Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mardi, 31 décembre 2002 01:00

BRMC

Alors là, franchement, il faut avouer que le patronyme du groupe a de quoi interpeller. En fait, ce trio californien a tout simplement emprunté ce nom au gang de bikers de Marlon Brando, qui sévissait dans le film " The wild one ". Annonçant ainsi à l'instar de la pochette, la couleur ( ?!?!?) de leur musique : noire et blanche ! Ainsi, si vous aimez ou avez aimé Jesus & Mary Chain, le Velvet Underground, My Bloody Valentine et Joy Division, vous adorerez la musique de BRMC ! D'autant plus que leur album éponyme est, dans le style, épatant. Que ce soit à travers le rock'n roll sauvage, ténébreux et bruitiste, imprimé sur un tempo implacable, ou les ballades lancinantes, fiévreuses et soniques. Parce que leurs mélodies infectées de sonorités sales, acérées, saturées, distordues, sont produites par une coagulation crépusculaire, mais terriblement efficace, de cordes de guitare acoustique et électrique. Un must !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

California

Troisième album pour ce crooner irlandais dont la musique romantique et mélancolique est systématiquement raffinée par les orchestrations et les arrangements aussi somptueux que luxuriants. Une recette que Perry Blake a reconduit sur ce " California ", même s'il y a apporté davantage d'effets spéciaux nés de la technologie moderne, conférant un esprit davantage trip hop à sa solution sonore (NDR : encore qu'en écoutant ses deux premiers opus, cette impression était déjà très palpable). Enregistré en Belgique sous la houlette du compositeur italien Marco Sabiu, cet opus est découpé en dix mélopées tourmentées, voluptueuses, tapissées par la voix onctueuse, au timbre tantôt éthéré, tantôt caverneux, de Blake. Un opus qui devrait ravir les fans de feu Divine Comedy, en attendant que Neil Hannon nous revienne avec son premier elpee solo. Seul bémol, l'uniformité du ton qui règne tout au long de l'œuvre. On a même droit avec " How can the knower be known " à un fragment qui pourrait servir de bande sonore pour un dessin animé des productions 'Walt Disney'… A contrario, le poignant " Saying goodbye et l'incisif " A face in the crowd " sont de véritables petites perles qui devraient davantage inspirer cet artiste dans le futur…

mardi, 31 décembre 2002 01:00

The essential collection

De son véritable nom Mark Feld, Marc Bolan a connu une ascension aussi fulgurante qu'elle ne fût éphémère. Entre 1970 et 1973 (NDR : et encore, l'album " Tanx ", paru en 1973, trahissait déjà des signes d'essoufflement), son T Rex va cumuler les tubes ; mais surtout devenir un des symboles du glam rock et une des sources d'inspiration du mouvement punk. Fin des sixties, son duo Tyrannosaurus Rock, qu'il partageait déjà avec son inséparable percussionniste Mickey Finn (NDR : il vient de décéder, voici quelques jours), lui vaudra essentiellement la reconnaissance au sein des milieux underground. Enfin, la production réalisée jusque son décès accidentel, c'est à dire le 16 septembre 1977, est d'un intérêt secondaire. Destin cruel, puisque c'est à cette époque que les Damned et Elvis Costello essayaient de relancer sa carrière. Maintenant, il faut reconnaître qu'au cours de ces quatre années fastes, Bolan va se forger une image mythique : celle d'un chanteur au look dandy et d'un poète visionnaire responsable d'une musique sensuelle, à la spiritualité naïve, presque enfantine, une musique qui puisait elle même ses sources dans la spontanéité du rock'n roll. Pas pour rien d'ailleurs qu'il avait repris " Summertime blues " d'Eddie Cochran. Un titre que l'on retrouve d'ailleurs sur cette compile. Quant à savoir si elle mérite le titre d' " Essential collection ", c'est autre chose. En se limitant à 24 fragments, ce recueil ne pouvait qu'oublier certains titres essentiels. Et je pense tout particulièrement à " Is it love ", à " Jewel " ou encore à " Mambo sun ". Maintenant, Bolan a déjà tellement fait l'objet de rééditions, de 'best of' et tutti quanti, que ces quelques oublis ont probablement déjà été réparés sur l'une ou l'autre plaque précédente. Sans quoi, cet elpee réunit les inévitables " 20th century boy ", " Get it on ", " Telegram Sam ", " Chidren of the revolution ", " Jeespster ", " Hot love " et encore bien d'autres…

