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jeudi, 26 juillet 2012 20:27

Key

Pas facile de chroniquer un album de post rock. Pas facile, non plus, pour un groupe du genre, de se démarquer de la concurrence. De se montrer suffisamment créatif pour ne pas être taxé de suiveur. Formation suédoise, pg.lost en est un bel exemple. Elle est talentueuse, mais souffre d’un manque d’originalité. On prend pas mal de plaisir en écoutant sa musique, mais dans quelques mois, on aura vite oublié le contenu de ses disques. Et pourtant, « Key », le deuxième opus des Scandinaves, mérite une attention toute particulière…

L’elpee de PG Lost a été mis en forme par leur compatriote Magnus Lindberg (Cult of Luna) ; et finalement la musique évolue dans un univers proche de leur producteur. Bien sûr, le quartet de Norrkoping puise également son inspiration chez Explosions in The Sky. Les arpèges de guitare sont ainsi aussi cristallins. Et puis chez Isis. Des références qui tiennent la route, d’autant plus qu’elles sont judicieusement explorées. Ce qui explique sans doute pourquoi, si le post rock de pg.lost manque de singularité, on le savoure. En fait, le combo parvient à tirer la quintessence de ses sources. C’est sans doute là que se trouve le suc de leur imagination…

 

mercredi, 18 juillet 2012 13:29

Tell yourself whatever you have to

Rudger Hoedemaekers est né aux Pays-Bas. Il y a quelques années, il a décidé de s’exiler à Berlin. Et puis de se choisir un pseudonyme : Bart Constant. Il faut supposer que ce choix a une signification particulière pour cet auteur-compositeur ; car franchement, il n’est pas davantage accrocheur.

« Tell Yourself Whatever You Have to » constitue son second opus. Hoedemaekers ou plutôt Constant est un sacré touche-à-tout. Il joue d’une multitude d’instruments. Depuis la trompette au piano en passant par le saxophone. Son elpee est partagé ente compos imprimées sur un tempo plus lent et un rythme plus entraînant. Lorsqu’il a recours à la basse, on ressent ce feeling batave si particulier. Outre sa polyvalence et son talent, Bart Constant est également capable de pondre des mélodies entêtantes. A l’instar de « Joralemon Street» ou encore « Gravity », deux morceaux très susceptibles de rappeler Postal Service. Quant aux titres les plus excitants, ils évoquent plutôt un Dan Deacon sous morphine (« The Only One », « Tough Cookie »).

Une chouette découverte. Un rayon de soleil au sein de cette pénombre estivale.

 

mercredi, 18 juillet 2012 13:22

Gameboy Physical Destruction

Derrière ces synthétiseurs et ce masque de catcheur mexicain reproduits sur la pochette, se cache un duo lyonnais plutôt atypique. Il s’agit également des créateurs du label indépendant Flying Oyster Digital Industries (The Electric Roberts, Royal McBee Corp) ; et ils viennent de publier leur premier album. Il fait suite à la publication de plusieurs Eps.

La musique de Gameboy Physical Destruction est primitive et plus ou moins accessible. Alors qu’on pourrait imaginer découvrir un groupe responsable de sonorités électro étranges ou directement issues d’une console de jeux (Gameboy oblige !), le résultat est totalement différent. Bien sûr, elles ces sonorités ne sont pas totalement absentes ; mais elles sont dominées par la guitare et la batterie. Des guitares saturées et des rythmes survitaminés qui alimentent un post-punk electro.  

Maintenant, dans l’ensemble, il faut reconnaître que l’opus tient la route. Sauf que l’un des deux compères ne chante pas. Il grogne. Et ses interventions vocales passent très mal la rampe.

Paraît quand même que la formation française brille sur les planches. Ce qui ne doit pas être trop difficile, au vu du résultat obtenu par ce « Gameboy Physical Destruction »…

 

mercredi, 18 juillet 2012 13:16

Lex Hives

Pour concocter leur cinquième album, la formation suédoise a décidé de reprendre la même recette. « Lex Hives » s’inscrit donc dans la droite lignée des elpees précédents. Une formule qui les a rendus célèbres. Pourquoi changer, d’ailleurs, puisqu’elle fonctionne parfaitement, depuis maintenant quinze ans. Et pourtant. Aujourd’hui, The Hives bénéficie de la collaboration d’une fameuse équipe d’experts : au mixage Andrew Schepps (Red Hot Chili Peppers, Adele), D. Sardy (Marilyn Manson, Slayer) et Joe Zook (Weezer, Modest Mouse). Almqvist hurle néanmoins toujours avec la même fougue. L’énergie est aussi omniprésente qu’autrefois et il suffit de parcourir rapidement les titres des morceaux pour se rendre compte que The Hives n’est pas près de relâcher la vapeur : « Come On ! », « Go Right Ahead » « I Want More ». Et pourtant, le son est beaucoup plus léché (NDR : fallait s’en douter !), rendant l’ensemble plus propre. Moins instinctif. Donc moins garage. 

