Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

mercredi, 05 avril 2017 20:07

Souvenirs Futurs

Goodbye Moscow, c’est le projet de Benjamin Hutter. Après avoir accompli un long voyage en train à travers l’Europe (NDR : Benjamin est né en Russie), ce poète et doux rêveur a posé ses valises à Bruxelles, en 2015. Année au cours de laquelle il publie un premier Ep intitulé « De Rêves Inachevés ». Benjamin reconnaît pour influences majeures, Dominique A et Etienne Daho. Il a remporté le tremplin ‘Beauraing Is Not Dead’ et est finaliste du concours ‘F Dans le Texte’. Membre également du collectif liégeois Planet Melon (Leaf House, Lylou et Two Kids On Holiday), il est soutenu par deux choristes : Alice Vande Voorde et Lauréne Vatier.

« Reste Avec Moi » : c’est un cri du cœur qui ouvre ce disque. Pourtant, il s’agit davantage d’une invitation à rejoindre le dancefloor. A cause des beats électro. Des beats électro qu’on retrouve tout au long de « Comme Gagarine », une piste qui nous guide vers une galaxie lointaine. Au beau milieu des étoiles. Même que la voix épouse un profil intergalactique. « Si l’été » vous entraîne sous le soleil et surtout les palmiers. Les souvenirs appartiennent toujours au passé, mais la musique de Benjamin porte l’espoir d’un avenir meilleur. Et il traduit ce concept à travers « Souvenirs Futurs ».

« Célébrons » clôt cet Ep. Le spectre de Daho rôde. Le flux des mots est incessant et véhicule un message positif et reflète en même temps une sorte d’ode au bonheur.

mercredi, 05 avril 2017 20:04

Robomuffin

Atomic Spliff est né d’une rencontre entre deux jeunes chanteurs qui organisaient des soirées ‘Soundsystem’, au cœur de la Cité Ardente, début 2003.

Deux ans plus tard, Stoneman et Daddy Cookiz échangent quelques duos en ‘live’, puis décident de former un band. Au sein du crew : 3 djs et 4 chanteurs. Et son énergie est débordante. Son style ? Un reggae particulièrement ‘roots’, oscillant entre ragggamuffin, dancehall et rub a dub. Le tout sur des textes humoristiques qui évoquent leurs expériences au jour le jour, dans un climat propice à la bonne humeur…

En 2013, le combo publie une mixtape baptisée "PiratoMixtape". Puis son premier album, « Ras Attack », en 2015. « Robomuffin » constitue donc son deuxième véritable opus. Un disque tout au long duquel le band a décidé de remettre au centre des débats des thèmes comme la mondialisation, le réchauffement climatique et la surconsommation. Un flow bien plus pointu que sur le précédent LP.

Parcourue par un mélodica, « Appelle-Moi » ouvre la plaque. Pleines de bonnes vibes, cette plage est construite comme un comics yankee.

« Robomuffin » compare les humains à des numéros qui travaillent à la chaîne (boulot, métro, dodo). Une puce est implantée dans votre cerveau pour être formaté. Mais pas question de rentrer dans ce ‘Système’.

Ode au grand Bob Marley, « Peaceful Warriah » prône un certain pacifisme.

Coloré et cuivré « Train To Zion » nous propose un voyage entre la gare des Guillemins et Zion, le paradis sur terre. Pas de ticket et pas de stress. Il y a même un wagon réservé aux fumeurs. De ganja, on suppose. 

« Remove Ya » : ‘Dégage mon gars, je sais ce que je dois faire. Rien à foutre de Babylon. Je ne veux pas travailler. Stone Man, c’est à son rythme qu’il sculpte, dessine et écrit. Et il va pas, non plus couper ses dreadlocks…’

Mardjenal est un artiste issu d’Annecy, responsable d’une musique mêlant dancehall et reggae. Il apporte son concours à « Plus Haut ».

« Mr Postman » ou la vision alternative du facteur. Tous les jours, il dépose ses factures dans la boîte aux lettres. Mais le destinataire attend un colis posté depuis la Jamaïque. Qui n’arrive décidément pas…

Plus lent, « Pas Assez » (NDR : il a également fait l’objet d’une vidéo, et elle est disponible, ici est le single qui a précédé la sortie de l’album. Les lyrics abordent les thèmes de la mondialisation, de l’égoïsme et de la finance.

« Rock And Steady » et « Well Now » sont deux morceaux particulièrement dansants. Que ce soit sur le dancefloor ou sur les plages de Kingston. De quoi se vider le cerveau de tous les soucis de la vie quotidienne…

« Nerveux » (feat Dj Bust) opère un virage hip hop.

« Step Inna Di Dance » a retrouvé le chemin du rub a dub…

Une jolie voix féminine. Celle de la Lyonnaise LMK pour « Gall Inna Di Dance » qui semble tout à fait à l’aise au sein de ces rastas sympas.

« Ruff », mais sans collerette, ni cravate. 

« A Wa Do Dem » : sur la trace d’Eek-A-Mouse ? 

Après les Martiens, ce sont les robots qui débarquent sur terre. Mais attention, ils préludent la révolution ganja. Elle est d’ailleurs déjà en marche.

