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Shaka Ponk - 14/03/2024

Denis Gérardy (BSF) : « Le BSF est le festival le moins cher d'Europe »

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C'est par cette affirmation que Denis Gérardy, directeur de la programmation du Brussels Summer Festival (BSF), a clôturé la conférence de presse organisée le 24 juin dernier au BIP, à côté de la Place Royale. Le calcul est en effet simple : le 'pass' de 10 jours du BSF coûte entre 50 et 70 EUR, ce qui équivaut à un coût de 5 à 7 EUR par jour, de loin le prix le plus démocratique dans la catégorie des festivals de haut niveau.

Avant de passer en revue les nouveautés et les atouts principaux de cette 14ème édition, Gérardy n'a pas pu s'empêcher de préciser que l'organisation du festival est devenue « de plus en plus compliquée et ça ne devrait pas s'arranger à l'avenir ». A l'issue de la conférence de presse, il a accepté de nous en dire plus et a confié, dans une entrevue exclusive, sans langue de bois : « Il y a trop de festivals et d'événements ! Cette prolifération n'est pas bonne !». En effet, à côté des incontournables Rock Werchter et Pukkelpop sont venus se greffer une série de festivals 'moyens' qui constituent une concurrence pour le BSF, comme par exemple, le festival à Ronquières ou celui de Tubize.

En plus, selon lui, « les marchés de l'Asie et des pays de l'Est sont en pleine explosion et ils font des ponts d'or aux grands groupes ». Conséquence, le catalogue disponible pour l'Europe se réduit et les festivals se battent pour obtenir les têtes d'affiche. Autre conséquence, Rock Werchter se voit obligé d'aller puiser dans la catégorie des groupes 'midrange', qui sont habituellement l'apanage du BSF. Gérardy donne l'exemple d'Archive, que Rock Werchter et le BSF vont devoir se partager. Il donne également l'exemple des Pet Shop Boys, qui ont finalement préféré les contrats juteux des festivals asiatiques.

En dépit de cette situation 'compliquée', le BSF se réjouit d'avoir pu négocier quelques belles exclusivités. On pense évidemment à Etienne Daho, qui accordera un concert exclusif pour la Belgique. « Nous avons été les premiers à identifier l'opportunité », signale Gérardy. « Cela nous a permis d'imposer une exclusivité pour la période d'été ». Autre succès du BSF : AaRON, le duo français, qui présentera son nouvel album, « We Cut the Night », en exclusivité européenne (à l'exception du festival de Montreux).

Autre belle 'exclu' belge, Orchestral Manoeuvres in the Dark (OMD), les pionniers anglais de la new-wave électronique, chers au coeur de votre serviteur, qui compléteront le tableau du dimanche 23 août, à côté d'Archive, Paon et AaRON.

Les nouveautés

Au rayon des nouveautés, rappelons que le festival remplacera le « Magic Mirror » par la salle de La Madeleine, qui est en pleine rénovation. C'est là que se produiront une majorité d'artistes locaux et/ou de projets plus intimistes. La salle mythique abritera également une soirée Télébruxelles, une soirée Jaune-Orange ainsi qu'une spéciale du nouveau partenaire média, Bel-RTL.

Notons aussi que les 4 soirées de concerts sur la place des Palais seront placées à la fin du festival, plutôt qu'au début comme auparavant. Les organisateurs promettent également un meilleur aménagement de cette place qui est, il faut le reconnaître, un goulot peu confortable pour le public.

Enfin, l'instauration du piétonnier dans le centre de Bruxelles aura un impact sur le BSF : en effet, le boulevard de l'Empereur, devenu une des artères majeures de contournement du centre, devra rester libre jusqu'au soir. Les concerts au Mont des Arts commenceront donc plus tard, vers 19h30.

En conclusion : on se réjouit de la bonne santé de ce festival citadin, qui parvient chaque année à se renouveler. Ses atouts majeurs sont l'intégration au coeur de la ville, les prix démocratiques, la variété de programmation et la très bonne ambiance ! On regrettera cependant à nouveau le relatif conformisme de la programmation, qui favorise les courants 'mainstream' et les habituels 'chouchous' belges et qui hésite malheureusement trop à piocher dans les genres plus alternatifs ou à donner une chance à des formations locales qui n'ont pas le support des cercles 'médiatico-culturels'.

Les informations complètes sur le festival se trouvent ici : www.bsf.be

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