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Bernard Dagnies

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mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The June Parade + Schizoid Disorder

Leave est une formation française originaire de la Picardie, quelque part entre Amiens et Beauvais. Sous la forme d'un trio, le groupe a commis deux démos (" Lick the pavement " en mai 2000 et " Perfect Skin en automne 2001), avant d'élargir le line up à un quatuor tout en procédant au remplacement du drummer. Sous ce format le band décide de passer à la vitesse supérieure et signe chez Furtive Records. Il enregistre " The June parade " qui devait être leur premier EP. Malheureusement, le label met la clef sous le paillasson, et le projet demeure dans les cartons. A première écoute, la musique de Leave fait immédiatement penser à Radiohead et surtout à Muse. Les guitares sont cinglantes, les mélodies hymniques et la jolie voix de Christophe possède un timbre haut perché, fort proche de Matthew Bellamy. Un bémol, dès que les compos se calment, il éprouve plus de difficultés à la poser. Sur le premier morceau de plastique, " Life & death of a vegetable " et " Save this dance for me " épousent des envolées de guitares métalliques empruntées à Queen. Une tendance qui s'amplifie sur " Schizoid disorder ", le dernier-né de Leave. Les compos y sont plus musclées et s'aventurent même parfois dans le métal prog. A l'instar de " Nasty girl " et de " Brutal tango ". La formule me plaît moins. Surtout à cause du style trop démonstratif du soliste (NDR : savoir jouer, c'est bien, mais en remettre deux couches, c'est un peu beaucoup). En outre, le mixing a un peu trop négligé les nuances de jeu aux drums. Ce n'est pas une raison pour jeter le bébé avec l'eau du bain, car Leave possède un énorme potentiel. Il lui faudra cependant et impérativement trouver un meilleur équilibre pour pouvoir prendre son envol. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Hearts of oak

Ted Leo & The Pharmacists

Ted Leo n'est pas né de la dernière pluie, puisque avant de se lancer dans une carrière solo, il a sévi sur la scène hardcore de New-York, au sein de groupes comme les Citizens, les Animal Crackers puis Chisel, dont il a été le leader entre 1990 et 1997. Son aventure solo, il l'a entamée en 1997, alors qu'il drivait encore Sin Eaters, tout en participant à une tournée des Spinanes. Infatigable ce type ! D'autant plus que " Heart of oak " constitue déjà son quatrième opus en solitaire. Il fait suite à l'excellent " The Tyranny of distance ", paru en 2001. Tout comme cet elpee, il est davantage tourné vers la pop/rock, puisque les deux premiers lorgnaient davantage vers le folk. Ted est à l'indie rock ce que Springsteen était au rock'n roll en 73 ; mais dans un style totalement différent. A cause des lyrics engagés qui traitent des problèmes liés à la politique, aux relations sociales, à la guerre, aux religions. Bref, des questions bien dans l'air du temps ! Côté musical, Ted pratique plutôt une forme de punk pop, mais un punk pop mâtiné de dub, de folk irlandais, de rock, de power pop, de mod, de ska, de folk irlandais, de rythm'n blues, de funk, de new wave, et la liste n'est pas exhaustive. Avec pour principales sources d'inspiration Billy Bragg, Alex Chilton, XTC, Jam, Joe Jackson, Clash, Elvis Costello, les Buzzcocks, Fugazi et le Fall. Ted rend même un hommage aux Specials sur le remuant " Where have all the rude boys gone ? ". Un punk pop qui évolue sur un mode uptempo en tirant parti au maximum de la fluctuation des instruments (guitare, basse, batterie, claviers, violon) ; à charge du falsetto souple de Ted d'opérer le lien entre toutes les composantes pour tisser les mélodies. Un chouette album !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Hier ou demain

En mentionnant au dos de la pochette, ‘Si vous ne vous appelez pas B Cantat, B Corgan, T York ou JJ Daran, votre graveur s'autodétruira’, Kaz affiche clairement, mais de manière très originale, ses influences majeures. Encore qu'après avoir écouté ce mini CD 6 titres, je n'y ai décelé que l'ombre (NDR : mauvais calembour !) de Noir Désir. D'ailleurs tout au long de cet opus habillé d'une pochette au cubisme mystérieux, l'ambiance n'est vraiment pas à la fête. D'abord, il y a les lyrics qui posent un regard sur l'homme, ses sentiments, ses joies, ses erreurs, ses côtés sombres. Ensuite la musique qui, hormis le dispensable " Rêver un cauchemar " et le très joli instrumental " Aya ", un fragment dont les accents électro-acoustiques me rappellent Bel Canto, se nourrit aux mélodies lancinantes, douloureuses, ténébreuses. Un peu comme chez Yel. Et c'est un compliment ! Le très intense " L'idiot " en est la plus belle démonstration. Mais le plus souvent, Kaz semble hanté par l'esprit de Nirvana. Celui de l'elpee " In Utero ", nonobstant le vocal haut perché de Guillaume (NDR : une belle voix qui ne colle pas nécessairement au style pratiqué par le trio issu du Loiret), dont les inflexions peuvent rappeler parfois Anthony Kiedis (Red Hot Chili Peppers). C'est évident sur " Le ciel me brûle " et puis sur la valse lente " Les amants ". On y retrouve même cette mélancolie maladive, torturée, criblée d'accès de fièvre électrique. Si l'impression globale reste positive, avec de meilleurs arrangements, des enchaînements un peu mieux soignés et une production à la pointe, ce disque prendrait une toute autre dimension…

