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Manu Chao - Bau-huis
Béber

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vendredi, 20 avril 2012 17:19

Beware and be grateful

On peut affirmer qu’en publiant « Beware and be Grateful », Maps and Atlases vient d’enterrer définitivement son étiquette math-rock. Faut dire qu’il y a un bon moment qu’elle ne collait plus à leur peau. D’ailleurs, assurer les premières parties de Russian Circles, leur voisin chicagolais, n’est aujourd’hui plus imaginable. Bien de l’eau a coulé sous les ponts, depuis leurs débuts, c’est-à-dire lorsque le groupe était comparé à Hella ou Don Caballero.

Le nouvel opus illustre parfaitement le changement d’orientation de la formation yankee. Elle y brasse une multitude d’influences, en revisitant la quintessence de l’indie-rock rencontrée au cours des cinq dernières années.

« Old and Gray » ouvre la plaque. Une voix aérienne est rapidement soutenue par des chœurs. Une basse ronflante entre timidement dans l’ensemble, avant de s’imposer. Sur « Fever », le début est tout aussi réservé, avant d’amorcer un crescendo qui déboule à la manière de Menomena. « Remote and dark Years » n’est pas vraiment sombre, mais plutôt sculpté dans un pop/rock suave. Et entraînant, « Vampires » se révèle davantage rock. Curieuse coïncidence, car en fin de parcours, plusieurs plages (« Be Three Years Old », « Bugs »)  s’aventurent dans l’univers de Vampire Weekend. Les percussions sont exotiques et les guitares allègres. De quoi conclure l’œuvre dans un climat de bonne humeur.

Bref, si le quatuor a décidé de prendre un virage à 180° dans sa musique, il n’a rien perdu de son efficacité. Mieux encore, ses mélodies sont contagieuses et excitantes. De quoi satisfaire tout mélomane, branché sur ce style musical…

Maps and Atlases se produira en concert ce dimanche 22 avril au Botanique. Et c’est le combo tournaisien Perils of Penelope qui assurera la première partie.

 

vendredi, 20 avril 2012 00:14

Dracula

Il y a trois ans, je suis tombé sous le charme de Nurses, un trio issu de Portland. Enfin de son album « Apple’s Car », une œuvre dont les compos contagieuses et hypnotiques étaient sculptées dans une pop psychédélique et minimaliste. J’attendais donc impatiemment la sortie de ce nouvel elpee. 

« Dracula » s’inscrit dans la lignée du précédent long playing. La voix d’Aaron Chapman est toujours aussi nasillarde, rappelant même celle d’Andy VanWyngarden de MGMT, groupe auquel le trio américain est d’ailleurs souvent comparé. Pourtant, la musique de Nurses est plus proche de celle d’Animal Collective. Le climat, ma foi paisible, est entretenu par le down tempo. Pourtant, si leur style est bien identifiable, notamment par son sens mélodique, il enregistre une évolution certaine. En fait, les instruments insolites ont été abandonnés pour faire place aux nappes de claviers. De manière aussi à rendre l’expression sonore plus riche. Une richesse également apportée par les chœurs (« So Sweet ») ou les percussions africaines (« Gold Jordan »). On reprochera cependant à l’opus d’être un peu trop long. Rien de bien dramatique, mais au fil des plages, on a l’impression que l’elpee s’essouffle…

 

jeudi, 12 avril 2012 02:00

Bien, mais un peu court…

Alors que l’Orangerie était sold out pour accueillir la formation française Dyonisos, le sous-sol du Botanique, et plus explicitement le Witloof Bar, programmait au même moment The Cast of Cheers, dans le cadre de la campagne ‘New Talents, cool prices’. Peu connu chez nous, le groupe dublinois venait présenter en avant-première son second opus, dont le titre sera éponyme. Il devrait paraître en juin.

Le public est réduit à une trentaine de personnes. Ce qui n’est pas pour me déplaire, vu l’architecture de la salle, dont les plafonds sont soutenus par des piliers en briques. Si l’endroit est particulièrement esthétique, la visibilité est souvent réduite, surtout pour celles et ceux qui ne trouvent place qu’à l’arrière de la pièce. Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, l’assistance restreinte permet de voir l’intégralité de la scène.

