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Didier Deroissart

Didier Deroissart

mardi, 05 juillet 2016 13:45

Everything Is Falling Down

Fondé par la chanteuse/claviériste Soho Grant et le chanteur/guitariste/percussionniste Renaud Versteegen, Coffee Or Not, est actif depuis 2009. « Everything Is Falling Down » constitue son quatrième album. Il fait suite à « Not Along In Our Mind » (2010), « Ghost » (2012), « SoRe » (2015). Frédéric Renaux est cependant venu enrichir le line up. Faut dire qu’il accompagnait déjà le duo en ‘live’. Dorénavant, non seulement il se consacrera à la basse, mais également à l’écriture.

S’ouvrant par un timide riff de gratte, « A Different Light » est dominé par Soho. Elle s’y réserve les ivoires et le chant. Une voix tout bonnement remarquable. 

Lorsque Soho et Renaud les conjuguent, les harmonies prennent une dimension atmosphérique.

Renaud se sert régulièrement d’un looper, mais la grosse surprise procède du recours plus intensif à la guitare électrique.

Second single issu de l’elpee, « May I lay Down ? » est également doublé d’une vidéo.

Plus paisible, « Are You Afraid?? » opère un retour aux deux premiers long playings. Tout en plongeant au cœur d’une forme de mélancolie. A l’instar de « The Day She Locked Herself Away » et « Everything is Falling Down », deux titres au cours desquels gratte et ivoires entrent littéralement en duel, alors que la voix de Soho s’envole dans la stratosphère… Malgré l’intermède instrumental « All The Voices Disappeared », le climat reste au spleen. Et « Nottingham » le confirme. Les deux plages baptisées « Lightweight » (« Part One » et « Part Two ») constituent certainement les deux pistes les plus expérimentales. Torturées, à la limite du psychédélisme, elles frôlent l’univers ténébreux, complexe et envoûtant d’Archive. Et c’est « What Took You So Long? » qui clôt le long playing, un morceau particulièrement abouti qui reflète une nouvelle maturité acquise par Coffee Or Not…

mardi, 05 juillet 2016 13:44

Soul Vibrations

Aka Géraldine Battesti, Dyna B a participé à l’aventure musicale de spectacles pour enfants, Mamemo. Une jeune artiste belgo-haïtienne, capable de se transformer, sur scène, en une créature majestueuse et bouleversante à la manière d'une diva afro-américaine. Pensez à Nina Simone voire Tracy Chapman. Son premier elpee, « Take A Break », est paru en 2011. Et « Soul Vibrations » constitue son second.

Suivant les morceaux, elle chante en anglais, en français ou en créole. Des chansons métissées, sucrées, sculptées dans la soul, la pop et le reggae. Et qu’elle chante d’une voix suave, ample, mais particulièrement solide. Elle y incarne toute la mixité culturelle de la Belgique, tout en perpétuant un état d’esprit hérité de l’Amérique noire et des Caraïbes

Dyna B avait participé aux tournées de SOURCES et DOUBLE du chorégraphe Nono Battesti, pour y chanter et danser. Ce qui explique pourquoi, c’est ce dernier qui produit le nouvel elpee.

D’une durée de 60 minutes, le long playing est découpé en 15 pistes. Un œuvre au cours de laquelle l’artiste nous invite à visiter les quatre coins de la planète.

« Hey Baby » ouvre la plaque. Une compo qu’elle interprète dans la langue de Voltaire. Ivoires, Hammond et basse occupent bien l’espace sonore. 

« Reborn » est incontestablement le titre le plus musclé, le plus rock de l’opus.

« Dance Under The Rain » constitue mon coup de cœur. On imagine facilement une chorale qui chante dans une église, plantée au beaux milieu du Delta, dans le Bayou…

« Née Autre Part » se tourne désespérément vers Kingston. Un hommage vibrant aux migrants qui quittent leur pays pour rejoindre le Vieux Continent. « Go Down XP » est un Negro spiritual interprété en 1958 par Louis Armstrong. La nouvelle version est audacieuse, quelque part ragga, mais superbe. Pour la circonstance, Dyna a reçu le concours de Simon Danhier qui exécute la partie chantée dans la langue de Voltaire.

Plus lent, « Come Back » met bien en exergue la puissance vocale de Mrs Géraldine Battesti. Tout comme « La fièvre », au cours duquel riffs de grattes, accords de piano et flux de percus se livrent bataille.

Une autre reprise ? Le « Istwa Dwol » de l’Haïtien Belo. Elle y traduit tout son spleen sur ce blues chanté en créole. « Non Non Non » figurait déjà sur son premier long playing. Mais l’adaptation est davantage colorée de reggae…

« Life Is Good », « Béton Acier », « Better Man » et « Mother Nature » s'écoutent avec délectation. L’album s’achève par « Hey Baby Dub ». Bien sûr il y a du dub. Mais cette piste est surtout la plus radiophonique et contemporaine de l’LP.  D’ailleurs, tout en replongeant dans le passé, « Soul Vibrations » se veut résolument moderne.

