Sages Comme Des Sauvages face à l’obsolescence programmée…

« Répare ou Pas », premier single issu du troisième album de Sages Comme Des Sauvages est un hymne en forme de question. On le répare ou pas ? Face à un monde plein de vices de fabrication et de malfaçons, le duo se demande si ça vaut encore la peine de…

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Les échos intergalactiques de Mr. Bison…

Le cinquième opus de Mr. Bison paraîtra ce 16 février. Il s’agit d’un groupe italien dont la musique vous entraîne au cœur d’un voyage prismatique qui explore les notions de liberté et de destin à travers la mythologie nordique et tisse une tapisserie sonore…

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Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
Manu Chao - Bau-huis

Wim Mertens

Gave Van Niets

Depuis que les aventures de Soft Verdict ont pris fin, il faut admettre que la musique de ce Limbourgeois s'écarte de plus en plus des sentiers electro minimalistes, pour emprunter une forme plus classique. Profondément contemporaine, il est vrai. Mais exprimée en termes de musique de chambre (pas de pot) ésotérique. Composé entre juillet 90 et février 94, "Gave Van Niets" a nécessité l'espace de deux doubles et de trois triples CDs. Soit 534 minutes découpées en quatre parties : "You'll never be me", "Divided loyalties", le titre maître et "Reculer pour mieux sauter". Une œuvre dans la lignée d'"Alle Dinghe", c'est-à-dire à l'instrumentation réduite à sa plus simple expression. Piano, contrebasse, tuba, clarinette ou même chant se succèdent sans jamais se conjuguer. Ou alors du bout des notes. Avec pour dessein bien précis de reprendre sa pérégrination en solitaire...

Wim Mertens

Epic That Never Was

Enregistré le 30 octobre 93 en ‘live’ à Lisbonne, ce disque retrace, en dix fragments, la carrière de cet esthète belge célèbre pour ses expérimentations menées dans le domaine du minimalisme, de la musique répétitive, de l'ambiant et de la bande sonore cinématographique. Tout au long de cet opus enrichi de quatre inédits, il étale son talent de pianiste, talent qu'il souligne très épisodiquement de son chant falsetto. Evidemment, on est ici à des années lumières du rock ou même de la pop. Ponctué par le bouleversant "Close Cover", composition qui remonte déjà à 1982, "Epic That Never was" s'adresse cependant davantage à un public de mélomanes...

 

The Melvins

Prick

Album expérimental pour ce trio de San Francisco réputé pour son grunge viscéral, archaïque. Mais de ‘grunge’, il n'est guère question sur ce "Prick". Hormis "Larry", seul titre à patauger dans la gadoue seattlenesque, les dix autres fragments musardent entre bavardages, collages, cloches d'église, silences, chœurs ‘a cappella’ et fragments basiques déstructurés. Parfois on a même l'impression que deux compositions ont été volontairement superposées. Le "Revolution 9" des nineties !

 

The Melvins

Houdini

‘Grunge’ bien avant que Nirvana, Pearl Jam et Stone Temple Pilots ne deviennent les porte drapeaux d'un style bien dans l'air du temps, les Melvins ont longtemps pataugé dans la gadoue (!). Aujourd'hui, le trio de San Francisco (pas de Seattle, comme vous avez pu l'imaginer) vient de décrocher un contrat chez Atlantic. "Houdini" constitue son premier opus sur un label major. Bénéficiant du concours de Kurt Cobain et ponctué d'une cover autoritaire de "Going Blind" du Kiss, ce disque ne s'écarte guère d'un style dense, tumultueux, exercé sur ses albums précédents. L'atmosphère est lourde, très lourde même, comme chez Black Sabbath. Les drums implacables, inexorables. Le vocal âpre, douloureux. La basse nonchalante. Les riffs de guitares grondent, gémissent ou hurlent, suscitant en votre for intérieur un sentiment étrange d'angoisse et d'oppression...

 

Meat Puppets

Too High To Die

Fin 91, ce trio yankee (Phoenix/Arizona) trouvait enfin le juste équilibre entre la sauvagerie capricieuse et le sens de la mélodie sur l'album "Forbidden Place", une œuvre qui badigeonnait sur le même tableau visionnaire une foultitude de coloris sonores appartenant tantôt à Cosmic Psychos, Sonic Youth, Mike Watt, Steve Miller Band, Violent Femmes ou REM. Les frères Chris et Kurt Kirkwood, flanqués de leur fidèle drummer Derrick Bostromn nous reviennent aujourd'hui avec "Too High To Die", une œuvre tout aussi fascinante et stimulante, mais qui met davantage en évidence ses vertus ‘countryfiantes’ au service de la dynamique électrique. Certains n'ont d'ailleurs pas hésité à qualifier ce style novateur, vivifiant, plaisant à la texture instrumentale riche et colorée et aux harmonies vocales limpides et singulières de ‘countrycore’. Une chose est sûre, en choisissant pour producteur, le guitariste de Butthole Surfers, Paul Leary, les Meat Puppets affirment leur volonté de ne pas se prendre au sérieux. Ce qui ne devrait pas empêcher ce "Too High To Die" de devenir l'album de la consécration...

