La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

logo_musiczine

Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

mass_hysteria_ab_04
mass_hysteria_ab_16
Béber

Béber

jeudi, 29 mars 2012 20:30

Attack on memory

Issue de Cleveland, cette formation avait publié l’an dernier son premier opus éponyme. Un long playing qui faisait suite à la sortie de quelques Eps. On avait ainsi pu constater que le combo ne manquait pas de potentiel ; surtout pour concocter d’excellentes chansons indie rock instinctives, des compos issues de la plume d’un jeune songwriter de 20 ans, Dylen Baldi. Son sens mélodique avait même fait l’unanimité dans la presse.

Cloud Nothings nous propose donc son deuxième elpee, un disque qui paraît quelques mois à peine après la fin de sa tournée. Et on se demandait quand même si « Attack on memory » allait confirmer le buzz médiatique dont le band avait fait l’objet.

Pour concocter ce cd, le combo étasunien a fait appel aux services du notoire Steve Albini. De quoi imaginer facilement un résultat résolument plus énergique et davantage proche du son ‘live’. Et manifestement, l’énergie et la frénésie sont bien plus présentes.

Caractérisé par son excellent crescendo tout en puissance, « No Future/No Past » ouvre la plaque. La musique de Cloud Nothings concède clairement des relents 90’s. « Attack on memory » navigue entre grunge, punk et indie-rock. Le timbre de Dylen Baldi est nasillard. Et le chanteur insuffle toute sa jeunesse et sa fougue à travers le très ‘kurtcobainien’ « Wasted Days ». Judicieusement intitulé, « No sentiment » libère toute son agressivité. Le reste de l’opus embrasse un format plus pop, sans pour autant perdre de son intensité naturelle (« Our Plans », « Stay Useless », « Cut You »).

Fini de rigoler, Dylen Baldi montre les dents. Mais le plus paradoxal, c’est que cet « Attack on memory » regorge de tubes. Et si vous aimez ce style de musique qui déménage, mais en même temps bien torchée, vous devriez y trouver votre bonheur. Excellent !

 

lundi, 19 mars 2012 01:00

Comme une lettre à la Poste…

Taylor Kirk, alias Timber Timbre, était de retour au Botanique de Bruxelles, pour une nouvelle prestation en solitaire. Tout au long de ses deux premiers opus, le Canadien (NDR : il est né à Brooklin, une commune de la ville de Whitby, dans l’Ontario) était parvenu à démontrer son talent de songwriter. Cependant, lors de ses dernières visites dans la capitale, Timber Timbre a soufflé le chaud et le froid. A cause de sets sans doute psychédéliques, mais surtout trop expérimentaux.  Néanmoins, le public ne semble pas lui en porter grief, puisque ce soir, la Rotonde est pleine à craquer.

C’est donc dans un cadre minimaliste que le Canadien se produit aujourd’hui : il est seul et ne s’accompagne que d’une gratte et d’une grosse caisse. Le climat est ténébreux et le public concentré. Tailor Kirk a clairement gagné en charisme et confiance. L’ombre d’un Léonard Cohen plane dans la salle. Quoiqu’énigmatique, son blues-rock est efficace. Il passe comme une lettre à la Poste… Quelques notes de guitare tout en nuances suffisent pour subjuguer l’assemblée. Voire pour la bouleverser. Sa voix fait monter la tension tandis que la grosse caisse claire accentue les crescendos. La petite salle de la Rotonde est vraiment parfaite pour accueillir ce type de concert. Au cours de sa prestation qui va durer une bonne heure et demie Timber Timbre va interpréter ses meilleures chansons, et notamment « Under Your Spell », « Demon Host » ou encore « I Get low ». L’auditoire va même avoir droit à un nouveau morceau « Coming to Paris to Kill You », qui augure un futur et excellent nouvel elpee, ainsi qu’une reprise de Screamin’ Jay Hawkins, « I Put a Spell on You ».

Face à un public, certes conquis d’avance, Kirk Taylor a de nouveau démontré qu’il était un remarquable compositeur, mais également un excellent interprète en ne se servant pourtant que du minimum syndical… Chapeau bas !