 

samedi, 21 mai 2016 03:00

Ne pas en perdre une seconde…

Les R'tardataires sont venus présenter leur nouvel opus, « Rien ne sert de courir », au Reflektor de Liège, ce samedi 21 mai. C’est la release party. Et elle se déroule devant leur public, venu en nombre. C’est même sold out. Un auditoire réunissant toues les générations, et même des petites têtes blondes. Manifestement, ces rappeurs ratissent large. La structure de la salle est idéale et l'acoustique y est parfaite.

En supporting act, les organisateurs ont décidé d’inviter Ya-Ourt. Aka Karim Billion, il est issu de Langres, en Haute-Marne. Autodidacte, il se sert uniquement de sa voix, qu’il triture, pour produire différents effets ou reproduire toute une panoplie d’instruments. En quelque sorte, il pratique du Human Beat Box. Il vient de publier un Ep 4 titres, intitulé « Ya-Play ». Garanti sans le moindre… instrument !

L’univers de cet artiste est complètement décalé. Le personnage est haut en couleur. Il adopte un style vestimentaire panaché, à l’instar de ses influences musicales éclectiques. Aujourd’hui, il a enfilé une veste napoléonienne et a coiffé une casquette de rappeur bigarrée. Il s’installe derrière une table devant laquelle est tendue une toile noire. Il explique le fonctionnement de sa loop machine et de la tablette placée devant lui. Un principe apparemment bien compris par l’auditoire. C’est le micro dans les mains qu’il entame ses performances vocales. Il est ainsi aussi bien capable d’imiter les sonorités de basse que celles d’une guitare. Assez interactif, son trip nous entraîne d’abord du côté de Kingston. Un périple de 40 minutes qui va se révéler plein de surprises…

Karim chante également en ‘Yaourt’, soit une technique au cours de laquelle l’artiste émet des sons, des onomatopées ou des syllabes (yéyé, aï, yaw, woud, noï, for, si, yem, etc.) susceptibles de ressembler à un idiome qui existe. Mais qui n’existe pas. Et pourtant, le mélomane lambda a l’impression que le baragouin utilisé est cohérent. Surtout s’il ne connaît pas l’anglais, que Karim essaie de faire passer comme tel. Musicalement, les compos touchent un peu à tous les styles, depuis le rock au reggae, en passant par le blues, l'électro, le rap, le funk, le trip hop, l’afro beat et la world (surtout balkanique). Bref, le spectacle de Ya-Ourt a bien chauffé la salle.  

Une toile est tendue derrière le drummer. On peut y lire pour l’instant le nom du groupe : ‘Les R’tadataires’. Mais elle va surtout servir à la projection de clips. « Intro » ouvre le set, un morceau qui à travers des métaphores, telles le vol d'un papillon ou un coucher de soleil, évoque le stress de l’existence. Les être humains sont pressés. Au propre comme au figuré. Et seuls survivront, le fort, le roi ou le surhomme. Mais également Les R'tardataires. Les vidéos symbolisent le temps qui défile. Le set embraie par le titre maître du nouvel elpee. Max et Ced sont assis sur un tabouret et bénéficient du concours d’un duo de cuivres, omniprésent, pour attaquer ce reggae. « Rien ne sert de courir ». Ce n’est pas la course contre la montre. On a même le temps. Un tonnerre d'applaudissement salue cette compo taillée pour la bande FM. « On Choisit Pas » constitue la suite logique. Un morceau imprimé sur un tempo latino et aux textes totalement décalés : ‘On doit sortir les doigts du cul, on ne choisit pas sa famille, ni ses parents. Il faut avoir les pieds sur terre’. Aux cuivres, Antoine et Seb s’imposent à nouveau. Tout en occupant l’espace scénique, Max et Ced font monter graduellement la pression.

Place ensuite à un petit medley réunissant des titres issus du premier LP, « Je Suis En Retard / Pêche Aux Moules / Onanaoo ». Une ode à la drague aux paroles explicites. Enfin, pour ce qui concerne les moules. Max et Ced vont rechercher des petits paniers d'osiers avant d’aborder le premier single issu du dernier long playing, « Forêt Enchantée ». Préface au mélodica par le claviériste (Quentin Nguyen) et clappements de mains préparent la cueillette des framboises. Une satire des dessins animés signés Walt Disney. Schizo, Blanche Neige parle aux oiseaux. Merlin s'est suicidé. Les Aristochats ont piqué pompes et oseille. Un scénario tramé sur un cocktail de ska et de reggae remis au goût du jour. Drummer, Aurélien Wynant souffle dans un pipeau. Look à la Angus Young, Sébastien Hogge soutient l’ensemble de sa guitare rythmique. Les guests se succèdent. Dont deux vocalistes qui entament « Rien De Nouveau », sur un tempo latino. « Rêve Américain » met le cap vers le Nouveau Continent. Et tout particulièrement New York ; comparé… à la Cité Ardente. Un morceau sculpté dans le hip hop, même si les cuivres lui servent de fil conducteur. Ced et Max frappent dans les mains et commencent à mettre le souk. « Zion » repart vers Kingston, mais en se référant à Babylone. Des images de mécanismes d’horlogerie trottent sur l’écran.  

