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Béber

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mercredi, 16 novembre 2011 18:01

Stigma

Choisir pour patronyme de son groupe Zalem et intituler son album « Stigma » sont des signes distinctifs de désenchantement. Aussi, avant d’écouter cet opus, je m’attendais à me plonger dans une œuvre ténébreuse plutôt que d’écouter de belles ballades ensoleillées. Et effectivement, la musique de Zalem n’émarge pas à la pop, mais au post-rock voire au post-métal.

Influencée par des formations telles que Neurosis (surtout sur « Hypnotic Oblivion »), Isis et dans une moindre mesure Explosions in the Sky, la formation française démontre, tout au long de cet opus, une parfaite maîtrise du style. Zalem développe des morceaux conséquents (de 7 à 32 minutes), pas vraiment originaux mais bien construits en de longs crescendos. Les arpèges se superposent lentement. La tension monte progressivement, avant d’exploser en de multiples déflagrations électriques. Hormis sur le dernier morceau, pas de chant. Une piste qui dépasse la demi-heure et se mérite. Car, ce n’est qu’après avoir écouté cette plage qu’on se rend compte de l’ampleur de l’architecture. Mais si la structure d’une majorité de tracks est irréprochable, certains d’entre eux tirent inutilement en longueur. Alors l’édifice sonore de ces ‘bâtisseurs’ devient branlant, à deux doigts de s’écrouler. C’est très perceptible sur « Missing ». La parfaite maîtrise de son sujet n’est pas toujours suffisante…

 

mercredi, 09 novembre 2011 01:00

Believers

Derrière le patronyme de A.A.Bondy se cache Auguste Arthur Bondy, alias Scott Bondy. Il a sévi chez la formation Verbena, au cours des nineties, avant de tirer sa révérence en 2003, pour embrasser une carrière solo. Une nouvelle aventure au cours de laquelle l’Américain a décidé de tourner le dos au rock pratiqué par son ex-groupe, pour privilégier un style davantage folk. Il a publié son premier elpee en 2007, « Americain Hearts », et en 2009, son  deuxième « When the Devil’s Loose », des œuvres qui n’ont recueilli que des critiques mitigées et ne lui ont pas permis de se lancer, malheureusement, à l’assaut du Vieux Continent.

En concoctant « Believers », A.A. Bondy semble avoir franchi une nouvelle étape. On est davantage plongé dans les forêts canadiennes que perdu au cœur des reliefs d’Alabama.

Son folk est toujours aussi délicat, minimaliste, mais plus aussi basique. Il est devenu davantage élaboré, atmosphérique même. Une ambiance entretenue par des rythmes languissants, parfois réminiscents de Bon Iver, à l’instar de l’excellent « Skull & Bones ». Susceptible d’apaiser, mais aussi de communiquer le spleen. D’ailleurs, au fil de l’elpee, les ténèbres semblent envahir l’espace sonore. Et l’envoûtement cède le relais à l’angoisse. Etrange sensation.

Pourtant, le morceau qui ouvre le long playing me fait penser à Timber Timbre. Et la voix de Scott à Ryan Adams. Certaines compos sont balayées par des accès de slide, d’autres nappées de claviers. Tout au long de « Down  in The Fire (Lost Sea) », on a l’impression d’être bercé par des bruits des vagues. La piste la plus cool, c’est une certitude. Elle prélude une fin de parcours bien plus obscure…

Bref, le troisième essai de A.A. Bondy est certainement son plus abouti. Il ne lui reste donc plus qu’à trouver sa véritable voie : entre la lumière et les ténèbres. Perso, je pense que l’artiste est aujourd’hui prêt à conquérir l’Europe. Un périple qui débutera à l’Ancienne Belgique, ce 14 décembre.

 

mercredi, 09 novembre 2011 01:00

Fixed Hearts

The Bye Bye Blackbirds est une formation originaire d’Oakland. Mais de la ville sise près de San Francisco, pas du quartier de Chicago. Et cela s’entend. D’ailleurs, le quatuor a davantage était bercé par les Beach Boys et la flower power que le rock pratiqué dans la région des grands lacs.

