Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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La rébellion silencieuse. Spécial

Écrit par - Michel Serry -

Sans être la découverte de l’année, “Arise: From Ginnungagap To Ragnarok - History of the Vikings, Vol. III”, le nouvel album des Allemands de Rebellion, est intrigant. Aussi, on ne s’est pas fait prier lorsque leur label (Massacre Records) nous a proposé une interview. C’est Tomi Göttlich le bassiste qui s’y est collé. Entre les choses qu’il ne préférait pas dire, les choses qu’il ne voulait pas dire et celles qu’il ne pouvait pas dire, on ne peut pas dire que cette rébellion-là soit des plus bruyantes. Interview sympathique d’un rebelle, qui manifestement ne veut se fâcher avec personne.

Musiczine.net est un magazine musical d’intérêt général. Nos lecteurs ne sont pas forcément des fans de Heavy Metal. Pourrais-tu leur présenter Rebellion ?

Tomi Göttlich : Rebellion est un groupe qui pratique un certain type de Heavy Metal. Il est même difficile à décrire. D’ailleurs, j’estime que cette analyse est davantage du ressort des journalistes. Nous venons définitivement des eighties, car nous ne sommes plus des teenagers ; mais nous avons essayé d’incorporer quelques influences plus modernes pour créer notre propre style et notre propre identité. A l’auditeur de juger si nous y sommes parvenus.

“Arise: From Ginnungagap To Ragnarok - History of the Vikings, Vol. III” constitue votre cinquième album, et le troisième d’une trilogie consacrée aux Vikings. Pourquoi avoir porté votre dévolu sur les célèbres guerriers scandinaves. N’était-il pas beaucoup plus intéressant, en tant qu’Allemands, de parler de l’histoire de votre propre pays ? Un album concept sur les chevaliers teutoniques, par exemple ?

T.G. : D’une manière générale, nous pensions que les Vikings étaient un sujet passionnant quand nous avons décidé de démarrer cette trilogie. A présent, il semble qu’énormément d’autres groupes ont aussi choisi d’écrire sur ce sujet. Nous avons cependant décidé de l’achever, au risque de se voir taxer de suiveurs. Bien sûr, on pourrait penser qu’un groupe allemand est mieux placé pour parler de sujets autochtones ; mais, en tant que professeur d’histoire, j’aime bien creuser profondément des matières que je ne connais pas encore. Ce qui ajoute un peu de piment à ma vie professionnelle.

« Thor » est vraiment une chanson épique extraordinaire. Un pur moment de magie. Avez-vous un jour rêvé d’interpréter ce genre de titre, soutenu par un orchestre symphonique, comme certains groupes contemporains de métal l’ont réalisé ?

T.G. : Effectivement. Ce serait un rêve. Mais c’est surtout une question d’argent, car il faut payer tous ces musiciens.

A l’écoute d’“Arise: From Ginnungagap To Ragnarok - History of the Vikings, Vol. III”, on peut sans conteste entendre l’influence de deux groupes principaux dans votre musique: Grave Digger et Iced Earth. Y en a-t-il d’autres ?

T.G. : Il est assez difficile de se juger soi-même. Je préfère ne pas émettre de commentaires sur ce sujet et laisser à d’autres le soin de le faire.

Je n’ai pas trouvé de dates de concerts sur votre site web  (http://www.rebellion.st) ou sur votre page MySpace (http://www.myspace.com/rebellionfromhell). Vous vous produisez en ‘live’ ?

T.G. : Absolument ! Nous sommes occupés de mettre à jour notre agenda. Nous serons sur la route dès le début de l’année prochaine.

Tomi et Uwe, vous avez tous les deux milité chez le groupe métal culte Grave Digger. Pourquoi êtes vous partis ? Êtes vous toujours en bons termes avec Chris Boltendahl (NDR : Le leader de Grave Digger) ?

T.G. : Nous ne sommes en aucuns termes avec lui, et nous ne voulons pas l’être. Tu peux donc en conclure que le split n’a pas été amical et c’est pourquoi, une fois de plus, je ne désire rien ajouter en à ce sujet. Il n’y a pas de choses gentilles à dire et je n’aime pas dire du mal des gens qui ne sont pas là. (NDR : Suivant cette source pas toujours fiable à 100% qu’est internet, il semblerait qu’il y ait un litige entre Chris Boltendahl et Uwe Lulis parce que ce dernier aurait voulu garder le patronyme ‘Grave Digger’ quand il a quitté le groupe ; ce qui est à notre humble avis un peu ridicule, puisque Boltendahl est l’âme du ‘Creuseur de Tombes’, et que sans son timbre de voix unique, le combo ne pourrait probablement pas exister).

Est-ce qu’un groupe comme Rebellion peut vivre de sa musique ou bien exercez-vous une profession en parallèle, pour joindre les deux bouts ?

T.G. : Non, nous ne pouvons pas vivre de notre musique. Nous sommes déjà très contents quand les royalties couvrent nos dépenses.

Simone est une des deux guitaristes de Rebellion. N’est-ce pas trop difficile pour une fille d’exercer ce rôle dans le monde plutôt misogyne du Power Metal ? Lorsqu’elle est sur scène, les remarques irrévérencieuses ne doivent certainement pas manquer. Les considère-t-elles comme offensantes ou comme relevant du grand ‘Cirque du Heavy Metal’

T.G. : Simone n’est pas présente et je ne peux pas répondre à cette question à sa place. Nous sommes très heureux cependant de son implication dans le groupe et elle se débrouille vraiment bien.

En compagnie de quelle formation majeure aimeriez-vous tourner ? Vous êtes-vous déjà produits hors du Vieux Continent ?

T.G. : Rebellion n’a jamais joué hors de l’Europe. Nous n’aimons pas vraiment nous produire en première partie. Nous préférons la tête d’affiche.

Je suppose que la “Trilogie Viking” est terminée. Quel sera le sujet du prochain album ?

T.G. : Certaines idées trottent déjà dans nos têtes ; mais il n’est pas encore possible d’en parler pour l’instant.

De nos jours, beaucoup de musiciens jouent dans plusieurs groupes ou projets en même temps. Qu’en est-il des membres de Rebellion ?

T.G. : Nous participons à l’aventure d’autres groupes et projets, mais Rebellion est notre groupe principal.

En Allemagne, le Power Metal est une institution. Il existe des centaines de bons groupes issus de votre pays. Qu’est-ce qui, à ton avis, fait la différence entre vous et eux ? Que dirais-tu à nos lecteurs pour les décider à acheter ton disque plutôt que celui d’un autre groupe allemand ?

T.G. : Beaucoup de groupes jouent de la bonne musique, mais en général, ils préfèrent ce qu’ils créent. Chaque musicien estime sa musique meilleure que celle des autres. Je ne désire pas vraiment déprécier les autres artistes et préfère donc laisser le choix aux auditeurs.

Un dernier mot pour vos fans belges ?

T.G. : Keep it heavy, Metal is Rebellion.

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