Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

logo_musiczine

La maternité, source d’inspiration pour The Wandering Hearts…

Le trio britannique The Wandering Hearts sortira son nouvel album "Mother", le 22 mars 2024. Produit par Steve Milbourne, c’est un patchwork de récits folkloriques, d'accroches pop et d'énergie rock, le tout assemblé par des harmonies lumineuses. On pourrait…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
slift_aeronef_06

Une projection dans le futur… Spécial

Écrit par - Jeremy & Bernard Dagnies -

En août 1994, nous avions rencontré Jeff Martyn, le leader de The Tea Party. Nous l’avons une nouvelle fois interviewé à l'occasion d'un concert surprise accordé au VK. Il y était venu défendre l’enregistrement de son dernier opus, « The edges of twilight ». L'homme qui ressemble plus à Jim Morrison que Val Kilmer possède une culture générale rare ; on a donc débordé avec lui du contexte exclusivement musical pour parler littérature, philosophie, théologie, sciences occultes et phénomènes paranormaux...

Un Roy Harper imprévu

Pourquoi avoir choisi « Fire in the head » pour single et non « Walk with me »?

La durée de la chanson probablement. Plus de 7 minutes pour une même composition constituent sans doute un obstacle à ce style de disque. « Fire in the head » fait, en outre, l'objet d'un clip vidéo. Dans ces conditions il semblait normal qu'il sorte en single. Ce qui ne m'empêche pas de penser que je ne suis pas du tout favorable à ces campagnes d'intoxication publicitaire. Je n'ai jamais accepté ces compromis qui altèrent ma vision artistique…

Etait-il important de coproduire « The edges of twilight »? Pourquoi avoir choisi Ed Stasium pour assumer cette tâche?

Avoir le contrôle de son travail revêt une importance extrême. Je désire préserver la spécificité de notre son. Une vision très personnelle des objectifs à atteindre... Tu vois ce que je veux dire? Je veux aussi avoir la certitude que notre musique reste unique en son genre. Mais je ne voulais pas reproduire l'erreur commise sur « Splendor Solis »? Je me suis rendu compte que j'étais un novice dans le métier. Je n'étais pas parvenu à capter l'agressivité du son que nous sommes en mesure de libérer. C'est pourquoi nous avons recherché un producteur adapté aux formations fondamentalement rock. Ed correspondait à ce profil. Il est, en outre, ouvert au dialogue. Nous n'avons pas eu à nous en plaindre, car il est parvenu à tirer de nous le maximum sans altérer notre équilibre de base.

Sur cet album, en épilogue, figure un poème récité par le légendaire Roy Harper. Est-il venu expressément en studio pour participer aux sessions ou était-ce simplement une bande préenregistrée?

Il était bien présent lors des sessions d'enregistrement. Mais sa visite n'était pas prévue! En fait, Roy est très attentif à la vie du groupe et s'informait constamment de nos déplacements. Il paraissait en tous cas bien informé de nos déplacements, puisque lorsqu'il est arrivé à Los Angeles, il s’est rendu au studio. Il est vrai qu'il nous avait toujours promis de participer un jour ou l'autre à l'enregistrement d'un de nos albums. Mais pour celui-ci, il était seulement venu voir ce qui se passait. Inévitablement, il s'est naturellement impliqué. Attention, uniquement pour l'intro atmosphérique de « Correspondances » et puis à l'occasion de ces quelques vers récités sur cet instrumental que tu retrouves à la fin de notre album. Mais le résultat de sa participation se limite à ces deux interventions, pas davantage...

Antithèse de Pearl Jam

Est-ce que Tea Party appartient davantage au rock qu'à la pop? N'as-tu pas l'impression que le groupe rame à contre-courant de la plupart des groupes contemporains. Et je pense ici tout particulièrement à Pearl Jam?