Pour retrouver le combo au sommet de son art, rien de tel qu’assister à un de leurs concerts. Ils nous y balancent des compos aussi urgentes qu’efficaces avec une facilité et une insolence déconcertantes. Et c’est certainement vêtus de leurs rituels complets noir et blanc, qu’ils se produiront ce samedi 18 août, dans le cadre du Pukkelpop. A ne manquer sous aucun prétexte, car c’est en ‘live’ que The Hives nous réserve le meilleur de leur punk-garage…

 

mercredi, 18 juillet 2012 13:14

One of my kind

Si la dernière sortie de Conor Oberst au sein de Bright Eyes a fait pas mal de bruit, on ne peut pas en dire autant de cet album ‘live’, qui est paru dans l’indifférence générale. Un disque pour lequel il est accompagné par The Mystic Valley Band.

Cette compile réunit des flip sides (NDR : faces ‘B’) de singles. Une initiative, cependant digne d’intérêt, même si le recueil est partagé entre morceaux très intéressants et d’autres plus que dispensables. Un elpee fort inégal qui vaut surtout par les titres au cours duquel Conor chante, tout simplement. A l’instar de « Synesthete Song », « One of my Mind » ou encore « Gentleman’s Pact ». On y retrouve ses inflexions rageuses qui ont tant fait défaut sur ses précédentes productions. En outre, il reprend avantageusement, « Corina, Corina », un titre de blues américain mythique (NDLR : signée en 1928 par Bo Chatmon des Mississippi Sheiks, cette compo avait été popularisée début des 60's par by Ray Peterson)

Si « I Got the Reason #1 » et « Phil’s Song » passent néanmoins encore la rampe, le reste de l’elpee fait un peu pâle figure. Faut dire que refiler le micro aux autres membres de son backing band n’était vraiment pas une bonne idée.

Le disque audio est enrichi d’un dvd. Il s’agit d’un documentaire consacré au groupe

 

jeudi, 28 juin 2012 18:39

Topless

Il y a deux ans, Slide on Venus publiait son troisième Ep (« Put Music to »). A l’époque, votre serviteur avait chroniqué ce disque ; et malgré l’enthousiasme manifesté par la presse spécialisée française, je ne l’avais guère apprécié. A vrai dire, face à ce pseudo-phénomène bisontin (autrement dit ‘de Besançon’), j’étais resté de marbre. Indifférent, si vous préférez. Alors devoir analyser le premier opus de ce groupe hexagonal n’était pas davantage de nature à m’emballer… 

Mauvais signe, la pochette ne m’inspire pas du tout. Pressentiment confirmé par la musique proposée par la formation sur cet elpee. Toujours aussi fade. Et pourtant, les médias, outre-Quiévrain, ont remis le couvert, en encensant ce « Topless ».

Finalement, le qualificatif utilisé par le groupe résume parfaitement leur musique : ‘power-pop high energy’. Autrement dit, un punk-rock aux mélodies prévisibles. Car finalement, hormis la voix qui devient rapidement insupportable, le reste n’est pas de mauvaise facture. Simplement, l’expression sonore manque cruellement d’originalité. Alors si Slide on Venus est la nouvelle révélation du rock français, c’est que nos voisins ont perdu tout sens critique…

 

jeudi, 28 juin 2012 03:00

Mokum

Vous aimez la musique issue d’Europe centrale ? De l’Est ? Le klezmer ? Vous êtes tombé sous le charme du magnifique ouvrage d’Albert Londres, le « Juif Errant ». Le rite initiatique ‘bar mitzvah’ n’est pas un secret pour vous ? Vous ne jurez que par Emir Kusturica et son No Smoking Orchestra. Vous ne pouvez passer à côté de l’Amsterdam Klezmer Band (AKB).

Ce collectif néerlandais (NDR : sept musicos ont participé aux sessions d’enregistrement) nous propose donc son nouvel opus intitulé « Mokum » (NDR : en yiddish, il signifie ville). Un disque immortalisé ‘live’ qui réunit une partie de leur répertoire. Si vous l’ignoriez encore, le klezmer est la musique traditionnelle des Juifs ashkénazes (NDR : établis en en Europe centrale) depuis le XVième siècle. Une musique, une tradition qui a survécu au temps et que tente de nous transmettre aujourd’hui AKB. En réalité l’expression sonore de l’AKB lorgne surtout du côté des Balkans. Pensez à Kusturica ou encore à Boban I Marko Marković Orkestar. Quoiqu’il en soit, virevoltante, allègre, cette musique vous donne des fourmis dans les jambes et vous incite à faire la fête. Les solos de trompette, de contrebasse, etc. s’enchaînent. Tous plus impressionnants les uns que les autres. Peu de vocaux. Chantés alors soit en yiddish (NDR : je suppose) ou en néerlandais…

Perso, j’ai l’impression que l’AKB est surtout performant en ‘live’. Sur disque, votre serviteur a eu plus de mal à accrocher. Faut dire aussi que l’écoute de ce « Mokrum » m’a semblé interminable…

 

jeudi, 28 juin 2012 18:25

The Aberrant years

Trente-trois ans après la formation de feedtime (sans majuscule), le mythique label indépendant Sub Pop réédite les albums de ce groupe oublié de l’histoire du rock. La formation australienne voit le jour en 1979. Rick (guitare, chant) et Allen (basse) se connaissent depuis une bonne dizaine d’années, mais les deux compères éprouvent toutes les peines du monde à se dénicher un batteur. Jusqu’en 1979. Les baguettes sont alors confiées à la sœur de Rick. Elle sera ensuite remplacée par Tom. En une dizaine d’années, le groupe sortira quatre albums (« Suction », « Shovel », « Cooper », « feedtime »). En 1989 le groupe se sépare. « The Aberrant Years » a été, en outre, enrichi de toute une série de singles et d’inédits.

