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La nouvelle sensation... Spécial

Écrit par - Michel Serry -

Il arrive de tomber éperdument amoureux d’une femme. Quelle que soit la compagnie du moment, c’est à elle que l’on pense et avec elle que l’on a envie d’être. « A New Saint Session », le nouvel album d’Iris Corporation me fait à peu près le même effet. Généralement, quand la chronique d’un album est terminée, je range le Cd et je passe à un autre. Il en va un peu différemment pour ce « A New Saint Session ». Et pour cause, je ne retire ce disque de ma platine qu’à regret. Quel que soit l’album à chroniquer, c’est toujours celui-là que j’ai envie d’écouter ; et c’est vers lui que je reviens inlassablement dès que l’occasion se présente. Il faut que je commence à me surveiller ; car mon fils (âgé de quatre ans), pourtant pas intéressé par le rock pour un sou, commence à fredonner « I am The Greed Man » et mon épouse me regarde d’un air compatissant en me jetant : ‘T’aime bien ce truc hein ?’ Et bien oui, j’aime Iris Corporation, et je pense sincèrement que ce groupe mérite une attention toute particulière ! D’ailleurs, en général peu enthousiaste pour réaliser des interviews, je me suis laissé tenter par le challenge. Et John Iris, le leader de ce combo exceptionnel, a accepté de bonne grâce, de répondre à mes questions…

Pour commencer, pourrais-tu présenter Iris Corporation ?

Iris Corporation est un trio originaire d'Albi dans le sud de la France. Il est composé de Thibaut Gluchowski, Will De La Perez et John Iris. Notre musique est clairement orientée rock ; mais un rock teinté de musiques du monde. En fait, l'expression ‘World Rock’ semble ainsi le mieux définir son esprit.

A l’écoute de « A New Saint Session » et de son mélange d’électrique et d’acoustique, d’ambiances orientales et de vocaux haut-perchés, on pense immédiatement à Led Zeppelin ; pourtant, aucune de vos chansons ne ressemble vraiment à un titre de groupe de Robert Plant et Jimmy Page. Led Zep fait il vraiment partie de vos influences ?

Notre cheminement artistique résulte vraiment d'une envie de rapprocher des cultures à priori très différentes. Led Zeppelin a montré la voie sur quelques uns de leurs titres et reste une référence majeure pour de très nombreux groupes, y compris le nôtre. Mais nos influences sont tout autant occidentales qu'orientales. Ce métissage et beaucoup de recherches personnelles donnent cette couleur particulière à notre musique.

Quelles sont les autres formations qui vous ont inspiré ? Avec quelle musique avez-vous grandi ?

On peut citer Rabih Abou Khalil, Radiohead, Munir Bashir, Jeff Buckley, Chemirani, Massive Attack, Pink Floyd, Natacha Atlas, Rage Against The Machine et bien d'autres... Globalement, le rock des années 70 et 90 et les musiques improvisées du monde entier.

D’où vient ce côté oriental qui transparaît dans certains de vos titres comme « Highest Love » et « HeartH » ?

Les sonorités orientales sont petit à petit devenues une base de nos compositions. Les ambiances y sont très profondes et sensuelles. De telles associations m'ont toujours fasciné dans des titres comme "I Don't Know" de Noa ou "Friends" de Led Zeppelin. Nous avons donc creusé afin d'intégrer des éléments World dans le rock traditionnel.

Si, comme on l’a dit plus haut, votre musique évoque Led Zeppelin, votre son est cependant très actuel et diffère totalement des formations issues des seventies. Te sens-tu plus proche d’ensembles récents comme The Answer ou Witchcraft qui tentent de retrouver le son vintage des années 70 ?

Le travail de The Answer et Witchcraft est remarquable en bien des points. Mais à vrai dire, nous nous soucions peu de la mode vintage. Nous apprécions par contre beaucoup des groupes comme The Mars Volta ou Queens Of The Stone Age qui tout en conservant un respect immense envers leurs aînés sont capables d’amener une couleur nouvelle.

Pourrais-tu expliquer le titre de l’album : « A new Saint Session » ?

Le titre est un jeu de mots : "A New Sensation" - "Une Nouvelle Sensation". Il synthétise les thèmes abordés dans nos textes : le côté ‘nouveau’ nécessaire à l'évolution de nos sociétés, la prise de conscience de ce qui est objectivement ‘Saint’ dans un sens non religieux et permet la vie, comme notre écosystème. Il intègre aussi la notion du début d'un mode de pensée respectant enfin l'environnement et l’Homme.

Tes textes sont très critiques à l’égard de la société actuelle et des ravages causés par la science des hommes sur la nature. Crois-tu qu’il est un devoir pour les artistes d’ouvrir les yeux du public sur certains problèmes de notre monde ?

Si l'art permet de faire avancer et admettre l’idée que les modèles de fonctionnement de nos sociétés devraient être basés sur le partage afin de permettre à l'homme de vivre en harmonie, alors il ne faut pas hésiter ! Quant à la science, elle peut être la meilleure et la pire des choses. Einstein regrettait que ses découvertes aient amené la bombe atomique. Tout est une question de conscience. L'Humanité doit garder une éthique pour ne pas jouer avec le feu sans pour autant empêcher son évolution.

Certains de tes textes comme « Highest Love » ou « Sun Dog » semblent critiquer ouvertement la religion. Crois-tu que les religions ne sont qu’une autre manière d’abuser de la crédibilité des gens ?

