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Le plus important c’est de s’épanouir dans ce que l’on fait… Spécial

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Sans aucun doute, le LaSemo est devenu un fer de lance, en matière de découverte musicale. Au lieudit ‘La Guinguette’, un binôme sexué dénommé ‘Mortalcombat’ vient d’y livrer une prestation, certes un peu ‘molle du genou’, mais qui promet tout de même que l’on suive de près, les péripéties de ces trentenaires.
Caché derrière un patronyme issu du célèbre jeu pratiqué dans les années 90, le combo a pris le parti de revisiter la pop française en y ajoutant de la modernité sur fond d’envolées synthétiques.
Entretien avec César (claviériste sortant de BRNS) et sa compagne à la ville comme à la scène, Sarah, entre souvenirs, nonchalance et vague à l’âme…

César, désolé d’y revenir, mais ton nom est irrémédiablement associé à un autre groupe belge, BRNS. Tu as participé à l'écriture, à l'enregistrement et au mixage de « Sugar High ». Tu les as accompagnés sur certaines dates de concerts également. Puis un jour tu décides de tout plaquer en cours de route. Peux-tu nous expliquer le cheminement intellectuel de cette démarche pour le moins étrange ?

César : Mon départ n’est pas récent. Il remonte en fait à deux ans et demi déjà. BRNS est un projet qui exige un investissement full time. Je m’y suis donné corps et âme durant cinq ans. Sincèrement, je ne me sentais plus prêt à m’engager de manière durable pour la sortie de ce nouvel opus. Je ressentais l’envie de passer à autre chose. Durant une pause concert de six mois environ, nous avons abordé le sujet ensemble. Les autres musiciens ont été très compréhensifs. Par chance, ils ont déniché mon successeur rapidement en la personne de Lucie Marsaud qui se réservait auparavant claviers et flûte traversière chez Arch Woodmann, un groupe mené par le Brestois Antoine Pasqualini.

Même si BRNS a pu assurer la pérennité du band sans problème, j’imagine que maintenir le paquebot malgré les défections de certains de ses matelots ne doit pas être facile…

C. : Lorsqu’une formation connaît une certaine pérennité dans le temps, elle est forcément confrontée à ce genre de situation. Ses membres viennent et vont au gré des opportunités, c’est tout à fait normal. Cette défection n’a pas altéré leur succès et je crois que c’est le plus important. Lucie étant une amie, la transition a été d’autant plus facile !

Vous avez milité tous les deux au sein d’Italian Boyfriend. Le projet est en standby, mais est-il toujours sur les rails ?

Sarah : Le projet est en effet en standby. C’est la seule certitude aujourd’hui. Il y a déjà un an et demi que nous avons arrêté de nous produire en concert. A vrai dire, à la fin de la tournée, les uns et les autres ressentaient le besoin de passer à autre chose, que ce soit dans le domaine musical ou non d’ailleurs. César avait envie de rebondir, ce qui a donné naissance à Mortalcombat. Je ne sais te dire combien de temps durera encore cette pause, ni même si Italian Boyfriend renaîtra de ses cendres encore chaudes. On verra ! On ne se pose pas la question parce qu’il n’y a aucune pression de notre part…

Ce besoin de changement dénote un sentiment plus profond, en somme ?

S. : Ce n’est pas un besoin, mais tout simplement une envie. Chacun peut à un moment donné ressentir l’envie de développer des projets un peu plus personnels. L’essentiel est de garder de bons souvenirs et aller de l’avant…

Justement, le fait de baigner dans la musique depuis un certain temps, vous permet-il d’être plus crédible aux yeux de vos pairs ou du public ?

C. : Non, je ne le pense pas ! Lorsque tu empruntes une carrière musicale, il faut pouvoir s’imposer en tout temps. C’est un combat perpétuel. En outre,  je ne crois pas que ce soit à nous de répondre à cette question. A vrai dire, on s’en fout un peu. Le plus important c’est de s’épanouir dans ce que l’on fait…
S. : Je rejoins tout à fait le raisonnement de César. Ce n’est pas parce que nous avons participé à différents projets que nous jouissons de plus de crédibilité aux yeux de nos pairs ou du public. Nous avons un projet particulier, oui, c’est vrai, mais d’autres aussi finalement…

Mortalcombat se réfère à un jeu vidéo populaire des années 90. L’orthographe est pourtant différente. Si le but était de garder cette culture bien ancrée, pourquoi ne pas l’avoir fait jusqu’au bout en optant pour une retranscription identique ?

C. : À vrai dire, on avait déjà l’image du mot en tête en choisissant le nom du groupe. C’était une manière de prendre le contre-pied de nos morceaux qui restent très doux par rapport à la bande annonce violente et agressive du jeu. A titre anecdotique, dans les moteurs de recherche, si tu tapes le patronyme du groupe, tu verras apparaître en premier lieu le célèbre jeu vidéo. Bien avant même de voir nos clips. Nous avons trente ans. Aucun d’entre nous n’y a jamais joué. Personnellement, je ne pourrais même pas t’en parler…
S. : Il fallait une accroche ! Choisir un tel nom nous permet un référencement intéressant puisque tout le monde va ‘tilter’ d’office.

