Unique en Angleterre, puis décrochent un contrat chez Universal pour le reste du monde. Lors de son dernier passage à l'Aéronef de Lille, Nick 'Peanut' Baines, le claviériste, nous a parlé de ces moments difficiles au cours desquels le groupe n'a jamais baissé les bras…

« Malgré cette épreuve, nous avons toujours eu confiance en nous. Nous n'avons jamais eu l'idée de tout arrêter. Nous étions déterminés. D'autant plus que notre entente a toujours été idéale. Parce que cela prend déjà du temps de monter un groupe. Il est vrai, qu'il est très dur de se sentir ignoré par les maisons de disques et de ne pas bénéficier d'un contrat. Mais finalement, cette épreuve a renforcé notre caractère. Tu sais notre parcours a connu des hauts et des bas ; on apprécie d'autant plus aujourd'hui, là où on est arrivé. »

Pour mettre en forme leur premier album, 'Employment', le groupe a fait appel à deux producteurs. Ce qui méritait une explication. « Ce disque a été enregistré en 2004. Au mois d'octobre et de novembre. Nous avions travaillé en compagnie de Steve Harris pour la confection de quelques B-sides, dans le passé. Et nous avions l'intention de retravailler avec lui. Mais son emploi du temps était beaucoup trop chargé et il lui était matériellement impossible de bosser pour tout un album. Il a quand même accepté de se charger de 6 chansons. Il a sa façon bien à lui de traiter le son ; et on peut immédiatement le déceler à première écoute. Stephen Street embrasse une approche différente. Il s'est occupé des autres titres. Mais l'essentiel est que l'ensemble soit en harmonie. Et finalement le résultat est à la hauteur de nos espérances… »

Sur ce disque on retrouve l'inévitable hit ‘I predict a riot’, une compo dont les lyrics sont assez inhabituels dans le chef ( !?!?) de Kaiser Chiefs, puisqu'elle recèle un commentaire à caractère social. Nick s'explique : « Effectivement. Le texte parle des sorties du vendredi et du samedi soir. En fait les gens travaillent du lundi au vendredi. Tu vois le topo : métro-boulot-dodo. Et le week-end, ils boivent démesurément. C'est Nick, le drummer, qui a écrit ce texte. Autrefois, il bossait comme DJ dans un club indé. Et lorsqu'il rentrait chez lui, il croisait des tas de gens bourrés au milieu de la route. Des filles qui marchaient sur la route en tenant leurs chaussures à la main. Pas un très beau tableau ! Et il voyait le même cinéma chaque semaine. Il a donc eu l'idée d'en écrire une chanson en parlant de cette population portée sur la boisson et qui se comporte de manière irresponsable et puérile. Ce n'est pas vraiment un commentaire social, mais le fruit d'une observation quotidienne. Nous abordons d'autres thèmes dans nos chansons. Celui de la télévision, par exemple… » Nick est en effet le principal compositeur. Mais aussi le drummer. Concilier ces deux fonctions semble quand même difficile. Ce qui méritait une explication. « Ce n'est pas un problème. Car en plus de la batterie, il joue de la guitare et du piano. En outre, il chante très bien. Lorsque nous avons travaillé sur les compos de l'album, il débarquait quotidiennement avec une idée, un refrain ou des lyrics. On ne concrétisait pas systématiquement ses idées, mais elles servaient le plus souvent de base à la confection d'une chanson. De son côté, le bassiste amenait également ses idées. Et puis on en discutait tous ensemble pour les ramener à un projet de groupe, pas individuel. Mais le plus souvent, Nick esquissait le squelette de la chanson ; et nous on y mettait la peau… » Deux compos de cet opus, ‘Born to be a dancer’ et ‘Everyday I love you less and less’ parlent de leurs ex girlfriends. A croire que les musiciens écrivent une chanson chaque fois qu'une de leurs relations amoureuses s'achève… « Je pense qu'alors nous pourrions sortir au moins dix albums en deux temps trois mouvements (rires). Plus sérieusement ce sont des histoires que nous racontons. Seules ces deux plages traitent de rupture. Maintenant, il est possible que nous écrivions d'autres chansons sur le sujet. Finalement, il est assez sympa que certaines personnes puissent deviner qu'elles concernent nos ex-copines. Tout le monde rencontre, un jour ou l'autre, des  difficultés avec son ou sa partenaire. Et il est assez facile d'écrire quelque chose à partir de son vécu… »

