Elizabeth ‘Lizzy’ McChesney, plus connue sous le nom de Lissy Trullie, a vu le jour à Washington D.C. A l’âge de 16, elle décide de migrer à New-York afin de se lancer dans une carrière artistique. Elle suit alors diverses formations, dont une en histoire de l’art, mais c’est finalement vers la musique que Lissy Trullie se tourne. Elle sort son premier Ep intitulé « Self-taught learner », en 2009. Flanquée de son band, elle part en tournée. Elle est alors rapidement repérée par le label européen Matador qui décide de la signer. Une signature qui va lui permettre d’établir sa notoriété en Europe. En à peine trois ans, la jeune femme (qui a également été modèle pour le magazine Elle) a rencontré du beau monde puisque son premier opus éponyme a été enregistré par John Hill (Santigold, M.I.A, …) et par David Sitek (TV On The Radio), qui se charge également d’une bonne partie de l’instrumentation. Ce dernier a également ramené Jaleel Benton, le batteur de TV on the Radio, pour participer aux sessions.
Contrairement à bon nombre de ces concitoyennes, Lissy Trullie n’a pas choisi la voie de la folk/country américaine. Non, manifestement, la demoiselle préfère les décibels et l’électricité. Même si l’atmosphère du disque est plus cool et personnelle, à première écoute, on pense à TV on the Radio. A cause de cette touche psychédélique si caractéristique perçue chez les New-yorkais. Instrumentalement, c’est parfait. Cuivres et synthés font bon ménage. Les mélodies sont efficaces, sans jamais tomber dans la facilité. Et enfin, la voix de l’Américaine est tour à tour agressive ou tendre.
Une belle confirmation pour Lissy Trullie, dont le premier opus est particulièrement réussi. A confirmer cependant sur les planches. Tellement de collaborateurs ont participé à la confection de cet opus, qu’on se demande comment l’Américaine va se débrouiller, pour transposer ses compos en ‘live’…