En concert ce le 14/04/2017 à l’Eden de Charleroi.

mercredi, 05 avril 2017 20:03

Miracles

Les bourgeons pointent le bout de leur nez ; ce qui a certainement incité les jumeaux Greg et Micka Chainis à sortir de leur tanière. Et pour ce premier elpee, qui fait suite à un Ep, paru en 2013, les frangins ont de nouveau bénéficié du concours du chanteur Millan Lafontaine ainsi que de deux drummers, Pierrick Destrebecq et Santo Scinta.

« Electric Purple » ouvre la plaque. Un titre électro/pop épatant contaminé par le funk et la soul. Il figurait déjà sur l’Ep. Il a été remis au goût du jour. 

« These Days » se distingue par sa mélodie accrocheuse et immédiate.

« Lights On » incite subrepticement à la danse. Tout comme « Up to something » (NDR : c’est le sommet du long playing) et « Cut Lines », une piste sculptée dans le funk. Cette dernière est même dominée par les accès de basse et dynamisée par des percus grisantes. Inévitablement on ne peut s’empêcher de penser à Nile Rodgers et Bernard Edwards.

Une ligne de basse frémissante trace le parcours de « You Realize », une plage au cours de laquelle les interventions de percus et claviers ne manquent pas de charme.

« Miracles » illustre la nouvelle maturité acquise par le band louviérois.

« Say Hi ! » et « Ready To Play » adoptent un tempo plus spasmodique. Et en bonus, « Teardrop Eyes » ainsi que « East West » se savourent comme des bonbons sucrés/salés…

 

vendredi, 24 mars 2017 02:00

Un agenda de plus en plus chargé…

Cap vers la Flandre et tout particulièrement Courtrai, pour assister à un autre concert de Puggy, ce vendredi 24 mars. Ce sera à De Kreun. Une belle salle, intimiste de surcroît, dont la capacité oscille entre 300 et 400 âmes. Première constatation, il y a bien plus de francophones (Wallons et Français) que de néerlandophones, au sein du public.

Too Tangled assure le supporting act. Un duo gantois qui ne se produit pas souvent en Belgique. Et pourtant, il recueille un franc succès à l’étranger ; et tout particulièrement chez nos cousins germains, où il compte parmi les super stars !

Le couple pratique une sorte d’indie/wave/rock dominée par les claviers et dynamisée par des beats électro. Roland Vandemoortele se charge des parties de guitare et des machines, alors que la très jolie Eva Buytaert se consacre au violon et aux synthés. Ils se partagent les vocaux. Responsable de trois elpees à ce jour, le tandem est venu défendre son dernier, « Revel Revel », paru ce 17 mars.

Il entame son set par « Sleepwalk », au cours duquel la scène est plongée au sein d’un espace bleuté, traversé de faisceaux blancs.

Vocodée, la voix d’Eva est atmosphérique. Les beats sont percutants. Roland prend le relais derrière le micro pour « Mexican Drugs », une compo caractérisée par des accords de gratte frémissants. Des infra-basses s’invitent dans le décor sonore. Il est temps de se protéger les oreilles. Bon, ils ne sont pas envahissants, mais plutôt gênants. Mrs Buytaert relaie son partenaire aux machines pour « Heartless Digital Bits ». Les cordes de guitare s’emballent. Puis les musicos conjuguent leurs voix en harmonie, tout au long d’une mélodie accrocheuse. Des cordes empreintes de mélancolie baignent « Neon ». Le climat devient lourd. Les percus grisent les esprits. Eva empoigne son violon. Et c’est elle qui rétablit le calme, en fin de parcours. Tout comme elle parvient à tempérer l’atmosphère oppressante et ténébreuse de « Wavesong », à l’aide de son archet. « Revel Revel », c’est le titre du nouvel opus. Retour à la voix vocodée pour un morceau davantage électro. Et le set de s’achever par « Place Of Gold », la compo la moins électronique de « Stay Retless », adoptant un profil oscillant entre rock, cold wave et rock garage. Si vous avez un jour l’opportunité d’assister à un concert de Too Tangled, ne le manquez pas ! Il mérite qu’on s’y intéresse aussi, chez nous…

Depuis la sortie du quatrième opus de Puggy, « Colours », publié en avril 2016, Puggy multiplie les concerts. A ce jour, il doit en avoir accordé plus de 600 ! Il est partout en Europe occidentale. En France, aux Pays-Bas, en Allemagne et bien sûr en Belgique. Et se produira au cours de la plupart des festivals d’été. Après le concert somptueux vécu à Forest National, votre serviteur retrouve ses chouchous, mais dans une salle à taille humaine. Et bien évidemment, elle est sold out.

