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Malice K sur les ondes…

Malice K est un artiste né à Olympia, WA, et basé à Brooklyn, dont la palette sonore est composée d'alt 90s et de lyrisme effronté, créant une rare fusion de pop rock indie décalé. Ancien membre du collectif d'artistes Deathproof Inc, il s'est forgé une…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

jeudi, 19 mai 2016 19:21

Ma Z, et c’est du Belge !

Lors d'une tournée accomplie en 2013, Dweez (Morgan Tuiziz) et Jay (Jerry Delmote) décident de mettre en boîte quelques nouvelles compositions en captant l’énergie sur le vif. Une batterie percutante et précise, une ligne de basse fluide (NDR : celle de Mich', alias Michel Vrydag) ainsi que des riffs de guitares incisifs servent une mélodie pilotée par la voix de Mr Woody (Matthieu Van Dyck).

La rythmique implacable de Z condense le meilleur d'une époque ou l'on osait tout. Les mélodies entêtantes, obsédantes, gonflées au son intersidéral transcendent les genres pour atteindre le tribal et l'instinctif. Du rock pur et dur comme les puristes l’aiment.

Le band : Mr Woody- voix
                  Dweez- guitare
                 
Mich' – Basse
                  Jay – Drums

Ils seront en concert :

le 27-05-2016 à l'Annexe de La Louvière.

le 13-08-2016 au festival Parkrock de Saint-Ghislain.

le 09-09-2016 au Titans Club de Lens.

le 24-09-2016 au Rock Station à Morlanwelz

La vidéo, c'est par ici  

http://www.z-bandofficial.com/

https://www.facebook.com/ZBandOfficial/?fref=ts

https://soundcloud.com/zbandofficial

 

samedi, 16 avril 2016 03:00

Une punktitude rock’n’rollesque…

La dernière fois que les Fatals Picards ont visité la Belgique, c’était dans le cadre du festival LaSemo. Pourtant, il s’agit de la seconde date du band au Salon de Silly. Et elle est sold out depuis belle lurette. A contrario, celle de la veille ne l’était pas ; mais elle s’est révélée riche en émotion et en calembours. Sans oublier que la bière a coulé à flots, et fatalement, chez certains de ses membres…

Le combo compte quand même 15 années d’existence. Un période au cours de laquelle il a accordé des milliers de concerts à travers le monde, participé au concours ‘Eurovision’ en 2007 et publié sept albums studio, deux ‘live’ et un double Dvd,  immortalisant la dernière tournée, accomplie en 2014.

Il revenait à Cédric Gervy d’assurer le supporting act. Face à un parterre plus que bien garni, le prof de néerlandais attaque son set, armé de sa gratte semi-acoustique. Le fil rouge de son spectacle repose sur une vision critique de la société contemporaine. Une critique pertinente qu’il truffe de jeux de mots tout à la baignant dans un climat de bonne humeur communicative. Ce qui va permettre à la température de grimper de quelques degrés dans la salle, avant le concert de la tête d’affiche.

Setlist : « Le Journal des Bonnes Nouvelles », « Bonne Année Quand Même », « Ik Weet Het Nietzsche », « Georges est Content », « La Mauvaise Réputation », « La Moitié d’un Père », « Le Jour du Chien », « Renaud », « Walibi », « Premiers à la Fifa », « 1-2-3 Zéro », « Camille », « J’Aimerais Trop », « Cotcha-Ca », « Playstation », « En Quarantaine », « Poisson d’Avril », « La Gousse d’Ail », « Bon Public ».

Les Fatals Picards sont quatre, comme les mousquetaires. Ils pourfendent de la pointe de l’humour tout ce qui traverse leur esprit. Des exemples ? Lavilliers, le difficile job d’enseignant, la mort de Johnny, les dangers de la radioactivité sur les dancefloors, le chômage, l'homophobie, les violences familiales, le naufrage des politiciens, la mondialisation, la société qui fout le camp, et on en passe… Manifestement, leur muse est intarissable.  

Il est plus ou moins 21h45 quand les gratteurs Laurent Honel et Yves Giraud (NDR : tour à tour à la guitare ou à la basse), Jean-Marc Sauvagnargues (drums) et Paul (chant et épisodiquement gratte semi-acoustique) déboulent sur les planches. Ils ont la banane aux lèvres. Et on est parti pour 75 minutes de délire musical. Une punktitude rock’n’rollesque qui sert de support aux textes interprétés dans la langue de Voltaire. Parfois, à force de rire, on a mal au bide. Particulièrement interactif, Paul est certainement le personnage le plus déjanté du quatuor. Il se retourne et exhibe sa raie de lune (NDR : son cul, quoi !). Le combo parvient, bien sûr à mettre le boxon, et tout particulièrement tout au long de « Le Retour A La Terre », une compo irrésistible caractérisée par ses 'pa-la-pa-pa-pa'. Sur un air de ska ‘kingstonien’, il se moque de hippies, présents dans la salle. Et nous invite à bondir dans la fosse comme sur les planches. Bien sûr, la set list privilégie les titre du dernier elpee, « Septième Ciel », qui remonte quand même à 2013. Bien rock, engagé, « Le Combat Ordinaire » roule à gauche. « Gros Con » aborde sérieusement (!?!?) les méfaits de l’alcoolisme. La foule jumpe sur « Atomic Twist ». Un peu comme Marcel Et Son Orchestre twiste, mais on n’est pas à Saint-Tropez. Si le nucléaire n’est pas cher, il a au moins le mérite de foutre la merde. Le message est passé 5 sur 5. Chanson d’amour, « L'Amour A La Française » est dédié aux filles. « Bernard Lavilliers », était inévitable. Et déclenche un véritable délire ! « Manouches » nous entraîne au cœur des Balkans. Avant que le groupe n’opte, en fin de parcours, pour un profil plus métallique. Les Fatals Picards, auront bien entendu droit à un rappel, histoire de mettre tout le monde d'accord. 

