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Manu Chao - Bau-huis

Silkworm

Libertine

Trois chanteurs pour un même groupe, ce n'est pas monnaie courante. Surtout lorsqu'ils s'exécutent à tour de rôle. Le hic procède de leurs capacités vocales. Car hormis la voix vibrante, claire de Joel R.C. Phelps, nous déplorons les inflexions très limite de Tim Midgett et d'Andrew Cohen. Mais comme ces organes (NDR : vocaux !) naviguent bien en deçà de la trame instrumentale, on n'y prête guère attention. Une musique claustrophobe, sombre, secrétant des mélodies ébréchées par les cordes de guitares plaintives, languissantes, figées par des accords de basse glacés et drainées par les drums austères. A classer dans le même fichier que Swell, Sebadoh et Smog !

 

Sponge

Rotting Pinata

Curieuse éponge capable d'absorber une multitude de références métalliques. Empruntées tant à Alice In Chains, Nirvana, Stone Temple Pilots, Pearl Jam qu'aux Stooges et à MC5. Faut dire que le quintet est issu de Detroit et fier de l'être. Mais paradoxalement, alors que fin des sixties début des seventies les groupes y dénonçaient les ravages causés par l'industrie automobile de leur Motor City, aujourd'hui ils germent pour échapper à la crise économique. Et c'est un peu un message d'espoir au sein d'un monde au bord du désespoir que Sponge colporte à travers les lyrics de ce "Rotting Pinata". Malheureusement, nonobstant la combinaison de mélodies et de contre mélodies, ainsi que le vocal tourmenté, fiévreux de Vinnie, l'intensité volcanique des guitares souffre trop souvent d'accès de narcissisme...

 

Spin Doctors

Turn It Upside Down

Deux ans! C'est le temps qu'il a fallu à Spin Doctors pour imposer son premier album dans les charts internationaux. Curieuse trajectoire pour ce "Pocket Full Of Kryptonics" enterré dès sa sortie, ressuscité par la multiplication des tournées et sanctifié par la grâce de six millions d'albums vendus. Le quartet yankee semble malheureusement avoir perdu le feu sacré. Sa prestation à Torhout et à Werchter fut franchement décevante. Et son deuxième album n'est qu'une pâle copie de son prédécesseur. Hormis le single "Turn It Up Side Down", son funk-rock-bluesy est devenu aussi insipide que ses textes, déjà réputés pour être d'une banalité affligeante. Et figurez-vous qu'Epic fait aujourd'hui le forcing pour faire la promotion de ce canasson. A ne plus rien y comprendre !

 

Soundgarden

Superunknown

Début 92, ce quatuor nous infligeait un elpee indigeste, confus, réminiscent de Montrose et de Grand Funk Railroad. Evidemment le groupe était issu de Seattle. Et tout ce qui touchait, à l'époque au grunge –pensez à Nirvana et à Pearl Jam– se transformait en dollars (NDR : changer de la boue en billets de banque n'est-ce pas plus contemporain que du plomb en or ?). Si bien que "Badmotorfinger" se vendra à plus d'un million d'exemplaires. Avec "Superunknown", Soungarden semble avoir découvert une forme plus digestive et surtout mieux inspirée. Si les lyrics continuent de développer une image sombre, glaciale, effrayante, désespérée, à la limite suicidaire, la musique flotte outrageusement sur les seventies. Ou plus exactement l'esprit de Led Zeppelin flotte au-dessus du sens mélodique. Avec parfois une certaine sensibilité beatlenesque circa "Rubber Soul", comme sur "Head Down" et "Half", les deux meilleurs titres de l'album...

 

The Sound Of Explosion

Teen Trash Vol 14

The Sound Of Explosion ne se traduit pas en vocabulaire compilateur mais en langage sixties de nature hellène (NDR : qui a parlé de garçons ?). Concrètement ce quartet de nationalité grecque pratique un garage revivaliste, réminiscent de Question Mark & The Mysterians et de Sam The Sham & The Pharaohs. Une musique excitante, sulfureuse, délicieusement rognée de claviers poussiéreux et imprimée sur un tempo allègre. Si vous êtes un collectionneur des volumes "Pebbles", nous ne pouvons que vous recommander ce "Teen Trash"...

