Yuksek revisite Laurent Voulzy…

Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Manu Chao - Bau-huis

Ryuichi Sakamoto

Sweet Revenge

Artiste aux talents multiples, compositeur boulimique, Ryuichi Sakamoto est probablement un des rares musiciens du pays du soleil levant à s'être imposé sur la scène musicale rock contemporaine. Ses plus grands succès, il les doit cependant à la confection de bandes sonores cinématographiques : "Merry Christmas Mr Lawrence", "Le dernier empereur", "The Sheltering Sky", "High Heels", "Little Buddha", et la liste n'est pas exhaustive. Curieusement, hormis l'un ou l'autre single, son approche fondamentalement rock n'a jamais reçu le même écho. Pourtant, à ses débuts, en compagnie de Yukihiro Takahashi et de Hamoni Hosono, il a réalisé pour Yellow Magic Orchestra des expérimentations synthé/pop particulièrement innovatrices. Depuis 83, Sakamoto semble plutôt rechercher son inspiration à travers de multiples collaborations. Thomas Dolby, Iggy Pop, David Bowie et David Sylvian constituant à cet égard, les points d'orgue. Pour enregistrer "Sweet Revenge", il a reçu le concours de multiples invités : Roddy Frame (Aztec Camera), Holly Johnson (ex Franky Goes To Hollywood), Adrian Belew, ses anciens comparses du Yellow Magic Orchestra et d'autres encore. Malheureusement, la présence de tout ce beau monde semble plutôt faire tapisserie. Pire, les quatorze compositions filtrées tantôt dans la dub, l'ambient, l'industriel, le minimalisme, la techno ou la pop ont une fâcheuse tendance à épouser un profil pour night clubs très select.

 

Saint Etienne

Tiger Bay

Saint-Etienne incarnerait-il l'idéal pop des nineties ? C'est en tous cas ce que bon nombre de magazines spécialisés tentent de nous faire croire. Nous on veut bien. Mais si "Foxbase alpha" en 91 et "So tough" en 93 nous avaient presque convaincus, "Tiger bay" nous a confortés dans notre réserve. Pourtant, cet opus ne manque pas de qualités. Cinématique, mélancolique, il libère un electro bubblegum scintillant, ‘glamour’, sensualisé par la voix androgyne de Sarah Cracknell. Mais ces manipulations synthétiques reflètent une telle image glacée, uniforme que nous ne parvenons toujours pas à nous en délecter. Enfin, si cette solution, née de l'imagination de Wiggs et de Stanley, représente la face la plus brillante de la pop britannique, il est à craindre (ou à espérer) que d'ici peu nous allons revivre une nouvelle explosion punk...

 

Saigon Kick

Water

Saigon Kick n'est pas une chaîne de restauration ‘fast food’ vietnamienne, mais un trio californien incolore, inodore, insipide, dont la solution sonore résulte de la combinaison d'un volume d'eurock emphatique et de deux volumes de hard excentrique. "Water" navigue ainsi entre la luxuriance de Queen, privée de ses propriétés mercuriennes et la sophistication de Barclay James Harvest. Une solution qui semble, malheureusement, avoir stagné très longtemps, trop longtemps sans doute dans les eaux troubles, saumâtres des seventies. Pour preuve, l'adaptation du "Space oditty" de Bowie en est même devenue imbuvable...

 

Sebadoh

Bakesale

Tout comme Cell, Afghan Whigs et American Music Club, Sebadoh appartient à cette lame de fond américaine dont les groupes explorent la face la plus sombre du rock alternatif. Dans des styles différents, il faut le souligner. Le trio bostonien, par exemple, utilise une texture mélodique plus rampante, plus capricieuse, plus instable pour communiquer son spleen. La voix légèrement plaintive de Lou Barlow se chargeant de canaliser tout cet épanchement émotionnel. Pour enregistrer "Bakesale", Lou et Jason Loewestein ont pratiquement écrit toutes les chansons. Faut dire qu'Eric Gaffoney n'a plus qu'une présence symbolique sur ce disque, puisque après deux fugues successives, il a été définitivement et logiquement remplacé par le drummer qui avait assuré avec fruit l'intérim, Bob Fey.

 

The Screaming Tribesmen

High Time

L'an dernier, nous vous avions décortiqué son dernier opus, "Formadelhyde", un disque d'excellente facture, mais entaché par les dérapages aussi incontrôlés qu'intempestifs du guitariste soliste. Collection de singles et d'Eps concoctée entre 82 et 89, "High Time" affiche les mêmes qualités et les mêmes défauts. Aux excellentes dispositions power pop oxygénées par l'esprit des Troggs et des Only Ones vient se greffer les mêmes interventions de râpe nombriliste sub Van Halen. Dommage, car toute l'œuvre baigne dans un climat mélodique, pétillant, intense, excitant, contagieux et mériterait un traitement électrique beaucoup plus raffiné.

