Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Poison Idea

The early years

Compile pour les poids lourds du punk hardcore issus de Portland. Un quartette qui a trouvé une large audience auprès de la jeunesse yankee désœuvrée, à cause de sa musique agressive et sans fioriture. Mais également à cause des lyrics chargés de nihilisme et de cynisme. Poison Idea avoue même perpétuer la première vague du punk insulaire, avec des groupes comme les Pistols, les Damned et les Lurkers. Ne vous attendez donc pas à un milligramme de subtilité ou d'imagination dans cette bouillie sonore; mais à des riffs de guitares âpres, sales, disgracieux, dispersés en pagaille, et consommés dans la plus grande précipitation. Le genre de truc qui nous reste sur l'estomac...

 

Pink Floyd

The Division Bell

Lorsque Roger Waters décide, en 1986, d'embrasser une carrière solo, il n'y a plus grand monde pour oser parier un penny sur l'avenir du Floyd. En fait, depuis la sortie de "The Wall", Roger était devenu le dictateur en chef. Son Pink Floyd reflétait même ses propres visions sur le monde contemporain. Il était devenu l'unique compositeur, l'unique parolier, la véritable âme du groupe, ravalant ses trois acolytes au rang de figurants. Ce qui apparemment ne leur déplaisait pas trop. Mais lorsque Waters les éclipse au profit de musiciens de studio, pour enregistrer "The Final Cut", leur passivité se mue rapidement en sentiment de frustration. Aussi, l'idée de voir Roger voler de ses propres ailes est acceptée comme du pain béni par les trois autres larrons. Avec une petite idée derrière la tête cependant, reprendre le patronyme à leur compte. Ce qui évidemment n'est pas du goût de Waters, qui estime avoir droit de vie ou de mort sur le nom du groupe. Après une procédure judiciaire, qui se terminera finalement à l'amiable, Roger lève son veto. Ce qui permet au reste du Floyd de concocter son plus mauvais album, "A Momentary Lapse Of Reason", puis d'entreprendre une tournée mondiale dont les standards seront immortalisés sur le double ‘live’, "Delicate Sound Of Thunder". Sept ans plus tard, Nic Mason, David Gilmour et Rick Wright nous reviennent avec un nouvel album studio, "The Division Bell". Une œuvre qui n'apporte pas grand chose de neuf, mais qui fera sans doute vibrer la corde sensible des baba cools. Les accords gémissants, menaçants de la guitare de Gilmour n'ont plus été aussi à la fête depuis bien longtemps. Les arrangements somptueux flirtent tantôt avec l'aurore de Barclay James Harvest, tantôt avec la perfection de "Dark Side Of The Moon". Evidemment, côté vocal, ni Gilmour, ni Wright ne possèdent le timbre de Waters, et là, c'est une grosse lacune. Sans quoi, ce "Division Bell" devrait plaire aux nostalgiques de "Wish You Were Here" voire d'"Animals". Nous fixons rendez-vous dans sept ans pour leur nouvel opus. Ce sera alors en 2001, et peut-être l'occasion de vivre enfin une Odyssée de l'Espace...

 

Pigface

Notes from the underground

Fondé à l'initiative de l'ex-drummer de PIL, Martin Atkins, Pigface incarne le modèle parfait du groupe à géométrie variable. Pensez-donc, depuis sa formation, il a consommé une pléiade de musiciens différents, parmi lesquels ont trempé, pour les plus illustres, Black Francis, Trent Reznor (Nine Inch Nails), Steve Albini, Chris Connely (Revco) et le chanteur de Jesus Lizard, David Yow. Pour la confection de "Notes from the underground", il a fait appel, entre autres, à Jello Biafra, Lesley Rankine (Silverfish), Genesis P Orridge (Psychic TV), Michaël Gira (Swans), Flea Jim Marcus (Red Hot), Nivek Ogre (Skinny Puppies) ainsi qu'à Paul Ferguson et Alex Patterson de The Orb. Une réunion au sommet du hardcore post industriel qui ne respecte aucune règle bien définie. Certains discours sonores obéissent à une structure, certains n'en ont aucune, d'autres encore sont totalement improvisés. Quatorze exposés qui ne concèdent qu'une seule constante, les palpitations métronomiques, sauvages, imprimées par les drums d'Atkins. Complètement dingue et underground !

 

Picasso Trigger

Fire In The Hole

Deux kids et deux filles définissent le line-up de cet ensemble yankee (Raleigh, Caroline Du Nord) qui semble marqué par le punk sous toutes ses formes. Noisy, arty, comme celui que pratiquait, début des eighties, les groupes new-yorkais Sonic Youth, Savage Republic et UT. Pur et dur, à l'instar des Sex Pistols et de Generation X en 1977. Conjugué au féminin métallique, tantôt au mode Hole, Babes In Toyland ou même PJ Harvey. Les guitares sont filandreuses, capricieuses, le rythme chaotique, menaçant, les sonorités torturées, parfois à la limite du supportable. Omniprésente, la très jolie Kathy Pointdexter parvient cependant, tantôt de son timbre vocal qui oscille du candide au véhément, tantôt à la trompette, à profiler les compositions de ce "Fire in The Hole" sous un format cubiste...

 

Phish

Hoist

Préparé à base d'un peu de jazz, de prog rock, de rhythm’n’blues, de gospel, de pop, de country et d'une variété (!) d'autres styles aussi différents que dispensables, cette bouillabaisse sonore témoigne d'une (f)a(r)deur et d'une mièvrerie affligeantes. Il a fallu certainement une quantité industrielle d'appâts pour faire mordre toutes ces proies à l'hameçon. Malheureusement le vivier ne devait pas être de première qualité, ce qui explique pourquoi cette soupe devrait alimenter la chaîne de distribution FM...