Setlist : « Le Retour A La Terre », « Le Combat Ordinaire », « Gros Con », « Atomic Trust », « Pourquoi », « Les princes Du Parc », « Mon Père Etait tellement De Gauche », « Les dictateurs », « Manouches », « L'Amour A La Française », « Bernard Lavilliers », « De L'Amour A Revendre », « Robert », «Ernestine », « Boum », « Punk A Chien »

Rappel : « Sans Contrefaçon », « Noires », « Punk Au Liechtenstein ».

(Organisation : Le Salon + Silly Concerts ASBL)

dimanche, 08 mai 2016 03:00

Souvenirs de jeunesse…

Trente-sept ans de carrière, c’est un fameux bail ! Et ça se fête ! C'est d’ailleurs ce que compte faire UB40, lors de sa nouvelle tournée mondiale. Qui transitait par l’Ancienne Belgique, ce dimanche 8 mai.

Membre fondateur du combo britannique (NDR : le combo est né en 2008), Ali Campbell avait claqué la porte suite à un différent avec les autres musicos, et tout particulièrement son frère Duncan. Ce dernier avait décidé de poursuivre l’aventure en reprenant le patronyme originel. Mais en 2014, Ali reforme le groupe, en compagnie d’Astro et Mickey (Michael Virtue), réunissant ainsi les 3 membres de départ. Mais Ali a quelque peu changé le nom, en y ajoutant leurs prénoms (‘feat Ali, Astro et Mickey’). Il existe donc aujourd’hui deux variantes de UB40, puisque Duncan a poursuivi son chemin, de son côté, en conservant l’appellation. Un album (« Silhouette »), un Ep acoustique et un live plus tard, la nouvelle mouture de UB40 est donc repartie en tournée.

UB40 est au reggae ce que Madness et The Specials sont au ska. Car si le reggae constitue la charpente de sa musique, il se colore, suivant l’inspiration, de teintes irlandaises, galloises, écossaises, yéménites ou africaines. Et même de blues ! Si le line up du band implique aujourd’hui notre trio de base, c’est-à-dire le chanteur et guitariste rythmique Ali Campbell, l’autre vocaliste Astro ainsi que le claviériste Michael Virtue, il s’est enrichi de la présence de Don Chandler et Matthew Hoy aux basses, de Paul Slowley aux drums, de Michael Martin à l’autre gratte (également une rythmique), de Winston Delandro au trombone, de John Johnson à la trompette, de Colin Graham au saxophone et de Winston Rose aux chœurs.

Une estrade de 2 mètres de haut est érigée à l’arrière, sur laquelle vont s’installer le drummer et le claviériste. Sur laquelle un des bassistes ou des guitaristes va également se planter circonstanciellement. Des images seront projetées sur l’avant du podium et sur une toile tendue au-dessus du batteur.

Beaucoup de souvenirs se bousculent dans la tête de votre serviteur avant que le set ne débute. Il avait 17 ans et un peu de poil au menton. Il avait eu le bonheur de voir Bob Marley, en ‘live’. Puis s’est épris du reggae blanc pratiqué par un combo issu de Birmingham, UB40. Il avait succombé aux rythmes irrésistibles du ska, livré alors par Selecters, Madness ou encore Specials. Puis vécu les prémices du punk, en assistant aux frasques des Sex Pistols, mais surtout vibré à l’écoute du Clash, qui va marquer un tournant dans son éducation musicale. Il ne pouvait donc pas manquer le retour de cette formation insulaire…

Une image apparaît sur les écrans. On peut y lire en grandes lettres bleues ‘We Are’ et jaunes ‘UB40’. Puis les artistes déboulent sur les planches. Le set s’ouvre par « Reefer Madness », qui sert d'intro. Ali a pris du poids. Il tient toujours sa guitare à la manière de Macca, mais sa voix est intacte. A la fin du morceau, Astro s'époumone pour saluer l’auditoire qui applaudit chaleureusement. C’est d’ailleurs lui qui communique le plus souvent avec le public ; Ali, légèrement en retrait, se concentrant surtout sur sa six cordes. Et le voyage vers Kingston peut commencer.

