Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

logo_musiczine

Musiczine recherche des collaborateurs.

Tu as une très bonne connaissance musicale et tu souhaites participer à l’aventure Musiczine.net ? Tu es passionné, organisé, ouvert, social, fiable et appliqué ? Tu as une bonne plume ? Alors n’hésite plus : rejoins-nous ! Vu l’ampleur prise par Musiczine et…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
Vive La Fête - 11/04/2024
Alice Bossut

Alice Bossut

Suite à la chronique consacrée au dernier album d’Asaf Avidan and the Mojos, concoctée par Michel Serry, j’ai décidé de me rendre à l’ABClub ce jeudi 18 février, afin d’assister à leur set programmé en première partie de Mai Lev, artiste inconnue au pavillon (de mes oreilles). Dans un souci de progression qualitative dans le texte, j’éviterai de raconter cette soirée selon l’ordre chronologique. Je commencerai par la fin. En principe, la coutume veut que l’on programme la tête d’affiche en second ; ainsi la soirée est comme un feu d’artifice clos par un superbe bouquet final. Après un premier groupe très fort, on espère toucher les étoiles. Ce soir, après Asaf Avidan et ses Mojos (NDR : qui avaient placé la barre très haute, il faut le reconnaître), la déception était totale. Le flop, la débandade.

Mai Lev se fait attendre et les essais de ses techniciens sont longs avant que ne débute son show. Enfin, elle arrive, boudinée par une robe de collégienne japonaise montée sur bottes blanches de travelo et dessinant des mimiques de petite fille. Entre notes de carillons et airs de flûte à bec (évoquant là encore l’école), elle se dandine et chante d’une voix sucrée des chansonnettes aux textes niaiseux. Elle nous balancerait des bonbons qu’on ne serait pas surpris. La réclame de l’AB promettait une révélation, parlait de Ravel, des Beatles… Une blague ! On n’est pourtant pas déjà en avril.... Je n’ai pas eu le cran de rester parmi les courageux vétérans, et suis partie, comme la plupart du public, avant la fin du spectacle ( ?!?!?)

Mais revenons en arrière, au début de soirée. Les cinq musiciens d’Asaf Avidan and the Mojos ouvrent la soirée. Pas un cadeau pour le combo, puisque le public bruxellois se résume à une quarantaine de personnes éparpillées dans la petite salle. C’est regrettable, parce que le groupe a de quoi faire vibrer un espace plus grand que l’ABClub. Leur musique est riche, émouvante, naviguant entre tension calme et explosions vrombissantes. La voix exceptionnelle d’Asaf Avidan est souvent comparée à celle de Janis Joplin. Eraillée, criarde, chargée d’émotion et susceptible de dérailler à tout instant, elle est portée par quatre musiciens de haut vol : une violoncelliste, un guitariste, un bassiste et un batteur. Sur scène, le groupe évolue avec une élégante simplicité. Les soli de chant, percussions ou guitare, sont des moments étranges où tous s’effacent pour écouter celui qui joue seul. Le guitariste balance un solo très rock, puis le chanteur Asaf Avidan, au milieu de la compo, s’octroie un instant a cappella, un temps suspendu, une éternité qui se prolonge tandis qu’il se tortille pour exploiter la moindre alvéole pulmonaire. Un cri poussé par un ange égosillé. L’échine se glace, les boyaux se tordent. Puis les musiciens répondent et le morceau reprend. On pense même avoir rêvé.

L’émotion est là parce que chacun la ressent. Les Mojos sont heureux de jouer. Ils s’amusent à répliquer via leurs instruments. Ils s’écoutent. Sourires complices. Aux titres lents succèdent des compos plus rock’n’roll, mais le public, timide, ne leur réserve pas un franc honneur. Des applaudissements, oui, mais peu de mouvement, et toujours cette distance polie de deux mètres au devant de la scène. Où sont les fans ?

Je sors de ce double concert mi-figue mi-raisin. Parce que terminer ainsi une soirée si bien commencée, c’est triste. Parce qu’assister au non-accueil d’un groupe fantastique, c’est désolant… Parce que ne voir aucun autre point commun entre deux groupes israéliens que leur nationalité pour justifier leur programmation le même soir, c’est énervant.

Si les Mojos ne sont pas trop rancuniers, j’espère que leur prochaine tournée en Belgique sera saluée, remarquée et applaudie. Perso, promis, je rameute tous mes potes et on leur fait un accueil digne de ce nom ! 

(Organisation Ancienne Belgique)

 

Page 4 sur 4