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Du fingerpicking à deux doigts ! Spécial

Écrit par - Didier Deroissart et Clare Teasdale -

Marlon Williams n'est pas le fils de Hank. Pourtant, il est –en général– coiffé d’un chapeau de cow-boy. Et puis, sa musique baigne dans la country, le bluegrass et l’americana. Néo-zélandais, ce prodige est âgé de 25 ans. Il se produisait pour la première fois, en Belgique. Ce 18 janvier 2016. Au Huis 123 de l’AB. En acoustique. A l’issue du showcase, l’artiste a accepté d’accorder une interview à Musiczine.

Tu portes le même nom de famille que le célèbre musicien américain de country. Tu as des ancêtres communs ?

Oui. Enfin non. Plutôt oui et non. C'est le même patronyme. Ma famille a vécu au Pays de Galles, il y a 300 ans. Je suis sûr que si on retraçait mon arbre généalogique, on trouverait une connexion. Mais honnêtement, je n’en connais pas.

Tu es considéré comme un grand espoir de la musique country. En as-tu conscience ?

J'essaie de ne pas trop penser y penser. Quand tu commences à réfléchir à la place que tu mérites dans la musique, tu perds ta motivation. Il est préférable de te concentrer sur ce que tu composes et joues.

Depuis quand tu en joues ?

Depuis l’âge de 11 ans. Professionnellement, lors de ma dernière année passée au lycée, alors que j'avais 17/18 ans.

Est-il possible d’accomplir une carrière musicale en Nouvelle-Zélande ou est-il indispensable de s’expatrier pour se réaliser ?

Le pays ne compte que 4 millions d'habitants et est tellement loin de tout. Il faut trouver le juste milieu. Tu dois écumer les concerts pour garder la tête au-dessus de l'eau, mais pas trop au risque de saturer le marché. 

Tu viens d’entamer une tournée européenne. Elle est longue ?

Pour ce premier périple européen, il n’y a que quelques dates. Après Londres, je pars aux States. Puis je reviens en accorder trois autres en France. Et en avril, il est prévu une autre tournée sur le Vieux Continent qui transitera pas l’AB Club, le 16 avril, en compagnie d’un véritable groupe. On jouera du bluegrass.

Est-ce la première fois que tu te produis en Europe ?

Non, je suis venu à l’âge de 16 ans, en compagnie d’une chorale catholique. Nous chantions dans les cathédrales. En Europe de l’Est. On a ainsi vu du pays. Oui, c'est ma première tournée solo, en Europe.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Elles sont multiples. J'ai du mal à dire ce qui me pousse à écrire ou jouer. Mais j'aime tellement chanter. Parfois une chanson qui ne me plaît pas est susceptible de m’inspirer. Ou encore un piètre instrumentiste. Tout simplement en réfléchissant à ce que je déteste. Il ne faut pas nécessairement écouter une musique de qualité pour détecter ce qu'on aime. En fait, il m'arrive de composer des chansons en m’inspirant d'autres que je n'apprécie pas, et je les adapte.

Quel est l’artiste ou le groupe qui t’a incité à te lancer dans la musique ?

Probablement les Beatles. Je suppose ne pas être le seul à le reconnaître, mais difficile d’imaginer un autre choix. J’ai baigné dans leur musique avant de trouver ma propre voie…

As-tu déjà pratiqué le rugby ?

Non, jamais.

Es-tu fan des All Blacks ?

Bien sûr, j'adore les regarder jouer.

Pourrais-tu réaliser une version du ‘haka’ en mode country ?

(Gros rires) Une version country du ‘haka’ ? Non je ne pense pas. Je n’ai d’ailleurs jamais tenté l’expérience.

Que penses-tu de Willy Moon et Pokey Lafarge, deux de tes compatriotes ?

Je ne connais pas personnellement Willy Moon, mais j’en ai déjà entendu parler. Il s’est établi à Londres depuis un bon bout de temps. Il n’est pas très connu en Nouvelle-Zélande, car il ne s’y est guère produit. Par contre, j’ai rencontré Pokey, à plusieurs reprises. Il a tourné avec ma copine dans mon pays et je l’ai croisé dans le cadre d’un festival à Winnipeg où on s’est bien amusés.

Tu as repris le « Silent Passage » de Bob Carpenter. Une raison ?  

J'ai découvert son album éponyme, il y a plus ou moins 4 ans. Il est conceptuel et te permet de te situer sur la carte musicale. La chanson a fortement influencé Midlake ; et perso, elle m’a carrément envoûtée. A cause de la manière dont elle a été enregistrée. De la voix. Des chœurs (NDR : ils sont assurés par Emmylou Harris et Anne Murray). Il fallait que je l’enregistre ; et si j’avais pu, j’aurais repris tous les morceaux de cette œuvre. Par simple plaisir personnel.

D'ou te viens cette technique du fingerpicking à l’aide de 2 doigts ?

C'est une bonne question. Par manque de capacité ou par paresse, peut-être. Avant de gratter de la guitare, j'écoutais du vieux blues. Tout en l’écoutant, j'essayais de retrouver l’air en me servant de deux doigts. Il y a 2 ou 3 ans, j’ai tenté d’en ajouter un troisième ; mais je ne suis pas parvenu à l’utiliser correctement. Ca n’a pas marché. J’aime la façon dont la ligne de basse tourne autour des sonorités de cordes. Tu as la mélodie et la basse s'inverse et tu commences à jouer la cinquième à la place de la première… C’est ainsi que cette technique est née !

 

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