La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Civic

Korn

Korn

Korn pratique un trash métal à la croisée des chemins de Suicidal Tendencies et d'Helmet. Ce qui doit probablement vous donner une petite idée des intentions affichées sur ce morceau de plastique. Rien de bien original, cependant; mais un groove très solide galvanisé par la conjugaison des guitares viscérales, rebelles de Welsh et de Munkey Munk, et abrasé par le vocal vindicatif, sulfureux de Jonathan Davies, dont le timbre semble coincé entre celui d'Eddie Vedder (Pear Jam) et de Weiland (Stone Temple Pilots).

 

Chris Knox

Songs of you and me / One fell swoop

Revoici l'homme-orchestre néo-zélandais dans ses œuvres. Et suivant sa bonne habitude, il s'est montré particulièrement prolixe. Pensez donc, vingt et un titres en un peu plus de 70 minutes sur le même morceau de plastique! Pour la forme, il a même découpé ce disque en deux phases (pas en deux faces!), qu'il a intitulées "Hanging out for time to cure birth" et "A stranger's iron shore". Ce qui ne change rien au climat général qui règne sur cet opus. Inspiré par le psychédélisme de Tyrannosaurus Rex et de Syd Barrett, Chris tire parti au maximum du rayonnement minimaliste procuré par sa guitare électrifiée ou acoustique, un clavier douteux, un piano d'enfant, une boîte à rythmes capricieux, des bruitages, des collages et sa voix aigrelette, languissante, dont le timbre coincé quelque part entre Shane McGowan et Paul Roland nasille des lyrics mélancolico-humoristiques. Un Paul Roland auquel il emprunte également certaines intonations médiévales, lorsqu'il ne courtise la postcard de James comme sur ses meilleures chansons, "Belly up & grinning" et le single "One fell swoop"...

 

Knapsack

Silver sweepstakes

C'est en 1983 qu'Andy Prieboy prenait la relève de Stan Ridgway au sein du légendaire Wall Of Voodoo. Une aventure qui n'allait cependant pas lui laisser des souvenirs impérissables, puisque malgré sa vocation de compositeur prolifique et son timbre vocal vibrant, incrusté quelque part entre celui de Stan et de Peter Garrett (Midnight Oil), il ne parviendra jamais, ni  à faire oublier son illustre prédécesseur, ni à sauver le navire du naufrage. Andy a donc dû reprendre une carrière solo qu'il avait pourtant entamée en 1980, en commettant le déchirant " Upon my wicked son ".

" Sins of our fathers " constitue officiellement son deuxième album en solitaire. Un disque habillé d'une curieuse pochette. Quoique de circonstance ! Inspirée d'une fresque consacrée à la bataille de Waterloo. Dont les soldats ne brandissent plus des armes, mais des guitares. Sur cette œuvre, Prieboy se penche sur la face la plus cachée de la personnalité humaine. Dévoilant nos obsessions et dénonçant nos vues à court terme. Une analyse tumultueuse, sombre et fascinante, hantée par un piano suavement désaccordé. Treize titres au cours desquels il affronte poésie, tragédie, mélodie, sarcasme et même dérision  dans un langage sonore qui oscille du carnaval à l'opérette en passant par le music hall, l'histoire du rock'n'roll et le vaudeville. On a même droit à un pastiche impitoyable du célèbre " Bicycle " de Queen, rebaptisé pour la circonstance, " Psycho ex ". Avec chœurs, pompe et tout le saint tremblement… Un disque de bonne facture, intéressant, mais qui risque fort malheureusement de végéter dans le plus profond anonymat…

 

Kingmaker

In the best possible taste

Hormis les deux versions du titre maître ainsi que le bouleversant, remarquable "You and I will never see things eye to eye", le nouvel opus de Kingmaker nous a laissé sur notre faim. Pourtant, si toutes les compositions avaient été de la même veine que ces trois fragments, nous aurions sans aucun doute hérité d'un des albums de l'année. Ce qui n'est malheureusement pas le cas. Et la participation de Stephen Street à la production de cinq titres n'y change rien. Les chansons manquent cruellement de punch et se laissent souvent noyer sous un flux excessif de mélancolie. L'intensité électrique abrasive que dispensait le trio de Hull sur son premier album " Eat yourself whole" semble vidée de sa substance, et le recours trop systématique de la reverb pour la voix de Loz nous paraît peu judicieux. Parfois les chansons empruntent certains accents à Fisher Z ("Story of my life") voire à Dire Straits ("A feel like you") mais sans jamais parvenir à les transcender. Si Kingmaker estime avoir injecté son ‘best possible taste’ pour concocter ce morceau de plastique, il était alors en panne d'inspiration. Il nous doit en tous cas, une fameuse revanche!...

