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Dehors, le temps est des plus maussades. A l'abri sous les serres du Botanique, Anthony Roman, leader de Radio 4, a l'air en phase avec la météo. Sympathique mais peu bavard, il  présente  "Enemies Like This", le quatrième ouvrage des New-yorkais, qui marque un retour aux sonorités groovy originelles du quintet. 

Nouveau label, nouveau guitariste, nouveau producteur… C'est un nouveau départ pour le groupe ? 

D'une certaine façon, oui. Ca fait toujours du bien de recommencer avec l'esprit frais. 

On retrouve Jagz Kooner à la production cette fois-ci ; qu'est-ce qu'il a apporté de neuf au son de Radio 4 ? 

Il a abordé le disque également avec un esprit frais. Son approche l'était tout autant. Il aimait la façon dont le groupe jouait et dégageait une énergie plutôt positive. Le déclic a été immédiat. 

Sa démarche était-elle fort différente du fameux duo DFA (NDR : qui a produit « Gotham ! ») ?  

Assez. Les membres de DFA sont beaucoup moins conventionnels, ils ont une approche différente pour chacune de leurs productions. Jagz est un de leurs amis ; et, à vrai dire, il a un peu le même état d'esprit qu'eux mais pas la même façon de travailler… 

Comment s'est passée la rencontre avec Dave Milone, le nouveau guitariste ? 

Je le connais depuis des années. Il faisait partie de Computer Cougar, un groupe new-yorkais que j'aimais beaucoup, surtout pour sa manière de jouer de la guitare. C'était très pop-punk. 

Qu'est ce qui s'est passé avec le précédent, Tommy Williams ? 

On allait juste dans des directions opposées, rien de plus… 

Le succès de « Dance To The Underground » a-t-il eu un impact positif sur le groupe ou est-ce que, du coup, vous avez ressenti plus de pression de la part des critiques ? 

Les deux. La réaction du public a été très positive mais il y a toujours un moment où tu aimerais que le public réagisse positivement à d'autres de tes chansons. Au bout du compte, de toute manière, on tente d'écrire des chansons aussi bonnes que possible. L'important c'est qu'elles soient naturelles. 

On lit dans la bio du groupe que « Stealing Of A Nation » avait souffert de trop de calculs et d'ambition. Tu penses vraiment que c'était le cas ? 

Ouais ! Je n'ai pas du tout aimé le produit final, à part quelques chansons que je trouve mieux que d'autres. Le groupe a assez mal assuré sur l'enregistrement des chansons et la production ne correspondait pas vraiment à ce qu'on fait. 

D'où un retour vers le son de « Gotham ! »… 

Ouais ! Ca ressemble beaucoup plus à ce qu'on fait d'habitude. Le résultat est beaucoup plus naturel que sur « Stealing Of A Nation ».

Qui sonnait beaucoup plus éléctro… 

Effectivement. On voulait essayer quelque chose de différent mais ça n'a pas débouché sur le résultat que l'on espérait. « Enemies Like This » est beaucoup plus vrai et fidèle au son du groupe. 

L'album s'appelle donc « Enemies Like This ». Qui sont ces ennemis ? 

Ces ennemis peuvent être n'importe qui. Ils peuvent être des gens proches de toi, du genre famille et amis ou même le gouvernement. En gros, la plage-titre parle de gens qui sont supposés être de ton côté mais qui finissent par te trahir, d'une manière ou d'une autre. 

C'est un événement que tu as vécu ?

Non, c'est vraiment général. La chanson ne parle pas d'une personne en particulier. 

Les messages de Radio 4 sont assez politiques. Quels sont les événements ou sujets qui ont influencé l'écriture de l'album ? 

Il s'agit surtout de notre frustration vis-à-vis de la corruption qui gangrène le business en général aux Etats-Unis. Ce qui a pour conséquence que le fossé entre riches et pauvres ne fait que s'élargir. La classe moyenne s'en sort difficilement et là-bas, soit tu es riche, soit tu n'es rien. 

Le désastre de l'ouragan Katrina et ses conséquences ont-ils renforcé cette optique des choses ? 

C'est un bon exemple. La Nouvelle-Orléans n'est pas une ville riche et est habitée majoritairement par des afro-américains. C'était comme si le gouvernement n'en avait rien à foutre. Mais quand un événement négatif se déroule dans un haut lieu financier comme New York, là, ils sont vachement plus rapides. Par contre après Katrina, les jours ont défilé mais le peuple ne voyait rien arriver… 

Tu es de l'avis de Kanye West qui a prétendu lors d'une émission télé que le gouvernement n'a pas réagi assez vite parce les habitants de la Nouvelle-Orléans sont essentiellement afro-américains ? 

Dans un certain sens, oui... 

Avant de faire partie de Radio 4, quelles étaient tes influences musicales principales ? 

J'écoutais beaucoup de musique underground du genre Fugazi et The Replacements. J'aimais aussi les Clash, évidemment, et un peu de reggae et de punk. Du côté commercial, c'était plutôt les Rolling Stones et des trucs de ce genre… 

Ta chanson préférée de cet album ? 

« Everything's In Question » pour son groove assez Dance-hall. Il y a aussi « All In Control » et « Grass Is Greener ». Bref, j'ai tendance a aimer ce qui est un peu moins traditionnel dans le son de Radio 4. 

Et ton album préféré de Radio 4 ? 

Le dernier et « Gotham ! » pour diverses raisons. Je n'écoute pas souvent « Gotham ! » ; mais quand c'est le cas j'ai tendance à me dire que c'était plutôt bon. Quant à « Enemies Like This », je suis assez fier de son contenu.

Et le temps belge, comment trouves-tu ? 

Ca fait deux jours qu'on est ici et il est vrai que le temps est assez bizarre depuis notre arrivée !

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Radio 4
  • Date: 2006-05-20
  • Rating: 0
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