A l’instar de « Keep On Moving », la cover des Wailers, qui figurait sur l’elpee mythique « Soul Revolution ». L’entame du morceau est même légèrement dub. La set list va proposer 12 reprises dont « Wear You To The Ball » (John Holt), « Stick By Me » (The Paragons), « Homely Girl » (The Chi-Lites), « The Way You Do The Things You Do » (The Temptations), « Cherry Oh Baby » (Eric Donaldson), « Please Don't Make Me Cry » (Winston Groovy), Kingston Town (Lord Creator) et « Many Rivers To Cross » (Jimmy Cliff). Des hits à la pelle, dont bien sûr leur « Just Another Girl ». Pour une première partie de 75 bonnes minutes.

Car le rappel va durer trois quarts d’heure. Pendant « Food For Thought », Paul Slowley étale toutes les facettes de son talent. Tous les musicos sont de retour pour aborder « Silhouettes », titre maître du dernier opus studio. Et UB40 va encore nous réserver deux autres adaptations, « Can't Help Falling In Love » (Elvis Presley) et « Red Red Wine » (Neil Diamond).

(Organisation : Ancienne Belgique)

Soirée sous le signe de l’Hexagone, ce vendredi 6 mai, dans le cadre des Nuits Botanique. Le Cirque Royal accueille The Avener, Synapson et Greg June devant un auditoire au départ clairsemé. Compte-rendu.

Greg June est un baroudeur qui puise son inspiration à travers ses voyages accomplis aux quatre coins du monde, mais également ses rencontres (Steve Forward, John Watts, Paul Breslin, Franck Authié), des expériences qui lui ont permis de définir son parcours musical. Découpé en 5 titres, son premier Ep, « One », est paru en septembre 2015. Un disque qui a exigé 8 ans de travail et dont il va proposer plusieurs extraits au cours de son set. Qui s’ouvre à 19h30 précises, soit une demi-heure avant l’horaire prévu. Ce jeune prodige pratique une musique folk/pop teintée de touches urbaines et électro. Il fait déjà très chaud dans la salle. L’artiste se consacre au chant, à la gratte semi-acoustique et aux ivoires. Il est épaulé par un préposé aux machines dont une boîte à rythmes. Souriant, sympathique même, il demande à la foule si tout va bien avant d’attaquer « Hey ». Sa voix est chaude et légèrement rocailleuse. Très interactif, il invite le public à reprendre en chœur le bref refrain. Et il s’exécute de bon cœur. Il utilise à bon escient le peu d’espace qui lui est réservé sur les planches. Il se déplace de gauche à droite (ou de droite à gauche, selon) en accentuant ses expressions à l’aide de ses mains. « No regrets » est un titre nettement plus électro. Et déjà, la fosse se transforme progressivement en immense dancefloor. Armé de sa gratte, Greg n’en oublie pas pour autant « Unify », une compo qui lui tient particulièrement à cœur. Et pour cause, il s’agit d’un vibrant hommage aux victimes des attentats de Bruxelles et de Paris. Ce qui lui vaudra des acclamations nourries… Quoique apparemment plus calme, cette chanson permet à sa voix de monter davantage dans les aigus, en fin de parcours. Le bidouilleur abandonne, le temps d’un morceau, ses machines et percus pour siéger derrière les ivoires. Et le show, de s’achever par le single « We Can't Never Talk ». Greg n’oublie pas de remercier Synapson, dont il assure le supporting act pour la tournée.

Synapson est sans doute le duo électro le plus prometteur, pour l’instant. Responsable de véritables tubes comme « All in You » (feat. Anna Kova) ou « Djoon Maya Maï » (NDR : auquel avait participé le regretté Victor Démé), il suscite énormément d’engouement de la part du public, tant pour ses prestations ‘live’ que lors de ses enregistrements studio. A son actif un Ep éponyme, publié en 2010, et un elpee, « Convergence », paru en octobre 2015, qui caracole toujours au sommet des charts. Paul et Alex ont accompli le tour de l'Hexagone au sein du projet Flash Deep, afin de mettre en exergue une nouvelle scène house française, aussi électronique que mélodique, capable de squatter les playlists, mais surtout destinée à faire danser les foules.

Derrière les 2 bidouilleurs (NDR : un préposé aux synthés et à la boîte à rythmes et un autre derrière les platines), on découvre une grande structure en triangle, sur laquelle est disposée des néons. Et ce light show va impressionner !

L’électro/pop contemporaine du combo est largement contaminée par des percus aux sonorités africaines. Mais elles sont dispensées par des synthés. Electrifiée, la guitare de Sirius Tréma est très susceptible de dynamiter le show. Faut dire que le musicien est doué. Il s’autorise même des solos hendrixiens. Le groove libéré par Synapson est unique en son genre. Originale, la musique vous communique de bonnes sensations dans les jambes, mais sans les fourmis. En finale, la très jolie Anna Kova vient poser la voix sur le tube « All In You ». Ce qui démontre l’ouverture d’esprit du tandem, dont la musique s’inscrit dans la lignée de Hyphen Hyphen. Et finalement, la prestation va mettre le souk dans la fosse. Tout le monde danse, y compris dans les balcons. Surpris et impressionné par l’enthousiasme manifesté par le public, le duo va le remercier à plusieurs reprises.   