Le combo irlandais entame les hostilités à 20h30 par un morceau bourré d’énergie, augurant ainsi un set débordant de fougue punk. Les deux guitaristes gesticulent dans tous les sens frôlant à plusieurs reprises la collision. Les compos s’enchaînent rapidement et ne dépassent que très rarement les 3 minutes. Leur mélange de math-rock et d’indie rock est percutant. Un style que le quatuor maîtrise parfaitement en ‘live’, haussant le ton lorsqu’il le faut. Le traklisting est puisé au sein de leurs deux opus. Et épingle l’inévitable « Family », premier single qui tout en lorgnant vers The Rapture, démontre que le combo peut également afficher une face pop. Ainsi que leur nouveau, « Animals », chanson également plus radiophonique. En fin de parcours, The Cast of Cheers embrasse même une forme plus électro, dans l’esprit d’Errors.

Après une demi-heure de prestation, le combo vide les lieux, pour y revenir quelques secondes plus tard. Leur intention : accorder un rappel. Malheureusement, il ne se produira jamais. Motif ? Un problème technique réduisant le bassiste au silence. Les musicos vont s’excuser à plusieurs reprises. Ce qui ne changera pas grand-chose à la situation. Pas de chance ! Et le public de quitter la salle, un arrière-goût de trop peu dans la bouche, malgré leur mini set convainquant. Vivement la sortie de l’album !

(Organisation Botanique)

 

jeudi, 12 avril 2012 18:30

I'm under the house, I'm dying

Il aura fallu trois années à The Hickey Underworld pour donner un successeur à leur très réussi premier album éponyme. Trois années au cours desquelles la formation anversoise s’est forgée une belle notoriété, tant en Belgique qu’à l’étranger, en multipliant les concerts ; dont de nombreux supporting acts. Et en particulier pour des groupes tels que The Bronx, dEUS ou encore Dinosaur Jr.

« I’m under the house, I’m dying » s’ouvre sur un ton paisible. Des premières mesures qui laissent imaginer que le band s’est assagi et peut-être même converti au pop-rock. Cependant, il ne faut pas très longtemps pour que Younes Faltakh hausse le ton. De son timbre graveleux et déchirant. Et rapidement The Hickey Underworld renoue avec son style si particulier. Un mélange de punk et de stoner qui libère toute sa puissance. Et en particulier sur « Whistling », « The Frog » ou encore « Thierry ». Les guitares dégoulinent d’intensité. Les rythmes sont énergiques et marqués. Ce qui n’empêche pas, et c’est neuf, le band de réserver l’une ou l’autre plage plus ‘langoureuse’, comme « Martian’s Cave » ou encore « Pure Hearts In Mind ».

On ne peut pas dire que The Hickey Underworld  soit parvenu à innover sur « I’m under the house, I’m dying ». En outre, l’elpee ne recèle pas de piste aussi excitante que « The Nation of Ulysse ». Mais le long playing se révèle néanmoins de bonne facture. A l’instar de Drums Are For Parades, combo issu de la même métropole, The Hickey Underworld demeure une valeur sûre du rock noir/jaune/rouge… 

 

jeudi, 12 avril 2012 18:22

+

Difficile de passer à côté du phénomène Ed Sheeran. Agé de 21 ans, ce jeune Anglais fait un véritable tabac sur la scène indigène depuis l’an dernier et commence peu à peu à infiltrer le Vieux Continent. De son véritable nom Edward Christopher, Ed a déjà vendu pour plus d’un million d’albums, il s’est produit dans les plus grands festivals anglais (Reading, Glastonburry, …) et  a naturellement remporté le british Award du meilleur artiste solo pour l’année 2011.

On ne peut donc le nier, il y a du talent derrière le produit Ed Sheeran. Sa voix rappelle celle de Damien Rice. C’est d’ailleurs lui qui aurait d’ailleurs allumé la flamme d’Edward, il y a quelques années, lors d’un de ses concerts auxquels il aurait assisté, en compagnie de son paternel. Et c’est d’ailleurs du sens mélodique pop de son idole qu’il semble avoir hérité.

