La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

mercredi, 16 août 2023 07:55

Si possible heureux

Originaire d’Issoudun, dans le Berry, Blankass est un duo réunissant les frangins Ledoux. Guillaume, c’est l’auteur/chanteur, et Johan, le guitariste/compositeur. La fratrie nous propose son septième opus, « Si Possible Heureux ». Onze titres qui se jouent des modes en oscillant entre rock, pop, folk et électro, et où l’on retrouve intact le talent musical du groupe, champion des hymnes à reprendre en chœur.

Une auberge espagnole musicale qui témoigne d'une envie (d'un besoin ?) d'évolution du groupe.

« Comment sèchent les fleurs » évoque le suicide alors que « Cet Incident » nous entraîne sur les plages de Kingston. Les guitares acoustiques sont bien mises en exergue sur ces deux morceaux et permettent de savourer cette alchimie viscérale qui règne entre les instruments et la voix mélancolique de Guillaume Ledoux. Le piano, la basse ronde et les instruments à cordes frottées libèrent une douceur tendre qui transpire l'identité Blankass. « Manqué » a reçu la collaboration de Vianney.

Le tire maître est interprété en duo avec Gauvain Sers ? Une ballade folk empreinte de nostalgie positive, portée par une mélodie séduisante, et notamment un refrain délicieux, enrobé d'un violon délicat, qui renforce la chaleur de la voix de Guillaume Ledoux. Une petite perle radiophonique. En mode électro doux, « Je Sais Que Tu Sais » se distingue par son refrain imparable et cette mélodie dansante irrésistible.

Alors qu’« Enfants » aborde le sujet des victimes innocentes de la guerre, Blankass s’autorise une belle et étonnante reprise du « Message Personnel » de Françoise Hardy et Michel Berger.

Ballade ample et majestueuse, « Un Million » et interprétée en compagnie de Stephan Eicher. Etoffée par des accords de piano intenses et caractérisée par une mélodie pleine de grâce, elle ne déparerait pas dans le répertoire du Bernois. Le délicat et très sensible « Du Papier, Des Crayons » rend hommage à leur ami Tignous, tombé sous les balles, dans les locaux de ‘Charlie-Hebdo’. Tout en retenue, d'une grande sobriété et à la sensibilité à fleur de peau, ce morceau achève ce long playing… Il n’est jamais trop tard pour se souvenir.

« Si possible Heureux » constitue, pour les anciens aficionados, la meilleure occasion de renouer avec Blankass et, pour les nouveaux, une belle opportunité de découvrir un groupe aguerri et sincère, qui trace sa voie avec savoir-faire et talent. Un renouveau pour les frérots Ledoux qui nous avaient bien manqués.

Une célébration en multi-configuration est prévue pour le 40ème anniversaire du 2ème album historique de Mötley Crüe, « Shout At The Devil ». La pièce maîtresse de « Year Of The Devil » constitue le coffret Super Deluxe en édition limitée qui contiendra l'album nouvellement remasterisé en vinyle, CD et cassette.

Le coffret comprend également des reproductions des singles 7" originaux de « Too Young To Fall In Love » et « Looks That Kill », ainsi qu'une planche de séance du pentagramme, une planche du diable en métal, un adaptateur 7" en métal, des lithographies de l'album, des cartes de tarot, un bougeoir pour le diable et bien d'autres choses encore. De plus, le coffret sera enrichi de 7 demos rares.

Sorti en 1983 au plus fort de la panique satanique, « Shout At The Devil » a propulsé Mötley Crüe au rang de superstar. Tenant les promesses de son premier opus, « Platinum », « Too Fast For Love », le deuxième LP, a atteint le Top 20 américain et a été certifié 4 fois disque de platine.

Les clips révolutionnaires de « Looks That Kill » et « Too Young To Fall In Love » ont établi la norme pour d'innombrables moments sur MTV. Ces deux singles, combinés au sinistre morceau-titre, à des morceaux téméraires comme « Knock 'Em Dead, Kid », « Bastard » et « Red Hot », à son interprétation frénétique de « Helter Skelter » et à l'obsédant quasi instrumental « God Bless The Children Of The Beast », ont contribué à créer cet album qui a marqué l'époque et le genre.

Le coffret sera disponible à partir du 27 octobre 2023

jeudi, 20 juillet 2023 08:57

La machine de Fùgù Mango…

FùGù MANGO se produira en concert le samedi 22 juillet 2023 aux Francofolies de Spa pour déployer son énergie légendaire et célébrer ainsi dignement la sortie du nouvel album « La Maquina ». Sur ce deuxième opus, on croise du maloya réunionais, de l’afro-rave, de la britpop et de l’électro. Le tout au service d’un sens inné de la mélodie portée par une prod qui pulse et nous propulse sur le dancefloor. FùGù MANGO c’est la douceur acidulée de la mangue et la dangerosité maitrisée du Fugu qui est un poisson toxique. Au Japon c’est un poisson globe qui se mange sans problèmes. FùGù MANGO c’est l’un des groupes les plus excitants de la scène belge actuelle.