Tristan Casara s’installe derrière une immense table. Le producteur va bénéficier d’un light show tout aussi blaise. Mais l’ambiance est glaciale. Pourtant chaud, le public ne parvient pas à faire fondre cette glace.

Et ce n’est ni la cover du « Lonely boys » ou celle du « Big Jet Plane » d'Angus et Julia Stone qui changera la donne. Le Niçois clôture son set par une version du « Around The World » de Daft Punk, dans la plus grande indifférence. En se contentant de tirer des sonorités de ses machines, sans leur injecter le moindre feeling, et sans la moindre interactivité avec son public, The Avener ne méritait sans doute pas de figurer en tête d’affiche. Les artistes qui l’ont précédé se sont montrés bien plus convaincants…

(Organisation : Les Nuits Botanique)

The Avener + Synapson + Greg June

Pour les photos, voir ci-dessous

 

 

dimanche, 01 mai 2016 03:00

Tout doit disparaître…

Manic Street Preachers se produisait ce dimanche 1er mai à l’Ancienne Belgique. Qui est de nouveau sold out. Le groupe gallois est venu interpréter son quatrième elpee, « Everything Must Go », un disque paru, il y a déjà 20 ans. Et pas seulement, puisque le concert est divisé en deux volets. Le premier est consacré à l’album mythique. Qui s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires. Le premier gros succès du combo qui pour la circonstance, a décroché plusieurs ‘brits awards’. Le deuxième est réservé aux hits ainsi qu’aux nouvelles compos.

Manic Street Preachers a d’abord forgé sa notoriété sur une image de bad boys. Iconoclastes, brefs, ses sets constituaient un concentré d’énergie pure. Nés au sein d’un milieu prolétaire, les musicos revendiquaient une idéologie gauchiste. Ils ont vécu de près –alors qu’ils étaient encore des gosses– les grèves des mineurs qui ont éclatées entre 1984 et 1985. Ce qui explique l’engagement de leurs lyrics. Ils ont dédié une de leurs récompenses au syndicaliste Arthur Scargill, un leader politique insulaire travailliste particulièrement charismatique. Son guitariste, Richey James Edwards, se serait apparemment suicidé, même si on n’a jamais retrouvé son corps. Ce qui n’a pas empêché le band de continuer son aventure…

Sleepers' Reign assure le supporting act. Issu d’Herentals, le groupe a terminé second de la finale du Humo’s Rock Rally, en 2012, récoltant au passage le prix du public. Il lui a fallu cependant un certain temps avant de sortir son premier elpee, « King Into Delight », paru en mars de cette année, un disque qui a reçu le concours du New-yorkais Justin Gerrish (The Strokes, Vanpire Weekend, Weezer, etc.), à la mise en forme.

Le sextuor implique un chanteur/bidouilleur, deux gratteurs, un drummer, un bassiste, un drummer et un claviériste. Superbe, harmonieuse, la voix de Luke Hermans est capable de grimper dans les aigus, un peu comme Andy Partridge (XTC) voire Graham Gouldman (10CC). Pendant une petite demi-heure, le band va dispenser une musique sculptée dans une electro/pop de bonne facture, mais aux réminiscences 70’s particulièrement marquées...

James Dean Bradfield, le chanteur charismatique de Manic Street Preachers déboule seul sur les planches. Armé de sa gratte, il attaque « Elvis Impersonator: Blackpool Pier », l’intro de l'album « Everything Must Go ». Il est ensuite rejoint par le drummer Sean Moore –il a enfilé ses inséparables gants noirs– et le bassiste Nicky Wire, qui a chaussé des lunettes fumées. Le trio est soutenu par un deuxième guitariste et un claviériste, qui se tiennent à l’écart.

La voix de James est superbe, mais elle est trop étouffée par l’instrumentation. Dont les grattes, incisives, qui se taillent la part du lion. Les plages d’« Everything Must Go » sont dispensées dans l’ordre de la set list (« Small Black Flowers That Grow In The Sky », « The Girl Who Wanted To Be God », « Removables », « Australia », « Interiors (Song for Willem De Kooning)», « Further Away » et « No Surface All Feeling ». Fin de la première partie.