 

Todd Rundgren

No World Order

Quand on parle de Todd Rundgren, on pense immédiatement au rôle essentiel de producteur qu'il a joué pour des artistes comme les Tubes, New York Dolls, Patti Smith, Psychedelic Furs, XTC et plus récemment Pursuit Of Happiness. Et pourtant, tant au sein de Nazz, en compagnie d'Utopia ou en solitaire, il s'est illustré par toute une série d'albums avant-gardistes. Certains n'ont d'ailleurs pas hésité à proclamer que le Philadelphien était à la techno ce que Zappa était à la musique concrète. Nous n'irons pas jusque là, mais il faut admettre que sur tous ses disques, les références au regretté Zappa sont nombreuses. Début 80, il a ainsi poussé le délire en trafiquant un elpee totalement a cappella par la technologie moderne. Aujourd'hui, il s'exprime en termes d'interactivité. Pas seulement ‘live’, puisque ce "No World Order" constitue le premier opus totalement conçu en CDI. Evidemment pour pouvoir bénéficier d'une telle lecture, il est nécessaire de se procurer l'équipement adéquat. A vos portefeuilles, donc! Pour vous donner une petite idée des performances de cet appareil, l'album est enrichi d'un deuxième disque, présenté sous la forme d'un ‘medley’ du premier; tour à tour remixé par Bob Clearmountain, Don Was, Jerry Harrison et Hal Willner. Pour être plus précis, ce CDI vous permet de moduler à l'infini, suivant vos goûts et vos affinités, une matière première. Chaque instrument bien sûr, mais également la voix, le tempo, et plus surprenant encore, le climat émotionnel. Ce "No World Order" adopte un profil fondamentalement ‘dance’. Ce qui n'empêche pas Todd d'y injecter ses riffs de guitares acérés, luxuriants, et de nous envoûter de ses célèbres inflexions vocales à la fois chaudes et impérieuses. Nous finirons par croire que ce Rundgren est un extra-terrestre !

 

Rouge Bizarre

Rhythm´n Rhythm

Un rouge bizarre correspond en général à la coloration d'un pinard qui ne vaut pas tripette. Un gros qui tâche à consommer avec un morceau de camembert... Quoique cet ensemble nous vient des cantons de l'est. D'Eupen très exactement. Une situation géographique davantage sensibilisée au ‘Herve’! Les effluves sont plus corsés... Et puis le produit est belge. Nous ne ferons pourtant pas un fromage de ce mini CD mité tantôt par la soul (James Brown), le rythm'n blues (Sly & The Family Stone), le reggae (Bob Marley), le rap metal (Red Hot?) ou le pachuco rock (Willy Deville)

 

Rose Chronicles

Shiver

Les nostalgiques de la noisy wave atmosphérique n'ont toujours pas déposé les armes. Rose Chronicle milite en faveur de ce mouvement institué, début des eighties, par des ensembles comme Cocteau Twins et Dead Can Dance. Et stratégiquement, son "Shiver" ne manque pas d'arguments dissuasifs : riffs de guitare grinçants, bringuebalants, section rythmique pulsante, voix limpide, angélique de Kristy Thirsk dont le timbre manœuvre quelque part entre celui d'Anneli Drecker (Bel Canto) et D'Hariett (Sundays). Malheureusement les fortifications risquent fort de ne pas résister longtemps à l'offensive menée par les nineties, et il est à craindre que le combo canadien ne tombe au champ d'honneur avant même de mobiliser un quelconque intérêt...

 

The Roots

Do You Want More ?!!!?

La musique de cet ensemble philadelphien doit autant au hip hop qu'au jazz. Ce qui explique sans doute sa présence au dernier festival de Montreux. Tempo syncopé, vocaux rapés, claviers fluides et cuivres cotonneux investissent les seize fragments de ce morceau de plastique. Do you want more?!!!??! No, thanks!

 

Henry Rollins

Weight

Considéré par ses contemporains comme le pape du hardcore, Henry Rollins ne se limite pas au domaine du rock. Son inspiration déborde également dans le monde de la littérature. Depuis 1984, il a écrit une bonne dizaine de bouquins, des livres qui traitent, pour la plupart, de sujets proches de ses chansons. Par exemple l'aliénation, la violence, la rage, la haine, le désir, l'amour, la vengeance et la faiblesse humaine... On comprend mieux aujourd'hui pourquoi la musique de ce Yankee est aussi implacable, tendue, dévastatrice, et parfois même à la limite du supportable. Pourtant, sur "Weight", quelque chose a changé dans sa composition. Ou plus exactement a évolué. Pas qu'il ait passé sa muse à l'attendrisseur. Ce n'est certainement pas dans son caractère. Mais parce qu'il accorde une plus grande importance aux vertus du funk. Et, à notre humble avis, la présence du nouveau bassiste, en l'occurrence l'ex-Defunkt Melvin Gibbs, n'est pas étrangère à ce phénomène. Si le ton demeure aussi viscéralement agressif et vitrioliquement rageur, le son est plus caoutchouteux, plus hypnotique, irradiant davantage de pulsions Rage Against The Machine, voire Red Hot que de réminiscences originelles inspirées par Black Flag...