Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Let go

En 1996, ce trio yankee commettait un superbe premier elpee. Produit par Ric Ocasek, " Hig/Low " recelait le hit " Popular ", une chanson qui allait faire un tabac au sein des charts internationaux. Deux ans plus tard, leur deuxième opus, " The proximity effect ", essuyait les frais d'une production trop lissée. Avec pour conséquence un flop magistral, ponctué d'un conflit avec son label major (NDR : Warner Bros, pour ne pas le citer !). Faut dire que la maison de disques avait aussi attendu plus d'un an et demi avant de sortir le disque aux States. Une situation qui va pousser les deux parties à se séparer. Et c'est sous les couleurs de 'Labels' que Nada Surf nous revient avec " Let go ". Un disque qui recèle un tube en puissance : " Hi-speed soul ". Une compo que n'aurait pas renié New Order. Et puis le très beau" Killian's red ". Une chanson remarquable, contagieuse, parfois même menaçante, dont le sens mélodique rappelle Travis. Même le timbre vocal de Matthew Caws est aussi fragile que celui de Fran Healey. Un sens mélodique que l'on retrouve tout au long de l'opus (NDR : il ne faut pas oublier que le premier elpee de Travis était très électrique !) ; et en particulier sur le mélancolique " Inside of love ", la berceuse " Blonde on blonde ", et puis encore chez le poignant " Paper boats ", parcouru par un filet de mellotron. Tout au long des douze fragments de cet opus, Nada Surf a cependant le bon goût d'alterner chansons romantiques, troublantes et titres power pop plus allègres, contagieux. Et puis d'apporter un soin tout particulier aux harmonies vocales, parfois réminiscentes d'ELO. " Blizzard of 77 " lorgne même vers la période acoustique des Beatles (NDR: pensez au double blanc!). Mais ce qui fait la force de cet elpee, c'est la charge émotionnelle qui hante chacune des compositions. Un must !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

We got this !

Après 20 années d'existence, les New Christs ont décidé de jeter l'éponge. Un point final précipité par la faillite du label Man's Ruin, qui promettait à la formation australienne, une renommée internationale. Marquez : pas de chance ! C'est finalement la maison de disques aussie 'Laughing outlaw' qui a récupéré les bandes issues des sessions d'enregistrement pour les reproduire sur ce Cd. Drivé par l'ex chanteur de Radio Birdman, Rob Younger, The New Christs mérite assurément le statut de groupe mythique. Pas seulement parce que les Datsuns, les D4 et les Vines en sont les héritiers naturels ; mais parce que ce combo incarne un des symboles les plus purs et durs du garage/rock'n roll indépendant aux antipodes. Et que leur manque de notoriété à l'échelle mondiale est une profonde injustice. Il existe au pays des kangourous et en Nouvelle-Zélande des artistes et des groupes de pop et de rock absolument fabuleux dont les échos ne parviennent que trop rarement en Europe. A contrario, des grosses cylindrées américaines gonflées à la pompe à fric bénéficient d'un battage médiatique dont la démesure frise l'indécence. J'arrête ici ma diatribe, je sors du sujet. Si vous voulez en prendre plein la figure, procurez-vous ce " We got this ! " ; 15 fragments de rock pur et dur qui libèrent un groove d'enfer, sans pour autant négliger l'aspect mélodique. Des guitares en pagaille, vivifiantes, querelleuses, jacassantes, en couches, psychédéliques. Un clavier rogné, poussiéreux. Une basse qui pulvérise tout sur son passage. Des drums frénétiques, à connotation punk pop. Une intensité constante. Des lyrics sarcastiques, sombres, dramatiques, chantés par la voix poétique de Rob, dont les inflexions oscillent entre Ed Kuepper et Ian Curtis. Il est cependant difficile d'assimiler cet album d'une seule traite. Ce n'est qu'au bout de la troisième ou quatrième écoute, qu'on parvient réellement à s'en imprégner. Tour à tour les images furtives des Stooges, de Steppenwolf, des Doors, de Sonic Youth et des Ramones traversent votre esprit. Même celle de Téléphone sur " Spit it out " et des Skids chez " On top of me ", une composition découpée dans la power pop hymnique. Ou encore de REM, sous sa forme la plus électrique, tout au long d'" I deny everything ". Mes coups de cœur vont quand même à l'irrésistible " Groovy times " (NDR : le titre !) et au fiévreux, doorsien " Sombrero ". Rob y emprunte même le baryton de Jim Morrison ! Sans oublier le chant du cygne " The party died ", plage érigée sur un véritable mur de guitares. Et le reste est tout aussi surprenant et sauvage. Un must posthume !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Nirvana

