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Rock’n’roll et paradis sur terre Spécial

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Faut-il croire aux préceptes de la réincarnation ? Si cette question nous laisse habituellement dubitatif, on tend ici à revoir notre position. En cause, une rencontre avec Les Anges, tout de noir vêtus et descendus du ciel pour souffler sur les cendres de ce bon vieux Hulk. Pour mieux s’émanciper de leur redingote déchiquetée et d’un vilain teint verdâtre, les (ex-)musiciens de Hulk se sont jetés dans les bras de la douce – mais sauvage – Sandra Hagenaar (ex-Fifty Foot Combo). Pieds au plancher, guitare au poing, Les Anges se font les messagers d’une culture rock intègre, préférant tourner le dos aux concessions pour mieux embraser la tension. Deux Anges (sur quatre) nous font face : Sandra et Renaud. Au cœur du débat, « A deep grave as a shelter », un premier album produit par l’infatigable Christine Verschorren (Ghinzu, Montevideo, Das Pop, dEUS, etc.). Du rock pour pousser les portes du paradis ?

Avant d’aborder Les Anges, reparlons de Hulk. Pourquoi avoir changé de nom ? Le groupe est-il définitivement enterré ?

Renaud : Oui, c’est terminé. Un jour peut-être, on reviendra pour quelques dates. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Le changement de nom, c’est un tout : de nouveaux morceaux, une atmosphère, l’arrivé de Sandra. Toutes ces choses impliquaient l’émergence d’une nouvelle identité.

Sandra : Tout comme Hulk, Fifty Foot Combo est mort. Les Anges, c’est donc un nouveau groupe. Au final, notre musique n’a strictement rien à voir avec celle de nos anciennes formations. Certes, on peut y retrouver quelques éléments. Mais on a pris soin d’y ajouter des instrumentations différentes et quelques clins d’œil aux films d’horreur !

Vous abandonnez donc vos principales influences pour repartir à zéro ? Terminés les déboulés plombés à la Kyuss, Masters of Reality, etc. ?

R. : Non, non ! On ne va pas s’en éloigner... On aime vraiment ces groupes. En fait, par le passé, nous n’avons jamais eu la chance de bénéficier d’une production digne de ce nom. Chez Hulk, les chansons étaient là. Mais la production de nos enregistrements nous rapprochait quasi automatiquement des formations de rock stoner et des groupes de metal. Le rôle de la production est donc primordial...

Comment expliquez-vous l’engouement suscité par la sortie de votre album ? Auparavant, les médias n’étaient pas toujours à vos côtés. Aujourd’hui, avant même la sortie du disque, la presse s’emballe. Ne trouvez-vous pas ce phénomène étrange ? 

R. : Franchement, je ne comprends pas non plus... Impossible d’expliquer ce qui nous arrive... Je ne sais pas. Nous sommes signés chez Bang ! et je pense que, pour nous, c’est une bonne chose. Les Anges apportent encore un peu plus de diversité dans un catalogue qui était essentiellement composé de formations pop-rock.

S. : Actuellement, nous sommes le seul groupe du label à jouer une musique ‘arrachée’. Pour nous, c’est aussi une façon de sortir du lot, de se faire entendre. Rentrer dans une structure ouverte à plein d’autres styles ne peut être que bénéfique pour Les Anges...

Sur l’album, deux chansons se suivent et présentent des titres comparables : « Be a man » et « Illustrated man ». S’agit-il du même homme ? Est-ce une histoire en deux volets ?

R. : Ces deux titres s’enchaînent par hasard. C’est peut-être un peu moche au niveau de la titraille... Mais ces deux textes n’entretiennent aucun rapport entre eux. « Be a man » évoque l’histoire d’un type étrange qui veut en découdre avec la terre entière. Par contre, « Illustrated man » tire son origine d’un recueil de nouvelles de Ray Bradbury intitulé « Illustrated man ». Ce bouquin m’a toujours interpellé. Il raconte les aventures d’un gars qui s’est fait tatouer par une sorcière. Un jour, les tatouages prennent vie. Et, quand les gens s’en approchent, ils peuvent lire leur destin à travers les dessins. Malheureusement, les destins sont toujours tragiques... Evidemment, le mec tatoué le vit plutôt mal...

Et le morceau « 50 euros », c’est un clin d’œil à 50 Cents ?

R. : « 50 euros », c’est le prix d’un gramme de coke. Il s’agit d’un univers qu’on connaît, de près ou de loin. Ce morceau est dédié à mon frère. Il est décédé à cause de ces conneries. Il ne s’agit pas d’une apologie de la drogue. Il ne faut pas, non plus, concevoir ce titre comme une critique acerbe. Simplement, on voulait attirer l’attention du public sur l’existence de ces substances. Elles sont là, elles existent. Ici, on ne se positionne pas comme des consommateurs mais comme des observateurs d’un fait social trop souvent minimisé. Ouvrez les yeux : la drogue fait partie du quotidien, comme les histoires d’amour et le chômage ! Sur le long terme, la drogue ne présente que des aspects négatifs. Nous voulions écrire un morceau sur ce thème : c’est « 50 euros ».

Votre premier single s’intitule « Boys boys boys ». Comment s’est opéré ce choix ?

S. : Quand on écoute attentivement l’album, on se dit qu’on aurait facilement pu faire des singles de six ou sept morceaux... La recherche sur le son dans « Boys boys boys » est plus fouillée et méticuleuse que dans d’autres morceaux. En ce sens, c’est un très bon choix. On est vraiment content...

Votre album est produit par Christine Verschorren (Ghinzu, Montevideo, Das Pop, dEUS, etc.). Comment l’avez-vous rencontrée ?

R. : Notre manager est à l’origine de cette collaboration. Pour ma part, je connaissais le dernier album de Ghinzu. Il nous a également fait écouter Das Pop et Montevideo. A chaque fois, la production est impeccable. On retrouve un côté acide, chimique dans son travail. Il s’agit de sons artificiels que j’apprécie tout particulièrement.

Quels sont les groupes belges avec lesquels vous entretenez une certaine affinité ?

R. : J’adore Ghinzu, même si leur musique reste très différente de la nôtre. The Experimental Tropic Blues Band est également une des meilleures formations du pays. Sur scène, ils sont implacables. Je pense aussi à Kube. Ils possèdent de très bonnes compositions et viennent de sortir un bon album...

Et quels sont les groupes qui influencent Les Anges ?

S. : On peut parler de Messer Chups, un duo russe un peu fou. Comme chez Les Anges, on retrouve un côté féminin, des allusions à l’univers cinématographique, certaines sonorités. Là, je pense surtout à l’usage du thérémin. Et, d’une certaine façon, la manière dont Renaud écrit les chansons est assez proche du hard-rock... Là, je ne parle pas de Black Sabbath...

R. : Ah oui ! Plutôt d’AC/DC alors... (rires) En fait, dans le groupe, nous sommes très attachés à certaines valeurs artistiques, des influences communes.

En concert :

Le 13 juillet, Dour Festival

Le 21 juillet, Power Festival (La Louvière)

 

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