Cependant, toutes ces excellentes dispositions ne suffisent pas. Le songwriter a beau s’être servi de la toile pour se faire connaître, il a malheureusement été rattrapé par la grande machine commerciale. Son premier album « + » est publié chez Atlantic et cela s’entend. Les chansons de cet opus ont été surproduites, une mise en forme qui annihile tout le charme qu’elles auraient pu libérer, si la mise en forme avait été mieux adaptée. Tout est exagérément lissé. Résultat des courses : son cocktail de pop-folk-hip hop a perdu son feeling. A la limite, il aurait tout intérêt à réenregistrer cet opus sous une forme minimaliste, épurée, acoustique même. Dans ces conditions, je suis certain que ses compos auraient une toute autre allure…

Pur produit anglais que se soit physiquement ou médiatiquement, Ed Sheeran ne manque pas de talent, mais quand on accouche d’un tel disque, c’est qu’on manque de personnalité. Evidemment, si vous êtes branchés sur la pop formatée, « + » est l’album qui vous faut. Et pour cause, chaque titre est un tube potentiel…

 

jeudi, 12 avril 2012 18:14

Twin Arrows

Difficile de le croire, mais Twin Arrows est une formation parisienne. Pourquoi tant d’incrédulité ? Parce que bien qu’issue de la ville lumière, elle pratique un blues/rock crasseux, poisseux, légèrement noisy et particulièrement excitant. Et parce qu’elle puise ses principales influences chez Royal Trux (NDR : enfin c’est le plus souvent à ce groupe que l’on pense, lorsqu’on écoute cet album). Enfin, les chansons ne sont pas interprétées dans un anglais dont l’accent est à couper au couteau.

Pour toutes ces raisons, Twin Arrows se démarque de ses compatriotes évoluant dans la sphère rock. Tout en lorgnant vers le rock yankee (NDR : celui de White Stripes, de Dead Weather et bien sûr de Royal Trux), leur premier opus est d’une efficacité redoutable. Faut dire que le sens mélodique des compos est particulièrement soigné. Et si les guitares sont omniprésentes, elles balisent parfaitement la conjugaison des deux voix, des vocaux à la fois impeccables et puissants.

Seule la production semble approximative. M’enfin, c’est peut-être ce manque de propreté qui fait le charme de leur musique.

 

jeudi, 05 avril 2012 22:58

Zoo

La Californie était le terrain de prédilection, fin du XIXème siècle, des groupes de punk-pop responsables d’une musique entraînante et ensoleillée. Un concept parfaitement illustré par Blink 182 et consorts. Enfin, c’est ce que l’Europe a toujours imaginé. Les clichés ont la vie dure ; et pourtant, cet Etat sis à l’Ouest des States a également enfanté des formations de punk garage aussi malsaines que révoltées, à cette même époque…

Et Ceremony, combo issu de Rohner Park (NDR : c’est près de San Francisco) en est un parfait exemple. « Zoo » constitue leur troisième opus, mais le premier publié par le label Matador (Spoon, Guided by Voices, Stephen Malkmus, …) Le band puise notamment ses influences chez les Cramps et Gang of Four pour régurgiter une expression sonore frénétique, qui sent la sueur et flirte avec le hardcore. Les guitares crissent. La basse est caoutchouteuse, hypnotique. Il règne un climat menaçant tout au long de cet elpee, un climat entretenu par la production de John Goodmanson (The Blood Brothers, Girls, Weezer, …) Sans oublier les interventions vocales de Ross Farrar qui oscillent entre chant et hurlements. Pour y dénoncer nos structures sociales, au sein desquelles il n’est pas facile de s’échapper. Ce qui explique le titre du long playing. 

L’œuvre ne dure que 36 bonnes minutes et concède l’un ou l’autre titre dispensable ; mais elle recèle également quelques morceaux d’excellente facture propices au défoulement. A l’instar du survitaminé « Quarantine » ou du languissant « Hotel ».

 

Du line up initial, il ne demeure plus chez Shearwater, que le seul Jonathan Meiburg. Pour rappel, la formation avait été fondée en 2001, par Jonathan et Will Sheff, alors tous deux encore impliqués chez Okkervil River. Pour être plus clair, Shearwater est devenu le projet de Meiburg, et Okkervil River, celui de Will. Ce n’est pas la première fois que Shearwater se produit à Bruxelles. En ce jeudi 28 avril c’est le Botanique qui l’accueille. Et la Rotonde est pleine comme un œuf pour assister au concert de ce combo texan venu présenter son huitième album, « Animal Joy ».

