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Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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Le 7ème art soviétique inspire Bodega…

Le nouveau long playing de Bodega "Our brand could be yr life" paraîtra ce 12 avril 2024. En fait, il s’agit d’un ‘remake’ de l'unique LP de Bodega Bay, l'ancien groupe de Ben et Nikki, un disque auto-édité de 33 titres qui remonte à 2015. Sur cette nouvelle…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Bright yellow bright orange

"The friends of Rachel" célébrait, voici deux ans, la reformation des Go Betweens. Ou si vous préférez la réunion du poète pictural Robert Forster et du visionnaire romantique Grant Mc Lennan. Un come-back qui faisait suite à une longue séparation de douze années. Un période au cours de laquelle les deux artistes ont mené des expériences individuelles pas tellement concluantes, il faut le reconnaître. " Brigt yellow bright orange " constitue donc le 8ème album du groupe australien. Dont le line up est ici complété par Glenn Thompson aux drums et d'Adele Pickvance, collaboratrice de longue date, à la guitare. Sans oublier la participation d'une violoniste, d'une violoncelliste et d'un arrangeur de cordes. En l'occurrence David Chesworth, sur le fragile et élégant " In her diary ". Fragilité et élégance sont d'ailleurs les termes qui correspondent le mieux à la nature de cet opus. Une œuvre dont les compositions semi-acoustiques, pour la plupart 'up tempo', glissent comme des esquisses délicates sur la mélancolie d'une pop à la fois vibrante, paisible et ésotérique. Des compositions dont les lyrics spirituels, soignés, traduisent les réflexions des deux compères sur le comportement humain, le bonheur fugace et la solitude. Un bien bel album qui s'achève par le mélancolique et élégiaque, " Unfinished business ", une ballade tramée sur les accords d'un piano sonore.

 

mercredi, 02 mars 2011 01:00

Content

Seize longues années que la formation de Leeds n’avait plus enregistré de véritable nouvel opus. Il y avait bien eu « Return the Gift », paru en 2005, mais cet elpee n’était qu’une nouvelle mouture d’anciennes compos. Et ce parcours, Andy Gill, le guitariste, nous en parle dans une longue interview qu’il nous a accordée, fin de l’an dernier. Mais venons-en à l’album.

Pas parfait, il recèle néanmoins quelques bonnes compos. Surtout les plus explosives. Celles au cours desquelles on retrouve ce rythme tribal et ces interventions de guitare percutantes, croustillantes, mises en couche par Andy. A l’instar de « She said ‘You made a thing of me’ », morceau d’entrée tramé sur une basse dub. De « You don’t have to be mad », dont les riffs sur le fil du rasoir, sont littéralement déchiquetés, du véhément « Do as I say », caractérisé par ses vocaux dispensés sous forme de slogans et puis d’« I party all the time », soutenu par les chœurs féminins d’Eddi Reader. Dans un autre style, on retiendra encore le contagieux et hymnique « Who am I », single en puissance, réminiscent du « Gimme some lovin’ » de Spencer Davis Group, d’« A fruitfly in the beehive », dont la mélodie soignée évoque inévitablement Red Hot Chili Peppers et enfin du final fiévreux, « I can see from far away ». Tout en retenue, il met en exergue les superbes modulations vocales de King. Nonobstant les lyrics engagés mais lucides, qui se penchent sur l’état de notre monde contemporain, le reste du tracklisting fait un peu pâle figure. M’enfin trois titres dispensables sur 10, ce n’est quand même pas si mal. Gang of Four se produira au Botanique ce 19 mars.

 

mercredi, 02 mars 2011 19:14

So I ate myself, bite by bite

Dreamend c’est le projet de Ryan Graverface, le guitariste/bassiste de la formation électro-psyché expérimentale Black Moth Super Rainbow. Mais ce projet, il le veut beaucoup plus organique, privilégiant par exemple, sur ce dernier opus, le banjo, le xylophone, les grattes acoustiques (parfois électriques), le piano et l’orgue. Sans oublier ses vocaux qu’il dispense en falsetto, un peu à la manière de Danielson. Quant aux interventions électroniques (NDR : pour la plupart des arrangements), il les intègre aussi judicieusement que parcimonieusement.