 

Soul Asylum

Insomniac´s Dream

Si à l'origine cet ensemble yankee partageait les mêmes desseins punkcore que Replacements et Hüsker Dü, il faut reconnaître qu'aujourd'hui son style n'a plus grand chose à voir avec celui de ses condisciples. Pensez donc, Nirvana et Pearl Jam ont longtemps considéré Soul Asylum comme guide spirituel. Ce qui explique sans doute pourquoi celui-ci a bénéficié de l'avènement du grunge pour se faire une place au soleil. Sinon comment expliquer que "Grave Dancers Union" se vende à plus de deux millions d'exemplaires, alors que son expression flirtait davantage avec la pop que le métal. Le single "Runaway Train" en est la plus belle illustration. Un hit que l'on retrouve sur ce mini CD ‘live’ destiné au grand public. Un morceau de plastique constitué de six titres, dont deux ont été enregistrés en version acoustique à New York et quatre au Texas, sous une forme légèrement électrifiée. Agréable, mais pas de quoi provoquer des "Insomniac's Dream".

 

Dominic Sonic

Les Leurres

Retour à la case départ pour Dominic Sonic qui vient d'enregistrer "Les Leurres" dans l'esprit de son premier elpee, "Cold Tears". Des compositions farouchement électriques ou délicatement acoustiques qui baignent dans un climat tantôt orageux, cynique, mélancolique ou épileptique. Retour aux sources, puisque le Rennais assure pratiquement toutes les parties instrumentales, ne concédant que quelques accès de violon à Blaine Reininger et les percussions à Philippe Kirby (Yargo) ainsi qu'à Franck Mikaëls (avec un k et un s comme dans Khmers pas un c et un h comme dans chloroforme). Si l'Anglo-saxon a pratiquement disparu de son vocabulaire, c'est pour pouvoir se concentrer davantage sur l'aspect poétique, littéraire de ses nouvelles. Des textes qu'il épanche avec virulence et passion, un peu à la manière de Bashung. Un album bourré de contrastes arides, agressifs, obéissant à un tempo le plus souvent stoogien, découpé dans les cordes de guitare tranchantes, effilées, slide, et flagellé par la voix nasillarde, âcre de Dominic. Des leurres qui n'en sont pas!

 

Sonetic Vet

Peer

Constitué de trois kids et d'une fille, ce quartet amstellodamois cherche le compromis idéal entre le popcore de Throwing Muses, voire de Jale et la new wave de Pollen ou de Park. Dans ces conditions, pas difficile d'imaginer le rôle central joué par la vocaliste Liesbeth. De sa voix fragile, fracturée, elle tisse un fil mélodique sous tension électrique convulsive, presque noisy...

 

Shed Seven

Change Giver

Aux Iles Britanniques, le premier album de ce quartet insulaire doit supporter une foultitude de comparaisons avec "Definitely Maybe" d'Oasis. Certaines mauvaises langues n'ont d'ailleurs pas hésité à taxer Shed Seven, d'Oasis Jr. Pourtant, hormis la jeunesse, l'ambition, l'érotomanie, l'impertinence, voire l'arrogance, la formation de York (un patelin situé dans le Nord de l'Angleterre) ne concède qu'un seul point commun avec la bande aux frères Gallagher : une admiration sans bornes pour les Stone Roses. Car il existe une différence fondamentale entre les deux groupes. Oasis cherche le compromis idéal entre les Beatles et les Sex Pistols, tandis que Shed Seven butine la pop post adolescente chère à Blur, à Wonderstuff et aux Smiths, en l'aiguillonnant de new wave circa Bunnymen, Sad lovers & Giants ou Snake Corps. Et si vous avez malheureusement focalisé votre attention sur la nature du single "Mark", faites abstraction de cette impression première ; "Change Giver" offre un éventail de compositions acérées, excitantes, spasmodiques, fougueuses autrement audacieux. Superbe !

 

David Shea

Prisoner

Petit protégé de John Zorn, David Shea vient de rendre un hommage à la quintessence des séries télévisées diffusées aux cours des sixties. Entre autres, "Les agents très spéciaux", "Le fugitif" et surtout le "Prisonnier". Un prisonnier qui donne le nom à cet album. Structuré en sept mouvements, à la manière d'une symphonie moderne, il a bénéficié du concours de toute la crème de l'avant-garde new-yorkaise, en l'occurrence Marc Ribot, Anthony Coleman, Zeena Parkins, Sebastian Steinberg, Jim Pugliese, etc... Inutile de dire que cette œuvre reste prisonnière de ses propres expérimentations. Bonjour chez vous!