La température commence à grimper. Le trio va bientôt monter sur le podium. Votre serviteur se plante derrière la table de mixage. Le nec le plus ultra pour la qualité du son. Surtout quand on sait que c’est Benoît qui est derrière les manettes

Des rayons lumineux, toujours de teinte bleue et blanche, arrosent l’auditoire. Matt est armé de sa belle Gibson de couleur brune. Ziggy se plante à droite du podium, derrière ses fûts. Et dès « Fight Like You’re Fighting », il martèle frénétiquement et métronomiquement ses peaux. Nous rappelant qu’il a sévi dans l’univers du métal. « Feel So Low » concède des accents orientaux, probablement empruntés au pays du soleil levant. Depuis ses claviers, Mathieu Vandenabeele accentue l’impact électro de la compo. Nonobstant son titre, « Soul » macère dans le funk. Les interventions de gratte dispensées par Matt sont alors hantées par Nile Rodgers. Elles sont d’ailleurs, ce soir, essentiellement électriques, au détriment de la semi-acoustique. Un concert de Puggy est toujours différent. Le répertoire est distinct chaque soir. Les impros sont instinctives. Mais c’est bien évidemment le chanteur en donne le signal de départ. Elles peuvent se révéler complexes et créatives ; et même la voix est alors très susceptible de s’élever à la limite de la rupture. Une set list qui va revisiter les quatre opus du band, en ne négligeant pas, bien entendu, les inévitables classiques. Moments au cours desquels les aficionados reprennent très souvent les paroles en chœur. Et dont on épinglera le retour de « Teaser », morceau caractérisé par ses envolées vocales sophistiquées et torturées.

Près de 120 minutes de concert, mais un seul rappel. Le lendemain, Puggy est attendu à Herve. Donc, pas le temps de végéter. Ni d’aller à la rencontre des fans. La route est encore longue avant d’arriver à destination…

(Organisation : De Kreun)

vendredi, 17 mars 2017 02:00

Des artistes politiquement engagés…

Il y aura moins de concerts en 2017, au Salon de Silly. La programmation a été revue de fond en comble, afin d’accueillir des spectacles de taille internationale, comme celui de ce soir, qui va proposer BirdPen (NDR : le side project de Dave Penn et Mike Bird), en supporting act de Talisco. Excusez du peu ! Faut dire que la formation insulaire se produisait la veille au Bota et était attendue, en Suisse, le lendemain. Bref, ce soir, on va donc bénéficier de deux têtes d’affiche. Et le public est chaud boulette pour de tels événements. On dénombre même de nombreux aficionados du combo britannique, aux premiers rangs. Certains débarquent de Rodez ! Et bien sûr, le concert est sold out.  

BirdPen est venu défendre son dernier opus, « O’ Mighty Vision », paru en août dernier. Il a précédé celui d’Archive, publié en octobre, combo au sein duquel Dave Pen milite également. On peut donc affirmer que ce dernier n’a pas chômé, au cours des derniers mois.

A 21 heures pile, une intro nous invite à pénétrer dans l’univers de « O'Mighty Vision ». Un light show de couleur rouge baigne la scène. Une préface d’un peu moins d’une minute qui précède l’entrée des artistes. Le drummer s’installe à l’extrême droite. Un gratteur, casquette à penne vissée sur le crâne, se plante devant lui. Dave salue le public qui lui répond en frappant des mains. Mike se case à gauche de Dave. Il est très appliqué, que ce soit à la six cordes ou aux claviers. Lorsque ce dernier se prend pour un chamane, la musique devient propice à la transe. Et les sonorités de guitares nous plongent alors dans les ténèbres.

Dave et Mike sont des artistes particulièrement engagés. Notamment dans le domaine de la politique. Ainsi, ils n’ont pas hésité à dénoncer le Brexit ou les dérives populistes qui se produisent en Europe, que ce soit à travers leurs déclarations ou les thèmes abordés dans leurs compos. D’après leur analyse, c’est cette dérive populiste et les discussions politiques de comptoir qui ont poussé la Grande-Bretagne à sortir de l’Europe. Mais c’est le monde de la finance (banques, multinationales) qui a encouragé cette décision. Et ce message est véhiculé par « The Chairman », une compo au cours de laquelle les harmonies vocales sont atmosphériques et le refrain entre en lice, dès l’intervention des guitares.

Plus électro/pop, « Tookit » nous rappelle que Talisco va succéder à BirdPen, sur les mêmes planches. Dave a d’ailleurs rangé sa gratte, alors que les percus et les claviers finissent par s’emballer…

Dominée par les claviers et les grattes, « The Solution Is The Route Of All My Problems » est la piste la plus longue du dernier elpee. Atmosphérique, éthérée même, elle lorgne manifestement vers la prog. Celle d’Archive, probablement. Ou alors du Floyd. Excellent ! Les fans participent alors à un grand moment de recueillement. Dans le même esprit « Lifeline » est propice à l’évasion de l’esprit. Les cordes y sont littéralement dantesques. Comme lors des morceaux finaux, « Into The Blacklight » et « Off ». Les larsens sont parfaitement maîtrisés. Les percus, hypnotiques. Et la voix de Dave pénètre dans la stratosphère…

Le rappel n’implique pas de sortie de scène. Le band préfère sans doute battre le fer tant qu’il est chaud. Le drumming syncopé de « The Underground » plombe volontairement l’atmosphère. C’est dans ce style que la musique Birpen est vraiment la plus intéressante. A l’issue d’« Only The Name Change » les néons verticaux se rallument et diffusent une lumière de couleur blanche…

A l’intérieur du Salon, il fait de plus en plus chaud. Un détour par le bar s’impose pour s’offrir un petit rafraîchissement. Talisco, c’est le projet du Bordelais Jérôme Amandi. Ce soir, il va nous proposer de larges extraits de son dernier elpee, « Capitol Vision », un disque coloré, ensoleillé, qui a été enregistré à Los Angeles. Et sur les planches, il est soutenu par deux musicos. Un drummer et un claviériste, également préposé aux percus électroniques. Encore que régulièrement, ils changent de rôle. Jérôme va se servir, tour à tour de la guitare sèche ou semi-acoustique.

