Jacques Higelin nous a quittés ce 6 avril 2018 à l'âge de septante-sept ans. Sa disparition totalement inattendue est sans doute une des raisons pour laquelle elle nous laisse sans voix et abasourdis, terriblement attristés.
Votre serviteur ne compte plus les concerts auxquels il a eu la chance et le plaisir d'assister. D'ailleurs, ce n'était pas des concerts, mais des grandes fêtes, des happenings, des meetings, des coups de gueule et surtout, beaucoup de poésie.
Jacques était essentiellement un poète et un rockeur. Un poète de l'amour, qu'il a chanté mieux que quiconque (réécoutez "Je ne sais plus dire je t'aime" ou "Elle est si touchante"). Il était aussi un rockeur libre et rebelle qui détestait toutes les injustices quelles qu'elles soient.
Sur scène, il se donnait toujours à fond et il en sortait souvent aussi épuisé que nous, si pas plus, malgré cette énergie qu'il savait si bien insuffler.
Hélas, les idoles de notre jeunesse atteignent tous peu à peu la ligne de la vie. Dura lex, sed lex. Mais leur aura, elle, ne nous quitte pas et il faudra surtout retenir cette chance énorme d’avoir pu voir et entendre tous ces artistes de leur vivant. Cette génération était bénie des dieux. Mais sans doute est-ce le propre de toutes les générations.
Allez, champagne pour tout le monde, ... ils doivent commencer à bien s'amuser là-haut !
Higelin me manquera beaucoup, ce Pierrot lunaire éternellement jeune et indigné. Il me manque déjà.
Ce soir, le "Paris-Zénith" du dix huit octobre 2010 va passer en boucle sur ma platine...