(Organisation Botanique)

 

 

jeudi, 22 mars 2012 22:23

Caldeira

Actif sur  la scène belge depuis 1998, le groupe mouscronnois Adolina a engrangé une expérience considérable lors des nombreux concerts accordés aux quatre coins de la Belgique et de la France. Au cours de ces dernières années, le groupe a notamment partagé la scène de Chokebore, Reiziger, Gâtechien, 31 Knots, Papier Tigre et j’en passe. Ces quatorze années de parcours ont également permis à Adolina d’évoluer, pour atteindre finalement une identité musicale caractéristique. Et leur nouvel opus, en est la plus belle démonstration.

Si on peut aisément épingler les influences (NDR : Reiziger et Shellac en sont certainement les plus évidentes), le résultat obtenu par « Caldeira » reste spécifique à la formation.

Dès les premiers accords proposés par « Antelapidem », Adolina annonce la couleur. Le climat est malsain, constamment sous tension, à l’instar de l’ensemble de l’elpee. Une tension parfaitement rendue par la production. Les riffs sont hypnotiques. Ils s’installent progressivement, mais sont traversés d’explosions soudaines. La basse entretient la puissance tandis que les guitares tissent les mélodies. Quant à la batterie, elle structure le rythme des compos, les rendant plus rigides, mais aussi plus claires. Voix ou samples (NDR : dispensés entre chant et déclamation, ils évoquent de nouveau Shellac et Reiziger) accentuent ou tempèrent la pression sonore, suivant les morceaux.

Entre tension et mélodie, Adolina vient de concocter un album de toute bonne facture. Addictif, aussi. Il réalise, en outre, une fusion quasi-parfaite entre math-rock et émocore (NDR : on y croise cependant d’autres références, mais rien de tel que d’entretenir le mystère, pour vous donner l’eau à la bouche…) 

Adolina est reparti en tournée. Un périple qui passera par la Belgique et la France. Ils se produiront ainsi à Mouscron le 23/03 (au El Bar en compagnie de Markünkl et Papier Tigre), à Mons le 06/04 (au Bateau Ivre avec Royal McBee Corporation), à Ath le 12/05 et à Liège le 08/06… A vous de choisir !

 

jeudi, 22 mars 2012 22:21

White Crosses / Black Crosses

Against Me ! est considéré comme un porte drapeau du punk américain ; et ce depuis sa formation, en 1999. Un punk énergique teinté de folk irlandais dont le groupe floridien a fait sa marque de fabrique.

Sorti en 2010 aux USA, « White Crosses » vient d’être réédité par Xtra Mile, un opus enrichi d’un second cd réunissant des titres interprétés en version acoustique. Pour enregistrer ce cinquième elpee, Against Me ! avait fait appel au grand Butch Vig (Nirvana, Smashing Pumpkins, Sonic Youth, …) à la production. Vu la présence de cet homme derrière les manettes et les antécédents d’Against Me !, on pouvait s’attendre logiquement à un opus musclé. Ce n’est pas du tout le cas. A se demander si le groupe n’amorce pas un tournant dans sa carrière. Un changement de cap, d’ailleurs largement assumé par le leader Tom Gabel. Against Me ! veut remplir les stades et s’est donc tourné vers une power pop aux légers accents punk. Et « White Crosses » en est la plus parfaite démonstration.

Le plus bel exemple ? « We’re Breaking Up ». La mélodie est contagieuse et les breaks sont téléphonés. Il ne reste plus qu’à sortir les briquets ! Tout au long de cet elpee, le groupe alterne morceaux électriques et acoustiques (« Ache with Me ») de la même trempe. Attention, ce disque n’est pas de mauvaise facture. Le songwriting de Tom Gabel est toujours aussi efficace. Mais les véritables aficionados d’Against Me ! risquent fort de crier à la trahison. Quant aux autres, ils verront peut-être dans ce virage à 180°, une affirmation de leur identité musicale. Une chose est certaine, ce long playing ne laissera pas indifférent.