Bons baisers de Los Angeles (« A Kiss From L.A.»), c’est le brûlot qui ouvre le set. Le public est déjà sous le charme. Discrètement souligné par les ivoires, « Monsters And Black Stones » est imprimé par des percus soutenues. « Follow Me » nous entraîne sur les grandes plaines de l’Ouest, pour y vivre une cavalcade effrénée. Le spectre de Sergio Leone plane. Des « Shadows » qui se révèle bien plus urbaines… mais toujours américaines. Particulièrement dansants, « Your Wish » et « Sorrow » sont destinés à évacuer les fourmis qui nous démangent les guiboles. « Thousand Suns » est une compos électro/pop classieuse. « Sitting With The Braves » nous invite autour d’un feu de camp. La mélodie est jolie. Les percus sont tribales. Et les cordes de gratte, atmosphériques. Empreint de douceur, « The Martian Man » se distingue par ses superbes harmonies à trois voix. Le popotin recommence à remuer dès « Stay (Before The Picture Fades) ». Tout comme lors d’« Everyone », un morceau plutôt excitant. Les spaghettis du western italien débordent de la casserole en ébullition. « Loose », c’est un peu le coup de cœur de votre serviteur. Il est à inscrire en lettres ‘Capitole’ sur cet excellent second album. Et c’est « The Keys » qui va mettre le souk devant et derrière le podium. Faut dire que sympa et interactif, Jérôme est un fameux showman. Et le concert de s’achever par « Behind The River ». Une superbe soirée !

(Organisation : Silly Concerts ASBL)

Sous un soleil printanier, c’est le grand retour de votre serviteur, après 4 mois d’absence, à l’AB. En débarquant vers 18h30, une longue file s’étire depuis l’entrée jusqu’à la moitié de la Rue des Pierres. Ce soir, la fée clochette est venue défendre son troisième elpee, « Brave Enough », sorti l’année dernière. Elle s’était déjà produite au même endroit, en 2014. Pas de supporting act. Le début des hostilités est prévu à 20h30. Et la performance durera 120 minutes. Le spectacle est sold out. Faut dire que Lindsey Stirling recense plus de 8 millions d’abonnés sur Youtube dont les vidéos comptabilisent plus de 1,3 milliard de vues... 
Non seulement la Californienne est compositrice, violoniste hors pair (NFR : elle est capable de jongler avec ses cordes comme une équilibriste), mais c’est aussi une danseuse étoile et une chorégraphe exigeante. En outre, et c’est nouveau, elle chante et interagit avec son public, pour le tenir en haleine, d’un bout à l’autre de son show.
Véritable touche-à-tout, Lindsey a bâti sa réputation en créant des spectacles théâtraux uniques tout en tirant parti d’un style musical original, mêlant folk, pop et dubstep. En ‘live’, danseurs, projections vidéo et lumières alimentent cette mise en scène. Quatre danseuses et deux musiciens vont encadrer Lindsey, dont les tenues sont à la fois colorées et surprenantes, et qu’elle remplace à la vitesse éclair, histoire de ne pas briser la spirale dynamique de son spectacle…   

Une estrade plutôt imposante coupe le décor en deux parties. Le drummer s’est planté à droite et le préposé aux synthétiseurs et machines, à l’extrême gauche. Central et surélevé, ce podium va permettre de suivre plus aisément l’évolution de Lindsey et de ses danseuses. Ce qui ne va pas les empêcher de déambuler en front de scène. Des vidéos sont projetées sur les parois de ces structures.

Un déluge de lumières et des effets spéciaux en 3D inondent « Beyond The Veil », le morceau d’ouverture. Lindsey a enfilé un short de couleur noire retenu pas des bretelles multicolores. Elle fait face à l’écran. Elle revient toujours au premier plan, armée de son violon. Dont les sonorités sont électrifiées. Elle est partout à la fois. Ses quatre danseuses miment des gestes, l’une derrière l’autre, un peu à la manière Jackson Five.

Lzzy Hale, la chanteuse de Halestorm, apparaît sur l’écran en hologramme et accompagne Lindsey au chant, tout au long de « Shatter Me », le titre éponyme du second opus. Elle danse pendant « Elements ». Le pas est précis et étudié. Ses partenaires l’accompagnent. Les sonorités du violon sont stridulantes. Les percus et les machines crachent leur dubstep. Et le tout sous le feu d’un light show aveuglant.