Au cours de la seconde, les versions acoustiques de « Little Baby Nothing » et « The Masses Against The Classes » sont un véritable enchantement. Que James nous réserve en solitaire, uniquement accompagné de sa gratte semi-acoustique ; et au cours desquelles sa voix fait à nouveau merveille. Du ‘best of’, que va ensuite nous réserver Manic Street Preachers, on épinglera encore « Suicide Is Painless (Theme from MASH ) » (NDR : la B.O. du film !) et une cover de Johnny Mandel. Mais dès « Motorcycle Emptiness », le volume sonore est devenu insupportable, malgré les bouchons. Tout doit disparaître ! Votre serviteur, le premier, qui tire sa révérence…

(Organisation : Live Nation)

lundi, 25 avril 2016 03:00

Tout en cassant les codes…

La release party de Sirius Plan devait se dérouler le 23 mars 2016, soit le jour des attentats perpétrés à Bruxelles. Le band avait été bloqué à Paris. Le concert a donc été déplacé un bon mois plus tard. Et il est quasi-sold out. Le premier elpee de la formation, « Dog River Sessions », est paru l’an dernier. Il avait fait l’objet d’une chronique dans Musiczine (voir ici)

Une image du Delta est figée sur un écran tendu devant le podium. Et à 20h20, le ‘making of’ de cet elpee est présenté en images. Dix minutes au cours desquelles on découvre, en toute décontraction, un reportage consacré aux sessions d’enregistrement, aux concerts accordés dans les bistrots ou encore sur la Dog River. Et à 20h30, l'écran se lève, alors que les filles déboulent sur les planches. Elles sont accueillies par un tonnerre d'applaudissements. Pas de Big Mama (B.J. Scott) en vue, ni sur les planches, ni dans la salle.

La coiffure de Skye est plus courte. Mais ses cheveux blonds sont toujours aussi étincelants. Elle s’installe à gauche de l’estrade. Claire se plante à droite, et Gaëlle derrière ses fûts. Le set s’ouvre par « Du Rose Dans Les Veines», le premier single extrait de l’opus. Une petite leçon de morale qui proclame que l’amour est une solution universelle. Les trois filles pratiquent une forme de folk/blues/rock susceptible de remuer les tripes. Les harmonies vocales sont particulièrement raffinées. La voix de Gaëlle est plus rock. Celle de Skye, sensuelle. Et de Claire, enjôleuse. Bref, un micro, trois voix, deux guitares et une batterie : la recette est simple et terriblement efficace. En outre, elles se débrouillent aussi bien dans la langue de Voltaire que celle de Shakespeare. La musique de Sirius Plan est à la fois lumineuse, élégante et instinctive, tout en conservant une taille humaine. Sans prise de tête.

« In The City » est imprimé sur des percus puissantes. Mais ce sont les harmonies vocales à trois voix qui font la différence. Elles sont même parfois divines. A l’instar de « Moi l’animal », une nouvelle compo. Ou de « Là », qui s’achève par des incantations amérindiennes. L’atmosphère générale du set baigne dans le Bayou. « Big River », une surprenante cover de Johnny Cash, en est une belle illustration. Une pirogue s’enfonce dans le Delta. Les alligators guettent… Mais sains et saufs, les explorateurs débarquent à Baton Rouge.

Ballade empreinte de délicatesse, « Old Man » est une chanson qui aurait pu figurer au répertoire de Neil Young, même si on y ressent la patte de Rick Hirsch, responsable du mixing et de la production. Claire sort une petite cuillère de sa musette et enfile une bague qu'elle sort de sa poche gauche. Puis elle la tapote sèchement contre le bijou. Magique !  

Petit conciliabule sympathique au sujet du 'W'. Les Françaises charrient Gaëlle dont les tâches ménagères semblent la rebuter. Un morceau au cours duquel elle doit répondre ‘Whuai’. Ce qui déclenche un fou rire général dans l’auditoire. Le train est « Sur Les Rails » et nous entraîne à travers les grandes plaines. Les filles l’annoncent : place au quart d'heure américain. « Wish I Could » est un slow crapuleux ; mais surtout le nom d’une association caritative qui vient en aide à la Louisiane, et dont elles sont les ambassadrices. Une autre reprise. Celle du « Come together » des Fab Four. Et elle est allègre. Le concert s’achève par le swinguant « Plus Que Parfait ». Skye et Gaëlle remercient la foule. Claire s’était déjà éclipsée, mais revient en courant pour le saluer également.   

En rappel, Sirius Plan rend hommage à feu Prince, à travers une version bouleversante de « When Doves Cry ». On est littéralement sur le cul ! Mais, cerise sur le gâteau, celle de « La Complainte De la Butte » (paroles: Jean Renoir, musique : Georges Van Parys) est interprétée a cappella et clôt le spectacle en beauté, tout en cassant les codes. Epatant !

(Organisation : Ancienne Belgique)

Isola avait disparu du paysage musical depuis près de 4 longues années. Puis fin de l’an dernier, il a publié un single « Radical », qui a squatté le ‘Décompte’ de Pure FM, pendant 25 semaines. Et son second elpee, devrait sortir bientôt. Un peu de moins de 150 personnes se sont déplacées pour aller applaudir la formation hutoise.

