Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

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Au feeling ! Spécial

Écrit par - Taï -

Eponyme, le dernier opus du collectif canadien remonte déjà à 2005. Les mélomanes les plus difficiles l’estimaient trop brouillon. Les autres, particulièrement créatif. En tout cas, il n’était pas aussi raffiné que « You Forgot It in People », publié en 2002. Pour enregistrer « Forgiveness Rock Record », le collectif canadien a reçu le concours, entre autres, de Feist, Sam Prekop (The Sea and The Cake) ainsi que du légendaire John McEntire (Tortoise) à la production. A quelques semaines de la sortie de leur 3ème album, nous avons rencontré Brendan Cannings (NDR : il partage le leadership du combo, avec Kevin Drew), au café de l’Ancienne Belgique. Loquace, affable et surtout passionné de musique, Brendan nous livre ses premières impressions sur ce nouvel opus…

Pourquoi avoir choisi votre héros, en l’occurrence John McEntire pour mettre en forme « Forgiveness Rock Record » ? Qu’attendiez-vous de lui en matière de production ?

John McEntire est en effet une sorte de héros pour certains membres du groupe ! Nous sommes en tous cas fascinés par son œuvre. Quel mélomane ne le serait d’ailleurs pas, en écoutant ce qu’il a pu réaliser au sein de Tortoise. Les sessions se sont déroulées dans ses studios, à Chicago. Une merveilleuse expérience ! C’était la première fois que nous enregistrions, à l’extérieur de Toronto. J’avoue avoir été envahi par une certaine appréhension, au cours des premiers jours, mais au fil du temps l’expérience est devenue de plus en plus enrichissante. Nous avons d’ailleurs accumulé plus de 30 morceaux !

Avant d’entrer en studio, aviez-vous déjà une petite idée du choix de votre nouvelle orientation musicale ?

Avant d’entamer l’enregistrement d’un album, nous ne décidons jamais de la direction que prendra notre musique. Tout le monde débarque avec ses propres idées et nous commençons à jouer, en attendant que l’alchimie opère, que le moment magique arrive. Et après des heures de répétition, les morceaux prennent forme tout naturellement. Au feeling ! Jusqu’au moment où nous touchons à la mélodie idéale… C’est une chance que nous soyons tous véritablement mordus par la musique. Nous pouvons jouer des heures, sans nous accorder la moindre pause…

Certaines de vos dernières découvertes musicales vous ont-elles influencées ?

Tout ce que j’écoute m’influence, que je le veuille ou non. Mais il est certain que les dernières productions de Neon Indian, Atlas Sound et Animal Collective nous ont fortement marquées. Certains artistes hip-hop comme Mos Def également. Tout mon parcours musical agit sur mon subconscient, en fait. De mes premiers amours ‘metal’ jusqu’à l’indie-rock des années 90, en passant par la scène contemporaine. En entrant ici, j’ai entendu une chanson d’Erika Badu ; et je suis convaincu qu’elle influera sur mes compositions futures. Cette chanson me sensibilise tellement, que cet après-midi, j’essaierai d’aller me procurer ce cd, chez un disquaire, à Bruxelles.

Votre dernier elpee remonte à 2005. Depuis, il me semble que vous vous êtes, à l’instar de  Kevin, surtout concentrés sur vos projets solos respectifs. Vous vouliez faire un break ?

Non, non, croyez-moi, je n’ai pas chômé une seconde ! J’ai participé à l’écriture de la B.O. de certains films comme « Half-Nelson » de Ryan Fleck en compagnie de Ryan Gosling (Dead Man’s Bones) ainsi que pour deux long métrages mettant en scène Ellen Page. Tout d’abord « The Tracy Fragment » en 2006, jamais projeté dans les salles européennes, et surtout « Juno » (NDR : sorti en 2007, il a décroché une multitude d’Awards, ). En fait je compose sans arrêt…

Six personnes seulement ont participé à l’écriture de « Forgiveness Rock Record ». Cette simplification vous a-t-elle facilité la tâche ?

Que nous soyons 15 ou 6, le processus de travail en studio est quasiment invariable.

Sam Prekop (The Sea and the Cake) a participé à la confection de cet album. Vous l’aviez invité ?

Sam est un ami de John McEntire. Ce dernier lui a demandé de participer aux sessions. La rencontre s’est donc déroulée sans aucun problème. D’autant plus que tous les membres du groupe aiment ce flirt si caractéristique, entre pop et jazz, pratiqué par The Sea and the Cake…

L’aspect mélodique de « Forgiveness Rock Record » semble plus soigné. Et par conséquent les compos paraissent plus accessibles que sur les disques précédents. Notamment des plages comme “Texico Bitches” ou encore “All To All”. Etait-ce intentionnel?

Pas du tout! Nous composons nos morceaux en fonction de leur bonne transposition en ‘live’. Nous avons opéré consciemment un seul choix : ajouter un chant africain pour introduire « Highway Slipper Jam », une décision prise après avoir découvert Fela Kuti. Et je dois avouer que sa musique nous a beaucoup impressionnés…

Pourquoi avoir choisi un tel titre pour l’album ? Avez-vous quelque chose en particulier à vous faire pardonner ?

Des milliers de choses… j’estime que le pardon est l’une des émotions les plus nobles. Pas facile à accorder mais ça fait tellement du bien.

Vous avez souvent parlé de l’esprit collectif propre à la communauté musicale de Toronto. Est-il toujours bien présent, malgré le succès rencontré par certains groupes ?

Oui, la scène de Toronto est toujours aussi soudée qu’il y a quelques années. Tout le monde se connaît et s’entraide. Le centre de la ville est comme un grand village peuplé d’artistes. On se croise constamment. Il faut avouer que pour un musicien, cet endroit est assez formidable. J’ai quitté la banlieue et surtout son formatage, pour emménager au centre de la Cité, à la fin de mon adolescence. Mais je crains fort que cette ‘standardisation’ ne me rattrape et gagne peu à peu le cœur de la ville. Certains signes avant-coureurs alimentent mon inquiétude, malheureusement.

Y a-t-il un groupe sur lequel vous avez flashé, récemment ?

Vous connaissez Broken Social Scene (rires) ?

Votre collectif prend toute sa dimension sur les planches. Certaines de vos prestations sont même proches de l’envoûtement. Le public belge aura-t-il bientôt la chance de vous y revoir ?

Nous nous produirons, en tout cas, dans le cadre du Festival des Ardentes, à Liège, ce 8 juillet, ainsi qu’à l’Ancienne Belgique (NDR : la date n’est pas encore confirmée). J’espère que nos shows seront de meilleure facture que celui accordé à Louvain, il y a quelques années. Nous avons donné, ce jour-là, le pire concert de toute notre tournée…

 

 

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