Mustii avant que la fête ne soit finie…

L'auteur, compositeur et acteur Thomas Mustin aka Mustii représentera la Belgique au Concours Eurovision de la chanson avec son nouveau titre « Before The Party's Over », un hymne à la vie, à la fois fragile et puissant. Le titre –comme la vie elle-même– est…

logo_musiczine

TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
Shaka Ponk - 14/03/2024
Béber

Béber

Il y a quelques semaines, une formidable rumeur se propageait sur la toile : la reformation du mythique groupe d’El Paso, At the Drive-In. On ne pouvait demander mieux comme cadeau de Noël ! Dans la foulée, Jim Ward en a profité pour réunir ses trois Eps solos, sur un cd, alors qu’il militait chez Sparta.

Cet opus est une bonne occasion de (re)découvrir une facette du Texan, peu connue jusqu’alors. Il y dévoile ses racines. Jim Ward est ici accompagné presqu’exclusivement de sa gratte sèche. Sa voix est mise à nu. Seuls quelques invités assurent les chœurs sur certains morceaux.

Et en général, lors de cet exercice de style, l’artiste s’en sort plutôt bien. On épinglera ainsi « On My Way Back Home Again », « Coastlines » ou le plus country « The Newest One ». En général, car le tracklisting recèle aussi quelques plages sans grand intérêt voire totalement dispensables. Plusieurs pistes bénéficient aussi d’une seconde version, mais électrique. Sous ce format, la voix éraillée de Ward est davantage proche de celle adoptée chez At the Drive-In et Sparta, lorsque les compos montent en intensité.

Quoique inégale, cette compile devrait intéresser les fans de la première heure…

 

jeudi, 09 février 2012 12:56

Winter lady

Derrière le pseudonyme Birds of Passage, se cache Alicia Merz. Une jeune artiste qui avait déjà participé au projet de Leonardo Rosado, il y a quelques années. Vu le climat glacé au sein duquel baigne cet opus, on parierait bien que la jeune dame nous vient d’Islande. Sa voix douce évoque Jonsi, version féminine, et sa musique la température qui règne à la limite du cercle polaire arctique. En outre, le titre de l’elpee, « Winter Lady », est suffisamment évocateur. Et pourtant, Alicia Merz nous vient de l’autre côté de la mappemonde, là où règne un climat tout aussi contrasté, mais plus clément : la Nouvelle-Zélande.

La musique dispensée tout au long de « Winter Lady » est parfaitement adapté aux conditions hivernales que nous vivons actuellement. Le froid y est piquant, et seuls les chuchotements émis par la voix de Merz tentent de nous réchauffer. Mélancolique, voire carrément cafardeuse, l’atmosphère qui y règne annonce la fin d’un cycle.

L’album s’ouvre par l’excellent « Highwaymen in Midnight Masks ». Un titre beau et minimaliste à la fois. Malheureusement la suite est moins intéressante ; et au fil du disque, on est envahi par un sentiment de lassitude. Quoique saupoudrés d’accents ‘drone’, ce dark folk sombre dans la monotonie, avant de nous plonger dans une forme de léthargie, au sein de laquelle, il devient presqu’impossible de s’extirper.

Dommage car la demoiselle ne manque pas de talent. De compositrice, c’est une certitude. La superbe plage qui entame l’elpee est une parfaite illustration. Et puis elle a une très jolie voix. En fait, elle a tellement poussé le minimalisme à l’extrême, qu’elle en a dépouillé la substance sonore de son intensité. En rectifiant le tir, Alicia Merz devrait pouvoir faire la différence. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

 

jeudi, 09 février 2012 12:52

Black light

Alors que Tunng a publié une compile enregistrée lors de ses sessions accordées à la BBC (album chroniqué sur Musiczine), c’est le moment également choisi par l’ancien co-leader du groupe anglais, Sam Genders, de nous proposer son album solo. Son titre ? « Black light ». Et son projet, il l’a baptisé Diagrams.

« Black Light » permet à Sam Genders d’ajouter une nouvelle plume à son chapeau. Dans un style qu’il avait pourtant déjà exploré au sein de son ex-groupe. Sa pop est sucrée. Ses mélodies accrocheuses et subtiles. Et puis sa voix particulièrement suave.