Bradley Skaught et ses acolytes accordent une grande importance aux mélodies. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à puiser dans la quintessence du passé, et en particulier les 60’s, pour concocter leur power pop. Et la structure couplet-refrain ainsi que les harmonies vocales en sont les plus beaux exemples. Parmi les influences les plus marquantes, on épinglera celle des Byrds. Et tout particulièrement sur « Every Night at Noon ». « Fixed Hearts » alterne plages plus rock (« Jack frost ») et morceaux acoustiques (« New River Sunset »). « Mermaids » est même contaminé de blues. Mais c’est quand même du côté de Ted Leo and The Pharmacists, sans l’engagement politique cependant, que leur expression sonore lorgne le plus. 

Un disque sympa, à écouter d’une traite, idéal pour égayer les barbecues.

 

mercredi, 09 novembre 2011 01:00

Practice in the milky way

Dès qu’on entre dans « Practice in the milky way », on a l’impression de pénétrer dans un bar établi en Amérique profonde. L’atmosphère est malsaine, pue la sueur et la clope froide ; et on vous y sert du whiskey frelaté. Le tableau est planté et il est loin de s’aventurer du côté de la voie lactée…

« Practice in the Milky Way » constitue le quatrième opus du natif de Nashville. Et pour l’enregistrer, il à une nouvelle fois fait appel à The Gospel of Power, un backing group réunissant, dans l’ensemble, de vieux baroudeurs du rock garage. Et en particulier Tony Crow (Lambchop, Silver Jews) ainsi que Ben Martin (Clem Snide).

Tout au long de cet opus, l’intensité est permanente. Mais la voix de Dave Cloud n’a toujours pas évoluée. Approximative elle devient agaçante sur la longueur. Instrumentalement, par contre, The Gospel of Power est irréprochable. Faut dire qu’au sein du line up, on y retrouve des ex-musiciens de Silver Jews. Pas étonnant d’ailleurs que parfois on pense à la défunte formation issue de New-York City, à l’écoute de cet elpee. Le son des guitares est crade. Des claviers remontent à la surface lors des morceaux imprimés sur un tempo plus lent. Pas pour s’abandonner dans des slows langoureux. Ce n’est pas exactement le genre de la maison. D’ailleurs le style baigne plutôt dans un rock/blues brut de décoffrage…

Malheureusement, l’attitude désinvolte voire excessive de Cloud dessert totalement l’excellent boulot accompli par son backing group. Et si sur les 10 premiers morceaux, elle prête à sourire, au bout de vingt titres, elle devient insupportable. Et puis quelle idée de réserver 20 pistes à un seul album !

 

mercredi, 09 novembre 2011 01:00

New Brigade

« New Brigade » était déjà paru en janvier dernier sur un petit label danois. Et vous vous en doutez, la formation nous vient du Danemark. Depuis, Iceage détruit depuis tout sur son passage. A cause de cet opus, bien sûr, qui fait un véritable buzz sur la scène pop/rock internationale. Même le site américain Pitchfork, fait plutôt rare lorsqu’il évalue une formation européenne, s’est rallié aux critiques enthousiastes…

Ce groupe, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas la vingtaine d’années, nous crache toute sa violence à la figure. Ce qui n’a finalement rien d’exceptionnel. Et paraît même assez normal. Mais la manière est ici totalement différente. En général ce type de comportement est illustré par une suite d’accords simplistes et de lyrics rebelles clamés par un chevelu enragé. Cependant, chez ces ados issus de Copenhague, la forme est différente. Certes, la violence est omniprésente tout au long des douze morceaux consommés en 25 minutes par cet elpee. Mais ils sont le fruit d’une maturité musicale étonnante, pour un si jeune combo. Les influences sont parfaitement digérées. Intelligent, leur punk doit autant au charisme d’un Joy Division, à la violence du hardcore qu’à la noise d’un No Age voire de Liars. Il règne tout au long de l’œuvre, une énergie malsaine, cultivée essentiellement par le son des grattes et la voix nonchalante. Chaque morceau est un uppercut asséné dans l’estomac. Et ils font mal ! Le coup de grâce ? « Broken Bone », un titre tout simplement exceptionnel. Bref, on ne sort pas indemne de ce combat. En frappant haut et fort, ces Scandinaves viennent probablement de publier un des albums de l’année. Une révélation ! A ne manquer sous aucun prétexte, lors de leur prestation qu’ils accorderont à l’Ancienne Belgique, le 30 novembre prochain…  