Garcia Goodbye assure le supporting act. Fondé en 2008, ce duo est issu Vilvoorde, et réunit le drummer Jens Leen et le claviériste/guitariste Tommy Gontie. A l’instar de Cats On Trees, il pratique une électro/pop percutante. Mais paradoxalement, il a davantage de succès au Brésil et en Turquie que dans sa Flandre natale. Un constat quand même assez courant pour bon nombre ou artistes issus du Nord de la Belgique. Qui éprouvent même des difficultés à se produire en Wallonie. Et c’est la raison pour laquelle le club Plasma a été créé…

Le combo est venu défendre son premier elpee, paru en 2014. Un disque au titre éponyme.

Le set s’ouvre par « Shade Of Light ». Les voix sont harmonieuses. A l’instar d’Arsenal, le tandem ose une chanson d’amour dans la langue de Molière, « L'Amour C'est Toi ». « Exactly » lorgne manifestement vers Coldplay. Et « Dancing School » est encore plus radiophonique. Une prestation plutôt sympathique qui s’achève par « Just Say Yes ». Ben oui, alors… (NDLR : Huy ?)

Formation hutoise, Isola implique Frédéric Migeot (guitare, claviers, chant), Mike Van Bogget (guitare), Ludo Catalfamo (claviers), Xavier Lesenfans (basse) et Didier Dauvin (drums). Lorsque Fred commence à chanter, on a envie de fermer les yeux et de se laisser porter par ses rêves. Si le combo est venu présenter ses nouvelles chansons, il n’en oublie pas son ancien répertoire, afin de ne pas trop perturber ses aficionados. Et tout particulièrement ses hits.

Le concert s’ouvre par « Mad ». Le son est un peu trop puissant. Pas assourdissant, mais à la limite. En fin de set, Fred expliquera que nouveau, l’ingé-son doit encore s’adapter à sa fonction.

Multi-instrumentiste, il jongle souvent entre sèche et gratte électrique. « Gravity » constitue bien sûr un moment attendu, et ce titre de britpop rafraîchissant met tout le monde d’accord. Y compris le fracassant «Radical », dispensé en fin de parcours. Et le spectacle de s’achever par « Covet me » et « Never Let Me », deux brûlots incendiaires…

On attend donc impatiemment la sortie du nouveau long playing. Evoluant dans un univers sonore proche de Crowded House, même si le sens mélodique lorgnait très souvent vers les Beatles (NDR : ne pas oublier que le premier elpee avait été masterisé dans les studios londoniens d'Abbey Road), le premier avait été mixé par Chris Sheldon (Garbage, Foo Fighters, Pixies, Roger Waters et Jeff Beck)… Le second devrait s’intituler « WORD ». Dix mots en dix tests, et on suppose qu’Isola fera le reste…  

(Organisation : Le Salon de Silly et Silly Concerts ASBL)

Afin de défendre son nouvel album, « Two Days At A Time », Gaëtan Streel se tape 30 jours de concerts d’affilée. Un véritable marathon ! Qui va transiter, tour à tour, par une chaumière, une église, la salle des fêtes d'un village, un appartement, un manoir et quelques endroits intimistes et insolites. Il en est à son neuvième jour. Il va donc à la rencontre de son public.

Le Moulin Fantôme est un ancien moulin transformé en café-concert, sis au milieu d'un cadre idyllique. C’est loin d’être commun. Il est érigé près des étangs du Coeurcq. Et souriant, le patron du club est un personnage vraiment rock'n'roll. Conviviale, la salle peut accueillir –au grand max– 100 âmes. Ce soir, il n’y en aura qu’une trentaine pour ce showcase proposé en format semi-acoustique.

Gaëtan Streel avait  déjà interprété quelques unes des compos du nouvel LP, dans cadre du Brussels Summer Festival, en août 2015, au sein d’un sextuor. Il confesse déjà accumuler une certaine fatigue, mais que cette tournée a du bon.

Poète, Gaëtan compose indifféremment dans la langue de Voltaire ou de Shakespeare. Mais son premier LP, « One day at a time » recelait exclusivement des titres en anglais. Son dernier le révèle cependant sous un angle différent. D’abord il est partagé entre morceaux des deux idiomes. Et empreints d’une grande sensibilité, ses textes s’inspirent de ses rêves, ses angoisses, ses désillusions, mais également de ses espoirs… 

Gaëtan se réserve le micro. Il s’accompagne au ukulélé ou à la guitare semi-acoustique. Tout comme Jérôme Magnée (Dan San), lorsqu’il ne se consacre pas aux drums. Des drums réduits à leur plus simple expression : un tom basse retourné, sur lequel est posé un essuie de vaisselle et une cymbale. Sara Lejeune est préposée à la contrebasse moderne (Electric upright bass) et aux choeurs.

Le set s’ouvre en douceur par « Go And See The Lights », un extrait du premier elpee, paru en 2012. Un bluegrass au cours duquel les deux guitares nous entraînent à travers les grandes plaines de l'Ouest américain. Le tout magnifié par les chœurs à trois voix.

Jérôme (NDR : il va se multiplier tout au long de la soirée) accorde son ukulélé et le band peut attaquer « Sort Of Happy », un extrait du dernier opus. Le son est parfait.