Des roadies amènent un piano et des percus miniatures. Miniature comme le violon de Lindsey, vêtue maintenant d’une robe bleue. Accoutrés d’un peignoir de bain de couleur blanche, les musicos sont accroupis et préparent une veillée acoustique. Le trio accorde les instruments, avant que la situation ne dérape dans un délire… humoristique. Flanquée de son minuscule violon, Lindsey nous plonge dans les jeux vidéo : « Legend Of Zelda » et « Lord Of The Rings », deux morceaux surprenants, mais superbes. Après « Harry Potter », les musiciens se consacrent, l’un à la gratte semi-acoustique, et l’autre au cajon, sur « Something Wild ». « Gavi’s Song » rend hommage au père de Mrs Sterling. Elle nous invite à partager ses émotions, ses joies et ses peines.

Lindsey a repris son instrument classique pour « Those Days ». Des images de cieux perturbés défilent sur les écrans. Un autre hologramme se manifeste. Il s’agit d’un homme, dont la voix est atmosphérique.

« Crystallize », c’est le hit qui a permis à Lindsey de passer de l’anonymat à la célébrité. Un grand moment d’émotion et d’intensité, au cours duquel le public, chauffé à blanc, réagit au ¼ de tour.

Avant d’attaquer « The Arena », elle a de nouveau enfilé son short à bretelles. Des images de villes américaines sont diffusées sur les écrans. Idéal pour proposer « Star align », un morceau de country/western/americana endiablé. Et également de quoi faire monter la température, encore de quelques degrés. Un peu de magie vient clore le set. L’artiste est découpée en plusieurs fragments et réapparaît dans une cage en verre. Le spectre de Tim Burton vient de planer. Mais aussi de Houdini… 

En rappel, on aura droit à un mix entre « Roundtable Rival » et « Don’t Let This Feeling Fade ». Caractérisé d’abord par un duel entre cordes. Le bidouilleur s’est emparé d’une gratte électrique et affronte le violon de Lindsay Stirling, de nouveau en short, mais dont le t-shirt est étoilé. Dépassant les 10 minutes et dansant, le titre vire alors à un cocktail de country, de dubstep et d’électro ; et la fin de parcours va même nous entraîner dans le ‘french cancan’. Ainsi se termine une soirée lumineuse animée par une fée clochette transpirant de bonheur et de bonne humeur. Faut dire qu’elle n’a pas ménagé sa sueur pour conquérir son public...

(Organisation : Greenhouse Talent)

lundi, 20 février 2017 18:05

Backstabbers

The Butcher's Rodéo (TBR), c'est le projet de Vincent, le chanteur d'Aqme. Il s’agit de la dernière recrue du label de Pantin, AT(h)OME, et elle est particulièrement hobocore (NDR : hobo se traduit par clochard).

Avant d’enregistrer « Backstabbers » qui raconte, vous l'aurez deviné, les péripéties vécues par un pirate, le combo avait publié deux Eps. Tout d’abord en 2010, « Like A Hobo On A Bison ». Puis en 2013, « Ghosts In The Weirdest Place ».

« Setting Sails » : les embruns maritimes vous caressent les tympans délicats. Le galion trois mâts vogue vers des îles paradisiaques. Une intro de 30 secondes, avant que l’embarcation ne croise un vaisseau de corsaires. Et c’est l’enfer. Presque la « Little death ». Les canons font feu de partout. Et des morceaux de metal vous explosent à la figure.

Nonobstant la voix claire et chargée d’émotion de Vincent, « Connundrum » est résolument moderne, mais toujours aussi violent. 

Une déferlante de riffs en béton déferle tout au long de l’enlevé « Nelson's Folly ». Fin hurleur, Vincent étale toute la palette de ses vocaux. 

Des riffs qui se révèlent complexes et versatiles sur « Redemption Cay », une plage hargneuse, mais à la mélodie accrocheuse.

Fruit d’un cocktail de métalcore et de punk, « Hms Hope » s’ouvre sur un mid tempo paisible, avant que la voix du capitaine libère toute sa puissance. 

« The Journey », c’est un bref retour au calme avant la tempête… et elle sera particulièrement tourmentée.

« The Legacy » se distingue par les interventions vocales viscérales, furieuses mais toujours mélodieuses de Vincent. 

Et il va la pousser dans ses derniers retranchements sur « In The Shallows ». Enrobée dans le métalcore, c’est assurément une des perles de culture de l'opus. Et « Good Fucking Luck » en est une autre.

Caractérisé par ses riffs huileux, le contagieux « The Devil Of The Wind » souffle un grain blanc démoniaque… 

« Losing Heart » donne le coup de grâce.

Coiffez votre tricorne est suivez les aventures de ces flibustiers jusqu’au bout du monde… 

Ce vendredi 25 novembre, le Zik Zak accueille Bertrand Lani & The Mudbugs, le Clara’s Band (NDR : une surprise, puisque cette formation n’était pas prévue dans la programmation) et clôture, Thomas Frank Hopper. Compte-rendu d’une soirée qui s’annonce particulièrement éclectique. 