La musique de cette formation est tropicale, intemporelle et métissée. D’ailleurs dans ses compos, Fùgù Mango communique peut-être un message politique inconscient. Elles racontent la force des métissages et mettent en lumière la grâce des mélanges. Elles nous rappellent qu’on danse mieux à plusieurs que seul, qu’on n’est jamais mieux qu’ensemble et que nous sommes tous égaux face aux fresques soniques de Fùgù Mango.

Pour découvrir le dernier clip, « Willy Wonka », ici

En concert

- le 22 juillet aux Francos de Spa.
- le 30 juillet au Festival ‘ Les Gens d’Ere’ à Tournai.

 

 

 

jeudi, 06 juillet 2023 10:39

Micro-flower power…

C’est la seconde fois que The Damn Truth débarque au Zik-Zak. Il s’y était déjà produit l’an dernier, au mois d’avril. Ce quatuor montréalais est drivé par la chanteuse/guitariste charismatique, Lee La Baum. Le line up implique également le soliste Tom Shemer, le bassiste PY Letellier et le batteur Dave Traina. Il compte neuf années d’existence et compte 4 elpees à son actif, dont le dernier, « Now Or Nowhere », remonte à mai 2021. Six morceaux de cet album ont été produits par le légendaire Bob Rock (Metallica, Aerosmith, Motley Crue, Bon Jovi, Bryan Adams, The Cult, The Offspring) au studio d’enregistrement ‘The Warehouse’ de Bryan Adams, à Vancouver. La soirée est placée sous le signe du revivalisme, les deux bands programmés puisant leurs principales influences dans les 60’s et les 70’s. Une bonne centaine de personnes se sont déplacées pour assister aux sets de ces deux formations.

Le supporting act est assuré par Black Orchid Tribe, un groupe belge dont le leader, ex-Black Mirrors et ex-Mango Moon, Loïc Videtta, a traversé de nombreuses épreuves dans l’existence, puis vécu au sein de tribus mongoles, dans la forêt Sibérienne, pour se reconstruire. Trentenaire, il a appris sur le tas et a été confronté au réel, à la vie et à la mort...

Après avoir gravé un premier single blues/rock, presque stoner, intitulé « Numb My Beast », en 2021, puis un morceau plus acoustique baptisé « Better Run », en avril 2022, le combo a publié un Ep 5 titres, en novembre dernier.

Une petite intro nous plonge au cœur d’une ambiance légèrement chamanique. Loïc, barbu et cheveux longs, est entouré de 2 guitaristes (Giovanni et Raphaël), d’une charmante bassiste (Laura) et d’un batteur (Paul), dont la frappe sur son imposant kit Pearl, est à la fois efficace et tribale. Le guitariste est coiffé d’un stetson de couleur noir. Tous les gratteurs sont en ligne.

Le concert s’ouvre par « Numb My Beat ». Les accords du soliste sont incisifs. La voix de Loïc est chargée d’émotion. Plus musclé, « Feel The Tribe » émarge au stoner pur et dur. Accrocheuse, la mélodie est colorée par un solo de guitare pêchu et enflammé. On pense alors à Black Mirrors. Tout au long de « Dirty Road », la section rythmique percute en parfaite symbiose. Une reprise : le « Come together » des Fab Four. Et puis des morceaux qui naviguent à la croisée des chemins du grunge, d’un blues sioux à la Dead Men et d’un folk des grandes plaines…

Pour les photos, c'est ici

Setlist : « Intro » « Numb My Beast » « Feel The Tribe » « Dirty Road » « Lonewolf » « Come Together » (cover Beatles ») « Black Home » « Emperor » « War » 

Une intro préenregistrée précède l’arrivée des musicos. Il s’agit du « White Rabbit » de Jefferson Airplane. Ils en profitent de s’installer sur les planches et saluent chaleureusement la foule. Vu leurs fringues, on se demande s’ils ne débarquent pas directement de Woodstock, après avoir traversé le temps… A moins qu’ils ne les aient récupérées dans le grenier de leurs grands-parents. Jugez plutôt : pantalons à pat’ d’eph’ ou strié noir et rouge, colliers, chemises à fleurs, poils sur le torse qui dépassent chez les mâles, sans oublier les tatouages. Le look parfait des hippies ! Et pour corser, dès le premier morceau, les cheveux se mettent à voler sous le souffle des ventilateurs placés à côté de chaque membre du band. On se croirait revenu à l’époque de la flower power !

« This Is Who We Are Now » nous réserve un drumming fulgurant. La guitare de Tom Shemer est brûlante, la voix de Lau Baum, puissante. Capable de monter dans les aigus ou de descendre dans les graves avec une facilité déconcertante, elle évolue dans un registre qui navigue quelque part entre Janis Joplin, Beth Hart et Grace Slick. Fumante, « Full on You » est une ballade mid tempo extraite de « Now Or Nowhere », un long playing paru en 2021. C'est un départ en trombe ! Baignant dans une atmosphère bluesy, « Too Late » et « Pirates and Politicians » démontrent la polyvalence du groupe et sa volonté d'aborder des sujets plus lourds. Toujours bluesy, mais lent et sensuel, « Lonely » permet au band de souffler. Place ensuite au single « Only Love » et une nouvelle version de « Look Innocent ». La mélodie de « Only Love » est livrée avec passion et détermination, tout comme le hit single, « Look Innocent ». Lau est particulièrement interactive. Chaque chanson est acclamée avec enthousiasme et le quartet est visiblement ému par la réaction de la foule. Dans la fosse, tout le monde danse, saute ou est pris de soubresauts incontrôlables. Svelte comme un boa, Tom affiche une dextérité sur les cordes qui me fait penser au guitariste indien Imaad Wasif. Le set s’achève par le palpitant « Tomorrow », une compo hantée par le Jefferson Aiplane. C’est également la préférée de votre serviteur.  