Et pourtant, du talent, le groupe en avait à revendre. Feedtime collait parfaitement à son époque : les 80’s. Il crachait même sur les paillettes du disco, préférant manifestement l’ambiance malsaine qui régnait dans les caves de Sydney. D’ailleurs dans leur musique, on y recèle manifestement des traces de Joy Division et des Stooges. Leur mélange détonnant de punk-rock et de noise est parfaitement illustré par « Curtains ». Angoissante, comme venue d’outre-tombe, la voix de Rick fait froid dans le dos. Le spectre de Ian Curtis est bien présent. Abrasives, les guitares annoncent des groupes contemporains comme les jeunes Danois de Iceage.

Et à l’écoute de cet elpee, on se rend compte que la musique de feedtime n’a pas pris une ride. On peut également féliciter Sub Pop de nous avoir permis de (re)découvrir un groupe injustement ignoré.

 

jeudi, 21 juin 2012 18:43

Lissy Trullie

Elizabeth ‘Lizzy’ McChesney, plus connue sous le nom de Lissy Trullie, a vu le jour à Washington D.C. A l’âge de 16, elle décide de migrer à New-York afin de se lancer dans une carrière artistique. Elle suit alors diverses formations, dont une en histoire de l’art, mais c’est finalement vers la musique que Lissy Trullie se tourne. Elle sort son premier Ep intitulé « Self-taught learner », en 2009. Flanquée de son band, elle part en tournée. Elle est alors rapidement repérée par le label européen Matador qui décide de la signer. Une signature qui va lui permettre d’établir sa notoriété en Europe. En à peine trois ans, la jeune femme (qui a également été modèle pour le magazine Elle) a rencontré du beau monde puisque son premier opus éponyme a été enregistré par John Hill (Santigold, M.I.A, …) et par David Sitek (TV On The Radio), qui se charge également d’une bonne partie de l’instrumentation. Ce dernier a également ramené Jaleel Benton, le batteur de TV on the Radio, pour participer aux sessions.

Contrairement à bon nombre de ces concitoyennes, Lissy Trullie n’a pas choisi la voie de la folk/country américaine. Non, manifestement, la demoiselle préfère les décibels et l’électricité. Même si l’atmosphère du disque est plus cool et personnelle, à première écoute, on pense à TV on the Radio. A cause de cette touche psychédélique si caractéristique perçue chez les New-yorkais. Instrumentalement, c’est parfait. Cuivres et synthés font bon ménage. Les mélodies sont efficaces, sans jamais tomber dans la facilité. Et enfin, la voix de l’Américaine est tour à tour agressive ou tendre.

Une belle confirmation pour Lissy Trullie, dont le premier opus est particulièrement réussi. A confirmer cependant sur les planches. Tellement de collaborateurs ont participé à la confection de cet opus, qu’on se demande comment l’Américaine va se débrouiller, pour transposer ses compos en ‘live’…

 

mercredi, 13 juin 2012 03:00

A Different Ship (a)

Lors de la sortie de son dernier album, « Pigeons », paru voici deux ans, Here We Go Magic était parvenu à convaincre une grande partie de la critique musicale. Une reconnaissance méritée, qui leur a également valu celle de Thom Yorke. Ce dernier leur ainsi demandé d’assurer la première partie de la tournée de Radiohead. Une belle opportunité qui leur a permis de rencontrer Nigel Godrich. Et dans la foulée, le célèbre producteur leur a proposé de mettre en forme, « A Different Ship ».

La musique de Here We Go Magic n’est pas toujours facile d’accès. Et c’est à nouveau le cas sur ce nouvel elpee. En outre, on assiste à un changement radical d’orientation dans leur style. Dès « Hard to Be Close », on en revient à celui épousé par Luke Temple, en début de carrière, lorsqu’il privilégiait la forme acoustique. Mais si les compos sont davantage posées, elles se révèlent encore plus complexes. Moins psychédéliques pourtant. La structure des morceaux est plus progressive et se trame sur des riffs hypnotiques que transcendent des lignes synthétiques (« Alone But Moving », « Over The Ocean,… ») Here We Go Magic passe la seconde sur quelques morceaux comme sur le plus enjoué « How Do I Know ». Mais hormis ces quelques coups d’accélérateur, l’elpee baigne au sein d’un climat atmosphérique et cool.

Finalement, si vous connaissez parfaitement le parcours du New-yorkais, « A Different Ship » n’est pas une véritable surprise. En fait, il n’est novateur que par le coup d’œil donné dans le rétroviseur…

 

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