Cry Of Love

Brother

Tout comme les Black Crowes, Cry Of Love tente de faire revivre une forme de rock passéiste dispensé, voici une bonne vingtaine d'années, par des artistes comme Hendrix, Free ou Faces. Et au vu des aptitudes affichées par les différents instrumentistes, ainsi que de la sonorité rencontrée sur l'album, on serait presque forcé de le croire. Malheureusement, plutôt que de réveiller la force émotionnelle (qui a dit fraternelle?) des seventies, Cry Of Love abuse de ses clichés. Une bonne raison pour le laisser dormir en paix...

Counting Crows

August Everything After

Écrit par

Pour un premier album, ce combo de Baltimore ne s'est pas trop mal tiré d'affaire. Vous avez certainement déjà eu l'occasion d'écouter (ou d'entendre!) "Mr Jones", single diffusé sur toutes les ondes radiophoniques depuis plusieurs semaines. "August & Everything After" est de la même veine. Une œuvre dont le vocabulaire émotionnel, angoissé évoque American Music Club. Et le langage sonore, inspiré par la soul, le rhythm’n’blues, le folk et la country, la tradition rock'n’rollesque du Band et de Van Morrison. Tout au long des onze ballades de cet opus, Adam Duritz stigmatise l'‘american way of life’ d'un timbre vocal vibrant, écorché, proche de celui d'Eddie Vedder (Pearl Jam), un réquisitoire qu'il épanche avec une amertume et un réalisme tout à fait bouleversants...

 

Elvis Costello

Brutal Youth

Declan Patrick MacManus a donc attendu l'aube de ses quarante piges pour revenir à ses premiers amours. Il a ainsi réuni toute l'équipe qui avait participé à la confection de son premier elpee. Soit Steve Nieve, Pete Thomas et Bruce Thomson des Attractions. Ainsi que Nick Lowe. Pas à la production puisque cette tâche a été confiée à Mitchell Froom et Tchad Blake. Mais pour y tenir la basse. Nous ne reviendrons plus sur le très contesté "Mighty Like A Rose" paru l'an dernier, opus pour lequel il s'était entouré d'un quatuor à cordes. Mais réaffirmons que c'est dans la pop chaleureuse, post mod, rageuse et intelligente qu'il est le plus à l'aise et surtout le plus convainquant. Et si sa littérature ne reflète plus de déclarations d'intentions virulentes voire insolentes, elle continue de véhiculer des thèmes très contemporains. Sur "Brutal Youth", il s'intéresse ainsi aux problèmes liés à la déchéance sociale comme l'alcoolisme, l'échec, la dépression et le suicide. Tantôt avec romantisme, tendresse ou même une certaine dose d'humour. Quatorze fragments composent cette œuvre, quatorze chansons épurées, instantanées, qui permettront sans doute à Costello de retrouver tout son crédit auprès de ses contemporains...

 

Come

Don´t Ask Don´t Tell

Come
Pop/Rock
Beggars Banquet / PiaS

The Charlatans

Up To Our Hips

Auteur d'un album plus que controversé en 1992 ("Between 10 And 11th), le quintet de Wolverhampton vient d'apporter une réponse cinglante à tout ceux qui ne voyaient en eux que des Charlatans (!) Comment? En enregistrant leur meilleur elpee à ce jour. Une réhabilitation qui n'est pas étrangère au changement de producteur ; Steve Hillage remplaçant plus qu'avantageusement le pourtant réputé Flood. L'ex-Gong (maintenant System 7) est parvenu sur "Up To Our Hip", a restituer aux compositions du band, tout leur venin, toute leur volupté, toute leur effervescence naturelle. Une œuvre dont la texture instrumentale garage (claviers fluides, rognés, guitares effilées, cinglantes, basse hypnotique, drums luxuriants) pigmentée par la voix indolente, envoûtante de Tim Burgess, exhale de très fortes effluves sixties. Encore qu'elles nous semblent trop sauvages pour être revivalistes et trop implacables pour être psychédéliques. Remarquable!