« Interlude James Brown - I Feel Good » prélude l'hilarant « Les Biftons ». Question existentielle et nerf de la guerre. Bouillant, le gratteur semble hanté successivement par Angus Young et Jimi Hendrix, notamment lorsqu’il frotte les cordes de sa gratte dans son cou. Ced y met un terme. Musclé, « Rock It » émarge au métal. Même si le délire est plutôt pop. Le public rentre dans le jeu et hue les MC's. Ced et Max reprennent place sur les tabourets. Entretemps, la musique oscille du jazz à la techno, en passant par le ska, le rap et le rock. Une forme de pot-pourri interactif. « Bienvenue Au Saloon » est bercé par un rythme country voire américana. 'Tonton' apporte à boire aux musicos. Idéal pour amorcer une histoire –à prendre évidemment au second degré– consacrée à un alcoolique. Le très radiophonique « Monte Le Level » clôt le show, une compo qui nous catapulte une dernière fois, en Jamaïque. Une fin de spectacle qui provoque une véritable ovation dans le public.  

« Chopons Les » entame le rappel. Ced et Max ont enfilé leurs gilets pare-balles, sur lesquels est mentionné dans le dos ‘POULET’. L’objectif est de niquer la police. Mais sur un ton humoristique. Le délire est complet. « Natural » est une chanson d’amour. Au cours de laquelle la foule est invitée à s’accroupir, avant de participer à un jump collectif. Les invités reviennent sur l’estrade pour vivre un périple censé nous conduire de l'Afrique profonde à l'Amérique du Sud. Et le spectacle de s’achever par « Les Parasites » (NDR : dont la vidéo est visible ici).

Votre serviteur a passé une excellente soirée en compagnie des R'tardataires dont le spectacle à taille humaine méritait de ne pas en perdre une seconde…

(Organisation : Reflektor)

samedi, 28 mai 2016 03:00

Un café de plus en plus corsé…

Ce samedi 28 mai, se déroule un petit concert sympa, pas trop loin du domicile de votre serviteur. Ce n'est donc pas à dédaigner. Un trajet d’une petite dizaine de minutes en voiture, et il débarque à La Grange. C’est à Casteau. Coffee Or Not revient d’une tournée triomphale, mais épuisante, accomplie en Allemagne et en Italie. C'est sa dernière date.

L’endroit, qui porte bien son nom, a été aménagé en salle de fête par l’ASBL 'C'est Casteau'. Il sert également de local pour les scouts. Y sont concentrées des tas d’activités destinées à redynamiser le village. Des concerts, bien sûr, mais également des ballades à vélo et/ou culinaires, des marches ADEPS ; des brocantes et autres repas caritatifs. Les maigres bénéfices réalisés sont consacrés à l’exécution de quelques travaux dans la salle. Cosy et intimiste, elle peut accueillir une soixantaine de personnes. Le son y est excellent. L’ambiance, familiale, à cause de la proximité entre les artistes et le public. Le début du spectacle est prévu pour 20h30. Il accuse cependant une demi-heure de retard sur l’horaire. En attendant, le public, assis, peut siroter un bon verre.

Coffee Or Not est un trio bruxellois. Il réunit la jolie Soho Grant (chant, claviers, machines), Ranaud Versteegen (guitare, drums, vocaux) et  Frédéric Renaux (basse). Le power trio est venu défendre son quatrième elpee, « Everything Is Falling Down », dans son intégralité, un disque paru en janvier dernier.  

Coffee Or Not ouvre le set par « A Different Light ». Un timide riff de gratte ouvre la compo. Soho se consacre aux ivoires et au micro. Et remarquable, son chant domine déjà les débats. Lorsqu’il n’est pas préposé aux fûts, Renaud se concentre sur sa six cordes, pour laquelle, il se sert d’un looper. Il passe d’ailleurs d’un instrument à l’autre avec une facilité déconcertante. Et lorsqu’il conjugue sa voix à celle de Mrs Grant, les harmonies deviennent atmosphériques.

Cependant, les compos sont toujours susceptibles de glisser dans l’expérimentation. « Winter Night » (« So Re »), est un titre de plus de 6 minutes. Pas de sèche pour la circonstance, mais une gratte électrique aux accents mélancoliques. Les interventions vocales s’y révèlent davantage profondes. Renaud triture ses pédales. Etonnant, le climat devient de plus en plus ténébreux.

Avant d’attaquer « May I Lay Down ? », le nouveau single Soho signale que le clip vidéo qui lui est consacré a exigé énormément de boulot. Mais que le résultat est vraiment désopilant. Talonnée par les claviers, la guitare, dont les sonorités sont reproduites par la loop, s’emballe. Les deux voix sont bien en phase. Renaud revient derrière la batterie. « Are You Afraid ? » constitue un retour au calme. Avant la tempête ? Les accès de basse dispensés, tout au long de « The Day She Locked Herself Away », deviennent de plus en plus écrasants et poisseux. La ligne de conduite devient manifestement fluctuante. Expérimentale, également. L’ambiance froide, glaciale même. Heureusement, les interventions de Soho aux ivoires, ainsi que sa voix éthérée, finissent pas apaiser l’expression sonore.   