 

jeudi, 22 mars 2012 22:09

Tosta Mista

Vous n’avez jamais entendu parler de cette formation canadienne ? Pas grave, leur notoriété ne saurait tarder. Et pour cause, ce deuxième album est une véritable bouffée d’air frais qui balaie la sphère rock contemporaine. Un peu comme les Strokes avait fait, il y a quelques années. Hooded Fang remet au goût du jour le rock garage des 60’s. Les morceaux sont accrocheurs. Opérée par le groupe, la mise en forme semble bâclée. Pourtant, il n’en est rien. En fait, elle est destinée à entretenir un climat vintage. Cristallins, les riffs de guitares se glissent entre les nappes d’orgue. La ligne de basse est caoutchouteuse. Entraînante, la voix de Daniel Lee est régulièrement soutenue de chœurs.

Même s’il ne dure à peine que 23 minutes, ce disque aurait dû sortir en vinyle, un matériau qui correspond parfaitement à ce type de musique, qui doit encore susciter chez vos parents, une certaine nostalgie. Une belle excuse pour autoriser les enfants à aller fouiller dans la vinylothèque de leurs ascendants, afin d’y découvrir des trésors cachés et avant-gardistes…

 

samedi, 10 mars 2012 01:00

Haute fidélité, basse énergie…

Ce samedi soir au Botanique, il fallait opérer un choix. Difficile. Soit se laisser emporter par les vagues de la dream-pop éthérée de School of Seven Bells, à la Rotonde, ou se soumettre à un exercice de relaxation, en compagnie de l’Américain Cass McCombs, à l’Orangerie. C’est la seconde alternative que votre serviteur a prise. Les organisateurs ont tout prévu, puisque les sièges sont sortis. La soirée s’annonce donc paisible…

Le concert débute vers 20h00. Pas de supporting act. On ne s’en plaindra pas. Cass McCombs monte sur l’estrade flanqué de ses quatre musiciens. Mais une jeune femme suit la troupe et s’installe au centre de la scène. Les lumières se braquent sur elle. Et lorsque les premières notes retentissent, elle commence à caresser les ondes. Original, pour ne pas dire insolite. Elle quitte alors les lieux pour céder les rênes au band yankee. L’éclairage s’est enfin déplacé vers le Californien. Pas évident de coller le physique de ‘bûcheron grunge’ à McCombs à l’écoute de sa musique mélancolique. Néanmoins, il aligne quelques titres plus rock, bien différents de ce qu’il nous avait proposé lors de la sortie de « Catacomb », en 2009. Mais au fil du set, le ton et le tempo baissent d’un cran, voire de deux. Et franchement, il faut alors s’accrocher pour ne pas somnoler. Pourtant, on assiste à un ballet incessant d’allers-retours des musicos entre le podium et les coulisses. But non avoué : se désaltérer (NDR : les boissons sont interdites dans la salle). Si bien que ma concertation est constamment perturbée par cet étrange manège. Pendant ce temps, Cass McCombs joue imperturbablement son répertoire, une setlist réunissant une majorité de titres issus des trois derniers opus. Le claviériste passe des synthés aux ivoires (NDR : un superbe piano à queue) tandis que le gratteur alterne entre six cordes et lap steel. La voix de Cass est parfaite et ses musicos impeccables. Reproduisant les compos aussi fidèlement que sur disque. C’est sans doute le principal reproche que l’on peut adresser à ce concert. Trop parfait et sans le moindre grain de folie. De fougue et d’énergie, il n’en a jamais été question…

(Organisation Botanique)

Andrew Bird monte en grade. Alors qu’autrefois il garnissait à peine la Rotonde, aujourd’hui le natif de l’Illinois remplit le Cirque Royal. Il faut dire qu’à 39 ans, l’Américain a déjà une carrière bien riche derrière lui. Il a ainsi publié treize albums, dont trois au sein de son ancienne formation Bowl of Fire, sans compter les œuvres nées de ses multiples collaborations, notamment en compagnie d’Emily Loizeau, de Squirrel Nut Zippers ou encore de Neko Case. De retour sur nos terres, Andrew Bird venait nous présenter, en avant-première, son dernier opus, « Break it Yourself », qui sortira ce 12 mars.