Certains médias on taxé la musique pratiquée par Kaiser Chiefs de britpop. Nick s'en défend : « La britpop, c'était il y a dix ans. Et aujourd'hui cette réflexion a une définition péjorative. Celle de donner l'impression d'imiter quelqu'un ou quelque chose. En fait, notre musique est britannique. Nuance ! Bien sûr il existe quelque chose de commun  à cette musique ; et en particulier cet esprit de narration et puis le fait que l'on ne se prenne pas trop au sérieux. Des groupes ou des artistes tels que les Kinks, les Beatles, Dexy's Midnight Runnners, Bowie, Blur ou Pulp symbolisent parfaitement cet état d'esprit. Mais aujourd'hui, la musique a évolué… » Blur est d'ailleurs un groupe que les musiciens de Kaiser Chiefs apprécient tout particulièrement. Leur ex-guitariste, Graham Coxon, a même participé à  l'enregistrement de leur album. Pas à la gratte, mais sur une moto. Pour y donner quelques coups de gaz. « Nous sommes effectivement de grands admirateurs de Blur. En fait, lors de sessions d'enregistrement, nous n'avions pas rencontré grand monde. Et surtout pas de grosses pointures. Stephen Street qui a produit un elpee solo de Graham – nous a confessé que Coxon était alors en studio. On a donc pensé lui demander de jouer de la guitare ou de chanter sur une de nos chansons. Puis, on a opté pour le son produit par le démarreur d'une voiture. Mais le résultat n'était guère concluant. Enfin, on s'est décidé de mettre sur bande le bruit d'une moto qui se met en marche. Pas trop difficile puisque c'est le mode de déplacement de Coxon dans Londres. Nous avons d'abord essayé de recueillir le son à travers un GSM. Sans davantage de résultat probant. Puis, nous sommes finalement sortis du studio avec un long câble d'enregistrement. C'est l'aspect amusant des sessions d'enregistrement. Mais cette rencontre nous a permis d'opérer une tournée au Royaume-Uni en première partie de Coxon. En avril 2005. »

Les membres de Kaiser Chiefs apprécient tout particulièrement les Specials et Madness. Pourtant, on ne peut pas dire que leur musique soit fondamentalement marquée par le ska. « C'est parce qu'il y a de l'énergie dans leur musique. Lorsqu'on écoute leurs chansons, on ne peut s'empêcher de battre le rythme, de danser. Et puis, nous apprécions leur manière de s'habiller. Sur scène, ils sont toujours en costard/cravate. J'aime également être bien habillé quand je monte sur les planches. Leur son est très british. Je ne connais aucun autre groupe en Europe ou aux States capable de sonner comme eux. Leurs lyrics son très narratifs. Un peu comme nous. Ils traitent de filles ou de sujets aussi futiles que la perte d'une chaussure. Des sujets simples mis au service d'une musique entraînante. Sur scène, ils prennent leur pied. Et comme eux, nous sommes heureux lorsque le public bouge. C'est ce qui nous rapproche de Madness… » Les refrains des chansons de Kaiser Chiefs peuvent parfois évoquer les Bay City Rollers. C'est en tout cas ce qu'une bonne partie de la presse insulaire rapporte… « Possible, mais ce n'est pas intentionnel. C'est le fruit du hasard. Même si beaucoup de monde nous le rappelle. A une certaine époque, on  nous comparait à XTC. Tous les avis sont dans la nature. En fait, nous pratiquons notre propre musique, mais ces parallèles ne nous dérangent pas. En fait, c'est même une forme de reconnaissance. C'est la seule chose qu'on pourrait retirer de cette situation. Pas pour le reste. Si on considère que la reconnaissance doit passer par la comparaison, c'est qu'on a de l'estime pour nous… »

Merci à Vincent Devos

 

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