Que pourrait-on encore raconter sur cet ensemble mythique qu'on n’a pas encore dit ? Même les différents qui opposent les membres survivants et la veuve Cobain sont étalés sur la voie publique. Apparemment, les antagonistes sont quand même parvenus à mettre de l'eau dans leur vin ; histoire de faire rentrer des royalties… Et des royalties il va y avoir, suite à la sortie de cette compilation éponyme. Les inconditionnels vont vouloir absolument se la procurer, puisqu'il recèle un inédit (" You know you're right "). La nouvelle génération aussi. Histoire de ne pas être en retard d'une guerre. Et enfin le commun des mortels. Puisque ce disque réunit tous les succès du groupe. Remasterisés, of course ! Depuis la cover de Bowie "The man who sold the world" à "About a girl", en passant par "Rape me", "All apologies", " Come as you are ", " Heart-shaped box " et l'inévitable hymne grunge des nineties "Smells like teen spirit", un morceau qui synthétisait alors toutes les inspirations musicales de feu Cobain, dont l'instabilité psychologique balançait entre apathie, rébellion et tendance à l'autodestruction …

 

jeudi, 01 avril 2004 02:00

Mclusky do Dallas (b)

"Mclusky do Dallas" constitue le deuxième opus de ce trio gallois responsable d'une musique féroce, sauvage, furieuse et terriblement excitante. Une musique directement inspirée par les Pixies. Et en particulier par l'album " Surfer Rosa ". Coïncidence, mais les deux elpees ont été mixés et produits par Steve Albini. En outre, les titres dépassent rarement les 2'30. Et les lyrics sont aussi humoristiques et malicieux. Seule différence, les vocaux. Si les Pixies pouvaient compter sur l'équilibre entre la voix de Black Francis et celle de Kim Deal, chez Mclusky, nonobstant certaines inflexions empruntées à John Lydon, le timbre d'Andy Falkous manque cruellement d'amplitude ; ce qui muscle encore davantage les compositions. Dommage, car ce Mclusky a vraiment la pêche !…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

18

"Play", le dernier album de Moby s'est donc vendu à plus de 10 millions d'exemplaires, à travers le monde. Une fameuse performance pour ce New-yorkais d'adoption qui privilégie le travail sur le statut de star, auquel il pourrait prétendre. Surtout depuis que des grosses pointures lui refilent des compositions à remixer. Mais du vedettariat, Richard Melville n'en a rien à cirer. Il préfère bosser devant son ordinateur. Il est même devenu son ami intime, mais ne le répétez à personne. Bref, vu la mentalité de l'artiste, on devait s'attendre à un nouvel album de toute bonne facture. Surtout après avoir écouté le single " We are all made of stars ", dont la mélodie irrésistible évoque immédiatement Brian Eno (NDR : pensez à " Nerve net ", commis en 92). Malheureusement, on est loin du compte. Il y a bien les intimistes et minimalistes " Great escape " (Eyeless in Gaza ?) et " Sleep alone ". Le titre maître et " Fireworks. Deux instrumentaux romantiques et visionnaires qui pourraient servir de bande sonore de film. Le rythm'n blues " Another woman ", dont le groove viscéral est alimenté par une basse hypnotique (MC900Ft Jesus ?). Le psyché frémissant " Signs of love " (Kurt Ralske ?). " Extreme ways " au refrain contagieux. Et enfin, " Sleep alone ", hanté par le spectre de Ian Curtis, nonobstant une forme davantage éthérée. Mais le reste m'a laissé sur ma faim. Que ce soit " At least we tried ", pâle pastiche du Neil Young le plus 'harvestien', le trop intimiste (NDR : enfin, tout dépend du sens accordé au terme intimiste !) "Harbour", pourtant caractérisé par un duo échangé entre Moby et Sinead O' Connor, ou encore " Street of Philadelphia ", à mon humble avis un peu trop pompé chez Springsteen. Pire encore, six fragments s'égarent dans la soul/gospel. Et c'est sans doute ici que Moby s'est planté. Car ces vocalises ne remplaceront jamais les bonnes vielles voix blues trempées dans le Mississipi (NDR : qui a dit le whiskey ?), qui prévalaient sur " Play ".