 

Philippe Pascale

Philippe Pascale

Pascale Le Berre et Philippe Pascal viennent d'enregistrer leur premier album en duo. Enfin presque, puisqu'ils ont bénéficié du concours d'une pléiade de musiciens de studio. Désolé, mais au risque de passer pour des misogynes (et ce serait une grave erreur !), nous ne possédons aucune référence pour situer Pascale Le Berre. Sachez simplement qu'elle joue de la guitare, des claviers, de l'harmonica et qu'elle chante. Avec beaucoup de bonheur, il faut le souligner, Philippe Pascale possède, à contrario, une fameuse carte de visite. Ex-chanteur compositeur du mythique Marquis de Sade, puis de Marc Seberg il incarne une des figure les plus marquantes du rock alternatif hexagonal de la première moitié des eighties. Souvenez-vous de "Conrad Veidt" ou de "Brouillard Définitif", compositions essentielles qui figuraient respectivement sur les elpees "Dantzig Twist" et "Rue de Siam". Des chansons tourmentées, angoissées qui se reflétaient dans l'univers glacial, tragique et sensible de la cold wave. Malgré une traversée du désert d'une bonne décennie, Philippe n'a rien perdu de ses qualités de compositeur. Et il le prouve tout au long des dix chansons de cet opus. Il passe toujours, avec une même facilité, de la langue de Shakespeare à la langue de Molière, transitant même pour la circonstance par celle de Cervantès. Mais si l'œuvre exhale un parfum proche de ses deux groupes rennais, elle se révèle plus maniérée, plus malicieuse. Un peu comme si Gainsbourg, Daho, Verlaine et Ferry avaient eu un droit de regard sur le produit fini... Un come-back aussi sympathique qu'inattendu !

 

The Orb

Live 93

Bien que taxé de néo babacool, le space rock de The Orb appartient aux nineties. C'est vrai qu'on y retrouve cette imagerie liquide capable de dilater la conscience et le temps, comme à la plus belle époque du Floyd et de Tangerine Dream. Et puis ce délire co(s)mique inspiré du Gong de Daevid Allen et de Steve Hillage. Mais Alex Patterson et Trash explorent toutes les vertus de la technologie moderne et puis impriment leur création sur un tempo house, dub, ‘dance’ si vous préférez. Au cours de l'année dernière, la formation a accompli un périple à travers le monde, une tournée qui fait l'objet de ce double CD. Deux heures de rock hypnotique paradoxalement partagé entre improvisation, imagination (malgré plusieurs écoutes on a toujours l'impression que les morceaux continuent de se métamorphoser) et recyclage (toutes les bandes ont été remixées en studio). Un disque qui ne recèle aucun message, mais dont la magie incite votre esprit à vagabonder...

 

Oracle

Tree

Que Colin Newman se soit laissé séduire par la très jolie Malka Spigel, nous comprenons. Mais qu'il se prostitue à la techno nous reste franchement sur l'estomac. C'est pourtant ce qu'il a tenté de nous faire ingurgiter, par l'intermédiaire de son nouveau groupe Oracle, sur les six premiers titres de ce disque. Une association qui implique bien évidemment sa dulcinée, Malka, mais également un autre ex-Minimal Compact, Samy Birnbach. Heureusement, la suite est beaucoup plus crédible. Sept morceaux, parmi lesquels certains vont encore en deçà de nos aspirations les plus légitimes; mais surtout "Flow" et "Waiting" qui renouent avec la richesse émotionnelle et le minimalisme electro pop développés sur les premiers elpees de Newman. Les mauvaises langues justifieront cette concession par la situation précaire du trio, qui relève aujourd'hui d'un label de ‘dance’. Mais le mal est peut-être plus profond qu'il n'y paraît. Faudrait peut être un oracle pour exorciser le mal...

 

Once Upon A Time

Don´t look down

Bien qu'issu de la scène underground aussie du début des eighties, Once Upon A Time s'est exilé à Hambourg en 1991. Si le groupe justifie cette expatriation par ses préoccupations politico-sociales à l'égard des pays de l'Est, nous serions plutôt tentés de la motiver par l'engouement du public germanique très sensible à ce langage musical. Romantique, sombre, atmosphérique, il évoque tantôt Birthday Party, les Bad Seeds ou les Doors. Il faut d'ailleurs croire que le groupe apprécie tout particulièrement Nick Cave et feu Jim Morrison, puisque la voix du chanteur calque régulièrement ses intonations sur celle des deux figures mythiques. Bref, si ce "Don't look down" n'est pas toujours très drôle, affrontant même parfois le chaos organisé ou la démesure structurée, il reflète un sens mélodique souvent douloureux et même à certains moments totalement bouleversant...

 

Ozric Tentacles

Arborescence

Auteur d'un remarquable set lors du dernier ‘Dour Music Festival’, Ozric Tentacles nous revient aujourd'hui avec un nouvel opus. Le treizième si on tient compte des six premières cassettes, reproduites depuis en CD. Et l'album est à la hauteur des espérances. Le quintet nous invite à pénétrer dans le labyrinthe du subconscient. Un périple cosmique, atmosphérique, où se mêlent avec fascination et griserie, le rock, le jazz, la new age, le reggae, la techno, la world music et le psychédélisme. Pensez au Floyd de "Saucerful of Secrets" ou au Gong ‘flyinteapotien’ de Daevid Allen et de Steve Hillage. Mais avec un raffinement et une volupté digne de The Orb. Un peu comme si le ‘prog rock’ des seventies avait été reflétée par la technologie des nineties. Stupéfiant !