The Damn Truth revient accorder un rappel de deux morceaux : une cover du « Love Is Blindness » de U2 et un trippé « Heart Is Cold ».

Bref, on a eu droit, ce soir, à un show dynamique, addictif et électrique, dispensé à haute Intensité.

À la fin du spectacle, il y a une longue file d'attente au stand merchandising. Les musiciens posent volontiers pour des selfies et discutent avec les spectateurs. Si vous appréciez ce style musical, n’hésitez pas à aller les voir et écouter en concert. Et surtout s’ils passent près de chez vous. Car sur les planches, ils sont vraiment excellents…

Pour les photos c'est

Setlist : « White Rabbit » (Jefferson Airplane song) « This Is Who We Are Now » « Full On You » « Too Late » « Pirates & Politicians » « Lonely » « Only Love » « Look Innocent » « The Fire » « Devilish Folk » « Get With You » « Tomorrow ».

Rappel : « Love Is Blindness » « Heart Is Cold ».

(Organisation : Zik-Zak et Rock Nation)

Photos : Vincent Van Wesemael

 

Originaire de Los Angeles, Flogging Molly est un groupe de punk celtique. Il a été fondé en 1997 par Dave King, un Irlandais qui a émigré aux States, en 1980.

C'est en 1997, au pub Molly Malone's de Los Angeles qu'il rencontre quelques autres musiciens avec qui il forme Flogging Molly. D'après Dave King, le patronyme de la formation procéderait de la fusion entre le nom du pub où le band se produisait chaque lundi, le Molly Malone's, et l'expression anglaise ‘Flogging A Dead Horse’ (Trad. littérale : fouetter un cheval mort).

Le collectif compte 10 elpees à son actif, dont le dernier, « Anthem », est paru en 2022.

Le supporting act est assuré par Pet Needs, un quatuor issu de Colchester (NDR : c’est dans le Sussex, en Angleterre) qui nous nous replonge aux origines du punk, soit entre 75 et 78.

Fondé en 2017, il compte un Ep et deux elpees à son actif, dont le dernier, « Primetime Entertainment », est paru en septembre 2022.

Il ne reste plus beaucoup d’espace sur les planches, vu la présence du matos de Flogging Molly ; donc hormis le drummer, planté légèrement en arrière, les autres musiciens s’installent en ligne. Johnny Marriott, le chanteur, bondit comme un kangourou, arpente le podium sur toute sa longueur, joue avec son pied de micro ou lance ce dernier en l’air, avant de le rattraper. Particulièrement interactif, il ne tient pas en place et discute avec la foule, entre les titres. Conséquence, elle réagit dès les premiers morceaux. Elle sautille ou frappe dans les mains et finira par entrer complètement en communion avec le combo. George Marriott, le frangin, joue de la guitare à une vitesse impressionnante, déplaçant le haut et le bas de son corps au rythme de la musique. A la basse, Rich sert de lien fédérateur à l’expression sonore. Enfin, le drumming de Jack, qui porte un tee-shirt noir mentionnant le slogan ‘Punk is’nt dead’, est sauvage et même tribal. Le band va dispenser dix titres emballants, à une allure vertigineuse.

Le set s’ouvre par la plage d’ouverture du second long playing, « Lost Again », et embraie par son premier succès, « Punk Isn't Dead ; It's Just Up for Sale ». Tout est dit dans le titre. Il livre « Pavlovian », « Ibiza in Winter » et « Kayak » avec une énergie digne des Sex Pistols, des Ramones ou du Clash. La fin de la prestation est littéralement à couper le souffle. « Toothpaste » et « Tracey Emin's Bed » sont interprétés à une vitesse fulgurante avant que le groupe n'achève sa prestation énergique par un « Get On The Roof » magistral. D’ailleurs, lorsque le band vide les lieux, l’auditoire est en ébullition

Selon l’humble avis de votre serviteur, Pet Needs devrait rapidement devenir une tête d’affiche. Franchement, il le mérite. Il a, en tous cas, joué son rôle de parfait entertainer pour Flogging Molly…

 Setlist : « Lost Again », « Punk Isn't Dead ; It's Just Up for Sale », « Ibiza in Winter », « Kayak », « Spin Cycle », « Fear For The Wohl Damn World », « Yeah ! », « Tracey Emin's Bed », « Toothpaste », « Get on the Roof ».