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Under rug swept

Alanis a un fameux caractère. En quelques mois elle est parvenue à virer son fidèle collaborateur, Glen Ballard, s'est brouillée avec Madonna, qui n'est autre que la patronne du label sur lequel elle est signée, et a défrayé la chronique en se payant un flirt avec Jessica Parker, au beau milieu de la série télé " Sex in the city ". En outre, cette Canadienne n'en rate pas une pour se payer la tête des machos ou de tailler le portrait de l'homme idéal. A travers les lyrics de ses chansons, notamment. Et c'est encore le cas sur " Under rug swept ". Son quatrième opus. En particulier sur " Flinch ", " So unsexy " et " A man ". Ce qui ne l'a pas empêchée de recevoir le concours de collaborateurs mâles. Et pas n'importe qui, puisqu'on y retrouve Flea (Red Hot Chili Peppers), Dean De Leo (Stone Temple Pilots) ou encore Eric Avery (ex Janes's Addiction). Les braves types ! Et pour démontrer qu'elle est capable de se débrouiller toute seule, elle a assuré la production de son opus. Si Alanis possède toujours ce timbre vocal falsetto fiévreux, grondant, son elpee nous a laissé sur notre faim. Hormis les trois premiers fragments, les chansons se fourvoient progressivement dans la ballade fromatée. Et ce n'est pas l'apport de boucles ou de rythmes hip hop qui y change quelque chose. Dommage, car l'hypnotique " Narcissus ", le contagieux " Hands clean " et le percutant " 21 things I want in a lover " ont une pêche d'enfer…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Broken fantasy

Deux filles et trois kids constituent le line up de cet ensemble bruxellois. Une formation qui avait commis un premier album en 1998 (" Blue sky maybe "), pour lequel elle avait reçu la collaboration de Kylie Statham (Fuck) ; et un EP en 1995, enregistré sous la houlette de Pierre Vervloesem, le producteur du premier elpee de dEus. Pour la mise en forme de " Broken fantasy ", Moxie a fait appel à Jim Putman, leader de Radar Bros, auquel le groupe voue une grande admiration. Un personnage qui ne se contente cependant pas de driver son groupe, puisqu'il produit également ses disques. Pas étonnant qu'à première écoute, l'influence du combo américain est très palpable. Tout comme celles de Pavement, de Blonde Redhead et de Sonic Youth. Surtout pour les guitares. C'est tout à fait évident sur l'excellent " The beat of your heart ". Mais en général, la forme est beaucoup plus minimaliste. Au fil de l'écoute, ces références s'estompent pour laisser place à une solution sonore intimiste, délicate, envoûtante, à la fragilité bouleversante. Une pop paradoxalement à la fois contagieuse et glacée, recouverte d'harmonies vocales vaporeuses, infiltrée sobrement de collages et d'effets spéciaux, que balaie furtivement, ponctuellement, et dans l'esprit d'un Stereolab, un clavier à quatre sous. A l'instar d' " Early morning " et de " Secret ", probablement les deux meilleures compositions de l'opus. Ou encore de " Happy buzz ", rehaussé par la présence d'une slide, du kitsch " I.C.U. ", bâti sur un jeu de mots (" I see you "), et de l'incantatoire " Love life ". Personnellement, je dois avouer que la surprise (NDR : ce " Broken fantasy", bien sûr) est d'autant plus agréable, qu'elle était totalement inattendue…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Loss