Après un interlude de 26 secondes (« All The Voices Disappeared »), « Nottingham » nous replonge dans le spleen. Une atmosphère au sein de laquelle baigne manifestement le nouvel opus. Un elpee moins dansant et plus aventureux. Ce qui ne semble pas déplaire à l’auditoire.

Les deux versions de « Lightweight » se succèdent. Un drone ( ? Hélico ?) atterit dans la salle. La musique épouse un profil à nouveau expérimental et torturé. De nouveau, la gratte ainsi que les claviers s'enflamment. Et on a parfois l’impression de frôler l'univers tourmenté et obscur d’Archive (NDR : pas étonnant que Soho voue un grand respect au collectif londonien). Et « What Took You So Long ? » clôt le concert. Enfin, pas tout à fait, puisque le band va nous accorder deux rappels au cours desquels, il va notamment accorder le radiophonique « Lush » (« SoRe ») ainsi que « City Burning ».

Coffer or Not ne se produit pas souvent en Belgique. D’ailleurs, dès septembre, il repart en tournée à l’étranger. Sans doute que le café y est encore plus corsé…

(Organisation : C'est Casteau A.S.B.L)

Quelle galère pour se rendre à Anvers en voiture ! Ce mardi 24 mai, de Grand-Bigard à Anvers, on enregistre pas moins de 2h30 de bouchons. Mais votre serviteur n’est pas au bout de ses peines. Et pour cause, le parking du Sportpaleis est réservé aux VIP. Or les autres sont fermés. Les automobilistes sont donc refoulés à plus de 4km du point de chute prévu. Sous les arches de l'autoroute. Et à l’issue du concert, en reprenant sa voiture, il faudra encore patienter deux longues heures avant de pouvoir reprendre la route.

Bref, en rentrant dans l’immense hangar, on est épuisé mais satisfait de pouvoir enfin vivre le concert de Mumford and Sons, actuellement en tournée mondiale. Et il est sold out comme pratiquement toutes les autres dates. 

 

La bande à Marcus est venue défendre son troisième opus, « Wilder Mind », paru l'année dernière. Le groupe va nous y présenter de larges extraits de cet LP, mais également des deux précédents, « Sigh No More » (2009) et « Babel » (2012).

Bill Ryder Jones est chargé du supporting act. Né en 1983, cet artiste est originaire de West Kirby Liverpool. Il vient nous présenter son nouvel elpee « West Kirby County Primary », paru en novembre 2015. Entre 1996 et 2008, il drivait The Coral, un combo qu'il a quitté pour embrasser une carrière solo. Ce jeune prodige est chanteur/compositeur. Mais surtout multi-instrumentiste. Il joue aussi bien de la gratte, du piano, de la basse, de la batterie, du violon, de la trompette, du ukulélé, du glockenspiel que de l'harmonium. Ce soir, il se contentera du chant et de la guitare. Sur les planches il est flanqué d’un second sixcordiste, d’un bassiste, d’un drummer et d'un préposé aux ivoires.

Folk/rock, sa musique est –ma foi– plutôt traditionnelle. Bill tente de communiquer ses émotions à travers sa voix, mais elle est trop étouffée par l’instrumentation. Déjà que le son est rarement irréprochable au Sportpaleis, mais quand il s’agit des premières parties, il se révèle le plus souvent pitoyable. Bref, vu le talent de cet artiste, il serait intéressant de le revoir dans des conditions un peu plus décentes… (pour les photos c’est ici)

Après tout, le peuple est venu participer à la fête organisée par Marcus Mumford et ses acolytes. Mumford and Sons est un groupe de folk/rock londonien, fondé en 2007. Le groupe réunit Marcus Mumford (chant, gratte électrique ou acoustique, drums), Ben Lovett (voix, clavier, piano, synthétiseur), Winston Marshall (voix, guitare électrique, banjo) et Ted Dwane (voix, basse, contrebasse). Le combo a publié son premier LP, « Sigh No More », en 2009, disque qui lui a permis de décrocher un gros succès tant au Royaume-Uni qu’aux Etats-Unis. Et puis d’enchaîner les concerts. Il est également apparu dans plusieurs émissions TV célèbres, comme ‘The Late Show’ de David Letterman. Et ses chansons servent d’ailleurs de B.O. pour différentes séries télévisées. 

Evidement, le show s’ouvre par « Snake Eyes », un extrait du dernier elpee. Et dès « Little Lion Man » (« Sigh No More »), l’ambiance monte d’un cran. La foule reprend en choeur le refrain en compagnie des artistes. Des claviers introduisent en douceur « Below My Feet ». La voix de Marcus est caverneuse. Il se déchaîne sur sa semi-acoustique. Quand il ne frappe pas dans les mains, le public se lève et commence déjà à jumper. Finalement, on retrouve le même engouement qu’en 2013, au même endroit. Le son est au top. C’est une bonne nouvelle. Le light show est grandiose. Et de couleur bleue, il enveloppe les musicos, tout au long de « Wilder Mind », le titre maître du nouvel LP.