 

mercredi, 02 novembre 2011 18:32

In animal tongue

Le label canadien Constellation est un gage de qualité. Non seulement, il a joué un rôle très important dans la popularisation du post-rock (Silver Mt. Zion, Godspeed You ! Black Emperor, …), mais son écurie regorge d’artistes talentueux. Depuis feu Vic Chesnutt jusque Matana Roberts, en passant par Pat Jordache, Constellation se trompe très rarement de cheval.

Evangelista, c’est le projet de la chanteuse américaine Carla Bozulich. « In animal tongue » constitue son second opus pour ce label. Et également le deuxième sous ce patronyme. Chanteuse et multi-instrumentiste, elle est également illustratrice. Elle compte quand même trente longues années de carrière. Un parcours qui lui a permis de côtoyer le gratin de l’indie rock ; et en particulier Sonic Youth ainsi que Wilco.

Carla Bozulich nous invite à pénétrer dans son univers glauque et inquiétant. Et dès « Artificial Lamb », le morceau qui ouvre l’elpee, le ton des donné. La voix de Carla est spectrale. L’instrumentation minimaliste. Mais suffisante pour communiquer une tension constante à l’album. Superbe, « Bells Ring Fire » constitue manifestement le sommet de l’opus. Une œuvre qui s’enfonce, au fil de son parcours, dans les ténèbres. Et nous entraîne dans un monde de plus en plus étrange. Bruitiste, psychédélique même, il glisse progressivement vers le délire. Mais un délire susceptible de bouleverser. Et lorsque hanté par des chœurs chamaniques, « Die alone » se met à errer au gré des accès de violon chancelants, on n’est plus loin de la folie…  

 

mercredi, 26 octobre 2011 02:00

Everything is Dancing

Dès les premières mesures du morceau qui ouvre l’opus, « Baldessari », le groupe londonien Fair Ohs annonce la couleur. Difficile de croire que ces quatre gaillards sont issus des milieux hardcore de la capitale anglaise.

Les guitares cristallines, les rythmes dansants afro-caribéens et la basse caoutchouteuse évoquent Vampire Weekend. Différence quand même, contrairement à leurs frères américains, la production d’« Everything is Dancing » est moins léchée. Une mise en forme à l’anglaise. Durant tout l’album l’envie de claquer des doigts ou de se trémousser (selon l’envie de chacun) est présente. Mais, le punk-pop-tropical de Fair Ohs ne se borne pas simplement à régurgiter ces quelques influences. Ainsi, « Katasraj » est illuminé de sonorités orientales, alors que « Colours » lorgne plutôt vers le psychédélisme.

Un rayon de soleil bienvenu en cette période de l’année propice à la dépression (atmosphérique), et parfait pour remonter le moral juste avant d’affronter les rigueurs de l’hiver…

 

mercredi, 26 octobre 2011 02:00

Endless Now

Un an et demi seulement après avoir pondu « Endless Now », les Londoniens remettent le couvert. Pour rappel, « Nothing Hurts » avait été favorablement et unanimement encensé par la critique. 

