Sous la houlette de Da Silva, Nirman n’a pas cherché ici à courir derrière les modes.
Intemporel, aux teintes nuancées et dans lequel les mélodies s’insinuent en douceur et avec élégance, le nouvel opus de Nirman bénéficie du concours de quelques invités investis et de renom : Thomas de Pourquery au saxophone, Nicolas Fiszman le fidèle bassiste de Benjamin Biolay et Cali pour un duo autour de l’engrenage des errances nocturnes (« Compagnon de lune », à découvrir ici) ; le tout sous la houlette de Da Silva.
Il y a la voix feutrée, très en avant, proche de celle d’un Alex Beaupain. Il y a aussi une délicate offrande à son fils (« Je te dirai »), une mue féminine et féministe (« Quand je ne serai plus belle »), l’apprivoisement de l’isolement créatif (« Ma solitude »), une pièce amoureuse en plusieurs actes (« C’est déjà du passé ») et une déclaration frontale « (Mon amour »).
Il y a là encore une percée dans les eaux plus sombres de la nostalgie (« Elles me rappellent ») et de la tristesse profonde. Celle de l’absence du père, disparu pendant la conception du disque (« Sur le balcon de mon cœur », « Où es-tu »).
Des mots ordinaires, touchants de justesse et de simplicité. Comme son interprète…