Le principal changement procède de l’instrumentation. Les synthés sont omniprésents. L’instrumentation folk a cédé énormément de terrain à l’électronique. Et finalement l’expression sonore dispensée par Diagrams évoque davantage Sufjan Stevens que le Tunng de l’époque « Comment Of The Inner Chorus ». Difficile de mettre en exergue une plage tant l’ensemble de l’elpee est entraînant. Une exception qui confirme la règle ? La piste finale ; à mon goût dispensable.

Sam Genders vient une nouvelle fois de prouver qu’il est devenu un des songwriters les plus créatifs de sa génération.

 

jeudi, 09 février 2012 12:48

Joy as a Toy / Germanotta Youth (Split Ep)

Pour fêter son second anniversaire, le label le plus démoniaque de Belgique a décidé de publier deux split Eps. Le premier, nous en avions déjà parlé, réunit Keiki Bee et Flower, le second Joy As a Toy et Germanotta Youth. Faut dire aussi que Joy as a Toy, une des formations bruxelloises les plus intéressantes du moment sortira bientôt son second album. Il s’intitulera « Dead as a Dodo ».

La première partie de ce split Ep est réservée à JaaT. La seconde à Germanotta Youth, un combo italien peu notoire chez nous dont le patronyme se réfère à Lady Gaga (de son véritable nom Stefani Joanne Angelona Germanotta). Un groupe au sein duquel on retrouve Massimo Pupillo, moitié de la formation expérimentale Zu.

Sur cette plaque, Joy as a Toy interprète un titre composé dans les 70’s par Goblin pour le long métrage « Profondo Rosso (Deep Red) », réalisé par le maître de l’horreur, Dario Argento. Les Bruxellois avaient adapté ce morceau dans le cadre du festival consacré au film d’horreur (‘Zombifff Nights’), qui s’était déroulé à Bruxelles. L’autre piste, « Monster » donne un avant-goût plutôt alléchant de leur futur long playing.

Chez Germanotta Youth, on reste au sein d’une ambiance démoniaque, mais musicalement, le climat est davantage ténébreux. Afin de correspondre au thème proposé par le disque, les Transalpins nous proposent leur version d’« Halloween », un morceau issu d’une bande sonore d’un film d’épouvante culte. Caractérisé par leur puissance dispensée tantôt lentement, tantôt rapidement, les trois pistes exécutées par le band italien évoquent inévitablement Zu.

Bref, si l’originalité est manifestement au rendez-vous, on ne peut pas en dire autant de l’accessibilité. M’enfin, tout est une question de goût et de couleurs…

 

jeudi, 09 février 2012 12:37

Ours molaire

Lorsque l’aventure du Ladybird Lala Band (NDR : la formation est alors considérée comme l’Arcade Fire français) prend fin, nous sommes en 2008. L’ex-leader du groupe, Marceau Boré, n’a pas envie d’abandonner sa carrière musicale, même s’il doit se lancer seul dans l’aventure. On connaissait la prédisposition des ensembles hexagonaux à bosser sous un format réduit ; mais chez Piano Chat, la formule frise l’autisme. Le Tourangeau s’est limité à des loops et à un kit de batterie. Pour un résultat finalement plus que satisfaisant. Que faut-il de plus ?

Ce projet solo catalogué ‘rock’ a été mis en forme par Jey Vassereau, le guitariste de Pneu.  De quoi craindre les expérimentations à outrance ou encore une explosion de décibels. Pas du tout ! Piano Chat aime les mélodies et le chant. Sa noise rappelle tantôt Fugazi (« Ours Molaire », « We Always are Foreigners »), tantôt Sonic Youth (« My Muddy Knees »). Le dossier de presse a beau mentionner Arcade Fire comme référence, la comparaison me semble tout à fait futile.

On retrouve tout au long de cet opus, tout ce qu’on aime : la folie, le sens mélodique et une grosse dépense d’énergie. Autant de bonnes raisons pour écouter le premier album de Piano Chat. Enfin, afin d’éveiller votre curiosité, il vous est aussi loisible d’aller chercher, l’origine du patronyme choisi par Boré : ‘piano chat’. La réponse ne manque pas de piquant.

