La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

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Vive La Fête - 11/04/2024
Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Star is just a sun

 "Star is just a sun" constitue le 3ème album, en six années d'existence, pour ce trio norvégien. D'Oslo, très exactement. Et, à l'écoute de cet opus, il n'est pas étonnant que la formation soit régulièrement invitée à participer à la confection de bandes sonores pour films. Des travaux qu'elle mène d'ailleurs depuis 1997. La musique de White Birch est donc le résultat d'un mélange d'ambiance et d'intensité, un mélange très visuel de sons, de bruits et d'harmonies. Vocaux diaphanes, instrumentation subtile, dont un piano sonore forme la trame, et arrangements somptueux constituent les éléments de base d'une musique solennelle, organique, visionnaire, atmosphérique, mais plongée dans la zone crépusculaire. Parfois on pense à Labradford, à Savoy Grand, à Dakota Suite ou encore aux expérimentations individuelles de l'ex Talk Talk, Mark Hollis. Mais une chose est sûre, cette œuvre finit par vous envoûter… Superbe !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Yankee hotel foxtrot

Juste après avoir enregistré cet elpee, Jay Bennett a quitté le groupe ; alors qu'il s'y était énormément investi. " Yankee hotel foxtrot " constitue donc le quatrième et dernier volet de l'association Bennett/Tweedy. Et il faut reconnaître qu'elle se termine par un coup d'éclat. Fini ou presque la country alternative (NDR : il reste encore quelques résidus de slide éparpillés tout au long de l'opus), Wilco vient de commettre un disque résolument contemporain, aventureux même, dont les pop songs acidulées sont truffées de bruitages, de relents psychédéliques, de sonorités sophistiquées, brumeuses et de dérapages bizarres. Une solution sonore qui baigne au sein d'une atmosphère ténébreuse qui n'est pas sans rappeler Sparklehorse, mais avec une approche aussi fantaisiste que chez Super Furry Animals. Un disque pourtant très humain, bouleversant, dont l'intimisme croissant est hanté par la voix fragile et nasonnante de Tweedy, qui chante l'amour avec des propos plutôt drôles. Bénéficiant du concours de Jim O' Rourke aux manettes, le disque regorge de bonnes surprises. A l'instar du cuivré " I'm the man who loves you ", taillé dans le rock sudiste. De " heavy metal drummer ", chanson pop imparable que seul Grandaddy aurait pu commettre, si Brian Eno avait décidé de la mixer avec l'esprit tordu de Pavement. De " Pot kettle black ", dont la ligne mélodique rappelle étrangement " In between days " de Cure. Ou encore du premier morceau, " I am tryin to break your heart ", agité par des flux et contre flux bruitistes, au sein d'un impressionnant travail sonore. Excellent !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Room

Les White Broncos nous viennent des Pays Bas. D'Amsterdam très exactement. Un quintette qui pratique une lo fi aventureuse, sale, directement inspirée par Built To Spill, Radar Bros et surtout Pavement. Enfin, leur premier album. A cause des cordes de guitares saturées, filandreuses, abrasives, de ces changements de rythme imprévisibles et puis de la voix de F Mertens, aussi sinueuse que celle de Stephen Malkmus. On a même droit aux inévitables samples et aux bruitages. Et à l'instar de Pavement, les mélodies pop/rock, qui naissent de ce curieux bric à brac, sont terriblement contagieuses. Seule différence un filet de clavier vient se faufiler dans le jeu de quilles. Un peu comme chez Weezer. Ce qui donne parfois une coloration new wave (Cars ?), cold wave (Cure ?), post punk (Magazine ?) ou même grebo (Ned's Atomic Dustbin), aux compositions.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Read and burn 01 (Ep)

Et non, vous ne rêvez pas, Wire vient de se reformer. Au grand complet ! On ne va pas vous refaire l'historique de ce quatuor anglais, considéré aujourd'hui comme un des groupes les plus déroutants et novateurs apparus à l'époque du punk. Ni de vous reparler de toutes leurs expériences individuelles. Simplement, rappeler que le drummer, Gotobed, s'était tiré en 1990, parce qu'il en avait un peu marre de voir ses fûts mis en quarantaine au profit de boîtes à rythmes (NDR : d'où l'aventure Wir…) Sachez simplement qu'il s'agit de la deuxième reformation du groupe ; la première remontant à 1985. Oui, mais venons en à l'essentiel : le retour de Wire sur la scène musicale. Et la parution d'un premier mini elpee, qui prélude la sortie d'un second. Six titres en 17 minutes. Six fragments rapides, hypnotiques, contagieux, minimalistes, dispensés avec un raffinement à couper au rasoir. Comme on les aime quoi ! Rien que le métronomique et irrésistible " In the art of stopping " vaut son pesant de fil métallique. Et le reste… n'est pas en reste. Depuis le post industriel, lourd de menaces, " I don't understand " à " Agfers of kodack ", déchiré par les tonalités élégantes et décapantes des deux guitares, en passant par le concis, belliqueux et noueux " 1st fast " (Stanglers ?), l'impétueux et hybride " Comet ", ainsi que " Germ ship ", une plage sculptée dans la noisy la plus croustillante. Un régal !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Wovenhand