« So I ate myself, bite by bite » est un concept album qui raconte l’histoire d’un meurtre perpétré par un tueur en série. Et les 12 morceaux forment le puzzle de ce récit, nous plongeant dans des atmosphères différentes, toutes en nuances. Sur chaque compo, il traite presque systématiquement un de ses instruments en boucle, un processus auquel il a même recours pour la voix, sur « A thought », une plage au cours de laquelle il répète sous des profils mélodiques différents, la phrase ‘I cannot stop in the middle’. Tout au long de ce disque, Ryan brouille les lignes entre la beauté et le macabre. On passe ainsi allègrement de l’insouciance au drame. Et tous ces sentiments, il parvient à nous les communiquer à travers sa musique. De cette œuvre, on ne peut cependant pas passer sous silence le final de plus de 10 minutes, « An admission », un morceau de noise (shoegazing ?), structuré en crescendo, en couches, une piste qui aurait pu naître d’une rencontre hypothétique entre le Floyd période « A Saucerful of Secrets » (NDR : pensez à « Set the control for the heart of the sun ») et 16 Horsepower. Impressionnant ! “So I ate myself, bite by bite” est paru en 2010 et le prochain album, “And the Tears Washed Me, Wave After Cowardly Wave” est déjà annoncé.

mercredi, 02 mars 2011 19:12

Preachers to the perverted

Les Fuzztones comptent déjà 31 ans d’existence. Bien sûr la formation new-yorkaise s’est accordé une pause à la fin des nineties ; mais elle est toujours demeurée fidèle à son style garage. En concoctant ce nouvel opus, la bande à Protrudi a voulu restituer le son le plus proche possible des disques enregistrés au cours des sixties. Ainsi la voix de Rudi est bien (trop) mise en relief alors que les drums n’en ont pratiquement pas. Et puis ces chœurs ringards à la Yardbirds me restent sur l’estomac. Résultat des courses, on a l’impression que les compos sont sous-produites. Certains vont adorer, d’autres détester. Perso, j’estime que si l’elpee recèle de bonnes chansons, une meilleure mise en forme, pas nécessairement optimale mais au moins soucieuse de l’équilibre entre les différents instruments, leur aurait permis de faire la différence. Néanmoins, on épinglera quand même l’hymnique « Between the lines », l’énigmatique « Flirt, hurt & desert », les excellents « Invisible » et « Don’t speak ill of the dead », deux plages réminiscentes du Floyd circa « The Piper at the Gates of Dawn », la première menaçante et la seconde fiévreuse, ainsi que le presque stoogien « Old », un titre hypnotique, au cours duquel le chant de Protrudi est aussi déclamatoire que celui d’Iggy Pop. Pour le reste, pas de souci, on retrouve ce climat malsain entretenu par ces cordes de guitare psychédéliques, filandreuses, frémissantes et l’orgue Vox tout à tour rogné, fluide, poussiéreux et même atmosphérique sur le ‘manzarekien’ « Lust pavillon ». Mais au final, on a beaucoup de mal à assimiler ces sonorités brutes de décoffrage. Une petite déception.

 

 
jeudi, 01 mai 2003 02:00

A pas de Lou...

Ne pas confondre Alaska et Alaska et Alaska ! Si un distrait pensait assister à un concert du combo espagnol ou à celui réputé pour sa musique progressive, il a dû déchanter. Et le set auquel il a assisté le laisser de glace. Et pourtant ! En fait, le groupe qui ouvrait la soirée est californien ; et implique deux musiciens du nouveau Folk Implosion. Soit le guitariste Imaad Wasif (ex Lowercase) et le drummer Russel Pollard (toujours Sebadoh), pour la circonstance préposé à la basse. Un line up complété pour la tournée par une drummeuse. Très jolie par ailleurs. Ce qui ne l'empêche pas de taper dur sur ses fûts, la longue chevelure noire lui cachant constamment le visage. Enfin, pour ce que j'ai pu voir de leur prestation. Une bonne vingtaine de minutes. Au cours desquelles le band s'est fendu d'un long trip électrique, psychédélique, vivifiant, dans l'esprit du 'Paisley Underground'. Imaad y prend vraiment son pied et finit par se contorsionner en se roulant sur les planches. Bonne entrée en matière, même si Alaska pourrait y gagner en faisant preuve d'un peu plus d'originalité.

Née sur la côte Ouest des States, d'un père d'origine japonaise et d'une mère irlandaise, Mia Doi Todd me fait penser à… une squaw cheyenne. Et je dois vous avouer qu'on l'inviterait bien dans son tepee (NDR : pour y prendre le thé, hein !). Pratiquement inconnue en Europe, Mia a déjà commis quelques albums, dont le dernier « The golden stat » a été produit par l'ex époux de Suzanne Vega, Mitchell Froom. Et en assistant à son set, on comprend mieux pourquoi Froom a accepté ce challenge. Mia est avant tout une ‘folk singer’. Sur les planches, elle s'accompagne tout simplement d'une guitare sèche, et s'autorise même une version a cappella de « Age ». A vous flanquer des frissons partout ! Elle possède une très jolie voix. Pure, cristalline, douce, mais très intense et profonde. Son timbre me fait d'ailleurs tantôt penser à Joni Mitchell, à Joan Baez, à Jacqui Mc Shee (NDR : pour ceux qui ont connu Pentagle !), ou encore bien sûr, à Suzanne Vega. Elle interprète des chansons qui parlent de liberté individuelle, de conflits sociaux et personnels, de la nature et de ses cycles. Franchement, il n'y manquait qu'un quatuor à cordes et on tombait de sa chaise (NDR : surtout qu'il n'y en avait pas, et qu'une partie du public était assis à même le sol). Mais que voulez-vous, chez certains majors, il faut vendre des centaines de milliers d'albums pour qu'on s'intéresse à votre cas. N'empêche, d'ici quelques mois, on risque bien de reparler de cette talentueuse Mia Doi Todd. Et en bien !