La réédition (NDR: remasterisée pour la circonstance) du " Ziggy Stardust " de Bowie est enrichie d'un deuxième disque, sur lequel figurent les versions originales de " Hang to yourself " et de " Moonage daydream ", interprétées par The Arnold Corns (NDR : un groupe à l'existence éphémère que Bowie avait monté peu de temps avant les Spiders of Mars), la démo de " Lady Stardust " et du titre maître, une cover du " Round and round " de Chuck Berry, l'adaptation du célèbre " Amsterdam " de Jacques Brel, un remix de " Moonage daydream " et cinq fragments éliminés, à l'issue des mêmes sessions d'enregistrement ; soit " Velvet goldmine ", " Holy holy " " John, I'm only dancing ", " The Supermen " et une prise alternative de " Sweet head ". Des morceaux qui réapparaîtront, pour la plupart, ultérieurement sur d'autres plaques. Ce double Cd est habillé d'un superbe digipak de 36 pages contenant commentaires, lyrics et photographies. Pour le reste, je ne vais pas vous refaire l'histoire de " Ziggy Stardust " ; sachez simplement que ce disque constitue pour David Jones, l'apogée de sa période glam. Ce qui explique d'ailleurs son titre…

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Best of Bowie

Les compiles consacrées à David Bowie se succèdent à une cadence vertigineuse. A un tel point que parfois on ne sait plus où donner du portefeuille. Surtout les inconditionnels de Mr Jones ! Ce double CD s'adresse cependant à un public beaucoup plus large, puisqu'il propose 39 des plus grands hits de l'artiste. Depuis " Space Oditty " à " Absolute beginners ", en passant par " The man who sold the world ", " Ziggy stardust ", " The Jean Genie ", " Rebel rebel ", " Young americans ", " Heroes ", " Ashes to ashes ", " China girl ", " Golden years " et l'inévitable " Let's dance ". L'opus recèle même trois fragments qu'il avait commis en compagnie d'autres artistes : " Under pressure " avec The Queen, " This is not Amercia ", flanqué du Pat Metheny group et " Dancing in the street, qu'il partageait avec Mick Jagger. Vous savez tout. Maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire…

