Chroniques Terriennes, c’est l’histoire d’un livre abandonné. Inspiré des ‘Microfiction’s de Régis Jauffret, ces ‘Chroniques Terriennes’ se voulaient d’abord un exercice de style littéraire, avant de devenir un album étrange. 500 minuscules tranches de vie, tour à tour humoristiques ou pathétiques, parfois les deux en même temps. 500 échantillons d’existence, quelques phrases, quelques mots. 500 éclats de quotidien, ternes et brillants, terre à terre et poétiques, grandioses et minuscules. 500 trouvailles verbales triturées, réagencées, effacées, remodelées, réécrites, retravaillées jusqu’à constituer cette symphonie de poche, sans thème musical récurrent, sans fil directeur, si ce n’est la vie de ses centaines de protagonistes.
Du livre raté au grand disque, il n’y a qu’un pas que Bertrand Betsch franchit allègrement en retenant l’option du spoken word. Dans cet exercice périlleux et inédit, les règles se sont imposées d’elles-mêmes : composition au fil de l’eau, enchaînement des thèmes musicaux les uns aux autres, utilisation de tous les instruments à disposition… A la fin de plusieurs semaines de travail, une seule chanson. 28 minutes et 20 secondes. Et un objet sonore non identifié, pourtant proche cousin de « Tout Doux », dont il compose le versant alternatif, album bonus de luxe.
Comme une sorte de trip étrange, à la fois absurde et grave, drôle et surréaliste, philosophique et léger, et qui ne ressemble à rien de ce qu’avait composé Bertrand Betsch avant, ces Chroniques Terriennes sont un voyage sonore et sémantique, une traversée dans le champ poétique et musical du grand tumulte du monde. Un Bertrand Betsch au sommet de son art.
Rarement aura-t-on écouté un aussi beau livre raté.
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(d’après communiqué de presse)