 

King Kurt

Poor man´s dream

Ces joyeux drilles papillonnent quelque part entre le psychobilly des Cramps, mais sans son climat sinistre, et le fun de Madness purgé de son ska. Ils ratissent même très large, puisque tout au long de ce disque, ils n'hésitent pas  à s'enivrer de country, de roots, de boogie et même de rhythm’n’blues. Fatalement, quelques coups de guitare se perdent au beau milieu du jeu de quilles, un peu comme lorsque Lucky Luke décide de faire quelques cartons (cartoons?) au milieu du saloon (salon?). C'est sans doute la raison pour laquelle notre héros de bande dessinée a pris l'habitude de fredonner ce célèbre ‘I'm poor man's dream... pardon... lonesome cowboy’...

 

King Crimson

Vroom

Depuis 1967, le Roi Cramoisi s'est toujours efforcé d'explorer de nouvelles textures, de nouvelles perspectives sonores. Or, il vient d'opérer, avec cet opus, un retour à ce qu'il avait exploré au début des eighties. Curieusement à l'époque de la sortie de "Discipline". Cause à effet entre le titre du CD et du label? A vous de juger! Une chose est sûre, la moitié de ce disque est envahi de rythmes ‘discotronics’ aux vertus Talking Heads et d'envolées atmosphériques inspirées par "Lark's tongues in Aspic". Evidemment on retrouve quatre des musiciens qui avaient alors participé à ces expérimentations. Fripp bien sûr. Mais également Tony Levin, Adrian Belew et Bill Bruford. On reconnaît d'ailleurs très bien cette structure instrumentale tout au long de ce "Vroom". Un exercice de style très subtil, cérébralement funk, qui même dans ses parties improvisées demeure d'une précision implacable. Quant à la deuxième partie de l'album, le groupe la consacre essentiellement à l'ambient typiquement crimsonienne. Uniquement pour convertis!

 

David Kilgour

Sugar Mouth

Deuxième album solo pour l'ex-guitariste de Clean, trio néo-zélandais considéré comme le principal responsable de l'explosion underground sur son archipel du Pacifique Sud. Une scène que répercute le tout aussi illustre label Flying Nun, à travers le monde, depuis quinze bonnes années. Tout comme chez Clean, David privilégie les mélodies pop aux accents instinctifs, comme chez Go Betweens, Triffids ou le Velvet Underground. Mais se coupe de l'univers obsessionnel ‘krautrock’ de Neu ou de Can. Les chansons post-adolescentes, mélancoliques, cousues de riffs de guitare acoustiquement effilés ou électriquement ébréchés, parsemées d'accords de piano vibrant, grondent avec violence, douceur ou magnétisme dans un gémissement vocal glacé. David y projette des images de ses îles antipodales, où le vent de sable balaie le passage montagneux et où les vagues sauvages s'écrasent avec une régularité redoutable sur les rochers déchiquetés...

 

Kepone

Ugly Dance

Album sans concession, tempétueux mais percutant pour ce trio issu du Maryland aux States. Conjuguant le rock sous ses formes les plus arides. Punk (Fugazi et Stranglers), funk blanc (Gang of Four et pourquoi pas Therapy?) et hardcore (Red Hot et Henry Rollins), pour être plus précis. Ce qui n'empêche pas les treize fragments de cet "Ugly Dance" de conserver une fibre mélodique. Une performance pour une expression qui privilégie les jaillissements d'électricité torturée, convulsive, les pulsations de basse menaçante, les drums impétueux, tout en se frottant au contact d'un vocal sulfureux, abrasif. Un groupe bien dans l'air du temps!

 

Keaton

Intravenous

Premier album pour cet ensemble liégeois, qui jusqu'à présent ne s'était illustré qu'à travers la confection de deux démos. Pour enregistrer "Intravenous", Keaton a pu bénéficier du concours de la section rythmique de Channel Zero. En l'occurrence Tino Dematino et Phil Baheux. Une collaboration assez active, par ailleurs. Ce qui explique sans doute pourquoi l'expression est dominée par une forme de hardcore sombre, presque claustrophobe inspiré par Helmet, Alice In Chains voire les Young Gods, le vocaliste poussant même épisodiquement son timbre vocal comme Franz Treichler. Dominée mais heureusement pas étouffée.  Notamment lorsque la mélodie se couvre d'accents semi-acoustiques, comme frappés du sceau Gira (Swans). Et en particulier sur l'excellent "Dysfunctional generator garden". Bien, mais peut beaucoup mieux. Suffirait sans doute d'alléger, d'épurer son style...

 

Kyuss

... and the circus leaves town

Cousin spirituel de Pearl Jam et de Soundgarden, Kyuss compte aujourd'hui quatre albums à son actif. Un groupe californien (Palm Desert) évidemment contaminé par le virus du grunge. Péniblement pachydermiques lorsqu'elles abusent de clichés seattlenesques, les mélodies peuvent se révéler envoûtantes dès qu'elles adoptent un ton plus languissant, plus atmosphérique. Comme sur le fiévreux "Phototropic", le presque curiste "Catamaran" voire l'aride, le stimulant (Therapy?) "One Inch Man", "... and the circus leaves town" cherche cependant, un peu trop systématiquement le Nirvana (!), ponctuant son exercice d'un ‘deepurplelien’ "Space ship landing" de plus de douze minutes avant de libérer un inévitable titre caché, dispensé après vingt bonnes minutes de compte à rebours silencieux.