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Heathen

Pour enregistrer son 25ème album studio, Bowie a fait de nouveau appel à Tony Visconti, le producteur de la plupart de ses albums commis au cours des 70's (NDR: " Low ", " Heroes "), avec lequel il n'avait plus collaboré depuis 20 ans. Et cela s'entend tout au long de l'opus. Notamment au niveau des arrangements qui mettent bien en valeur la voix envoûtante et majestueuse de Bowie. Il a également reçu le concours de quelques grosses pointures. Entre autres Matt Chamberlain, Lisa Germano, David Clayton et bien sûr Tony Levin, son inséparable bassiste. Pete Towshend du Who, aussi. Sur le mid tempo "Slow burn". Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters), également. Lors de la reprise particulièrement réussie d' "I've been waiting for you" de Neil Young. Le disque recèle également deux autres reprises. " Cactus " des Pixies " et " I took a trip on a gemini spaceship " de Legendary Stardust Cowboy. Quelque part entre pop, rock et électro, " Heathen " revisite le passé le plus glorieux de l'artiste. A l'instar du 'ziggyesque' " Slip away ", du titre maître ténébreux, presque new wave, qui aurait pu relever du répertoire de Gary Newman (NDR : oui je sais, Newman a été influencé par Bowie !), du mélodramatique " I would be your slave " ou encore de la prière électrique " A better future ". Ce qui ne l'empêche pas d'opérer de nouvelles expérimentations. Il mêle ainsi instrumentation acoustique, insolite (stylophone, theremin), à cordes (Scorchio quartet) et synthés organiques, avec un réel bonheur. Bien malgré lui, Bowie est également redevenu visionnaire. Mais dans le domaine des lyrics. Ses textes introspectifs et prophétiques reflètent ainsi son état d'esprit face à la menace du terrorisme. C'est tout à fait évident sur " Sunday ", " Afraid " et " Slow burn ". Bowie vit depuis quelques années à New York. Et les paroles de ses chansons ont été écrites, bien avant le 11 septembre. Mais il est vrai qu'en tant que citoyen britannique, il était bien conscient de la menace d'un acte terroriste. A contrario du peuple américain, qui imaginait être à l'abri de ce type de cataclysme… Une édition limitée de l'œuvre propose un second CD sur lequel figure un remix de " Sunday " opéré par Moby, un autre (" A better time ") exécuté par Air, une version alternative de " Panic in Detroit " datant de 1979, et " Conversation piece ", un fragment qui aurait dû figurer sur " Toy ", elpee qui est toujours demeuré à l'état de projet…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Title K

En 1994, les Breeders commettaient " The last splash ", un disque sur lequel figurait le remarquable single " Cannonball ". Ce fût le chant du cygne… Depuis, la formation a connu une véritable traversée du désert. Déjà que Tanya Donnelly etait partie fonder Belly, avant d'entamer une carrière solo ; mais les expériences respectives des sœurs Kelley n'ont guère été couronnées de succès. Ni Kim à la tête de Kelley Deal 6000, ni Kim chez les Amps. Sans oublier la cure de désintoxication que Kelley a dû suivre pour se débarrasser de son héroïnomanie. Bref, plus personne n'aurait osé parier un dollar sur le futur des Breeders. Et puis, en été 1999, les jumelles ont décidé de retourner en studio. Sans Tanya, bien évidemment. Mais aussi sans Josephine Wiggs et Shannon Doughton. Des sessions qui allaient déboucher sur la promesse de l'enregistrement d'un nouvel opus. Suffisait de retrouver des musiciens pour les accompagner. Le guitariste Richard Presley, le bassiste Mando Lopez et le drummer Andrew Jaimez, membres du groupe punk californien Fear, ont répondu favorablement à la proposition, même si Andrew sera rapidement remplacé par un autre ami de Los Angeles, Jose Mendeles. Et tout ce petit monde est retourné en studio sous la houlette de Steve Albini pour enregistrer ce " Tittle K ". Un disque ténébreux, parfois même sinistre, qui m'a franchement laissé sur ma faim. D'abord, l'absence de Tanya fait cruellement défaut. En particulier la sensibilité romantique qu'elle était capable d'injecter dans les mélodies. Enfin, le son est terne, aride, glacial. Même le 'pixiesque' " Full on idle ", la ballade " Off you " et le poppy " Forced to drive " ne parviennent pas à s'extraire de cette morosité ambiante. Flanquée du groupe, Kim a produit cet opus, alors que Steve s'est contenté du rôle d'ingénieur du son. Une collaboration qui, il faut l'avouer, n'a pas porté ses fruits…