Gaëtan signale qu'il attaque aujourd’hui le neuvième show de son long périple. Qu'il éprouve des difficultés à se souvenir de son nom, mais que son cd est en vente près du bar. Fin de spot publicitaire… Les harmonies vocales à trois voix constituent certainement le point fort de ce spectacle. A l’instar de « Unless You'Rer Lyung Too », un titre qui figure sur le nouvel LP, subtilement souligné d’un filet de guitare. Ou encore de « The Well And The  Key ». A cet instant, on se croirait même dans une église.  

Jolie ritournelle, « 138 G De Chanson » est une chanson d’amour interprétée en français. Gaëtan révèle qu'il écrit des chansons dans sa langue natale depuis longtemps, mais qu'il n'avait pas encore eu l'opportunité de les graver sur cd.

« Nostalgie » est une compo dont il avait entamé l’écriture à l’âge de 23 ans. Faussement nostalgique, elle est chargée d’autodérision. Il vient seulement de terminer le second couplet. Ce qui ne l’empêche pas de la glisser dans la set list. Intimiste, le show s’achève par « Words ».

Et en rappel, Gaëtan clôt le concert par un titre chanté a cappella, au milieu de l’auditoire. Pour son plus grand bonheur.

(Organisation : Le Moulin Fantôme)

La salle est presque comble, ce soir, pour accueillir Anastacia qui se produit dans le cadre de sa tournée ‘The Ultimate Collection Tour 2016’. Ce n’est pas la première fois qu’elle est programmée en Belgique. Et tout particulièrement à l’Ancienne Belgique. La dernière, c’était en février 2014. Pour un concert mémorable.

Lyn Newkirk Anastacia est née à Chicago en 1968, d'un père chanteur d'origine allemande et d'une mère de souche irlandaise, actrice dans l’univers des comédies musicales à Broadway. C’est en 2000 qu’elle décroche un énorme tube, grâce à « I'm Outta Love », un extrait de son premier elpee, « Not That Kind » (NDR : n°1 dans 8 pays quand même !) Et l’album suivant,  « Freak Of Nature », lui vaudra 3 disques de platine. Depuis, elle a écoulé près de 40 000 000 à travers le monde, mais surtout traversé pas mal d’épreuves. On lui a diagnostiqué la maladie de Crohn, à l’âge de 13 ans. Et deux cancers. Le premier à 34 ans et une récidive 11 ans plus tard. Sans oublier de la tachycardie supra ventriculaire en 2002.

La scène est rehaussée d'un podium assez haut sur lequel Anastacia et deux de ses danseuses/choristes vont évoluer. L'estrade entoure les musicos, placés juste devant celle-ci. Plusieurs escaliers permettent d’y accéder. Le drummer, Steve Barney, est au milieu du jeu de quilles. Un guitariste et un bassiste sont plantés de part et d'autre. Le claviériste est installé à droite et la troisième choriste au pied d'un des escaliers, à gauche. Le light show est posé sur la grande estrade. En partie centrale, des leds forment un grand ‘A’.

Anastacia débarque par l’arrière. Les deux choristes l’introduisent en frappant vigoureusement sur des toms basse. Le show s’ouvre par « Army Of Me » (« Ultimate Collection »). Et embraie par les hits « Sick and Tired » (« Anastacia »), « Stupid Little Things » (« Resurrection »), « Paid My Dues » (« Freak Of Nature ») et le somptueux « Welcome To My Truth » (« Anastacia ») que tout le public fredonne en compagnie de l’artiste. Qui finalement se montre très interactive.

Mezzo-soprano, sa voix est exceptionnelle. Très chaude aussi, capable de faire vibrer les mélomanes. Et la musique oscille entre soul, funk, rock et surtout pop.

Elle présente régulièrement ses musicos et demande au public de lui dire ‘bonjour’. Amusant !  Et l’auditoire s’exécute. Elle évoque son combat contre le cancer. Recueillement. Anastacia change à plusieurs reprises de lunettes. Une valise recelant différentes paires, est d’ailleurs déposée au pied de l'estrade. Mais aussi de costumes. Qui sont aussi chatoyants les uns que les autres. Dont une robe noire particulièrement cintrée, moment choisi pour interpréter « Heavy On My Heart » (« Anastacia ») et « You'll Never Be Alone » (« Freak of Nature »), dans un climat à la fois solennel et intimiste. Elle nous réserve « Pieces Of A Dream » (« Pieces Of A Dream »), en mode piano/voix. Puis une version latino de « Why'D You Lie To Me » (« Freak Of Nature »). Pas mal du tout ! Sans oublier le très rock « Best of You » de Foo Fighters. Excellent !

Elle se frotte au blues, à travers « The Saddest Part ». Faut dire qu’elle est capable de moduler sa voix en fonction des compos. Mais aussi au funk, dans l’esprit de Michael Jackson ou encore de Nile Rodgers.