Lorsque tu me parles de pop, je pense inévitablement à Wet Wet Wet et à tous ces groupes qui ont pris le train de la mode en marche. Je ne conteste pas leur attitude, mais plutôt l'absence d'originalité qu'elle génère. Notre musique vient du cœur. Elle n'est pas montée de toutes pièces par les magazines. Mais je n'y vois pas de raison suffisante pour y coller une étiquette. Nous jouons de la ‘world music’ plutôt que du rock, et certainement pas de la pop. Nous préférerions finalement que vous la qualifiiez de ‘Tea Party music’. Nous sommes probablement un des derniers groupes à s'intéresser à toutes les autres formes de culture. A expérimenter les sonorités ethniques pour les réinjecter dans notre musique et notre poésie. Autrefois, cette recherche était naturelle. C'est sans doute la raison pour laquelle nous sommes régulièrement comparés aux groupes des 70s. Nous ne sommes pourtant pas des nostalgiques de cette époque. Je la respecte, mais je ne m'y suis jamais identifié. Notre musique est une projection dans le futur. Nous voulons expérimenter des tas de nouvelles formes musicales, embrasser de nouvelles perspectives, permettre à notre imagination de se développer...

Faut-il en déduire que le psychédélisme de Tea Party se traduit par l'esprit constamment en expansion? Quelle est la place des drogues dans cet univers?

Eh bien... (silence)... OK... J’admets que la conscience de Tea Party est en expansion, parce que sa musique est stimulante. Depuis nos débuts, il nous a été reproché de vivre sur la défensive, de ne pas correspondre au profil imposé par la mode. Certains semblent même dérangés: nous symboliserions l'antithèse d'un Pearl Jam! Je n'en vois pas la raison. Il existe suffisamment de groupes qui leur emboîtent le pas, non? Notre attitude provoque une réaction, oblige les médias à réagir, donc à penser. Dans le domaine des drogues, j'ai connu un éventail d'expériences différentes. Elles m'ont permis d'atteindre des formes d'inspiration que je n'aurais sans doute pas pu rencontrer sans y recourir ou de pénétrer d'autres cultures indispensables à la richesse de notre musique. Mais il est difficile d'aborder ce domaine. C'est un engagement très personnel. Cependant, si ce recours m'a permis d'augmenter mes capacités de création, la drogue n'a jamais constitué le fondement de mon inspiration. Je veux rester maître de mon esprit. Ne pas devenir dépendant d'un quelconque artifice… Dans ce domaine, il faut être très prudent…

Quel a été l'impact sur toi de la philosophie prônée par Carl Gustav Jung?

J’ai été très marqué par son livre ‘Les rapports entre le moi et 1’inconscient, sur l'énergie de l'âme’. Ses études sur l'inconscient collectif m’ont permis de mieux comprendre la poésie symboliste. Elle est devenue ainsi plus effective en termes de perception et d'écriture. Plus puissante, plus efficace, plus fluide, plus compréhensible.

Y a-t-il un rapport entre la chanson d’Alex Harvey « The Boston Tea Party » et le nom du groupe ou est-ce une coïncidence?

Non rien à voir ! Tu connais les poètes beats américains Ginsberg, Burroughs et Kerouac ? Lorsque des projets artistiques deviennent collectifs, et en particulier dans le domaine de la poésie, on assiste à une Tea Party. Et je pense que lorsque trois personnes partagent les mêmes conceptions en ouvrant leur esprit, ils entrent également dans cette Tea Party...

Métempsycose

Crois-tu à la métempsycose? (NDR: transfert de l'âme d'un corps vers un autre, la réincarnation, quoi)

Absolument!

Sous quelle forme?

Le passage d'une existence vers une autre.

Sous quel aspect voudrais-tu être réincarné?

(long silence embarrassé)... Probablement une femme. Je ne sais pas réellement. Si j'avais la chance de revenir un jour dans ce monde, et je l'espère, je souhaiterai pouvoir tirer les leçons des expériences vécues dans cette vie antérieure. Retenir les fautes dont je me suis rendu coupable pour éviter de les commettre à nouveau. Si je pouvais être réincarné, j'espère que je pourrais bénéficier de cette expérience acquise...

Connais-tu Er ? (NDR: auteur latin qui traite de la métempsycose)

Qui? Euh, non. Désolé! Madame Blovatsky, bien. Elle était théosophe. Elle a vécu à la fin du XIXème siècle et ses écrits reposent souvent sur la théorie de la métempsycose. Mais je ne connais pas Er. Ni d'autres auteurs latins. Grecs, plutôt. Tels que Socrate et Pythagore. Et puis dans un domaine plus contemporain Michaël Homer, réalisateur du film « Out to states ». C'est un personnage qui s'intéresse beaucoup à

(Article paru dans le n° 35 de juillet/août 1995 du magazine Mofo)

Informations supplémentaires

Lu 950 fois