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Kenny and Beth´s musakal boat rides

King Creosote nous vient de Fife, en Ecosse. Depuis 1995, il a enregistré un tas de chansons qu'il a gravé sur CDR. Des disques parus chez Bad Jazz, Fence et Domino ; mais extrêmement difficiles à se procurer. " Kenny and Beth's musakal boat rides " constitue, en quelque sorte, une compile de son ancien répertoire. Et il faut avouer que les 13 chansons réunies sur cet elpee, et qu'il interprète flanqué de son quintette, ne manquent pas de charme. Sculptées dans un folk/pop alternatif, et légèrement teintées de psychédélisme, elles peuvent se révéler tantôt contagieuses, allègres, tantôt ténébreuses, spectrales. Balayée de bruitages post industriels, " Space " aurait même pu figurer au répertoire d'un 16th Horsepower. Accordéon, drums feutrés, percus et guitare acoustique (NDR : jouée le plus souvent en picking) forgent l'ossature de l'instrumentation. Sans oublier la voix de Kenny. Bien timbrée, chaleureuse, elle épouse même parfois les inflexions de Mark Chadwick (Levellers). Mais au sein de cet espace sonore, les samples inventifs, les bruitages et les oscillations du clavier nous entraînent dans un monde visionnaire, surréaliste, mais au lyrisme empreint de mélancolie. James Yorkston et Pip Dylan, deux potes à Kenny, sont venus lui filer un coup de main, sur l'excellente ballade " Lavender moon ". Mais, j'ai surtout flashé sur " Lonepigeon's wine glass finale ", une plage soulignée par un orgue qu'on croirait emprunté à Eyeless in Gaza ". " Pulling up creels " et ses samples en boucle décalés par le rythme. " Harpers's dough " et ses harmonies vocales dignes de Peter Paul & Mary. Et surtout " So forlorn ", qui nonobstant son riff de guitare obsessionnel, me rappelle James. Même la voix de Kenny est ici aussi sinusoïdale que celle de Tim Booth. A la croisée des chemins de Syd Barrett, des Nits et de Chris Knox, cet opus a vraiment tout pour plaire…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Volume IV

Pour célébrer le 25ème anniversaire de la sortie de son premier elpee, " Look sharp ", Joe Jackson a décidé de remonter le line up qui avait participé à la confection de ses trois premiers opus ; et d'enregistrer ce " Volume IV ". Puis de partir en tournée promotionnelle, en leur compagnie. C'est à dire le guitariste Gary Sanford, le drummer Dave Houghton et surtout son fidèle bassiste Graham Maby. Un disque que Joe a voulu voir réverbérer les accents de sa célèbre trilogie. Quoique l'artiste s'en défende, ce projet est empreint de nostalgie. Mais si les compositions renouent avec l'énergie âpre, tonifiante du rock'n roll des débuts et ressuscite l'esprit particulièrement acerbe de ses lyrics, elles conjuguent la profondeur émotionnelle et la sophistication musicale des derniers opus. Et ce mélange d'adrénaline sonique, de perspicacité lyrique et de soin consacré à l'écriture des chansons passe plutôt bien la rampe. Bien sûr, tout n'est pas parfait, mais le disque recèle suffisamment de bonnes vibrations pour nous mettre de bonne humeur. Et je pense à l'introspectif " Chrome ", un morceau superbe, mais surtout un hit potentiel. Au stimulant " Fairy dust ", fruit de la rencontre entre le jazz (piano, drums) et le funk (guitare, basse). A l'hymne glam rock " Little bit stupid ", conçu en forme de clin d'œil à Adam & The Ants. Ou encore au power/punk/pop tribal, enlevé, " Bright grey ". L'œuvre laisse bien évidemment une place à la mélancolie, que Joe souligne si bien de sa voix si poignante en s'accompagnant au piano (NDR : ces sonorités aux ivoires me flanquent toujours des frissons dans le dos !). Il concède également un track plus hymnique, plus 'Remesque', à travers " Still alive " ; et nous propose une excursion ska (" Thugz "). Seul reproche qu'on puisse adresser : deux compos trop proches de l'univers d'Elvis Costello. Pas qu'elles soient de mauvaise facture, mais elles apportent de l'eau au moulin aux détracteurs qui ont toujours insinué que les deux artistes étaient cousins. Pour la circonstance, on a même l'impression que Joe a bénéficié du concours des Attractions. Après avoir fait les beaux jours de la new wave (NDR : à moins que ce ne soit l'inverse), trempé dans le jazz, le classique et écrit de la musique de film, il a retrouvé son beat crazy. Et on ne s'en plaindra pas !