Place ensuite à Flogging Molly. Une toile est tendue en arrière-plan, sur laquelle est reproduit l’artwork de la pochette du dernier opus, « Anthem ; soit une harpe sertie de deux couronnes de lauriers, dont émergent, à gauche et à droite, deux taureaux prêts à en découdre.

Préenregistré, « There's Nothing Left Pt. 1 » précède l’entrée des artistes. Les lumières de la salle s’éteignent. Quelques spots éclairent encore la scène et la fosse ; mais surtout une multitude d’iPhones s’allument. Dans la pénombre, on discerne l’entrée des musicos sur les planches. Dès les premières notes, le public s’emballe. Et l’arrivée de Dave ne fait qu’accentuer la clameur.

Outre le chanteur/guitariste, le line up implique le bassiste Jeff Peters, l’accordéoniste Matt Hensley, le second sixcordiste Dennis Casey ainsi que les multi-instrumentistes Bridget Regan (violon, flûte, cornemuse irlandaise) et Bob Schmidt (banjo, mandoline, bouzouki), sans oublier le drummer George Schwindt. Hormis le préposé aux fûts, dont on remarque la présence du sigle du band sur la grosse caisse (NDR : un trèfle à 4 feuilles serti de 2 serpents entrelacés dont l’un tient un poignard par la queue), perché sur une estrade, en retrait, et King, qui ne tient pas en place, tous les autres musicos sont en ligne.

On plonge directement dans le quartier de ‘Temple Bar’ à Dublin pour célébrer la Saint-Patrick. Le violon mène la danse tout au long de « Drunken Lullabies ». C’est la fête aussi bien dans la fosse que sur le podium. Les pogos sont légion. Le crowdsurfing vers l’avant-scène est continu et ne cessera qu’à la fin du spectacle. (NDR : les agents de sécurité n’ont pas chômé pendant 95 bonnes minutes). Petit moment de répit pendant « The Likes Of You Again », une ballade typiquement irlandaise bercée par le banjo, le violon et le bouzouki. Mais le concert reprend rapidement son rythme infernal. On assiste également à une farandole générale. Malgré le peu de temps laissé entre les morceaux, Dave parvient encore à plaisanter avec l’auditoire. D’ailleurs, les morceaux s’enchaînent rondement

Les hits défilent : « The Hand of John L. Sullivan », « Tobacco Island », « The Croppy Boy '98 », « Float », « Life Begins and Ends (but Never Fails) » et « Devil's Dance Floor ». Dave abandonne sa guitare pendant deux titres pour la troquer cotre un tambourin irlandais. Il en lance même un à un PMR, placé au balcon. Et c’est à nouveau des pogos qui éclatent et des farandoles qui s’improvisent tout au long de « Devil's Dance Floor » et « Crushed (Hostile Nations) », compos enfiévrées par le violon ou la flûte irlandaise de Bridget.

Le set se termine par « What's Left Of The Flag », une ballade irlandaise que chante Dave d’une voix rappelant celle de Shane MacGowan, la plume des Pogues, mais les dents en plus et la consommation d’alcool en moins…

En rappel, « Black Friday Rule » et « Salty Dog » rallument instantanément la flamme de la frénésie. Une outro pré-enregistrée nous signale que la soirée est terminée. C’était la dernière date de la tournée de Flooging Mollly qui a tout donné, ce soir. Il est temps de reprendre ses esprits et de retourner dans ses pénates. Mais quel concert !

Setlist : « There's Nothing Left Pt. 1 » (intro pré-enregistrée), « Drunken Lullabies », « The Likes Of You Again », « Swagger », « A Song Of Liberty », « The Kilburn High Road », « Whistles the Wind », « The Hand of John L. Sullivan », « Tobacco Island », « The Croppy Boy '98 », « Float », « Life Begins and Ends (but Never Fails) », « Devil's Dance Floor », « Crushed (Hostile Nations) », « Seven Deadly Sins », « These Times Have Got Me Drinking, Tripping Up the Stairs », « If I Ever Leave This World Alive », « What's Left Of The Flag ».

Rappel : « Black Friday Rule », « Salty Dog », (Outro pré-enregistrée) « Always Look On The Bright Side Of Life » (Monty Python song).

(Organisation : Ancienne Belgique)

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Ce lundi 19 juin 2023, l’Ancienne Belgique accueille la star scandinave, Tove Lo. De son véritable nom Tove Ebba Elsa Nilsson, elle a publié son dernier et cinquième elpee, « Dirt femmes », en octobre dernier, sur lequel figure le hit single, « No One Dies From Love ». Elle devait aussi se produire en novembre 2022, à l’Ancienne Belgique, mais le concert a été reporté.

Cette Suédoise a multiplié les collaborations prestigieuses (Katy Perry, Ellie Goulding, Muse, Martin Garrix, Nick Jonas, Zara Larsson) et trusté les nominations et récompenses grâce à des tubes comme « Talking Body », « Don’t Say Goodbye » et « Cool Girl ».

Si son répertoire, reflet sans filtre de ses états d’âme, est essentiellement destiné aux dancefloors, elle incarne une féminité exacerbée et engagée. Elle met son art au service de ses valeurs avec conviction, force et une bonne dose d’excentricité et de provocation notamment dans ses tenues de scène.