Vous prenez le parti de chanter en français en y ajoutant de la modernité avec des envolées synthétiques. Si ce choix vous permet d’insuffler davantage de subtilités dans le texte et le chant, il reste plus difficilement exportable que l’anglais. Quels sont les objectifs que vous vous étiez fixés au départ ?

C. : Je ne suis pas d’accord avec cette analyse. Il vaut mieux bien chanter en français que mal en anglais, surtout lorsque l’accent est médiocre… Notre langue maternelle n’est pas une barrière en soi. Ce sont des préjugés ! Certaines formations s’exportent d’ailleurs très bien en Flandre. D’autres peuvent connaître plus de difficultés lorsqu’elles choisissent la langue de Shakespeare. A nos débuts, nous avions opté pour l’anglais, mais nous maîtrisions mal cette langue. Seuls les bilingues sont légitimes à mon sens. En adoptant la langue de Voltaire, nous y sommes parvenus. Un jour, un organisateur a refusé de nous programmer au Trix à Anvers tout simplement pour une question linguistique alors que des artistes comme Angèle, Témé Tan ou Nicolas Michaux ont brillamment réussi à s’imposer.

Lorsqu’on choisit de chanter en français, il faut bien admettre qu’il est souvent difficile de trouver un compromis dans la manière de poser les sons, la musicalité et les textes. Or, à l’écoute de votre concert, il y a quelques minutes, j’ai été stupéfait par cet équilibre. Quelle est la recette ?

C. : La manière dont nous travaillons est assez simple. Sarah et moi-même composons la musique et les textes. A l’aide de mon synthé, je peux déjà imaginer à quoi ressembleront les compos. Clément qui nous accompagne est le partenaire idéal parce qu’il se charge des arrangements. Il a des qualités que ni Sarah, ni moi-même ne possédons.

Le clip de « Beau et Décadent », a été tourné dans le quartier bruxellois de Saint-Gilles. Alors, dites-moi, pour la beauté ou la décadence ?

S. : C’est là où l’on vit ! A la base, il ne s’agit pas d’un choix artistique, mais tout bonnement pratique. Le choix s’est imposé de lui-même. Nous n’avions ni le temps, ni les moyens de réaliser autre chose. Au final, le résultat est assez réussi. Avoir tourné dans des endroits que nous connaissons nous touche encore un peu plus.
C. : Je crois que cette solution était la bonne. Nous connaissions cet environnement et pouvions plus facilement repérer des endroits identifiés où les autochtones pouvaient s’y reconnaître facilement. D’ailleurs, peu de temps après, spontanément, une page Facebook intitulée ‘I love Saint-Gilles’ s’est créée.

Sarah, cette vidéo met en scène la quête de l'homme idéal en quelque sorte. Tous ces prétendants aux goûts plus ou moins douteux que tu vas croiser jusqu’à ce que tu trouves ‘the one’ représente la réalité d’une frange de la population féminine. Quel est ton regard de femme sur le sujet ?

S. : Pour ma part, je dois dire que je n’ai pas multiplié ce genre de rendez-vous. En tout cas, ni plus, ni moins que la moyenne des filles de mon entourage. Je n’ai jamais eu l’impression que le personnage du clip recherche quoique ce soit en fait. C’est juste une nana qui a un rendez-vous avec un gars… et ça ne colle pas, voilà tout ! Peut-être attend-t-elle le prince charmant ? Mais, existe-t-il seulement ? Pour y parvenir, elle multiplie les expériences et les rencontres. Dans ma vie de femme, je n’ai jamais cherché cette quête ultime de l’amour. Lorsque j’ai rencontré César, je ne suis pas tombée des nues en me disant ‘Oh, enfin, il est arrivé !’ Mais, oui, c’est devenu mon prince charmant (rire).

César, à la surprise de tous, tu nous as démontré, en ‘live’, que tu possédais un bel organe vocal. Peut-on espérer un jour te voir tenir le micro, voire chanter en duo ? Ou doit-on considérer cette prestation comme un one shot ?

C. : En fait, le titre sur lequel j’ai chanté n’a pas trouvé sa place sur l’Ep. Je ne me considère pas comme un chanteur. Je ne me sens pas du tout à l’aise dans cet exercice. Ce n’est pas naturel. Il faut le voir davantage comme une blague que comme quelque chose de sérieux. J’ignore si je vais recommencer l’expérience, car je démarre de trop loin dans le chant ; c’est très compliqué de rivaliser. J’ai même l’impression d’être un imposteur. Des voix se sont élevées pour que Sarah et moi chantions en duo. C’est une alternative, pas forcément une probabilité.

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