Si c'est le mythique #3 (réédité en 2015 et largement salué) qui a donné à Diabologum son statut à part en 96/97, la formation toulousaine avait déjà publié en 93/94 deux elpees et deux Eps chez Lithium, repérés entre autres par Bernard Lenoir.
A l'occasion du Disquaire Day le 18 avril, ils sont à leur tour réédités par Ici d'ailleurs sur un triple vinyle (avec poster) intitulé ‘La jeunesse est un art’, avant une sortie numérique.
Un peu d’histoire. Etudiant comme ses comparses, Michel Cloup vient alors de quitter Lucievacarme (déjà signé chez Lithium) et forme alors Diabologum avec Arnaud Michniak, Anne ‘Mademoiselle Ange’ Tournerie et Pierre Capot. Comme Michel le racontera bien plus tard au micro de Vincent Théval, ils sont alors ‘vraiment des éponges’, influencés par nombre de courants musicaux de l'époque mais aussi par le cinéma ou la littérature, s'adonnant sur leur émission de radio sur FMR à des collages sonores et textuels. On les retrouve sur le premier album paru en 1993, « C'était un lundi après-midi semblable aux autres ». Denis Degioanni (qui restera sur #3 contrairement à Anne et Pierre) intègre le groupe pour l'enregistrement du deuxième opus, « Le goût du jour » publié en 1994. La même année la formation grave deux Eps, également au programme de cette réédition, « Les garçons ont toujours raison » et « L'art est dans la rue », construits autour des singles de l'album. Si Diabologum avait revisité sur son premier long playing « Le courage des oiseaux » de leur ‘labelmate’ Dominique A, une autre reprise foutraque (issue de la compil d'un fanzine) vient conclure cette réédition, « Transmission » de Joy Division...
C'est à la fois la photographie d'une époque et le début de trajectoires dont l'intérêt ne s'est pas démenti.
« De la neige en été » est en écoute ici