Multigénérationnel, le public est quand même majoritairement féminin. Et la salle est comble.

Le supporting act est assuré par la Alma, aka Alma-Sofia Miettinen, une Finnoise qui a notamment apporté sa collaboration au chant à Martin Solveig pour le tube « All Stars ». C’est la troisième fois que votre serviteur assiste à un de ses shows. Elle a été adoubée par Elton John, a réalisé un featuring pour French Montana sur « Phases » et est comparée par la presse musicale à d’autres stars de la pop nordique telles que MØ, Tove Styrke ou encore… Tove Lo. Ses premiers singles « Karma » et « Dye My Hair » sont arrivés comme des bombes dans le monde de la pop, sans oublier sa mixtape « Heavy Rules », sortie en 2018, qui s’est imposée dans les charts. Trois Eps et deux albums à son actif, dont le dernier, « Time machine », est paru en avril dernier.        

Même si elle est moins excentrique que To Lo, en général, Alma est reconnaissable grâce à sa chevelure couleur néon et à son style vestimentaire juvénile. Elle a pourtant changé la teinte de ses cheveux en optant pour une bicolore : noir geai sur le haut et roux cuivre pour le bas.

Sur les planches, elle est soutenue par un guitariste et une d’jette qui se sert d’un ordinateur portable pour dispenser des samples. En outre, cette dernière met l’ambiance, en levant les bras en l’air, sautillant ou applaudissant, tout en incitant l’auditoire à l’imiter.  

Alma entame le set par le très dansant « Everything Beautiful ». Elle et son sixcordiste semblent très complices. Sa voix est à la fois posée et entraînante. Elle s’assied au bord de la scène pour interpréter « Natalia » une chanson d’amour douce, indolente et empreinte d’émotion dédiée à sa ‘girlfriend’. Les iPphones s’allument alors et la salle brille de 1 000 feux. Elle n’en oublie pas le titre qui l’a rendue célèbre, le fameux « All Stars » de Martin Solveig. Et la prestation s’achève par deux nouvelles compos, « Bonfire » et « Chasing Highs »

Setlist : « Everything Beautiful », « Run Run Run », « Bad News Baby », « Summer Really Hurt Us », « Natalia », « Dye My Hair », « All Stars » (Martin Solveig cover), « Bonfire », « Chasing Highs »

Pendant l’intro préenregistrée, les musicos s’installent, chacun sur une estrade. A gauche, un guitariste/claviériste, au centre, un drummer, derrière un kit de batterie électronique, et à droite, un claviériste/percussionniste. Une dizaine de rampes de leds verticaux sur une hauteur de plus ou moins deux mètres cinquante bornent les trois musicos. Et une petite plate-forme a été dressée au centre. Elle est réservée à la star féminine.

C’est sous un tonnerre d’applaudissements et à travers un brouillard de fumigènes, transformant la salle en espace onirique où l’on pouvait rêver, que Tove Lo débarque sur les planches. Telle une guerrière conquérante, elle est vêtue d’une sorte d’armure de légionnaire romain constituée de plaques de métal dorées horizontales. Plutôt sexy et provocatrice, elle porte un string ultra serrant de même couleur, de hautes bottes blanches, mais ses tétons sont bien visibles, même de loin. Et sous un light show puissant, elle se dandine sensuellement dès le morceau d’entrée, « Pineapple Slice », une compo issue de son dernier opus, dont une majorité de plages constitueront la setlist de ce soir. « Attention Whore » libère des sonorités percutantes. La voix du rappeur américain Chanel Très est samplée. Tove Vo déambule sur le podium en se déhanchant, exhibe son postérieur dont les fesses bien cintrées sont séparées par la ficelle du string tout en balançant des ‘Fuck You’ à tout-va. Vu que la température corporelle des spectateurs ne cesse de grimper, l’atmosphère devient torride. Ils sautent et dansent un peu partout, même ceux qui ont opté pour des places assises. Le public féminin tout particulièrement. Aux gesticulations rythmées, il adresse des ’I love You’ à Tove. Plus paisible mais inondé de sonorités de claviers, « Cool Girl » permet de reprendre son souffle. « Are U Gonna Tell Her ? » incarne parfaitement la personnalité de Tove. Et pourtant, elle aborde souvent ses chansons de manière très ludique. Elle enchaîne les très dansants « 2 Die 4 », « Talking Body », « Really Don't Like U » et « Disco Tits ». Elle interprète l’indolent « Moments » en mode piano/voix. « True Romance » est encore plus nonchalant. Il pourrait servir de slow langoureux. « Grapefruit » évoque son mal-être alimentaire.

Au cours de son show, elle va s’éclipser pour se changer en coulisses. A deux reprises ! Des moments plutôt brefs, au cours desquels les musiciens vont assurer la transition en meublant l’espace sonore. Elle revient d’abord vêtue d’une combinaison noire mais transparente, tout en cachant ses parties intimes à l’aide de bouts de tissu de même couleur. Le délire électro imposé à « Suburbia » évoque Robyn. Et le set de s’achever par « True Disaster » …

Lors du rappel Tove Lo revient affublée d’un body métallique de couleur noire.   Mais Alma est également venue se joindre au band pour chanter deux strophes pendant « Bad As The Boys » et le nouveau single très dansant « I Like U ».