 

mercredi, 01 février 2012 18:55

Factor and The Chandeliers

Chaque année réserve ses surprises. Celle qui vient de s’écouler a révélé Factor. C’est même la révélation ‘beatmaker’ 2011. Le label Fake Four qui l’héberge constitue également une belle surprise dans le monde du hip hop.

Le Canadien a multiplié les collaborations avec toujours autant de réussite. La dernière en date est celle qu’il a opérée en compagnie de l’Américain Kirky Dominant chez Paranoid Castle, pour concocter un opus que Musiczine avait d’ailleurs chroniqué, il y a quelques semaines.

Tout au long de cet elpee, Factor parvient à créer des beats et des atmosphères dignes du meilleur de Boards of Canada voire de Bibio (NDR : son premier long playing). Il fallait cependant s’en douter, l’intégralité de ce disque est instrumentale. Il parvient à mélanger les genres avec un grand brio : le rock, la folk, r’n’b, … Selon les morceaux, ses musicos, répondant au patronyme de The Chandeliers, changent d’instrus.

Une fois de plus, le label Fake Four a encore tapé dans le mille. L’electronica de Factor est subtilement prodiguée, tout au long de cet opus éponyme. Et pour la savourer idéalement, il suffit de l’écouter les yeux fermés, et de les rouvrir dès que le disque est terminé…

 

mercredi, 01 février 2012 18:46

La Barra de Chocolate

1968. La société occidentale n’est pas la seule à sentir souffler un vent de jeunesse et de fraîcheur balayant les principes d’une autre époque. En effet, durant cette année, de l’autre côté de l’Atlantique, en Argentine tout particulièrement, Pajarito Zanguri décide de former, en compagnie de quatre de ses amis, un groupe musical. La formation a l’intention de changer le monde. A sa manière. En manifestant son désenchantement à l’égard de la classe dirigeante. A travers ses chansons. Un moment de sa vie au cours duquel Pajarito Zanguri avait l’impression que le monde lui appartenait. Il se sentait libre dans une société argentine en pleine instabilité économique et politique. Les paroles (NDR : les lyrics sont interprétés en espagnol) retranscrivent d’ailleurs parfaitement ce contexte si particulier. Le label Munster réédite aujourd’hui le premier et unique album de ce jeune combo, issu de Buenos Aires, un disque enrichi d’une dizaine de bonus tracks.

D’un point de vue musical, le rock de la Barra de Chocolate ressemble comme deux gouttes d’eau à celui des ensembles de rock yankee qui ont sévi à fin des années 60 ; c’est-à-dire qui pratiquent un mélange de rock et de psychédélisme. Stridentes, les guitares ne lésinent pas sur les solos. L’orgue est omniprésent. La basse caoutchouteuse. Enfin, le chanteur possède un timbre nasillard et pas trop rigoureux. Le groupe argentin a peut-être marqué le rock dans son pays ; mais il faut admettre que La Barra de Chocolate n’a pas inventé la poudre. D’abord, au fil des morceaux, la voix de Pajarito Zanguri devient tout bonnement insupportable. Quand aux compos, elles semblent toutes issues du même moule, et finissent par indisposer. Dans ces conditions, il est préférable de se tourner vers le chocolat belge. C’est toujours le meilleur au monde (NDLR : sans chauvinisme excessif…)

 

jeudi, 26 janvier 2012 18:07

Empros

Il y a deux ans, la formation chicagolaise avait publié un excellent album de post-rock, « Geneva ». On se demandait donc comment Russian Circles allait lui donner une suite, en poursuivant dans le même style. Pas de souci, « Empros » relève le défi, haut la main 

Un opus néanmoins plus lourd, plus écrasant. Probablement l’elpee le plus puissant de sa discographie. Dès le morceau d’ouverture, « 309 », le ton est donné. Entrecoupée d’interludes atmosphériques, cette piste tramée dans des cordes de guitares grasses s’élève en crescendo. Et ébranlée par les coups de grosse-caisse, elle nous rentre dedans. Caractérisé par ses riffs davantage post rock, « Mladek » est plus proche de « Geneva ». Enfin, en début de parcours, car au fil du morceau, le son monte en puissance et la compo s’achève carrément dans le post-métal. Quant à « Schiphol », il aurait pu figurer au répertoire de la formation japonaise, Mono. La suite du tracklisting est privilégie les compos duales, déchirées entre riffs post-métal et plus mélodiques. Une exception qui confirme la règle, le morceau final, « Praise Be Man », plage au cours de laquelle une voix fait son apparition. Et sa présence est judicieuse.