Il est 21h lorsque Jonathan Meiburg monte sur l’estrade flanqué de son backing group. De nouveaux musiciens, mais qui vont démontrer, tout au long du set, une solide expérience scénique. Le concert s’ouvre par les excellents « The Snow Leopard » et « Animal Life ». La voix de Jonathan Meiburg est sublime, fascinante ; et l’auditoire est littéralement sous son charme. Sculptées dans la pop, ses compos sont empreintes de lyrisme et chargées d’intensité émotionnelle. Meiburg peut, en outre, s’appuyer sur des musicos particulièrement talentueux. Même lorsque le band propose des versions très électrifiées de plages issues du dernier opus. Et franchement, ces adaptations sont très réussies. Et libèrent une puissance surprenante. Bien plus impressionnante que lors de ses dernières prestations accordées dans la capitale. Shearwater ne va évidemment pas négliger ses classiques, dont une interprétation magistrale de « Rooks ». Un superbe concert !

(Organisation Botanique)

 

jeudi, 29 mars 2012 20:45

The came the after

Shelley Short est né aux Etats-Unis. A Portland dans l’Oregon, très exactement. Dès sa tendre enfance, la jeune fille baigne dans le milieu musical. Très jeune, elle apprend la basse puis la guitare. Au lycée, elle écrit ses premières chansons. Shelley s’inspire de tout ce qui l’intéresse au quotidien : la littérature, le cinéma et bien entendu la musique. Bref, tout ce qui peut développer son imagination. Influencé par le folk et tout particulièrement l’americana, elle enregistre ses premières compos en 2003. Elle publie, ensuit quatre albums sur le label Hush (Laura Gibson, Loch Lomond, …) Ce qui lui permet de tourner aux States, mais aussi sur le Vieux Continent. Elle a notamment assuré la première partie du dernier périple de M.Ward. Et c’est à cette époque, qu’elle a composé les chansons de ce nouvel elpee, « Then came the after ».

Je dois avouer ne pas très bien connaître cette Shelley Short. Mais j’ai vraiment été surpris d’apprendre qu’elle avait signé chez Africantape, une écurie au sein de laquelle on ne rencontre pas vraiment d’artistes pratiquant ce style musical. Faut croire que le label français a décidé d’élargir son champ d’action. 

Pour concocter cet opus, l’Etasunienne à quand même reçu le concours de vielles connaissances. Et en particulier Alexis Gideon, Nate Query (aperçu auprès de The Decemberist) ainsi que Rachel Blumberg (M.Ward, The Decemberist). Du beau monde, en perspective, donc… Et le résultat est plus que satisfaisant. Ses compos sont recherchées mais aussi parfois bouleversantes d’émotion. Les mélodies ne se dévoilent qu’après plusieurs écoutes. La production est soignée. L’instrumentation diversifiée : depuis la harpe à la trompette, en passant par l’ukulélé ainsi que les grattes électrique et acoustique.

Lorsqu’on écoute la musique de Shelley Short, on ne peut s’empêcher de projeter dans son esprit les images des paysages verts et paisibles de l’Oregon.

Au sein d’un genre qui se mord trop souvent la queue, « The came the after » est manifestement une bonne surprise.

 

jeudi, 29 mars 2012 20:37

Rayé, Chaloupé

Amour est un projet qui réunit les trois membres du Singe Blanc, Mr. Verdun (moitié de Thee Verdun) et Mr.Marcaille (moitié de Violon Profond). Un concept qui implique donc deux basses, une batterie, un violoncelle et une contrebasse. Qui dit mieux ?

Cette concentration d’adeptes de post-math-jazz-rock expérimental ne pouvait déboucher que sur un pot-pourri musical décalé. Pourtant, on ne peut pas dire que la musique d’Amour sombre dans un univers aussi impénétrable que chez les formations susvisées. Les influences du Singe Blanc sont certainement les plus marquées, mais un peu comme si son style était devenu maniéré. D’ailleurs, exit les onomatopées, c’est dans la langue française que sont écrits les textes. Enfin, quand on les comprend. C’est d’ailleurs une marge que je n’oserai franchir. Sans quoi chez Amour, on retrouve ces breaks si caractéristiques des formations hexagonales du style. Interventions de basses et contrebasse forment la texture, pendant que la ligne de violoncelle ondule au-dessus du flux sonore

Perso j’aurais espéré davantage de surprise chez Amour. « Rayé, Chaloupé » était une occasion unique pour y parvenir. Surtout vu l’originalité de la formule. Conclusion, ce disque s’adresse surtout aux fans du style. Pas davantage. Dommage !

 

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