Alors que l’Orangerie était sold out pour accueillir la formation française Dyonisos, le sous-sol du Botanique, et plus explicitement le Witloof Bar, programmait au même moment The Cast of Cheers, dans le cadre de la campagne ‘New Talents, cool prices’. Peu connu chez nous, le groupe dublinois venait présenter en avant-première son second opus, dont le titre sera éponyme. Il devrait paraître en juin.
Le public est réduit à une trentaine de personnes. Ce qui n’est pas pour me déplaire, vu l’architecture de la salle, dont les plafonds sont soutenus par des piliers en briques. Si l’endroit est particulièrement esthétique, la visibilité est souvent réduite, surtout pour celles et ceux qui ne trouvent place qu’à l’arrière de la pièce. Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, l’assistance restreinte permet de voir l’intégralité de la scène.
Le combo irlandais entame les hostilités à 20h30 par un morceau bourré d’énergie, augurant ainsi un set débordant de fougue punk. Les deux guitaristes gesticulent dans tous les sens frôlant à plusieurs reprises la collision. Les compos s’enchaînent rapidement et ne dépassent que très rarement les 3 minutes. Leur mélange de math-rock et d’indie rock est percutant. Un style que le quatuor maîtrise parfaitement en ‘live’, haussant le ton lorsqu’il le faut. Le traklisting est puisé au sein de leurs deux opus. Et épingle l’inévitable « Family », premier single qui tout en lorgnant vers The Rapture, démontre que le combo peut également afficher une face pop. Ainsi que leur nouveau, « Animals », chanson également plus radiophonique. En fin de parcours, The Cast of Cheers embrasse même une forme plus électro, dans l’esprit d’Errors.
Après une demi-heure de prestation, le combo vide les lieux, pour y revenir quelques secondes plus tard. Leur intention : accorder un rappel. Malheureusement, il ne se produira jamais. Motif ? Un problème technique réduisant le bassiste au silence. Les musicos vont s’excuser à plusieurs reprises. Ce qui ne changera pas grand-chose à la situation. Pas de chance ! Et le public de quitter la salle, un arrière-goût de trop peu dans la bouche, malgré leur mini set convainquant. Vivement la sortie de l’album !
(Organisation Botanique)