« Empros », le quatrième long playing de Russian Circles nécessite plusieurs écoutes avant d’être apprécié à sa juste valeur. C’est d’ailleurs à ce prix, qu’on parvient à en détecter toutes les richesses. Le post-rock et le post-métal ont encore de beaux jours devant eux. Russian Circles et les autres signatures de l’écurie Sargent House sont là pour le rappeler.

 

jeudi, 26 janvier 2012 17:55

Happy Soup

C’est en 2005 que j’ai découvert Baxter Dury. C’était lors de la sortie de son second opus, « Floor Show ». A l’époque, le dandy insulaire (NDR : il est né à Wingrave) avait été salué par la presse spécialisée pour ses talents de songwriter et sa voix de crooner. Six ans plus tard, le fils de feu Ian Dury (NDR : c’était le chanteur de Blockheads !) nous propose son troisième elpee, « Happy Soup ». Pas vraiment de changement radical dans sa musique. Qui est toujours d’aussi bonne facture, par ailleurs. La seule différence, et elle n’est pas des moindres, c’est qu’aujourd’hui, on parle de Baxter Dury. Il fait la ‘une’ des magazines, remplit les salles de concerts au sein desquelles il se produit, et son dernier opus figure parmi la plupart des tops 10 de l’année 2011. Mais pourquoi cet intérêt soudain envers l’artiste ? Aucune idée ! Une chose est sûre, cette notoriété est amplement méritée.

« Happy Soup » est un superbe album. Les lyrics sont souvent bouleversants. Baxter pose nonchalamment sa voix de crooner sur des morceaux pop délicieusement surannés (NDR : ces chœurs 70’s !), bourrés de charme, mais également désarmants de simplicité et d’efficacité. Chaque titre pourrait devenir un single.

Et si vous n’avez pas eu la chance d’aller l’applaudir, lors de sa prestation accordée au Botanique, mi-janvier, sachez qu’il reviendra se produire dans le cadre des Nuits Botanique, ce 17 mai 2012. A ne manquer sous aucun prétexte !

 

jeudi, 19 janvier 2012 11:00

Seasons On Earth

Non seulement Meg partage un duo en compagnie de sa sœur au sein des Baird Sisters (NDR : ben tiens !), mais elle milite également chez Espers, une formation folk-psyché responsable de deux album aujourd’hui. Et parallèlement, elle mène une carrière en solitaire. Elle a donc décidé de reprendre son petit bonhomme de chemin en solo, en publiant « Seasons On Earth », elpee qui succède à « Dear Compassion », paru en 2007.

Et comme la formule acoustique récolte un certain succès, pourquoi donc se remettre en question. La Philadelphienne n’est d’ailleurs pas du genre à relever de nouveaux défis. Elle n’a peut-être pas tout à fait tort, finalement, car même chez Espers ce style avait bien marché.

Tout au long de « Seasons on Earth », Meg Baird prouve sa maîtrise du genre. Toute la panoplie des instruments folk est représentée. De la guitare sèche à la slide. Subtils, toujours légèrement en retrait, parfaits, les arrangements sont destinés à mettre en exergue la voix de l’artiste.

Mais cette perfection est également à la fois le point fort et le point faible de cet opus. Car la demoiselle ne prend aucun risque. A tel point que « Seasons on Earth » devient, au fil de l’écoute, sacrément emmerdant. Une exception qui confirme la règle ? « Stream ». Probablement le meilleur morceau de la plaque. Mais franchement je suis resté sur ma faim. D’autant plus que la voix de l’Américaine est sans doute bien timbrée, mais n’affiche aucune personnalité. On est ici bien loin d’Alela Diane voire de Joana Newson.

« Seasons On Earth » est un album sympathique, sans prise de risque. Ou pour être plus cru : chiant et sans intérêt !

 

Page 79 sur 98