La foule est à nouveau debout pour reprendre en chœur le refrain de « Lover Of The Light » (« Babel »). Marcus est monté sur une estrade pour siéger derrière ses fûts. Winston –un chevelu– a empoigné son banjo. Des cuivres s’installent à droite du podium. Et un violoniste vient compléter la troupe pour accentuer l’aspect mélancolique de la chanson. Winston a repris sa gratte électrique et s’autorise des riffs dignes de The Edge sur « Tompkins Square Park ». Et pour « Believe », Marcus troque sa sèche contre une électrique. Lorsqu’elle est plus rock, la musique de Mumford & Sons lorgne manifestement vers celle de Bruce Springsteen. Marcus arpente régulièrement les planches de gauche à droite (NDR : ou de droite à gauche, selon !)…

Country/folk, « The Cave » (« Sigh No More ») met en exergue le banjo. A cet instant la foule a définitivement des fourmis dans les jambes. Pendant « Ditmas », Marcus prend un solide bain de foule. Il traverse même la fosse de long en large. Il serre les mains des spectateurs aux balcons avant de revenir sur les planches. Et le set de s’achever par « Dust Bowl Dance » (« Sigh No More »), un morceau illuminé par les ivoires. Marcus a repris place derrière la batterie. Le banjo de Winston est magique. Une belle soirée qui ne fait que commencer.

Et pour cause ; la formation va nous réserver un rappel de 7 titres ! D’abord a capella. Pour « Timshel » et « Cold Arms ». Et sans amplification ! Sur une petite estrade placée derrière la table de mixage, en station debout. Un intermède au cours duquel le quatuor est éclairé par des lumières de couleur blanche émanant du plafond. Sans doute le meilleur moment du set. Le band revient sur le podium à partir de « Hot Gates » (« Wilder Mind »), un folk indolent. Une nouvelle compo : « Forever ». Avant que ne débarquent le groupe Bill Ryder Jones au complet pour la reprise du « You Really Got Me » des Kinks. Une version à faire pâlir de jalousie le Boss. Le public est en délire quand la formation nous réserve « I Will Wait » ; et le show prend définitivement fin sur « Wolf ». Ne reste plus qu’à penser à la longue route du retour. Cette soirée, votre serviteur l’attendait depuis trois longues années. Et il n’a pas été déçu, même si « Wona » ne figurait pas dans la set list. Faut dire que Baaba Maal ne s’était pas déplacé à Anvers pour participer à la fête... (pour les photos, c’est )

(Organisation : Live Nation)

 

 

 

 

mardi, 24 mai 2016 18:32

Un nouveau single pour Coffe Or Not

« Everything Is Falling Down », le quatrième album de Coffee Or Not, est sorti en janvier 2016. Depuis, le groupe est parti en tournée pour le défendre. Et il poursuivra ce périple dès septembre. Parallèlement à la scène, le combo a choisi de collaborer avec la réalisatrice française, spécialiste de l’image, Emilie Guéret.

Le single « May I Lay Down » vient de sortir ce 17 mai 2016.

« May I Lay Down » ressemble davantage à un court métrage qu’à un clip ‘classique’. Sur cette vidéo, la précision dans les détails ouvre une frontière entre le domaine du réel et du réalisable, et quand elle s’efface, c’est pour permettre aux ombres de s'agiter…

La vidéo, c'est par là 

En concert ce 28 mai à La Grange de Casteau

http://www.coffeeornot.be/

https://www.facebook.com/coffeeornot/?fref=ts

https://twitter.com/coffeeornot

 

lundi, 23 mai 2016 19:25

Flowers Of Fragility

Paru fin septembre 2015, le troisième opus d’Elias Nardi Group fait suite à « Orange Tree », gravé en 2010, et « The Tarot Album », en novembre 2012. Le line up du combo réunit Daniele Di Bonaventura au bandonéon, Didier François au Viola d’Amore a Chiavi (un violon moderne à tête du Cupidon), Nazanin Piri-Niri à la flûte, Carlo La Manna à la Fretless Bass et Six String Bass ainsi que la tête pensante, Elias Nardi, qui se consacre à l’oud.

Oscillant quelque part entre jazz, classique, prog (Yes ?) et new age, la musique proposée tout au long de « Flowers Of Fragility » est instrumentale. Originale également. Mais elle nécessite plusieurs écoutes avant d’être appréciée à sa juste valeur. Sans doute à cause des parties improvisées.

Si les cordes apportent une forme de mystère, la flûte sert de fil conducteur à un périple versatile, fait d’arabesques, entretenu par l’oud, qui nous conduit inévitablement en Arabie.

Violon et cordes limpides entretiennent une mélancolie glacée tout au long d’« Impermanenza », un spleen qu’intègre parfaitement le bandonéon. Des cordes torturées qui entrent en conflit sur « Riflessioni », avant que les interventions de flûte ne ramènent la paix. Et le reste baigne au sein d’un même univers, parfois proche d’un certain Karim Baggili…

lundi, 23 mai 2016 19:18

Au Coeur de L'Arène

Lieutenant est un groupe issu de la Cité Ardente. Un quintet drivé par le chanteur/guitariste, Laurent Van Ngoc. Le line up est complété par le clarinettiste Vincent Hargot, le drummer Pierre Mulder et la violoniste Anne-Claude Dejasse, qui a remplacé Pauline Van Ngoc depuis juillet 2014. En ‘live’, le combo implique trois autres instrumentistes : la violoncelliste Aurélie Potty ainsi que les violonistes Damien Chierici et Arno Polet (alto). De quoi former une solide section de cordes. Le band a publié un premier Ep, début 2013.