Sur ce deuxième opus, Male Bonding revendique davantage ses influences grunge et rock issues des 90’s, en général. Pas pour rien qu’on retrouve derrière les manettes John Agnello, un personnage qui a notamment bossé pour Cell, Kurt Vile, Dinosaur Jr. ainsi que Thurston Moore. Le son est crade. Survitaminés, résolument punk, dégoulinants de sueur, les douze morceaux font mouche. Les Anglais de ne se posent pas de questions. Le tempo est soutenu. Le sens mélodique contagieux. Il s’imprègne même dans notre subconscient avec une facilité déconcertante. Les riffs de guitares sont simples mais efficaces ; mais tout comme la voix, ils sont chargées de reverb’. Il y a bien l’une ou l’autre plage qui permet quelque peu de reprendre haleine (« The Saddle »), mais c’est toujours pour ensuite redémarrer de plus belle. Encore que dans le ventre mou de l’elpee, on a parfois l’impression que le combo cherche son second souffle. Suivant l’adage, ‘trop d’énergie finit toujours par tuer l’énergie’. Mais en fin de parcours, il retrouve toute sa sauvagerie.

Parfait pour retrouver la forme, Male Bonding agit comme un excitant naturel. Un cran en dessous de « Nothing Hurts », « Endless Now » demeure néanmoins un excellent album. Aussi, ne boudons donc pas notre plaisir !

mercredi, 26 octobre 2011 02:00

White Death & Black Heart

Non, Peter Kernel n’est pas un autre songwriter, mais un trio helvético-canadien qui pratique de l’‘art-punk’ (NDR : enfin c’est ce qu’il raconte). La musique proposée est donc supposée singulière. La brève bio du groupe nous apprend qu’ils ont participé à divers projets autres que musicaux. On comprend dès lors mieux leur concept artistique. Plus qu’un style musical, Peter Kernel décrit davantage une manière de penser et de composer en dehors de tout carcan. Actif depuis 2005, le band a assuré la  première partie de groupes tels que Mogwai, Why ?, Wolf Parade, … De quoi accentuer encore ce goût de la diversité.

« White Death Black Heart » constitue le deuxième album du groupe, mais le premier sur le label Africantape. Peter Kernel brasse des influences variables. Certains titres sont plus accessibles, d’autres plus énergiques. On pense d’abord à Sonic Youth pour les sonorités dissonantes (« Anthem of Hearts », « The Peaceful »). Et à l’instar du combo new-yorkais, on y retrouve cette alternance entre voix féminine et masculine, qui conversent et finissent par se conjuguer. Par contre, les dialogues et le timbre aigu de demoiselle rappellent plutôt Yacht (« Hello My Friend »). Mais, Peter Kernel est également capable de torcher des morceaux minimalistes bourrés d’énergie, réminiscents de la période émo-punk (« The Captain’s Drunk »).

Peter Kernel est digne des meilleurs groupes de la scène indie-pop yankee. Qu’on se le dise !

En concert le 11 novembre, au DNA, à Bruxelles.

 

mercredi, 19 octobre 2011 02:00

Instrumental Jet Set

La plupart des groupes de rock alternatif issus du Nord de l’Italie, débarquent chez nous par l’entremise du distributeur Mandaï. Zu et Aucan en sont les meilleurs exemples. Par contre, on ne rencontre pas souvent de formations nées dans le Sud de la Botte. La température ou les traditions locales, ne se prêtent, peut-être pas spécialement à l’exercice ! Mais à toute règle, il y a une exception. Et elle répond au patronyme de Captain Quentin. Ce nom fait référence à Captain Beefheart ainsi qu’au personnage de Quentin, dans « The Sound and the Fury » de William Faulkner.

Le quintet nous vient donc de la Calabre. « Instrumental Jet Set » constitue son deuxième elpee ; et franchement au vu du résultat, il n’a certainement pas à rougir face aux formations anglophones. D’ailleurs, Captain Quentin a le bon goût de teinter son post-math-rock-noise d’influences latinos (« (ognuno ha il proprio concetto di) Intervallo »), africaines et freejazz … Une belle palette de couleurs sonores, qui serpente entre dérapages expérimentaux contrôlés et mélodies plus ou moins évidentes. Les musicos sont impressionnants de maîtrise ; et j’espère franchement les voir rapidement se produire en concert près de chez nous.

Venu du pays de l’omerta et des plaines arides, Captain Quentin nous lègue un « Instrumental Jet Set » jouissif et tout bonnement ensoleillé. On est loin des œuvres tristounettes proposées, en général, par la scène post-rock contemporaine…

 

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