Le leader/chanteur/compositeur de 16 Horsepower, David Eugene Edwards, a donc décidé de monter un projet parallèle à son propre groupe: Wovenhand. Un duo. Qu'il partage avec un certain Daniel Mc Mahon. A première écoute, on a l'impression de retrouver le folk pastoral, énigmatique, hymnique, parfois incantatoire de 16 Horsepower. Mais une écoute plus attentive gomme cette impression première, car la musique est ici de nature très différente. Si David Eugene Edwards joue toujours de ce curieux instrument, sorte de croisement entre la mandoline et le banjo, il a délaissé l'accordéon. En outre, son compère, se réserve les claviers. Le piano, tout d'abord. Un orgue à soufflets, ensuite. Dont il tire des sonorités vraiment inattendues. Et puis un casio. Dont il se sert sur le dernier morceau de l'opus, " Last fist ". Pas de drummer, mais une boîte à rythmes. Et une dose d'électricité suffisante et judicieuse, apportée par un invité qui répond au nom de Stephen Taylor, pour dynamiser l'ensemble. Car le tout tient bien la route. Les mélodies sont imparables. Irrésistibles, même. A l'instar de " The good hand " ou de " Glass eye ". Dix compositions tramées tantôt dans la valse, le folk punk, le psychédélisme la new wave ou le country rock. On a même parfois l'impression d'assister à une rencontre hypothétique entre le " Murmur " de REM et le " Killing moon " d'Echo & The Bunnymen. Remarquable !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Lack of communication

Deux kids (le chanteur et le drummer) et deux filles (la bassiste et la guitariste) constituent le line up de cette formation issue de Detroit. Un quatuor qui a bénéficié de la production de Jack White, pour enregistrer leur premier album. En fait de production, il n'y en a pratiquement pas, puisque le chanteur/guitariste des White Stripes a voulu laisser le son le plus brut, le plus live, le plus crade possible. Faut dire que les Von Bondies déversent leur voodoo blues détraqué et malade, dans la plus grande tradition rock'n roll des MC5 et des Stooges. Detroit oblige ! Certains parleront davantage de punk. Ou encore de garage rock. Une chose est sûre, ce style tour à tour rageur, sauvage, féroce, sensuel, halluciné ou tribal est hanté par les spectres de Gun Club et de Screamin' Jay Hawkins. Un style accentué par le cri primal de Jason Stollsteiner, une voix pourtant capable de se muer en falsetto bouleversant, lorsqu'elle emprunte les inflexions de Jeff Buckley, sans en avoir le timbre. Le disque propose en titre caché, une cover assez réussie du " Bring it on home to me " de Sam Cooke.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

4 Scott

Destinée à alimenter les caisses du fonds Marie Curie, une association caritative qui finance la recherche de la lutte contre cancer, cette compilation a été enregistrée en hommage au célèbre directeur de radio et de télévision, Scott Piercing, décédé voici maintenant deux bonnes années de cette pénible maladie. Un événement qui s'est déroulé 'live' ce 18 avril dernier au Scala de Londres. Hormis Placebo et Teenage Fan Club, tous les autres participants ont exécuté leur prestation en se limitant à l'instrumentation acoustique (ou tout au moins essentiellement). En l'occurrence Pulp et Sterephonics (chacun deux fois), Richard Ashcroft (NDR : pour un " Bitter sweet symphony ", bouleversant de dépouillement), Badly Drawn Boy, Embrace, Mc Almont & Butler et Luke Haines. Le disque a été enrichi de quatre bonus tracks accordés par les Charlatans (NDR : en public), Gomez, The Orb, et KLF, pour une composition finale, sur laquelle on retrouve la voix de Scott.

