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Un Pycholove pour soigner Hoboken Division…

Issu de Nancy, Hoboken publiera son troisième long playing, « Psycholove », ce 14 février 2024. Cette formation est parvenue à teinté son garage/blues/rock râpeux, glacial, furieux et authentique de psychédélisme. En attendant, cette sortie, le groupe a…

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Le jour et la nuit Spécial

Écrit par - Dider Stiers -

Mercury Rev, House Of Love... les références évoquées par "The Days Of Our Nights", le nouvel album des Américains, sont toutes de cette veine doucement mélancolique où les chansons trahissent une émotion à fleur de peau... Malgré cette cinquième plaque fort réussie, le groupe mené par Dean Wareham, l'ex-Galaxie 500, vient néanmoins de se faire jeter par sa firme de disques aux States. Une injustice qu'évoque, entre autres, le guitariste Sean Eden.

Ce nouvel album, produit par Paul Kimble (Grant Lee Buffalo), fait une fois encore la part belle aux guitares et aux textures musicales ; tu les travailles beaucoup au préalable?

Certaines d'entre elles en tout cas. Aux sons les plus bizarres et les plus complexes auxquels nous voulons arriver, nous consacrons bien sûr un peu plus de temps. Pendant l'enregistrement, je me retrouve parfois avec une vingtaine d'effets différents à traiter ; c'est plutôt long et parfois même, je n'arrive pas au résultat escompté, mais ce que j'obtiens est intéressant aussi. Evidemment, nos albums ne sont pas de ceux qui accrochent dès les premières secondes, surtout le dernier ; ils nécessitent quelques écoutes répétées.

Est-ce qu'un guitariste peut avoir les mêmes sources d'inspiration qu'un auteur ?

Je suis en général plutôt impulsif. C'est de la musique du groupe que je m'inspire le plus souvent, jamais des textes. Tout dépend de ce qui m'entoure. Quand je suis dans ma chambre à travailler sur une idée, je tombe parfois sur une ligne dont je deviens... amoureux, et je la développe. Mais ce travail reste instinctif, ce n'est jamais étudié ou préparé. Quand je fais des prises, je garde toujours celle qui m'inspire le plus. En studio, je travaille de la même manière, que je joue un solo ou un rythme basique. On sent tout de suite ce qu'on aime le mieux, sans y penser vraiment, instinctivement. C'est le plus important à mes yeux : une fois sur bande, on entend tout de suite dans quel état d'esprit le morceau a été joué, même s'il ne s'agit que de deux notes. Certains guitaristes sont trop réfléchis, je trouve, et ça s'entend aussi.

A quel genre d'activité peut-on dès lors se livrer en écoutant ce disque? Quelque chose d'impulsif également?

Peut-être (rires). Une chose est certaine : ce n'est pas un album de rock. Nous ne sommes plus rock que sur scène. C'est un disque à écouter en nocturne, éventuellement dans un état second, qui a du sex-appeal aussi. Il ne faut pas forcément l'écouter en faisant l'amour... Disons qu'il circule dans une certaine veine romantique...

Vous être romantiques?

Non, enfin d'une certaine manière... Je ne sais pas. Je crois que nous sommes surtout cyniques. Et romantiques d'une certaine manière? Qui sait? D'une manière compliquée, parce que la vie est compliquée (rires).

Pourquoi tant de différence chez vous entre le disque et la scène?

D'une certaine façon, c'est naturel : les choses ont toujours tendance à être un peu plus brutes et énergiques sur scène. Je crois que c'est autant dû au groupe lui-même qu'aux gens qui l'entourent. Je me suis parfois dit que les chansons que nous avons enregistrées auraient pu être plus agressives, mais quand nous sommes en studio, nous avons une sorte de tendance naturelle à être plus profonds, plus... propres. Il y a tellement d'occasions en studio de se lancer sur des pistes très différentes, d'en faire toujours plus, parfois trop... Nous sommes différents selon les circonstances, ce qui est appréciable, du moins à mon avis.

Vous avez opté pour un producteur pas forcément réputé... mais vous en êtes manifestement contents!

L'enregistrement s'est effectivement très, très bien passé. Même parfois trop bien, dirais-je. Paul Kimble est un type qui ne traîne pas en route. Avec lui, pas la peine de multiplier les prises. Avec moi qui suis probablement le plus perfectionniste du groupe, ça aurait pu se passer nettement plus mal. J'ai juste été frustré de ne pas pouvoir accorder une ou deux heures de plus à l'une ou l'autre chanson...

Au rayon des comparaisons entre Luna et d'autres groupes, on cite parfois Mercury Rev...

Ce sont des amis à nous. Nous avons tourné ensemble, mais nous sommes différents. Ils sont plus psychédéliques que nous ; sauf peut-être sur "Deserter's Song", que je trouve plus romantiquement grandiose, avec plus de claviers et de cordes. Ceci dit, c'est un excellent disque...

Pourquoi cette étonnante cover de Guns N'Roses sur "The Days Of Our Nights"?

A l'origine, elle ne devait être qu'une face B. Puis, Elektra, notre firme de disques aux States, nous a demandé de l'inclure sur cet album. Et ensuite, ils nous ont virés (rires)... L'actuel président a dû décréter qu'il avait fait assez de fric sur notre dos et qu'il était temps pour lui de redevenir un peu plus conservateur! C'est un peu le cas chez toutes les majors, pour l’instant, du moins aux Etats-Unis. Bref, cette cover était au départ une petite plaisanterie faite en répétition. A force, on s'est mis à l'aimer.

Des commentaires de la part d'Axl Rose?

Je ne connais pas ce type, à mon avis, il doit être con... Je ne pense pas que Guns N'Roses soit un grand groupe, mais c'est une bonne chanson. Je ne suis même pas sûr qu'il soit au courant que nous l'ayons reprise...

Et cette chanson, plus ancienne, que vous avez intitulée "23 Minutes In Brussels", elle parle de quoi?

Elle fait référence à un disque de Suicide qui s'intitulait "14 Minutes In..." quelque chose... Je crois qu'à l'époque, ils avaient dû se faire jeter d'une scène à Bruxelles... C'est un peu vague comme réponse, désolé de ne pas pouvoir être plus précis!

 (Article paru dans le n° 73 du magazine Mofo de mai 1999)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Luna
  • Date: 1999-05-31
  • Rating: 0
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