mercredi, 06 avril 2011 20:43

American Primitive

L/O/N/G est un projet imaginé par l’électronicien Rupert Huber et le leader des Walkabouts, Chris Eckman. Le tandem a choisi ce patronyme, car la gestation de cet opus a nécessité plusieurs années. Huit en tout. A l’origine, l’Autrichien et le Yankee s’étaient rencontrés dans un chalet, lors de la fête d’un ami. Et ils avaient jammé. De jams en jams, de fichiers échangés en fichiers échangés entre l’Ancien et le Nouveau Continent, l’opus a pris progressivement forme, pour aboutir à cet « American Primitive ». Et, il faut reconnaître que le fruit de cette rencontre entre folk/rock et electronica, est particulièrement réussi.

Très ‘groovy’ et hypnotiques, les deux premières plages, « Shoot your dog » ainsi que le titre maître, sont soulignées par des harmonies vocales glamoureuses, ‘bolanesques’. Encore que le résultat me fait plutôt penser aux expérimentations de Brian Eno, à l’époque de « Before and after science » (NDR : pensez à « Backwater »). Le spectre du légendaire artiste insulaire, plane d’ailleurs tout au long de l’opus. Comme par exemple, sur les titres les plus ambient, même si régulièrement, Chris vient délicatement ciseler les mélodies, à l’aide de sa six cordes acoustiques, en jouant en picking. Ou quand Rupert les balise de ses accords de piano sonore. La face la plus pop du divin chauve illumine également un titre plus pop comme « Shame this darkness », un titre imprimé sur un tempo métronomique. Eckman et Chantal Acda (Sleepindog) partagent un duo vocal sur deux plages atmosphériques, intimistes, « Wrong train comin’ » et « Night fishermen ». « Stockerau » flirte carrément avec la prog presque floydienne, mais dans l’esprit de « Dark side of the moon ». Un instrumental, tout comme « Longitude zéro », qui pulse comme à la belle époque du « How much are they ? » de Holger Czukay, Jaki Liebezeit et Jah Wobble. Et tout ce bel ensemble a été tissé méticuleusement, enrichi d’une multitude de petites touches sonores (organiques ou électroniques), afin d’aboutir à cette œuvre ambitieuse et intemporelle…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Cool as

Inspiral Carpets n'a jamais eu l'aura d'un Happy Mondays ou des Stone Roses, mais ils se sont classés bien plus souvent dans les charts que leurs condisciples de Madchester. 4 top 20 pour les albums " Life " (1990), " The beast inside " (1991), " Revenge of the goldfish " (1992) et " Devil hopping " (1994), ainsi que treize fois dans le top 40 entre 1989 et 1994, avec notamment " Joe ", " Dragging the moon ", " Saturn 5 ", " This is how it feels ", "Caravan", "Two worlds collide", "I want you" (NDR: caractérisé par la présence de Mark E Smith), " She comes in the fall ", et "Keep the circle around", chanson enregistrée en compagnie du premier chanteur, Basil Clarke. Tous des hits (NDR : 20 en tout !) qui figurent inévitablement sur le premier disque de ce box de 3 CDs. La deuxième plaque épingle 17 fragments partagés entre raretés, versions alternatives (jamais gravées sur CD à ce jour) et covers, parmi lesquelles figurent le " Paranoid " de Black Sabbath, " 96 tears " de ? and The Mysterians et une version époustouflante du " Tainted Love " de Soft Cell. Meilleure que l'originale (NDR : les mauvaises langues me répondront que ce n'est pas difficile). Enfin, le troisième morceau de plastique est consacré à un DVD réunissant des vidéos, des morceaux enregistrés 'live', quelques bonus tracks cachés et une interview. Chez cette formation de garage punk par excellence, les claviers rognés par le vétéran Clint Boom ont toujours été une marque de fabrique. Des sonorités dont les fortes réminiscences sixties pouvaient faire penser aux Searchers voire aux Doors, mais qui servaient des mélodies pop à la fois contagieuses, énergiques et mélancoliques, des mélodies caressées par la voix de Tom Hingley, dont le timbre était aussi velouté que celui de Dave Gahan. Dommage que leur premier flexi disc, " Garage full of flowers " et le premier véritable single, " Planetcrash ", n'aient pas été inclus. Un véritable testament !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