En gravant « Au Coeur de L'Arène », Lieutenant a voulu faire un tir groupé, puisque douze compos de l’elpee (NDR : dont les dessins illustrant le livret ont été réalisés par le drummer, Pierre Mulder) sont répercutées à travers un bouquin réunissant autant de chapitres, signé par Philippe Lecrenier et illustré par Pierre Mulder, à travers le même nombre de peintures. Les musiciens s'intéressent vivement à toutes les formes d'art (littérature, cinéma et arts plastiques) ; ce qui constitue une source constante d'inspiration. Un projet autant ambitieux qu'audacieux. Mathias Malzieu, le leader de Dyonisos, monte régulièrement ce type de projet.

A l'origine, la formation puisait ses influences dans le folk et la pop acoustique. Et notamment chez Belle and Sebastian ainsi que King of Convenience. Simon and Garfunkel également, mais eux sont américains. Les lyrics étaient alors torchés dans la langue de Shakespeare. Mais au fil du temps, c’est celle de Molière qui a pris le dessus. Afin de mettre des mots pour marquer les émotions et donner un sens à l'ensemble. Et puis, l’expression sonore s’est également teintée de jazz et de classique…

Découpé en 13 pistes, l’elpee a bénéficié du concours de Thomas Belhom (Tindersticks, Calexico) à la mise en forme. Le disque ressemble à une bande dessinée : un montage et une succession de petites histoires racontées comme un 'Marvel Comics' réaliste, qui traitent de sujets comme l'isolement, le désespoir, la solitude ou la peur. Conceptuel, « Au Coeur de L'Arène » est un peu une fable contemporaine qui raconte l'histoire de Victor, un marionnettiste, ivre de liberté, vivant dans un monde imaginé par Georges Orwell.

Contrebasse ronflante, clochette et accords d’ivoires agressifs alimentent « Paradis Perdus », la plage qui ouvre le long playing, avant que la basse n’impose toute sa gravité.

La fumée envahit le cerveau comme une fumée de cigarette. Nous sommes « En tête à tête ». Une question se pose 'Est-ce que tu veux jouer le jeu ? '

Sur fond de gratte, « Ecume » est exécuté en slam. Superbe !

C’est « L'Ame En Bandouilière » que le capitaine de vaisseau conduit l'embarcation pour la suite du voyage, de plus en plus torturé...

« Tout Est Ecrit » baigne au sein d’un climat à la fois manouche et balkanique. Cordes imposantes et chœurs mettent le cap vers l’Est. Soudain, un combat éclate entre ces cordes et la clarinette, mais personne n'en sort finalement vainqueur. Un conflit qui reprend sur « Océan de pluie ». A cause des percus sauvages. Avant que le violoncelle ne remette de l’ordre dans un univers sonore plutôt symphonique.

Nous sommes au bord du précipice sur « Manège De Fin Du Monde », peut-être afin de tomber sur l’« L'Epine Au fond Du Coeur » léguée par un certain Serge Gainsbourg.

Des sonorités distordues envahissent « Interlude ». Le spectre de Bertold Brecht rôde. Les ivoires entretiennent une atmosphère propice à la « Peur ». Avant de reprendre la route des Balkans.

« Millions De Corps Solitaires » est une compo qui remonte à plus de 5 ans. Et elle figurait sur l’Ep d’un projet précédent, baptisé We Have Souls. Ecrite dans la langue de Shakespeare, elle a été traduite en français.

Une lueur d’espoir renaît. On aurait retrouvé le « Paradis Perdus Acte II ». Avant de revenir vers « Le Coeur De l'Arène », dénouement de ce concept album.

Jambinai s’était produit en décembre 2014 au sein d’une Rotonde enfiévrée. Et votre serviteur avait alors pu vivre le meilleur concert de cette année. Comme le groupe était de retour, et plus particulièrement à l’AB Club, il ne pouvait manquer ce nouveau rendez-vous.

Inwolves assure le supporting act. En débarquant à la fin de sa prestation, difficile d’en relater quelque chose de concret. Le volume sonore me semblait excessif ; des conditions qui n’accrochent guère mes oreilles sensibles.

Jambinai  (잠비나이 en coréen) est une formation de post rock issue du Pays du Matin Calme (Corée du Sud). Sa spécificité, c’est de conjuguer instrumentation contemporaine et folklorique (taepyongso, haegeum, geomungo, jungju, piri, etc.) Suivant la bio, cette formation est considérée comme la plus novatrice sur la scène sud-coréenne, car elle est parvenue à créer une nouvelle forme de musique mêlant, sans tomber dans la dissonance, tradition et modernité. Soit un subtil cocktail de heavy post rock, de folk metal, d'électro et de tradition indigène.