Exit John Davies, le nouveau Folk Implosion implique donc Imaad Wasif à la six cordes, Russell Pollard aux drums et bien sûr Lou Barlow, qui en est revenu à ses premières amours, en troquant sa guitare contre une basse. Il se réserve toujours le chant en se servant de deux micros aux tonalités différentes. Petite surprise, Mia Doi Todd vient apporter son concours aux samples et aux boucles, pour entamer le concert. Et elle reviendra en fin de parcours, pour assumer quelques backing vocaux. Lou est en pleine forme. Il plaisante entre chaque interprétation. Et son humour est toujours aussi subtil. Il entame son set par les compos les plus musclées de son nouvel opus. Et je dois avouer, qu'elles passent bien la rampe. Tout comme celles du Folk Implosion première mouture, d'ailleurs. Après une bonne demi-heure, Barlow et Imaad s'asseyent pour entrer dans la phase acoustique. Barlow a repris sa vieille gratte. Imaad a recours au bottleneck. L'intensité et l'émotion sont très palpables. Et atteignent une nouvelle dimension en rappel, lorsqu'il revient seul, toujours flanqué de sa sèche. Pour interpréter une nouvelle chanson. Puis égrener quelques morceaux intimistes, minimalistes, mais dont il a le secret pour les rendre magiques. Deux rappels plus tard le public était aux anges… Et moi aussi !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The Fire Theft

Après la séparation de Sunny Day Real Estate, en 2000, Jérémy Enigk pensait d'abord enregistrer un album solo. Puis, il s'est ravisé et a remonté un autre groupe : The Fire Theft. Faut avouer qu'il n'a pas dû beaucoup se creuser les méninges pour parvenir à ses fins, puisque hormis le guitariste Dan Hoerner, remplacé par Billy Dolan, il a reconduit les même musiciens qui sévissait chez le S.D.R.E. , en y réintégrant le bassiste originel Nate Mendael. J'ai toujours beaucoup apprécié S.D.R.E. ; mais je dois avouer que le premier elpee de Fire Theft m'a laissé sur ma faim. En fait, sur les douze fragments de cet opus, une bonne moitié semble calquée sur le même moule. Et ce moule a beau se révéler d'excellente facture, ses clones vaporeux, cinématiques, finissent par lasser. On a même parfois l'impression de retrouver le Floyd, lorsqu'il était au bout du rouleau. Et le falsetto douloureux, fragile, bouleversant de Jérémy entretient cette lassitude. A contrario, sur les compos les plus inventives, son timbre s'élève dans un registre céleste avant de redescendre avec encore plus de passion. Et je pense tout particulièrement à " Uncle Mountain ", dont la trame déchirée entre lyrisme halluciné et symphonisme, nous replonge dans l'univers de Love. A " Summertime ", qui tout en réverbérant le psychédélisme beatlenesque d'un " Magical Mystery Tour ", marche allègrement sur les traces de Neutral Milk Hotel. De la berceuse brianwilsoneque " Houses ", enrichie d'un quatuor à cordes. Et enfin de l'hymnique " Sinatra ", dont les réminiscences du Who remontent à " Tommy ". Ils nous doivent une revanche !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Know (single)

Fondée en 1998, cette formation brugeoise a signé chez le label canadien Geska (Montréal). Un groupe drivé par un certain Tom Cornille, responsable à la fois du chant et de la composition. Après avoir écouté les deux titres de ce single, qui prélude la sortie d'un album (" Involuntary human "), il ne fait aucun doute que Fœtal Void a beaucoup écouté la musique du début des eighties : hybride, électro-wave, gothique, industrielle et synthé pop. Et en particulier Depeche Mode et Gary Numan. Contagieux, presque hymnique, le titre maître rappelle les débuts du célèbre groupe de Basildon, alors que l'instrumental " Forged senses " baigne au sein d'un univers atmosphérique, étrange, légèrement oriental. Les notes cristallines du piano égrenées tout au long du fragment courtisent même celui de Yukuhiro Takahashi. Il n'y manque finalement que David Sylvian au chant. On devrait y voir plus clair lors de la sortie de l'elpee.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The New Folk Implosion

