Depuis la nuit des temps, elles nous élèvent, nous encadrent, nous enivrent de leur amour, nous soutiennent au quotidien et sont devenues les véritables confidentes de l’homme. Paradoxalement, pourtant, elles font encore trop souvent l’objet de brimades et d’injustices infâmes.
Elles, ce sont les femmes. Toutes les femmes ! Chacune dans son individualité. De Rosa Parks à Simone Veil, en passant par nos femmes ou nos mères. Celles qui impactent immanquablement nos vies à travers des gestes, une grande dose d’affection, une oreille attentive ou parce qu’elles ont consacré leur vie à défendre une cause juste et noble.
Grand Corps Malade, devenu slammer (presque) par accident, leur rend un hommage vibrant à travers un album concept !
Lui qui a toujours été attentif à la condition féminine, s’entoure ici d’une brochette aussi riche que variée, jonglant aussi bien avec les âges que les styles.
Réunissant donc pas moins de neuf talents d’horizons différents, tant du côté du monde de la chanson (Sanson, Louane), de la musique (Julie et Camille Berthollet) ou du cinéma (l’actrice Laura Smet), sans oublier les jeunes artistes émergents (Manon), Fabien Marsaud réussit ici un exercice de haut vol fait d’échanges multiples et d’histoires éclectiques.
Propulsé par la ballade lacrymale « Mais je t’aime », issue de l’imagination fertile de Camille Lellouche, GCM ne se contente pas de parler des femmes, il les entend à travers une multitude d’histoires qui ont le plus souvent été écrites à quatre mains pour mieux recentrer les différences au centre du débat dans chacune des chansons.
Le Français qui se démarque depuis près de quinze ans maintenant de ses contemporains, en proposant des textes engagés, ne fait pas exception à la règle, à l’instar de « Pendant 24H », interprété en duo avec Suzane, qui s’imagine si hommes et femmes se retrouvaient dans le corps du sexe opposé le temps d’une journée. Ou lorsqu’il dénonce l’inégalité des chances (« Les enfants du désordre »)
Deux ans après la sortie de « Plan B », un an après celle de son film (‘La vie scolaire)’, salué unanimement par la critique, le septième opus studio, intitulé tout naturellement « Mesdames », est un véritable chef d’œuvre décortiqué en dix chapitres.
Plus qu’un disque, un plaidoyer pour la défense des droits féminins. Un disque enjoué par et pour des femmes ébranlant (enfin) une hégémonie masculine encore trop présente dans notre culture.
Bref, comme il le dit si bien, l’avenir appartient à celles que l’on aime trop…