Les artistes quittent alors la scène alors qu’un sample préenregistré sonne la fin d’un très beau show à la fois dansant et affriolant. On en a pris plein les mirettes, encore pleine de petites étoiles, quand on est sorti de l’AB.  

Setlist : « Pineapple Slice », « Attention Whore », « Cool Girl », « Are U Gonna Tell Her ? », « 2 Die 4 », « Talking Body », « Really Don't Like U », « Disco Tits », « Moments (acoustique), « True Romance, « Grapefruit », « Glad He's Gone », « Suburbia », « Flashes », « Borderline », « How Long », « True Disaster ».

Rappel : « Bad As The Boys » (with Alma), « I Like U », « Habits (Stay High) », « No One Dies From Love », « Outro » - « (Habits (Stay High) (Hippie Sabotage Remix)).

(Organisation : Live Nation)

mardi, 20 juin 2023 10:56

Du grand art (bis) !

Les Sparks comptent aujourd’hui 55 ans d’existence ! Et viennent de publier un nouvel elpee, « The Girl Is Crying In Her Latte ». Il y a à peu près un an, le duo se produisait à l’Ancienne Belgique pour un concert mémorable. Il est de retour ce mardi 20 juin, mais au Cirque Royal ; mais paradoxalement, la salle n’est pas comble. Et pourtant, des chaises ont été installées dans la fosse.  

Ron et Russel Mael (78 balais, quand même !) s’efforcent toujours de renouveler leur musique. Tout au long des vingt-quatre albums que les frangins ont gravés –y compris l'album avec Franz Ferdinand et sans la bande originale d'Annette– tant de styles différents ont été explorés, qu’il est difficile de tous les décrire.   

Le supporting act est assuré par Jim Burke, un hurluberlu bien sympathique qui répond au pseudo de M. B. Le Gentleman Rhymer. Un original en smoking queue de pie de couleur noire armé d’un mini banjo et d’une tablette. Et qui rape ou slamme, quand même ! Ce parodiste britannique bcbg s'habille avec style et dignité, fume la pipe et joue au cricket. Il a grandi à Cheam et fréquenté la Sutton Grammar School pour garçons. Il se produit régulièrement dans des pubs du Kent anglais. Son ‘chap hop’ est une sorte de hip hop dispensé avec un accent prononcé. Il vient de sortir son dixième album, « Quid Pro Flow », début juin 2023.

A la surprise générale, il entame son set par une reprise du « Here Comes Bob » des Sparks. La version est étrangement entraînante, cool et enfantine. Il faut le temps de pénétrer au sein de cet univers très second degré. Compo personnelle, « Hail The Chap » s’autorise un country rap. Hormis celles du banjo, les sonorités sont samplées via la tablette. Il enchaîne alors un long morceau composé de 11 extraits de chansons de Sparks. Un brin électro-swing, « Looking Forward To Leaving » est une autre compo issue de son répertoire. Et il achève son récital par le « Suburban Homeboy », des Sparks. Une première partie intéressante et surtout insolite. Faut dire que les frères Mael ont toujours eu le nez creux pour choisir des supporting acts décalés.

Setlist : « Here Comes Bob » (Sparks cover), « Hail The Chap », « Amateur Hour, Get In The Swing, Big Boy, Moustache, What Are All These Bands So Angry About ?, Strange Animal, Mickey Mouse, I Predict, When I'm With You, Missionary Position, All You Ever Think About Is Sex » (Sparks cover), « Looking Forward To Leaving », « Suburban Homeboy » (Sparks cover)

Après un petit changement de matos et une balance qui a duré un quart d’heure, les lumières de la salle s’éteignent. Les haut-parleurs diffusent « So May We Start », intro de la B.O. du film ‘Annette’. Le logo du band s’affiche en arrière-plan, lettre après lettre, guidé par un chenillard.  

Le light show est constitué de 12 rectangles de leds placées sur des rampes verticales. Mais également d’une vingtaine de projecteurs placés au plafond destinés à mettre en exergue les artistes de teintes tour à tour bleue, jaune, rouge ou orange. Une estrade a été posée à l’arrière de la scène sur toute sa la longueur. Quatre musiciens s’y installent : deux guitaristes, un drummer et un bassiste.

Le look de Ron est toujours aussi atypique : une longue gabardine noire, un pantalon à pattes d’eph’ trop court de couleur grise, mais à large liséré noir, des chaussures trop grandes pour lui, des lunettes rondes chaussées sur le nez souligné d’une fine moustache, sans oublier son air sérieux et le regard fuyant. Il part immédiatement d’asseoir derrière ses claviers plantés à l’avant du podium et ne quittera son siège qu’à deux reprises : venir chanter trois mots et pour exécuter sa danse de l’automate désarticulé. Son look ne change pas depuis des années. Le sourire aux lèvres, Russel salue spontanément la foule en criant ‘Bonjour Bruxelles’, dans un français impeccable. Il a enfilé un costard aux couleurs de la Belgique. Un veston noir en haut, rouge en bas, un froc de couleur noire et des pompes de teinte jaune vif !