 

"I am Sam" est un long métrage qui met en scène Sean Penn et Michelle Pfeiffer. Un film dont la bande sonore a bénéficié de la participation de toute une flopée d'artistes contemporains. Mais pas à travers une composition personnelle. Non, la reprise d'une chanson des Beatles. Faut dire que le scénario du film s'y prête bien. Les covers ont été commises avec plus ou moins de brio. 19 en tout. Je retiendrai surtout les interprétations minimalistes d'Aimee Mann et de Michael Penn pour " Two of us ", de Sarah Mc Lachlan (" Blackbird ") et d'Heather Nova (" We can work it out "). Mais surtout la version remarquable du " Strawberry fields for ever " opérée par Ben Harper, des inconnus Vines (NDR : des Californiens ?), qui sont parvenus à revisiter les Beach Boys tout au long d' " I'm only sleeping ", du Bostonien Howie D responsable d'un " Help " plutôt insolite, de Grandaddy dans un " Revolution " encore plus flemmard que sa version du double blanc, du morbide " Let it be " (NDR : normal, puique c'est Nick Cave qui l'a accomplie), et enfin de l'allègre et countryfié " I'm looking through you ", accompli par les Wallflowers. Rufus Wainwright, Eddie Vedder, Sherryl Crow, Ben Folds, Stereophonics, les Black Crowes, Chocolate Genius, Paul Westerberg et le duo Neil Finn/Laim Finn ont également participé à ces exercices de style, mais sans vraiment parvenir à apporter quelque chose de vraiment neuf aux versions originales…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

The best of 1990-2000

Cette compile fait inévitablement suite au " Best of 1980-1990 ". Mais le principal intérêt de ce nouveau recueil procède de la présence, en édition limitée, d'un bonus CD réunissant des faces B de singles, remixées par des tas de DJs (NDR : dont Butch Vig pour " Dirty day "), ainsi que " Summer rain ", une chanson qui avait été écartée de leur dernier elpee, mais incluse sur le single " Beautiful day ". Sans quoi, ceux qui ne pourraient se procurer cette édition limitée, devront se contenter, sur le premier disque, de deux malheureux inédits. C'est à dire " Electrical storm ", paru en single ce 21 octobre, et " The hands that built America ", composition destinée à sonoriser la BO du prochain film de Scorcese, " The Gangs of New York ". Enfin, sur ce " Best of ", il est assez étonnant de ne pas y retrouver " Who's gonna ride you wild horses ", " Ultraviolet " ou encore la collaboration que le groupe avait opérée avec Johnny Cash pour " The wanderer ". Sans quoi, le reste y figure : " One ", " Stay ", " The fly ", " Beautiful day ", et bien d'autres…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

The interzone mantras

Nonobstant sa démarche fondamentalement métal, je dois avouer avoir un petit faible pour la musique de ce trio Canadien. En fait, son métal teinté de mysticisme, d'exotisme et de symbolisme produit, à l'instar du 3ème elpee de Led Zeppelin, une sensation d'exaltation. Faut dire que tout comme Plant, Jeff Martin est un passionné de la culture orientale. Musicale en particulier. Ce qui explique pourquoi, Tea Party a régulièrement recours à des instruments indiens tels que sitar, tablas, et autres objets les plus insolites les uns que les autres. En outre, la formation n'hésite pas à introduire des éléments acoustiques dans sa création. Il est ainsi plus facile de comprendre pourquoi le métal de cette formation est si original et si fascinant. Si le nouvel opus ne déroge pas aux bonnes règles, il a malheureusement été surproduit. Trop d'orchestrations, trop d'arrangements, trop d'overdubbings, finissent par étouffer le fil mélodique des chansons. Ce qui ne veut pas dire que ce disque soit de mauvaise facture, mais il aurait pu, avec un peu plus de mesure, devenir un must. Il recèle d'ailleurs quelques bonnes surprises. Tout d'abord " The master & Margarita ". Dont le titre est inspiré d'un roman de l'écrivain Mikhail Bulgakov. Un fragment à l'intensité électrique déchiquetée, nonobstant la présence d'un mellotron. L'hymnique " Lullaby ", également. " Cathartik ". Dont les riffs " ledzeppeliniens " lézardent littéralement l'éther atmosphérique, dont le parfum rappelle Sad Lovers & Giants. La ballade mélancolique " Requiem ". Résultat d'une rencontre hypothétique entre Divine Comedy et Nick Cave. Ou encore à travers l'ethnique " White water siren ", caractérisé par son phrasé acoustique qui me rappelle quelque part " Friends " (NDR : Bien évidemment un titre qui figurait sur le 3ème opus du Dirigeable). Et en final les 8 minutes de " Mantra ". Un morceau sinueux, obsessionnel, hanté par le spectre de " Kashmir ". Ah oui, et dans le jeu de quilles on retrouve également, ça et là, des traces de prog rock empruntées au " Nursery cryme " de Genesis. Ou plus exactement des sonorités de guitare proches de celles que Michael Rutherford dispensait à l'époque. Et comme toujours, la pochette est superbe !