Comme d’habitude, la première partie est assurée par Dosh, le multi-instrumentiste et batteur d’Andrew Bird. Installé au milieu de ses claviers et de ses machines, quand il ne siège pas derrière ses drums, Dosh enregistre loops sur loops et crée des atmosphères susceptibles de rappeler le post-rock de Jaga Jazzist. Si la maîtrise de Dosh est indéniable, le public peine à accrocher. Il faut avouer que l’on est ici dans le registre de l’ambient et qu’il est plutôt difficile d’y accrocher. Après 45 minutes, Dosh nous quitte et nous donne rendez-vous une demie plus tard auprès d’Andrew Bird.

A 21h00, la sirène retentit. Le temps de retrouver son siège (NDR : pour ce spectacle, toutes les places sont assises) et les lumières s’éteignent. Andrew Bird entre en scène. Seul un double gramophone orne le fond du podium. Il entame deux morceaux au violon. En solitaire. Il superpose les loops démontrant une nouvelle fois son habileté à jongler avec les couches sonores. Toujours aussi cristallin, son timbre vocal n’a pas changé d’un iota. Ces deux premiers morceaux nous emmènent dans un univers lyrique. Alors que son guitariste, son bassiste et Dosh rejoignent Andrew Bird sur les planches, l’Américain nous révèle le programme de la soirée. La formation interprètera le nouvel album dont la sortie est prévue pour ce lundi et dans l’ordre du tracklisting. Le public du Cirque aura donc la chance de découvrir « Break it Yourself » avant qu’il ne tombe dans les bacs ce 12 mars. Et ce nouvel opus prouve également qu’il n’a rien perdu de ses talents de songwriter. Le violon est omniprésent sur les premières chansons. Bird est au centre des débats : sa voix, son instrument à archet et ses sifflotements se marient à merveille. Après quelques titres, son style se révèle davantage pop/rock. Il troque alors son violon pour une guitare. Et y témoigne d’une aptitude aux six cordes qu’on ne lui connaissait pas. Il n’oublie pas d’interpréter son futur single, « Eyeoneye ». Au bout d’une heure, il en a terminé avec son nouvel elpee ; et pour le plus grand plaisir du public, il attaque des titres de son ancien répertoire, tels que « Effigy » (NDR : issu de « Noble Beast ») ou encore « Plasticities » (extrait d’« Armchair Apocrypha »).

A peine trente secondes après avoir déserté l’estrade, le groupe refait son apparition. Andrew Bird et son band attaquent deux compos sculptées dans la country yankee la plus pure. Pensez à la bande annonce du film ‘O’Brothers’. Le concert s’achève par une touche plus ‘exotique’ et bon enfant. Soirée réussie ! Tout en confirmant tout le bien que l’on pensait de lui, Andrew Bird nous a dévoilé ce soir l’intégralité de son nouvel elpee, qui devrait récolter de nouveau, un beau succès…

(Organisation Botanique)

jeudi, 08 mars 2012 17:45

The Africantape (Ep)

Hazel-Rah est avant tout le projet personnel de Tim Byrnes, un compositeur/chanteur/trompettiste/claviériste également actif chez PAK, Kayo Dot ou encore Tartar Lamb. Il a entamé cette aventure en solitaire dès 2006. Sous différents line up. Pour concocter ce nouvel Ep, « The Africantape », il a bénéficié de la participation de musicos issus de cette écurie (NDR : vu le tire du disque, fallait s’en douter). Et tout particulièrement Adam Minkoff, David Andrew Moore ainsi que Charlie Looker (Extra Life).

Partagé en deux pistes, cet elpee s’inscrit dans la lignée du travail opéré par Tim Byrnes, c’est-à-dire le fruit d’un mélange de prog-rock et de free-jazz. Vous l’imaginez aisément, la musique de Hazel-Rah n’est pas facile d’accès. Et pourtant, la presse spécialisée est élogieuse à l’égard de cette plaque. Faut dire aussi que finalement, malgré sa richesse, « The Africantape » demeure agréable à l’écoute. La présence d’une voix explique sans doute ce phénomène, car l’instrumentation est toujours aussi complexe. Sur une rythmique élaborée et syncopée, des tas d’instruments (parfois non identifiés) viennent prendre leur tour de rôle. Une indication ? Pensez à Mr Bungle voire Mike Patto, mais sans l’aspect free-jazz.