Exit John Davis, le line up de Folk Implosion est aujourd'hui partagé entre le drummer Russell Pollard (Sebadoh, Alaska), le guitariste Imaad Wasif (Lowercase, Alaska) et Lou Barlow, chanteur/compositeur et fondateur du groupe. Qui a repris son rôle de bassiste, comme à l'époque de Dinosaur Jr. Ce qui explique, sans doute, le titre de ce nouvel album. Encore, qu'il aurait été plus judicieux de parler de la renaissance d'un certain passé. M'enfin, n'est-ce pas dans les vieilles casseroles que l'on fait la meilleure soupe ? Parce que Lou en et revenu à une formule plus basique, plus organique, plus rock. Et dans ce domaine, il ne doit rien à personne. D'autant plus que ses deux compères sont au sommet de leur art. Les riffs de guitare tantôt effilés, incisifs, rougeoyants, bringuebalants, dispensés par Imaad (NDR : non, non, il n'et pas oisif !) apportent un fameux coup de fraîcheur à des compositions il est vrai quelque peu ténébreuses, mais terriblement contagieuses, toujours mélodiques, presque hymniques, parfois enrichies d'un piano électrique, de samples, d'une boîte à rythmes ou d'une six cordes acoustiques, que chante Barlow d'un timbre limpide. Parfois, sa voix me fait penser à Beck ou même à David Crosby. Et même à John Wetton sur " Creature of salt ", un fragment qui navigue sur des couches successives de folk britannique et de rock progressif. Un peu comme si King Crimson et Nick Drake avaient eu l'idée de joindre leurs talents. Et que dire de la section rythmique tissée par Lou et Russell ? Solide, efficace, implacable, impressionnante, elle canalise parfaitement cet énorme flux d'intensité, lorsqu'elle ne le transforme pas en groove. Le disque recèle trois démos que Lou avait écartées de ses albums précédents. Et pas nécessairement de quelconques sessions d'enregistrement de Folk Implosion. Tout d'abord la valse chaloupée " Pearl ". Ensuite la ballade semi acoustique " Easy ". Et enfin le fiévreux et agité " Fuse ", une chanson téléchargeable sur le site de Lou, mais sous une forme plus minimaliste. Un disque coproduit par Aaron Espinoza (Grandaddy, Eels, Sebadoh, Juliana Hatfield,…) et Mickey Pretalia (Beck, Eels et Luscious Jackson) qui ne souffre d'aucune faiblesse. Mais parmi tout ces temps forts, j'ai surtout flashé sur " Coral ", un formidable périple dans le Paisley Underground que n'aurait pas désavoué le Dream Syndicate. Un must !

samedi, 26 février 2011 18:01

Un soir autour du monde…

La cinquième édition du festival ‘Un soir autour du monde’ se déroulera ce samedi et ce dimanche 1er mai à l’Abbaye de Villers-la-Ville.

Pour l’instant l’affiche annonce

Yael Naim (France/Israel)
Abd Al Malik (France/Congo)
Les Hurlement d’Léo (France)
Idir (France/Algérie)
Coco Royal (Belgique)
Baloji (Belgique/Congo)
Danakil (France)
Smod (Mali)
Too Much and the White Nots (Belgique)

Camping Sauvach (Belgique)
Stéphanie Crayencour featuring Saule et Suarez (Belgique)
Antoine Hénaut (Belgique)
Klezmic Zircus (Belgique) …

http://www.unsoirautourdumonde.be/

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Shootenanny !

Mark Oliver Everett va mieux. Enfin, le sort semble un peu plus clément à son égard. Faut dire que dans le passé, il a payé un lourd tribut au destin. Destin qu'il répercutait à travers ses chansons. Des chansons autobiographiques qui lui servaient, en quelque sorte, de thérapie. Il lui reste, bien sûr, encore quelques séquelles. Et nous le rappelle à travers le meilleur fragment de cet opus, " Agony ", un rythm'n blues lancinant, réminiscent d'" I put a spell on you " de Screamin' Jay Hawkins ". Pas que le reste soit de mauvaise facture, mais en général, hormis le beatlenesque " Somebody loves you " et le très incisif " Saturday morning ", l'audace est rarement au rendez-vous. La voix rauque, éraillée, d'E est toujours aussi chargée d'émotion. Elle s'aventure même, sur l'un ou l'autre fragment dans le falsetto. Ses lyrics, tantôt ironiques, parfois drôles mais jamais joyeux, ont le pouvoir d'interpeller. Les mélodies, le plus souvent contagieuses, sont même susceptibles d'épouser un profil hymnique (" Wrong about boby "). La production de John Parish, musicien mieux connu pour son travail en compagnie de PJ harvey, irréprochable. Alors, où le bât blesse-t-il ? Nulle part ! Et c'est justement là le problème…