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Lifted

Quatrième album pour Conor Oberst, alias Bright Eyes; et le moins que l'on puisse dire, c'est que les expériences qu'il a menées en compagnie d'Olivia Tremor Control, d'Ambulance et surtout de Desaparecidos lui ont ouvert de nouvelles perspectives sonores. Bien sûr, plusieurs fragments de cet opus sont taillés dans la lo fi la plus dépouillée. A l'instar du premier morceau, " Big picture ", qui attend près de 9 minutes avant de se libérer. Neuf minutes d'un long gémissement latent, capricieux, souligné d'un grattage acoustique discordant. " Laura Laurent ", ensuite. Même si en bout de course, il est rejoint par quelques soûlards invités à assumer les chœurs. Et enfin le final, " Let's not shit ourselves " ; une chanson vaguement country de plus de dix minutes. Mais le plus intéressant procède de ses compositions les plus élaborées, les plus agitées. Et je pense tout particulièrement à " Method activity ", un fragment qui capture la douleur de l'émotion, à la manière névrotique du Cure de " Three imaginary boys ". Un climat cold qu'on retrouve sur le superbe " Lover I don't have to love ", une chanson hymnique qui aurait pu naître de la collaboration entre Robert Smith (circa " 17 seconds ") et Lou Barlow (Sebadoh). Tout aussi remarquable mais plus ténébreux encore, " Don't know when, but a day is gonna come " se consume lentement avant d'éclater dans un déluge de cordes et de guitares. La lo fi de Bright Eyes peut se faire également complexe et agitée, à l'instar de " Waste of paint " ; ou encore emprunter le rythme d'une valse languissante. Comme sur " False advertising ". A moins quelle n'épouse un ton désespéré, plus introspectif, emprunté plus que probablement à Will Oldham. Mais cette démarche est beaucoup plus habituelle pour Orberst, car plus proche du style qu'il avait adopté sur ses elpees précédents…

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Red cities

Ex-Codeine et toujours impliqué chez Come en compagnie de Thalia Zedek, Chris Brokaw vient d'enregistrer son premier album solo. Et difficile de faire plus solitaire, car il y joue de tous les instruments : la guitare électrique (y compris les pédales, le feedback et tout le Saint Tremblement), acoustique (parfois même flamenco), les drums, les percus et même le xylophone. Pas le chant. Tout simplement parce que cet opus est exclusivement instrumental. Un disque découpé en 14 titres qui oscillent du post rock au faux free jazz, en passant par le western spaghetti et le psychédélisme glacé. Mais également de l'atmosphérique à l'audacieux en passant par l'allègre et le douloureux. Un peu comme si l'univers sonore était à la fois hanté par Calexico, Pinetop Seven, Giant Sand, Tom Verlaine et la dernière mouture du Savage Republic (NDR : mais sans les voix !). En fait, Chris opère tout au long de cette œuvre, la fusion de toutes ses expériences musicales. Trois titres vont même au delà. Le sauvage " King Ferdinand " et le crazyhorsien " Shadows ", tout d'abord. Deux fragments au cours desquels l'électricité se conjugue à merveille avec le xylophone. Et puis les 10'38 de l'atmosphérique et bouleversant " The fields (partII) ", un fragment qui célèbre une hypothétique rencontre entre Mogwai et le Red House Painters. Excellent !

mardi, 31 décembre 2002 01:00

No space anymore even inbetween words

Le phénomène néo acoustique prend une telle ampleur, qu'on va finir par ne plus y retrouver ses jeunes. Bromide appartient à ce mouvement. Un trio londonien drivé par un certain Simon Berridge. Il joue de l'harmonica (NDR : un peu à la manière de Neil Young), de la guitare sèche (NDR : pas comme Neil Young…) et chante (NDR : pas du tout comme Neil Young !). C'est d'ailleurs sa voix un peu limite qui fait tâche d'huile dans l'ensemble. Car les chansons ne manquent pas de charme. Enrichies tantôt d'un saxophone, d'un clavier, d'un piano, d'une contrebasse ou de samples, et balayées de percussions discrètes, elles manifestent un sens mélodique inspiré par… Belle & Sebastian. Pas les lyrics, cependant ; Bromide privilégiant plutôt des thèmes aussi futiles que le temps passé par les chats à ne rien faire… (NDR : c'était vraiment très intéressant !)