3.6.3

Indochine? Ben ouais, j'ai toujours eu un petit faible pour ce groupe ! Et alors ? Z'avez pas connu leurs débuts ? Les soirées de 'rhéto' au cours desquelles on s'éclatait à l'écoute de " L'aventurier " ou de " Canary bay " ? Alors, vous ne pouvez pas comprendre. Soyons maintenant un peu plus réaliste, Indochine a toujours été d'abord, un groupe de scène. Et je dois avouer que chaque fois que j'ai pu assister à un de leurs sets, j'ai été impressionné par la communion qui existe entre Nicola Sirkis et son public. Et cette histoire d'amour dure depuis trois générations. Pourtant, la formation a vécu une très longue traversée du désert ; justifiée, il est vrai, par une muse déficiente. Et curieusement, c'est en traversant les épreuves (NDR : départ du principal compositeur Dominique Nicolas en 94, décès de Stéphane Sirkis en 99) qu'Indochine a retrouvé l'inspiration. Ponctuant même, en 2002, ce retour en force par la sortie de son meilleur album commis à ce jour, " Paradize ". Dans la foulée, le combo va tourner pendant un an et demi et accorder plus de 80 concerts ; un périple qui va trouver son épilogue le 3 juin 2003, par un concert à Bercy. Indochine deviendra par la même occasion le premier groupe français à remplir cette salle. Un événement qui a été immortalisé sur " 3.6.3. ", un double elpee qui épingle les inévitables classiques, mais également des compos issues des derniers opus ; et puis surtout la version du " Grand secret ", interprétée en duo par Melissa Auf Der Maur et Nicola, non pas par voie d'écran interposé (comme tout au long de la tournée), mais en direct. Les enregistrements n'ont pas fait l'objet de la technique de remasterisation (instruments, chœurs et voix). Et si ce choix apporte à l'ensemble un aspect plus naturel et spontané, il faut reconnaître que privées de leur support visuel ces versions libèrent une telle intensité qu'au fil de l'écoute on en est presque assommé. Reste que ce double elpee deviendra un véritable testament pour toutes celles et tous ceux qui ont eu l'occasion d'assister à un des concerts de ce 'Paradize tour'

 

iTunes : http://itunes.apple.com/be/album/p-n-de-stade-live/id412858153

 

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Crushing your senses

Difficile de pouvoir se faire une idée objective sur les quatre titres de cette démo, tant les arrangements et le mixing sont de piètre qualité. Passé ce cap, on se rend heureusement compte que leur musique possède un potentiel certain. Surtout sur les deux derniers titres, " Poser " et " Face reality ", qui me rappellent… Au Pairs. A cause de la voix androgyne de Petra Van Nierop qui épouse ici les inflexions de Lesly Woods, mais aussi de la solution sonore sculptée dans une sorte de post punk ténébreux, légèrement teinté de funk, de blues et de soul. De facture plus banale, les deux premiers fragments, " Around " et " Flying ", ont probablement le tort de ne pas trop savoir s'il y a lieu d'explorer la face pop du rock ou la face rock du pop. Petra a en outre, ici, le tort de forcer sa voix. Mais comme elle ne possède pas le timbre de Skin, la vocaliste de Skunk Anansie, la mayonnaise ne prend pas. Il y a du pain sur la planche !

 

mercredi, 30 mars 2011 20:05

Rosebud

Fondée en 2005, cette formation nous vient de Dijon, en France. Avant de graver ce premier album, elle avait déjà publié deux Eps. Un en 2006 et le suivant en 2007. Quoique français, ce groupe est avant tout influencé par la britpop. Celle des Arctic Monkeys et de Bloc Party, en particulier. A cause des riffs de guitare tour à tour effilés, déchiquetés et en général incisifs. Et puis de la construction refrain/couplet très spécifique. En outre, les interventions circonstancielles de l’orgue rogné ne sont pas pour me déplaire. Malheureusement, il y a la voix du chanteur principal. Elle colle difficilement à la musique et manque surtout d’amplitude. Etonnant, car lorsqu’elle est soutenue par un backing vocal elle se conjugue parfaitement en harmonie, un peu comme si ce support lui permettait de maîtriser son timbre et ses inflexions (l’atmosphérique, presque trip hop « Join our forces »). Et puis, les enchaînements ne coulent pas toujours de source, surtout lorsqu’un changement de tempo intervient au cours d’un même morceau. Si la plupart des titres sont plutôt pêchus (NDR : notamment « Sweet addiction » et l’épique « Discollision », réminiscent de Muse) et arides, l’elpee recèle un morceau imprimé sur un tempo spasmodique, presque ska (« W/W »), deux ballades dont une instrumentale et s’achève par une compo plus élaborée, luxuriante, à la limite solennelle (« Farewell song »). Il y a encore du pain sur la planche…