Bref, même si Hazel-Rah ne s’enfonce pas trop loin dans l’expérimentation, et se révèle finalement plus abordable que d’ordinaire, « The Africantape » s’adresse essentiellement aux inconditionnels du genre. A vous de juger !

 

jeudi, 08 mars 2012 17:35

Time is a habit

Ce quatuor viennois nous propose son troisième opus. Hormis le drummer, il réunit des filles. Signé chez Siluh, Luise Pop n’a jamais vraiment dépassé les frontières des pays germaniques.

Luise Pop revendique des influences aussi diversifiées que New Order, The Drums, Le Tigre ou encore Patti Smith. De quoi légitimement se demander si l’elpee n’allait pas de nouveau nous plonger dans le revivalisme 80’s.  Heureusement, hormis « Conceptual Dance », ce n’est pas le cas. En fait, la formation autrichienne s’inspire du rock épicurien. Pensez à une rencontre hypothétique entre The Kills, les White Stripes et Los Campesinos. Et franchement, dans l’ensemble les morceaux de « Time is a habit » passent plutôt bien la rampe. Les guitares mènent la barque, pendant qu’une des demoiselles vient pousser la chansonnette. Rien de réellement neuf, mais un elpee plutôt agréable à écouter, dans son ensemble. Un bémol : « Blue lights », une piste sur laquelle une des vocalistes pousse sa voix au bord de la rupture. Et puis dommage qu’à mi-parcours le groupe continue de camper sur ses acquis et ne cherche plus jamais à innover.

A l’instar de Killed by 9V Batteries, Luise Pop est un autre sympathique groupe autrichien. Mais ce dernier n’est pas suffisamment original pour espérer une quelconque reconnaissance internationale…

 

jeudi, 08 mars 2012 17:23

Ghoststory

Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, les 80’s sont bien de retour. Interpol avait allumé la mèche en 1998. Et les Editors l’avaient soigneusement entretenue. Depuis, c’est la déferlante. Les disciples les plus récents ? Active Child, Chairlift et School of Seven Bells (alias SVIIB), même si ces derniers en sont déjà à leur troisième elpee. Symptomatique, le label Full Time Hobby, en général favorables aux artistes pop-rock ou folk, semble avoir été atteint par ce virus revivaliste. 

School of Seven Bells n’est pas une formation inconnue sur la scène des States. Il s’est ainsi déjà bien illustré, en participant aux tournées de quelques pointures comme Interpol (NDR : ben tiens !), Blonde Redhead, Prefuse 73 ou encore Bat For Lashes. Depuis la publication de « Disconnect From Desire », le trio est passé à un duo, suite au départ de Claudia Deheza. Cependant, cette modification de line up ne semble pas avoir influé sur la motivation de Benjamin Curtis et Alejandra Deheza, puisque « Ghoststory » constitue déjà leur troisième elpee en trois ans. Après avoir tâté de la dream-pop mielleuse, adopté les rythmiques électroniques et goûté au shoegaze réminiscent de Cocteau Twins voire My Bloody Valentine, SVIIB a donc opté résolument pour un retour aux eighties.

Dès les premiers morceaux de ce troisième album, et en particulier sur « The Night », on est littéralement éclaboussé par ces lignes de claviers très caractéristiques. Puis progressivement, le tempo ralentit et l’expression sonore s’élève dans l’éther atmosphérique, atteignant son point culminant lors des envoûtants « Reappear » et « Show My Love ». Et en fin de parcours, le band de Brooklyn nous réserve l’un ou l’autre dernier périple dans l’univers pop-new-wave, notamment sur « Scavenger ».

En s’ouvrant à un autre courant musical, School of Seven Bells estime qu’il évolue. Mais ce choix risque peut-être de lui faire perdre certains anciens adeptes. Reste maintenant à vérifier cette métamorphose, lorsque le groupe se produira en ‘live’. Et ce sera le cas, ce 10 mars sous la Rotonde du Botanique.

 

Page 77 sur 98