Clara Cromie et son backing group (un bassiste et un préposé au cajon) ouvrent donc la soirée. Elle chante et joue de la harpe (NDR étonnant quand on sait que c’est une rugbywoman). La set list est exclusivement constituée de reprises. Mais l’artiste parvient à se réapproprier totalement les morceaux. Auxquels, elle donne une nouvelle dimension. A l’instar du « Stolen Dance » de Milky Chance, titre qui ouvre le show. Et la cover est encore mieux torchée que l'originale. Les sonorités dispensées par le cajon se libèrent. Le bassiste s’efface. Il s’accroupit même. A contrario de Clara dont la voix prend définitivement son envol. Le Clara’s Band attaque le « Young Soul » de Broken Back. Le troisième larron a alors troqué son cajon contre une gratte semi-acoustique ; et les cordes vous caressent alors littéralement les tympans. Il n’y manque sans doute qu’un peu de percus ; néanmoins, la nouvelle mouture du morceau tient parfaitement la route…

Tout en accordant son instrument, Clara racle profondément ses cordes. Ce qui déclenche un fou rire dans l’auditoire. Tout au long d’« I'm Yours », le public frappe dans les mains afin d’accompagner le refrain. Il faudra cependant attendre le « Counting Stars » de One Republic, pour voir la foule commencer à remuer le popotin. Mrs Cromie s’autorise également un exercice de style à la guitare semi-acoustique. Et manifestement elle s’y révèle aussi douée. Parfois elle me fait penser à la Montréalaise M'Michèle, même si cette dernière est uniquement soutenue par un bidouilleur. Sa prestation s’achève par le « Sweet Dreams » d'Eurythmics. En extrapolant, j’imagine une jam entre ces deux harpistes et la fée clochette Lindsey Stirling, au violon. Là, ce serait vraiment le pied !

Bertrand Lani, c’est le plus jeune frète de Fred. Oui, oui, le leader des Healers. Il a donc monté son propre groupe, qu’il a baptisé les Mudbugs (Trad : écrevisses). Sa musique est cependant davantage inspirée par l’americana, même si elle recèle des traces de folk, de rock, de country de jazz et de blues. Pas étonnant vu le cv de son frangin. Et les racines musicales de la famille. Il avait d’ailleurs participé à l’aventure des Healers et de Superslinger, auprès de son aîné. Mais il a finalement décidé de voler de ses propres ailes. Après avoir publié un premier elpee acoustique en 2012 (« It Get's Bluer In A While »), en compagnie de son frérot, il a gravé son premier opus solo, en avril dernier. Un disque qui s’intitule « Small Bowl ». Et c’est ce long playing qu’il est venu défendre, flanqué de ses crustacés…

Barbu, atteint d’une calvitie naissante, Bertrand est chaussé de lunettes fumées. Mais à travers, on peut discerner un regard plus que sympathique. Son backing group implique un bassiste, un saxophoniste, un drummer et un préposé aux synthés. « Lazy Brains », plage qui ouvre le nouvel opus, est dominé par les claviers et le saxophone, mais cette compo est surtout magnifiée par la voix de Bertrand, qui colle parfaitement au style americana. La version studio d’« I'm Not A Cheater » se distingue par la présence d’une basse. Celle proposée ce soir est dynamisée par la contrebasse. « King Of Soul » est un morceau signé Ray Charles. Et empreinte de tendresse, la cover est superbe. Saxophone et Hammond se taillent la part du lion, tout au long de « My Disease ». Tout comme sur « Following Day », même si c’est la gratte semi-acoustique qui nous incite à parcourir, dans son imaginaire, les grandes plaines de l’Ouest. « 100 Days » est une compo plus paisible. Nouvelle chanson, « Tout l’amour » est interprétée ans la langue de Voltaire. En fait, il s’agit d’une compo signée Dario Moreno. Surprenant ! Et le set de s’achever par « Devil In Me » et « It Get's Bluer In A While », deux titres issus du premier LP. Un chouette concert ! Dommage que Bertrand et ses Mudbugs soient aussi rares sur les planches…

Thomas Frank Hopper clôt la soirée. Il a assuré le supporting act lors de la dernière tournée de Typh Barrow. De son véritable nom Thomas Verbruggen, il est né à Bruges. Il a pas mal roulé sa bosse sur le continent africain. A cause de la profession de son paternel, dont la famille devait changer régulièrement de port d’attache. Typh est également le chanteur de Cheeky Jack, une formation dont le seul elpee paru à ce jour, remonte à décembre 2014. Thomas a gravé un Ep intitulé « No Man's Land », en mars 2015. Et son premier opus devrait sortir en 2016. Baptisé « Searching Lights », il a reçu le concours de Marc Gilson et Olivier Peeters, à la mise en forme.