L'histoire révèle des dérives dues à la religion, de la terre plate aux intégrismes de tout temps. La religion souvent dicte des réponses à des questions métaphysiques en les faisant passer pour un savoir. Chacun a une personnalité, une ‘âme’, et un parcours différents liés aux traditions, à la culture et à ses facultés. La religion a souvent confisqué des domaines laissés vides par la connaissance. Trop souvent certaines propagent la peur du lendemain pour en retirer du pouvoir. Mais ce n'est que mon humble avis et n'enlève aucune force à la foi individuelle.

L’artwork de votre album est absolument magnifique. Peux-tu nous parler de Nicolas Senegas, l’artiste qui l’a réalisé ? Comment en êtes-vous venus à travailler avec lui ? Lui avez-vous donné des directives bien précises ou a-t-il travaillé en solitaire ?

Nous sommes effectivement très fiers du travail réalisé par Nicolas Senegas. Nous nous connaissons depuis une dizaine d'années et son univers nous a toujours séduits. Il a merveilleusement cerné les textes et la musique de l'album pour réaliser une iconographie splendide ! Du cœur représentant l'amour et le partage aux symboles mystiques récents ou anciens. C'est un graphiste et photographe hors pair qui travaille sur ses clichés d'une manière unique. J’en profite pour laisser ici l'adresse de son site MySpace : http://www.myspace.com/infotographie. A visiter, c'est du pur bonheur !

Votre album a été masterisé par Michel Geiss qui a travaillé avec Jean-Michel Jarre, Michel Jonaz, Michel Sardou, Catherine Lara, Trust, Lio, Marc Lavoine, Patrick Bruel et Laurent Voulzy. Ce concours explique-t-il la qualité exceptionnelle du son de « A New Saint Session » ? Comment avez-vous été amenés à travailler avec lui ?

Michel Geiss est une rencontre importante pour nous. C'est un ami commun qui nous a mis en contact et son travail au niveau du mastering a fait preuve d'une efficacité et d'un respect du son originel sans défaut. Nous avons passé beaucoup de temps au mixage de l'album, pour peaufiner chaque détail et obtenir un son en même temps puissant et aéré. Un mastering trop radical aurait écrasé l'espace sonore. Michel a trouvé le parfait compromis. C'est un grand professionnel qui développe encore un peu plus la valeur artistique du projet qu'il masterise. Ce qui n'est souvent qu'une étape purement mathématique et technique devient un embellissement supplémentaire.

Iris Corporation semble être ton bébé puisque tu portes pour nom de famille Iris. Es-tu le compositeur principal du groupe ou laisses-tu Thibaut et Will participer à l’élaboration de vos titres ?

Notre fonctionnement est très ouvert. Nous avons fait appel à quelques musiciens additionnels pour les percussions ou les chœurs. Tout apport extérieur est souvent  accompagné de richesses supplémentaires. Il en est de même pour le fonctionnement interne au groupe. Chacun est libre de développer ses parties comme il le conçoit. Même si je suis le moteur du groupe, les titres sont généralement composés ensemble.

Considères-tu Iris Corporation comme un groupe français ? Que penses-tu de l’évolution de la scène Hard Rock et Métal française de ces dernières années ? Ne trouves-tu pas que les Français gagnent une crédibilité musicale qu’ils n’avaient pas avant ?

Iris Corporation est bien entendu un groupe français. Et vu le succès de groupes comme Gojira ou Watcha aux États-Unis, il n'y a plus vraiment de crainte à avoir par rapport à cette situation. Certes, l'attitude des médias et maisons de disques françaises nous laissent un peu dubitatif quant à leur volonté ou capacité à promouvoir ou signer des groupes jouissant d’un vrai potentiel international. Le vieux complexe d'infériorité par rapport aux Anglo-saxons n'existe plus que chez eux. De nombreux groupes hexagonaux ont évidemment ce potentiel et explosent de l'autre coté de l'Atlantique dés qu'ils sont un peu soutenus.

Pourtant, en étant d’origine américaine, ne penses-tu pas qu’Iris Corporation aurait plus de facilité à percer aux États-Unis qu’en Europe ?

Ma nationalité est bien française même si je me sens beaucoup plus un citoyen du monde. Mais nous sommes effectivement plus diffusés aux Etats-Unis qu'en France et il suffirait de peu de choses pour que nous puissions toucher un public beaucoup plus large chez nos amis d'outre-Atlantique. Heureusement, le web existe et nous permet d'être de plus en plus visibles dans le monde entier.

L’album d’Iris Corporation est-il distribué internationalement ? Comment peut-on se le procurer en Belgique ?

Le label qui travaille avec nous, Muzikom, est associatif. Il travaille remarquablement mais ne dispose pas d'une puissance financière égale à celle d'un label international. Néanmoins, l'album est distribué internationalement par Musea, On peut donc se le procurer sur leur site : http://www.musearecords.com

Je rappelle ses références : Iris Corporation - A New Saint Session - Muzikom/Ref MZK08 Distribution Musea.

Pour la version mp3, il est aussi disponible en téléchargement sur Itunes, Fnac, Virgin, Amazon, Rhapsody, Orange, SFR, Vodafone, Napster, Nokia...

Les téléchargements sont aussi possibles sur notre page MySpace où nous serons aussi ravis d'accueillir tous ceux qui apprécient notre démarche artistique : http://www.myspace.com/iriscorporation

 

 

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