Issu du dernier opus, « The Girl Is Crying In Her Latte » ouvre le set. Un rock teinté d’électro, dont les paroles s’affichent sur la tenture arrière. Ce qui entraîne l’auditoire à exécuter un magnifique karaoké. « Angst In My Pants » (Trad. : de l’angoisse dans mon pantalon) oscille de la power pop à la synthpop néo-romantique, sous l’œil avisé de Ron, bien entendu.

Russel est un communicateur né, il a le don de rallier le public à sa cause et l’art de chauffer le public dans une salle. « Beaver O'Lindy » est un extrait de « A Woofer in Tweeter’s Clothing », le long playing le plus délirant et le plus caustique de la fratrie. Russel possède un timbre haut-perché légèrement nasillard qu’il pousse parfois en falsetto très aigu, inimitable. Sparks balance son premier skud, « When I'm With You », rappelant qu’en 1979 il avait bénéficié du concours du producteur Giorgio Moroder pour mettre en forme « No. 1 in Heaven », opérant alors un virage à 180 degrés en passant du glam rock à la pure musique électronique. Bien équilibrée, la setlist alterne anciens morceaux, parfois peu connus, hits et extraits du dernier LP, à l’instar de « Nothing Is As Good as They Say It Is ». Brandissant l’humour comme un étendard révélateur des maux et des troubles de nos sociétés, les portraits laissent ici une grande place aux femmes, adulées ou invisibles. S’ouvrant sous une forme semi-acoustique plutôt paisible, « It Doesn't Have To Be That Way » monte progressivement en puissance et vire au rock. Dansant, « Balls » navigue aux confins des univers sonores de Gary Numan (pour l’électro) et des Pet Shop Boys (pour la sophistication). « We Go Dancing » invite, bien évidemment, à la danse. Ce qui décide d’ailleurs les plus audacieux à faire le pas. Mais dès la fin du morceau, ils reprennent leur place sur leurs chaises.

Ron est toujours aussi impassible. Parfois il esquisse un demi-sourire pendant quelques secondes. Il se lève quand même pour rejoindre son frère afin de poser une voix de slammer sur « Shopping Mall of Love », avant de retourner derrière ses claviers. Mais c’est l’euphorie dans l’auditoire lorsqu’il se redresse une nouvelle fois, jette son manteau noir sur ses claviers et exécute une danse d’automate désarticulé pendant « The Number One Song In Heaven », avant de revenir, derechef, tranquillement derrière ses ivoires. « All That » est une compo qui vous flanque des frissons partout. En 20 titres, Sparks a puisé au sein de 14 de ses albums. Ce qui a démontré son extrême polyvalence, passant du glam rock à la dance pop en transitant par la musique électronique et l‘électro/pop contemporaine, tout en y ajoutant une attitude théâtrale. Un groupe intemporel ! Parfois, le backing group s’efface afin de laisser la fratrie donner toute la mesure de son talent… Russel remercie alors Bruxelles, là où les frères Mael ont enregistré deux elpees. Un vrai régal ! Impérial ! Du grand art !

Setlist :  « So May We Start », « The Girl Is Crying In Her Latte », « Angst In My Pants », « Beaver O'Lindy », « When I'm With You », « Nothing Is As Good as They Say It Is », « It Doesn't Have To Be That Way », « Balls », « Shopping Mall of Love », « The Toughest Girl in Town », « Escalator », « We Go Dancing », « Bon Voyage », « Music That You Can Dance To », « When Do I Get To Sing My Way », « The Number One Song In Heaven », « This Town Ain't Big Enough For Both Of Us », « Gee, That Was Fun ».

Rappel : « My Baby's Taking Me Home », « All That ».

(Organisation : Gracia Live)

lundi, 26 juin 2023 18:01

Mike Vernon chez Cat Squirrel !

Derrière le nom de Cat Squirrel se cache un groupe de ‘pistoleros’ du blues ibérique dont le leader n’est autre qu’une pure légende du blues anglais : l’immense Mike Vernon. Créateur dans les années 60 du label Blue Horizon, découvreur/producteur/collaborateur (au choix) de quelques projets majeurs comme le mythique album des Bluesbreakers de John Mayall avec Eric Clapton, les premiers albums de Fleetwood Mac avec Peter Green ou bien encore des débuts de David Bowie sans oublier des artistes américains tels que Otis Spann, Champion Jack Dupree et Elmore James, l’artiste affiche un curriculum vitae long comme les méandres de la Tamise. Bref, le blues, il connaît et pas qu’un peu ! Ce que l’écoute de l’album « Blues What Am » confirme sans aucun doute possible.

Clairement, le savoir-faire du groupe en impose : c’est classique, efficace et sans fioriture. A l'instar d'un « Sugaree Sugaree » qui perpétue une tradition musicale dont le leader a été l’un des architectes au cours des années 60. Que dire d'un « Out Of a Limb » ou l’occasion de mettre en valeur l’un des instruments-roi du blues à savoir l’harmonica dont Mingo Balanguer maîtrise la technique à la perfection sur un rythme middle qui devient très vite addictif. Rien de neuf cependant sur « Let The Boogie RIP », mais il sonne comme une incantation à la gloire de ce rythme essentiel puisé dans le répertoire de John Lee Hooker.