Le set s’achève par le bouleversant « I'm Outta Love » (« Pieces Of A Dream »). Avant un rappel au cours duquel Anastacia invite deux ados à l’accompagner au chant. Et les voix des deux filles sont solides. Etonnant ! A moins qu’il ne s’agisse d’une mise en scène…

Ce soir le public a vibré. Anastacia est une battante, mais aussi une Artiste avec un grand ‘A’…

Organisation : Live Nation

(Voir aussi notre section photos ici)

 

Suite aux plaintes émises par le voisinage, dorénavant, tous les concerts qui se dérouleront au Magasin 4 doivent s’achever avant 22 heures. Pas une mauvaise nouvelle, puisque les provinciaux pourront rentrer plus rapidement au bercail. Ce soir, The Inspector Cluzo est à l’affiche. Un duo gascon originaire de Mont-de-Marsan. Il réunit le guitariste Malcom Lacrouts et le drummer/chanteur Philippe Jourdain. La moitié de l’année, le tandem part en tournée mondiale. L’autre moitié, ces gentlemen farmers élèvent des oies et des canards, de manière traditionnelle. Pour fabriquer des rillettes, du foie gras et du confit, qu’ils vendent sous le label ‘Lou Casse’ ; et notamment au merchandising (NDR : en deux temps trois mouvements, tout à été écoulé !) Ils comptent même planter du riz sur leurs terres. Une terre qu’ils ont dans le cœur, mais le rock dans la peau. La paire compte plus de 800 concerts à son actif, en 8 ans d'existence, spectacles accordés à travers plus de 40 pays. Autoproduit, son cinquième elpee, « Rockfarmers », a été enregistré à la ferme et mixé à Nashville.

A Supernaut, c’est le titre qui figure sur une flip side d’un single de Black Sabbath. C’est également le patronyme d’un power trio réunissant le chanteur/guitariste Thomas Venegoni, le bassiste Nicolas Dekeuster et le drummer/vocaliste Jean-François Hermant. Un combo dont les membres ont milité chez Montevideo, Driving Dead Girl, Highsleep With Sloane, Ok Cowboy!, Zacharia, Thibet ou Course of Action. De sacrées références !

Supporting act, le combo est responsable d’un rock carré, énergique et percutant, abordé dans l’esprit des 70’s. Et « Birdman », une de ses compos, en est certainement la plus belle illustration. Sans quoi, brute de décoffrage, sa musique –sans être particulièrement originale– est puissante, mais bien équilibrée. Entre riffs graisseux, ligne de basse ronflante et drums martelés sauvagement, elle n’écorche jamais les tympans… 

Setlist : « Deep Inside », « Ice », « La Menace », « Georges », « Future », « Birdman », « Russian Roulette », « Xception ».

Place ensuite à The Inspector Cluzo. Pas de set list, mais un répertoire qui ressemble plutôt à une grosse jam, au cours de laquelle le combo va nous réserver de nouvelles compositions. Mais surtout une majorité de plages issues du dernier opus, « Rockfarmers ». Et c’est le titre maître de cet LP qui ouvre le show. Pour rester dans le ton, l’intro est balayée de cacardements ou de cancanements avant que la gratte déjà incisive ne baigne déjà dans l’huile. Et lorsqu’elle s’apaise, c’est pour laisser entendre les sifflements des anatidés, avant de repartir de plus belle. Des joueurs de leur équipe de rugby favorite avaient été invités pour mettre le souk tout au long du clip de « I'm A Japanese Mountain » (voir ici

Les rugbymen ne les ont cependant pas accompagnés au Magasin 4. Ce qui ne va pas empêcher la compo de mettre le souk. Malcom va régulièrement à la rencontre de l’auditoire, et d’un doigt vengeur, il invite les premiers rangs à se rapprocher du podium. Philippe enlève assez rapidement son béret pour être plus à l’aise afin de défoncer ses fûts et ses cymbales qui ont déjà bien vécu. En fin de set, ces dernières sont, en général, balancées vers le fond de la scène. Ce qui n’a pas toujours été le cas. Cinq ans plus tôt, au Botanique, elles ont atterri sur le crâne de votre serviteur, avant qu’il ne s’étale. Confus, les artistes ont promis qu’on ne les y reprendrait plus. Mais dans le déchaînement, ce débordement est encore très susceptible de se produire. Alors, il est préférable de rester sur ses gardes. Quand The Inpector Cluzo s’emballe, gare aux cymbales !

Le duo puise son inspiration chez Black Sabbath, Led Zeppelin et bien d’autres formations de hard rock, issues des seventies. Mais également dans le grunge. Parfois aussi chez Jimi Hendrix. Surtout lorsque les accords de gratte sont torturés. Egalement dans le funk. Et même dans le blues et le gospel. Le registre vocal de Malcolm est ample et capable de dépasser une octave, sans se casser la figure.

Au bout de 60 minutes, les musicos sont complètement trempés de sueur. Mais il sont surtout parvenus à nous réserver un excellent set live, une prestation explosive et bourrée d’énergie, ponctuée de deux jams. Le duo se produit, en général, une fois par an en Belgique. Une bonne raison pour ne pas le manquer. 

(Organisation : Magasin 4)

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