Au sein des petites salles, le line up est réduit à trois musicos. Mais dans les plus grandes, le trio de base est enrichi d’une section rythmique. Ce mercredi, c'est sous la forme d’un quintet que le combo va se produire.

Tous les musicos sont assis, sauf le guitariste Ilwoo Lee. Derrière son imposant geomungo (une sorte de cithare coréenne), Eun Young Sim est assise en mode tailleur. Elle pince ou frotte ses cordes à l’aide de bâtons en bambou de longueurs différentes. Elle s’installe à droite sur une petite estrade. Elle joue également du xylophone. Celle de gauche, Bomi Kim, se réserve le haegeum, un vieil instrument à cordes frottées semblable au ehru chinois. Il a été imaginé, il y a environ mille ans environ. Il est formé d'une caisse de résonance en bambou ou en bois, tendue par une peau de serpent à une extrémité de la tige, et les deux cordes sont frottées par un archet à crin de queue de cheval. Mais le personnage central est certainement Ilwoo Lee. Il joue du piri (flûte en bambou) et de la guitare (à sept cordes !), parfois les deux en même temps, mais également, du taepyongso (petite trompette coréenne) et se sert d’une loop machine. Il est le seul à s’exprimer en anglais.

Le show va durer plus d'une petite heure. Chaque artiste est éclairé par des lampes de couleur blanche pivotantes. Ce qui communique une ambiance mystérieuse, voire mystique au spectacle.

Le set s’ouvre par « Time Of Extinction », un extrait du nouvel opus. C'est la chanson qui a fait connaître Jambinai. Qui la joue depuis longtemps. Mais elle n’avait pas encore été gravée sur un long playing. Toujours issu du dernier essai, « They Keep Silence » (6’) est une compo à vous glacer le sang. Habile, Eun Young Sim semble hantée par son geomungo, pendant qu’Ilwoo Lee, d’une voix caverneuse, entame des incantations chamaniques dans sa langue natale. Solides, percus et section rythmique privilégient l’efficacité (Dokyo 13 à la basse et Myounghoon Ryu aux drums). Les filles extirpent des sonorités incroyables de leurs instruments. Mélancoliques, lancinantes, celles de Bomi épousent celles de violons, lorsqu’ils n’empruntent pas le miaulement d'un félin. Déchirant ! Galvanisée par les riffs de gratte torturés d’Ilwwo Lee, la troupe se lance dans une véritable cacophonie mélodieuse sur « Empty Pupil Part 1 ». Et dans le même registre, « Echo Of Creation » se révèle encore plus expérimental. Caractérisé par son intro de flûte, « For Everything That You » constitue certainement la perle du nouvel opus. Et son lustre entretient un climat étrange. Le set s’achève par « Connection » (9’30). Le morceau est dédié aux victimes des attentats. Ilwoo y brille longuement sur son taepyongso. Puis chaque musico entre progressivement dans la danse. Et on retrouve cette forme de cacophonie organisée, mais à l’acoustique irréprochable. Un peu dans l’esprit de Sigur Rós, mais qui se convertirait ponctuellement au metal ténébreux, quitte à déclencher un tsunami sonore… 

Un petit selfie des artistes et du public et les artistes s'éclipsent. Les filles emportent leur instrument. Le public réclame un rappel. Au cours duquel Jambinai va accorder « Grace Kelly ».

La date de sortie de « A Hermitage », son nouvel opus, est prévue pour le 17 juin 2016 ; mais il était déjà disponible au stand merchandising.

Jambiani se produira en concert le 19 juin 2016 à Izel (province du Luxembourg), dans le cadre des fêtes de la Musique, auxquelles participeront également GrandGeorge, Dr Feelgood et Romano Nervoso. Votre serviteur devrait être de la partie...

(Organisation : Ancienne Belgique)

dimanche, 15 mai 2016 03:00

En route pour la gloire…

Une file interminable s’étire depuis le 110 du Boulevard Anspach jusque la Grand-place de Bruxelles, ce lundi 15 mai. Pas étonnant, Puggy est programmé à l’AB. Le concert a été décrété ‘sold out’ en moins d’une heure ! Et pourtant, la formation se produisait, la veille, au Cirque Royal (voir photos ici). Un spectacle également comble. Faut dire que la popularité du trio est en courbe plus qu’ascendante ; en outre, il vient de publier un nouvel elpee, « Colours », déjà n°1 dans les charts, en Belgique. Chic, coloré, dandy même, son pop/rock est subtilement teinté d’électro, mais surtout transcendé par de superbes harmonies vocales.

Avant de pénétrer dans l’Ancienne Belgique, les spectateurs reçoivent des bracelets fluorescents ainsi que des ballons de baudruche multicolores. Compte-rendu.

Il revient à Manœuvres, un quintet issu du Nord de la Belgique, de se charger du supporting act. Il s’était déjà produit, en février dernier, au club. Le line up implique Sean Dhondt, l’ancien drummer du combo punk Nailpin. Reconverti au chant il dispose de deux toms basse placés de chaque côté de lui. Puis le batteur Ace Zec, le claviériste Pedro Gordts (Zornik), le bassiste Boris Van Overschee (Tout Va Bien) et le gratteur Lukas Somers.