Sur l’estrade, il est épaulé par un guitariste, un bassiste, un batteur et un trompettiste. Thomas se concentre d’abord sur sa gratte semi-acoustique. Claire et précise, sa voix est particulièrement harmonieuse. Les refrains de ses chansons sont accrocheurs et parfois même contagieux. Mais le set deviendra bien plus intéressant, lorsqu’il va se consacrer à la lap steel, une guitare qui se joue assis, le manche sur les genoux. Ben Harper en est certainement un digne ambassadeur. Ses interventions sont lumineuses et captivantes. Au cours du set, il va nous réserver des extraits de son Ep ; et tout particulièrement « The King's Fall », « Ajinde » et « Yellow Horses ». Mais également de son futur LP. Dont on attend impatiemment la sortie…

(Organisation Zik Zak)

mardi, 20 décembre 2016 02:00

Une année bien remplie pour Trixie Whitley

C’est le dernier concert de votre serviteur pour l’exercice 2016. A l’affiche, Trixie Whitley. Et ce sera au Cirque Royal.

Trixie est une belgo américaine qui vit aujourd’hui à Brooklyn (N-Y). Son père n’était autre que le légendaire guitariste de blues, folk et soul, Chris. Il est décédé en 2005, après une longue et pénible maladie. Née en 1988, sa fille joue également de la six cordes et plutôt bien. En outre, elle possède une superbe voix, puissante également, profonde aussi, dont le timbre campe un hybride entre Tina Turner et à Beth Hart. C’est Daniel Lanois, comme il l’avait fait pour feu son paternel, qui a lancé sa carrière. Elle a publié son premier elpee, « Fourth Corner », en 2013, et son second, « Porta Bohemica », en février dernier. Un disque pour lequel elle a reçu le concours Gus Seyffert (Beck, The Black Keys) et Joey Waronker (Atoms For Peace), à la mise en forme.

La fosse est bien remplie, mais dans les gradins il reste quelques sièges de libre. Et au poulailler, il n’y a pas grand monde.

Né d'un père égyptien et d'une mère belge, Tamino, aka Amir Moharam Fouad, assure le supporting act. Limité à 30 minutes, le set proposé par cet Anversois baigne dans une forme de folk, sur lequel il pose sa voix particulièrement aigue. Pas trop ma tasse de thé…   

Après avoir enflammé les planches du Lotto Arena ainsi que des festivals Rock Werchter, Dranouter et Lokerse Feesten, Trixie clôt donc l’année 2016, à Bruxelles.

Sur l’estrade elle est soutenue par trois musicos new-yorkais. Soit le bassiste Chris Morissey, le claviériste Daniel Mintzeris et un drummer. Tout le monde est en ligne.

Les hauts parleurs crachent un bruit de fond assourdissant. Serait-ce celui d’un atterrissage d’avion ou d’une tempête ? C’est bien d’une tempête ! Le show s’ouvre alors par « Mystery ». On devine les silhouettes des artistes, dans le noir. Surtout lorsqu’une lumière blanche balaie furtivement l’estrade. Trixie est vêtue d’une longue robe noire fendue sur le côté. Des images de nuages torturés par ces perturbations météorologiques sont projetées en arrière-plan. Une bonne entrée en matière empreinte de mystère, mais propice à l’agitation. Et pourtant, le morceau est à la fois calme et introspectif.

La construction des chansons est simple (« A Thousand Thieves » « Irene », « Gradual Return »). Et puisent tantôt dans le blues, le r&b, la soul ou le rock. « Fourth Corner » est plus instinctif. La gratte est agressive et les claviers tapissent généreusement l’ensemble, alors que la ligne de basse se révèle irascible, vengeresse même. Trixie chante le plus souvent d’une voix autoritaire, parfois fragile voire vulnérable, mais toujours rocailleuse, sableuse même. Bien que plus contemporains et malgré les sonorités électro, « News Frontiers » et « Soft Spoken Words » lorgnent davantage vers le rock et le blues. A cause des cordes singulièrement offensives. Plus paisible, « Soft Spoken Words » est balisé par les ivoires. Bien soutenue par chœurs de ses musiciens, Trixie en profite pour monter dans les octaves. Dans le même registre, « Pieces » trempe dans la soul. Avant un dernier coup d’accélérateur, provoqué par « Oh, The Joy ». Après 60 bonnes minutes, la troupe vide les lieux.  

En rappel, Trixie Whitley et son trio vont nous réserver un nouveau titre ; en l’occurrence le bien rock « Surrender ». Moment choisi par Trixie pour élever, une nouvelle fois la voix. Et le spectacle de s’achever par « Eliza's Smile », un dernier extrait de « Porta Bohemica ».

(Organisation : Live Nation)

lundi, 12 décembre 2016 02:00

Bienvenue dans la fournaise…

Le plan de mobilité qui privilégie aujourd’hui le piétonnier, à Lille, ainsi que les mesures de sécurité appliquées depuis les attentats terroristes, rendent la circulation de plus en plus difficile dans et autour de la métropole. Et le prix des parkings souterrains a littéralement flambé. Aussi quand on cherche à garer son véhicule le long d’une artère, c’est du sport ! Et la multiplication des sens uniques n’est pas de nature à arranger les choses. Bref, il a fallu, à votre serviteur, une bonne demi-heure pour dénicher l’emplacement souhaité. Bonne nouvelle, il se libère à une dizaine de minutes de marche de l’Aéronef…

Il y a du peuple qui fait la file avant d’entrer dans la salle. De nombreux tatoués, barbus et/ou vêtus de vestes en cuir, se pressent aux portillons. Faut dire que ce soir, l’Aéronef accueille le digne héritier d’AC/DC : Airbourne. Et le concert est sold out.