Parmi les formations contemporaines excentriques les plus connues, figurent Gorky's Zygotic Mynci et Super Furry Animals. Deux ensembles gallois qui ont plus que probablement eu une influence sur Mull Historical Society. Un combo écossais, pas gallois, derrière lequel se cache Colin Mc Intyre. Un chanteur/compositeur/multi-instrumentiste qui fait à peu près tout chez MHS. Faut dire qu'à l'origine, le line up de sa formation se résumait à Colin et à son ‘quatre pistes’ portable. Depuis, il a engagé un véritable groupe pour accomplir ses tournées ; et puis a reçu le concours de quelques musiciens de studio lors de l'enregistrement de son premier elpee, " Loss ". A la fois pastorales et baroques (NDR : question de célébrer la rencontre entre les Gorky's et les Super Furry Animals), les compositions de Mc Intyre flirtent également avec le sens mélodique de Supergrass. Sans l'exubérance. Mais avec le même soin pour les harmonies vocales. Qu'il duplique au lieu de les conjuguer. En les enrobant parfois de chœurs exécutés par une chorale enfantine. Si chacune de ses chansons semble véhiculer sa propre histoire, son propre mélodrame, c'est parce que les lyrics sont écrits avec le même esprit oblique et la même intelligence que chez Morrissey. Des lyrics dont les aspects sombres agitent son imagination déchirée entre le sublime, le ridicule et le contagieux. Bref, un opus fort intéressant, mais qui exige une certaine tournure d'esprit, pour être apprécié à sa juste valeur…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Soul surfing

"Soul surfing" constitue le 22ème elpee de ce chanteur/poète/romancier yankee, exilé à Paris depuis de nombreuses années. Ce qui ne l'a pas empêché de s'entourer de ses musiciens new-yorkais préférés. En l'occurrence Ernie Brooks (ex Modern Lovers), le claviériste/accordéoniste Kenny Margolis (ex Mink DeVille) et le drummer Danny Montgomery, un autre expatrié américain qui a notamment joué pour Percy Sledge et Concrete Blonde. Sans oublier l'ex guitariste de Little Bob, Olivier Durand. Un disque dominé par l'instrumentation acoustique. Mais un peu comme chez Bob Dylan. C'est à dire quelque part entre folk, blues, country et rock'n roll. Exceptions qui confirment la règle, " Strangers on a train " trempe dans la bossa nova, alors que " Dragon " porte des accents soul/jazz. Parfois épaulé par une voix féminine, le chant d'Elliott se révèle tendre, profond, empruntant même parfois les inflexions de Willy DeVille, parfois celles du Zim, parfois celles de Bruce Springsteen ; alors que la conjugaison des six cordes acoustiques (l'une grattée, l'autre en picking) est un véritable régal. En parlant de cet opus, Elliott a déclaré : ‘Nous avons utilisé des guitares sèches, parce qu'elles sonnent presque humaines, parce qu'elles sont sculptées comme le corps d'une femme…’ On peut ainsi imaginer toute la sensualité qui transpire de ses mélodies à la fois touchantes et belles, mais également des instants empreints de poésie qu'il enrichit de ses lyrics chargés de mélancolie douce…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Hullabaloo

Deux plaques sur le nouvel opus de ce trio insulaire. La première est consacrée à une sélection de faces B de singles enregistrés entre mars 99 et octobre 2001. La deuxième immortalise un digest des deux concerts accordés au Zénith de Paris les 28 et 29 octobre 2001. Ceux qui n'ont jamais eu le loisir de les applaudir sur scène, pourront ainsi se rendre compte de l'énergie et de l'intensité dispensés par Muse tout au long d'un concert. Et puis du registre vocal phénoménal manifesté par Matt Bellamy. Pas pour rien que sa voix soit souvent comparée à celle de Jeff Buckley. Ce double Cd sort au même moment qu'un DVD consacré à ce set live. Si c'est de la même qualité, je vous invite à vous le procurer. Mais, faudra peut-être aussi vous fendre d'un lecteur Dvd, si vous souhaitez le visionner…