La présence scénique de Sean est impressionnante. Il est capable de moduler sa voix suivant les émotions et même de la pousser dans les octaves. Haut perchée, elle peut aussi devenir rocailleuse. Les percus sont omniprésentes. Faut dire qu’il s’en sert généreusement. Et elles font déjà la différence sur « Give In To Me », un morceau glacial, paradoxalement propice à la danse. Plus pop, « Live A Little » est dominé par les ivoires et les accords de gratte incisifs.  La mélodie est immédiate et le refrain contagieux. Place ensuite au plus rock « Never Back Down ». C’est aussi le dernier single. Les arrangements sont riches. Après une cover/medley baptisée « Daffodils/Sledgehammer » (Mark Ronson/Peter Gabriel), le set s’achève par le « Mad World » de Tears For Fears (NDR : guère indentifiable, cependant) et le premier single du band, « My Love ». On épinglera encore le visuel du spectacle ; littéralement à couper le souffle…

Setlist : « Give In To Me », « Live A Little », « Never Back Down »,« Tear You Apart », « Daffodils/Sledgehammer » ( cover), « Mad World ».

Un revêtement en aluminium doré mais froissé sert d’arrière-scène. Une estrade est placée sur le podium pour mettre en exergue la batterie rutilante (NDR : elle n’est pas encore estampillée ‘Puggy’ !) de Ziggy. Et une autre pour Romain, préposé aux claviers et à la basse. Mais très vite, il va redescendre de son piédestal pour exécuter les bonds dont il a le secret. Pas de mini podium pour Matthew qui dispose d’un tom basse, d’une machine et également d’un clavier. Sans oublier le renfort de Matthieu Vandenabeele, claviériste/pianiste qui remplace John Janssens. Douze rampes lumineuses verticales éclairent le combo depuis l’arrière.

Passé l’intro, Puggy déboule sur les planches et attaque « Fight Like You'Re Fighting ». Quoique destinée à la bande FM, la compo est percutante. Comme si c’était leur premier concert, les musicos ont la niaque. Matt a revêtu un costard de couleur bordeaux, Ziggy, verte et Romain, bleue (NDR : ce sont les nouveaux M&M's !) Matthew va se servir, pendant presque toute l’intégralité du show, d’une gratte électrique de teinte brune. En fait, s’il y avait recours dans le passé, c’était pour interpréter la cover du « Toxicity » de System Of A Down. Mais ici, il la privilégie pour les morceaux du dernier elpee, afin d’y injecter davantage de nuances funkysantes. « Feel So Low » et « Soul » sont de futurs tubes en puissance.

La set list n’en oublie pas pour autant les plages du précédent elpee « To Win The World », dont « Last Day On Earth (Something Small) ». Mais sur sa gratte électrique, Mr Irons a le bon goût de leur donner une nouvelle jeunesse, en improvisant. A l’instar de « Goddess Gladys » (« Something You Might Like »), imprimé sur un tempo plus lent. Slow majestueux, « This Time » est balisé par les ivoires. Et propice à la danse, « You Are » baigne carrément dans l’électro.

A partir de « How I Needed You » l’ambiance grimpe en flèche. Les filles commencent à gonfler les ballons pendant « Change The Colours ». C’est de la folie ! Les smartphones s'illuminent. Le light show nous en met plein la vue. On se croirait presque à Forest National. Au cours de cette chanson, l’auditoire reprend d’une seule voix, le refrain en chœur. Une attitude qui va se répéter lorsque le band va attaquer ses classiques, dont « Something You Might Like », « Goes Like This » et « When You Know ». Les applaudissements sont tellement nourris que la troupe doit parfois attendre de longues minutes avant de poursuivre son concert. C’est un peu la rançon de la gloire ! Et le set de s’achever par le dantesque « Territory ».

La formation se retire quelques instants pour se rafraîchir, avant d’accorder un inévitable rappel. Matt invite la foule se diviser afin de le soutenir au chant. Ce qui va déboucher sur une jolie polyphonie. Puggy va même accorder un second encore, pour y attaquer une de leurs premières compos, « Dubois ». De quoi satisfaire ses nombreux aficionados.

Tout le spectacle a été filmé par 6 caméras. On doit donc s’attendre à ce qu’il soit immortalisé sur un Dvd. Et si vous avez manqué le combo, sachez qu’il se produira cet été à Werchter, aux Francos et à Ronquières ; puis à partir de septembre à l'Olympia de Paris, au Splendid de Lille et à Forest National...

Setlist : « Intro », « Fight Like You'Re Fighting », « Feel So Low »,« Soul », « Last Day On Earth (Something Small) », « Goddess Gladys », « This Time », « Lonely Town », « You Are », « Ready Or Not », « How I Needed You », « Change The Colours », « Something You Might Like », « Goes Like This », « When You Know », « Territory ».

Rappel 1 : « I Do », « You Call Me Up », « To Win The World »

Rappel 2 : « Dubois »

Et pour les photos à l'AB, c'est là  

(Organisation : Live nation)

 

 

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