Airbourne a été fondé à Victorian, une des nombreuses cités rurales australiennes, par les frères O'Keeffe, Joël (chant/guitare) et Ryan (batterie). Et s’il s’est fait connaître en ouvrant pour les Stones, Mötley Crüe ou Motörhead, il s’est surtout forgé sa notoriété grâce aux nombreuses adaptations de ses compos destinées aux jeux vidéos en vogue (‘Guitar Hero’, ‘Need For Speed’, ‘Tony Hawk's Proving Ground’, ‘Medal Of Honor’, etc.)

A l’intérieur il fait très chaud. Et au fil de la soirée, la température va grimper en flèche pour littéralement se muer en fournaise. Leogun assure le premier supporting act. Votre serviteur s’installe au balcon où la vue est imprenable. Il y a pas mal de matos sur les planches. Leogun est un power trio insulaire réunissant le bassiste Matt Johnson, le chanteur/guitariste Tommy Smith et le drummer Michael Lloyd. Par manque d’espace, la formation se plante en ligne. Tommy est le personnage central du band. Sa voix est puissante, expressive, sableuse, rocailleuse même. Ses riffs de gratte sont incisifs mais graisseux. « Disconnected », qui ouvre les hostilités, en est déjà une parfaite démonstration. C’est un extrait de l'Ep « Majick Potion ». Rock/blues, la musique proposée s’aventure quelque part entre le Bayou et le désert texan. La section rythmique est solide. Précis, le drumming est probablement inspiré de John Bonham. « Beauty Queen » est une compo particulièrement mélodique. Certains titres empruntent à la soul. Parfois, lorsque l’expression sonore se teinte de psychédélisme, on pense à Wolfmother. D’ailleurs, tout au long du dernier morceau, « End Of The World », la six cordes semble hantée par Jimi Hendrix. C’est la fin du monde ! Ou plus précisément du set. Un groupe old school à suivre de très près, c’est une certitude…  

Palace Of The King embraie. Un sextuor ‘aussie’, issu de Melbourne. Blond, Tim Henwood en est le chanteur. Singulière sa voix est proche de celle d’Ozzy Osbourne. C’est un excellent showman. Il manipule régulièrement son pied de micro pour accentuer ses attitudes. Le line up est complété par deux gratteurs : Leigh Maden et Matt Harrison. Ils entrent régulièrement en duel, manche contre manche. La section rythmique réunit le drummer Travis Dragani et le bassiste Andrew Gilpin. Le claviériste Sean Johnston complète le line up. Le plus souvent, il s’acharne sur son instrument à la manière de Jon Lord. En 30 minutes, le combo va parvenir à convaincre l’auditoire. Energique, le hard rock de Palace of The King est subtilement contaminé de psychédélisme, un peu comme chez Monster Magnet. La set list va nous réserver des extraits de ses deux opus ; soit « White Bird/Burn The Sky » et le prochain, « Valles Marineris ».

Pendant une grosse demi-heure les roadies procèdent aux derniers réglages. On découvre ainsi d’imposants haut-parleurs 'Marshall' qui bordent l'estrade sur laquelle est installée l'imposante batterie.

Il est 22h00 lorsque Airbourne déboule sur les planches. Torse nu, Joël a enfilé un froc de couleur noire, largement déchiré au niveau des genoux. C’est lui qui fait le show. Qui commence par « Ready To Rock », un morceau brut de décoffrage libérant un véritable torrent de décibels. Pourtant, le son est excellent et on distingue parfaitement chaque note jouée par les musicos. Et même les riffs de grattes. Lors des festivals, Joël grimpe sur tout ce qui est susceptible d’être escaladé. En salle, il est relativement plus réservé. Ce qui ne l’empêchera pas d’éclater une canette de 50 Cl de '1664' sur le crâne. De quoi asperger certains photographes qui vont en prendre plein sur les vêtements et le matos. Il chauffe l’ambiance par paliers. Les circle pics se forment. Le second sixcordiste et le bassiste arpentent le podium de long en large. Derrière ses fûts, David Roads est impérial. Et entretient une dynamique plus que contagieuse.

Tout au long du standard « Girls In Black », un brûlot qui aurait pu carrément figurer au répertoire d’AC/DC, tout le monde danse, jumpe ou danse. S’éclate quoi ! Dans le cadre des Lokerse Festen, Joël avait parcouru la fosse, sur le dos d'un roadie, en jouant de la guitare. Et il va reproduire le même scénario ce soir. Titre maître du nouvel opus, « Breakin' Outa Hell » nous entraîne en enfer. A cet instant, la salle sert littéralement de fournaise ! Après une bonne heure de show, votre serviteur s’éclipse, car la route du retour est encore longue. N’empêche, on a vécu une excellente soirée, torride ; et très rock’n’roll en plus…

(Organisation : A Gauche De La Lune et Nous Productions)

 

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