En d'autres termes, cet elpee de Cat Squirrel drivé de main de maitre par le légendaire Mike Vernon perpétue avec sincérité l'esprit du British Blues Boom qui a marqué à jamais l'histoire du blues mais aussi celle du rock.

La vidéo de « What Might Be Your Name » es disponible  

 

lundi, 26 juin 2023 17:26

Le Haka de Grant Haua

En cette année de Coupe du Monde de rugby, Grant Haua a voulu marquer le coup en choisissant une ‘pochette’ susceptible d’opérer le lien entre tous ces mondes. Avant chaque match, les All Blacks exécutent le Haka, une chorégraphie qui est devenue rituelle. Elle trouve son origine dans la culture Maori dont est issu Grant Haua. Sur l’illustration de cette pochette, on remarque la présence d’un manche de guitare d’un côté et on retrouve le tirage de langue ainsi que les yeux exorbités de l’autre… comme dans le Haka.

Cet album se rapproche de ses standards habituels mais sous une forme plus électrifiée. Qu’il s’agisse de chanter l’amour (« Jealousy », « To Be Loved »), le respect des grands noms (« Billie Holiday », « Bad Mofo », une ébouriffante reprise de « My Time Of Dying » de Blind Willie Johnson que Led Zeppelin avait adaptée), les douleurs quotidiennes de l’âme et/ou du corps (« Aches », « Blame It On Monday ») ou tout simplement la recherche des choses simples (« Good Stuff »). Bref, tout ce qui fait l’alchimie d’un album réussi et confirme que Grant Haua appartient définitivement à ces artistes qui ont ce petit truc en plus n’appartient qu’aux plus grands.

Quelques mots de Grant concernant l’album : ‘Ceux qui sont familiers de ma musique remarqueront que cet album est bien différent de mes précédentes productions que j’avais composés principalement à la guitare acoustique. Etant de la génération X, toutes ces chansons sont fortement influencées par cette période que je considère, et de loin, comme la meilleure dans l’histoire du rock. Je sais que cela me vaudra des critiques d’être trop ‘old school’, mais à vrai dire je prends cela plutôt comme un compliment car mon ADN musical est définitivement construit autour de cette période. « Pukehinahina » et « Embers », les 2 titres de l’album parlant de la guerre, sont aussi pour moi une grande nouveauté en tant qu’auteur. « Pukehinahina » me transporte littéralement et nul doute que la contribution de Mathieu et Laurent de The Inspector Cluzo ne fait que rajouter à la rage de ce titre. Concernant « Embers », lorsque j’ai visité en mars 2022 le Mémorial de Caen, j’ai ressenti un incroyable mélange de tristesse, de perte mais aussi de fierté, de crainte et de respect envers tous ces hommes qui sont tombés là, pas mal d’entre eux étant aussi de mes ancêtres…’

L’album « Mama Blues » sortira le 8 septembre 2023.

Et pour en savoir plus sur l’artiste, il suffit de cliquer sur son nom dans le cadre informations complémentaires.

 

lundi, 26 juin 2023 18:00

Les mots de Dr Sugar

Musicien/auteur/compositeur inspiré par Ry Cooder et amoureux des musiques nées dans le delta du Mississipi, Pierre Citerne, alias Dr Sugar, connu également comme leader des Marvellous Pig Noise, nous propose d'embarquer pour un voyage à la Nouvelle Orléans.

En 2001, il avait reçu le trophée ‘France Euro Blues’ du meilleur chanteur français de blues de l'année. Après 12 années d'existence, 5 albums et plus 500 concerts en Europe, le groupe a cessé son aventure en 2008. Suivront la création du groupe de blues Hush, quelques collaborations avec Mathis Haug, la chanteuse soul anglaise Jilly Riley, puis en 2022 la création de Sugarcane. 

Après l'aventure Marvellous Pig Noise, l’artiste poursuit sa route sous le patronyme Dr. Sugar pour son voyage à destination de la musique soul-blues-churchy de la Louisiane. Patrimoine musical qu’il a toujours utilisé pour ses compositions en français comme en anglais, parce que cet héritage fait partie intégrante de ses racines et de sa culture. Au fil des 10 chansons de « These Words », le nouvel elpee, les mots décrivent les aléas de l’existence et du sentiment amoureux, de la nostalgie amusée de l’adolescence à la frustration des confinements, autant de maux transmutés par la magie du blues et du groove de la Nouvelle-Orléans. 

L’elpee a été produit par Nicolas Sarran, le batteur de Red Beans & Pepper Sauce. Le backing group du chanteur/guitariste Dr Sugar réunit David Jalley Bardy (tambourin, chœurs), Manu Beer (orgue Hammond), Pierre Cordier (basse) et Niko Sarran (drums).

La vidéo de « Half Hearted Lovin' (Just Won't Do) », est disponible ici

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