Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

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Bernard Dagnies

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mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Keep in touch

C'est au cours de son séjour à Paris que Matt Richelson a eu l'envie de monter un groupe. Faut dire que ce New-Yorkais y a vécu six bons mois ; une période au cours de laquelle il s'est fort intéressé au jazz, à la world, à la musique classique (NDR : et au prog rock !). De retour aux States, il s'est mis en tête de concrétiser son projet, en privilégiant la simplicité, la mélodie et les grooves, à travers une nouvelle prise de conscience de la musique du monde… Mais ce n'est qu'après avoir rencontré Aaron Nevezie que son projet a commencé à prendre forme. L'engagement d'un bassiste claviériste (Jon Davis) et d'un drummer (Dave Mason) y a, bien évidemment, largement contribué…

" Keep in touch " constitue le résultat de leurs expérimentations. Un disque assez surprenant pour un groupe new-yorkais. En fait, si Simpulife était né à Chicago, il aurait fatalement atterri sur le label 'Thrill Jockey'. A l'instar de Sea & Cake, avec lesquels il partagent de nombreuses affinités. Volontairement ou involontairement, le débat reste ouvert. Une chose est sûre, la musique de Simpulife revisite la 'Canterbury School' des Caravan, Hatfield & The North et Robert Wyatt, avec un œil très contemporain. Harmonies vocales épousant les arpèges instrumentaux, claviers frémissants, rythmes syncopés ou hypnotiques (NDR : pour ne pas dire obsessionnels) alimentent l'essence même de la solution sonore. Mais c'est lorsque le quatuor s'évade dans le psychédélisme, qu'il se révèle le plus performant. A l'instar du final de l'elpee. Une compo remarquable dont la structure minimaliste, acoustique, brumeuse, évoque les grands excentriques que sont ou étaient, Nick Drake, Syd Barrett ou encore Kevin Ayers.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Trickboxes on the pony line

Chez cet ensemble chicagolais, on retrouve un membre du défunt et mésestimé Red Red Meat, Tim Hurley ainsi que sa compagne Danni Iosello. Un couple qui partage, en outre, la destinée de Califone. " Tick boxes on the pony line " constitue le deuxième album de Sin Ropas. Un disque découpé en 8 fragments. Huit plages que nous pourrions qualifier de psychédéliques dans le sens le plus large du terme. A cause de ce curieux cocktail sonore extatique, malsain, ombrageux, au sein duquel cohabitent des machines insolites responsables de bruitages, crachotements ou autres bourdonnements, des guitares acoustiques et électriques, de la basse, des percussions, des chœurs, et puis des synthés, boîtes à rythmes ou encore gadgets technologiques. Le tout ponctuellement traversé d'un violon, d'un dobro, d'un harmonium ou d'un banjo. Et cette mixture pose les jalons de mélodies versatiles, grinçantes, déchiquetées, languissantes, douloureuses, sur lesquelles navigue la voix gémissante, ravagée de Tim, dont le timbre oscille quelque part entre celui de Mark Lanegan, Will Johnson (Centro Matic, South San Gabriel) et de Kevin Weatherall (Immaculate Fools). Neil Young rencontre Wilco !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

See you naked

L'an dernier, je vous avais chroniqué la démo de ce jeune auteur/compositeur/interprète gantois. Une démo qui laissait augurer un futur chargé de promesses. " See you naked " constitue son premier véritable album. Un disque pour lequel il a reçu, tout d'abord, le concours de Pieter-Jan De Smet à la production. Et puis de toute une série de musiciens de studio (guitariste, bassiste, drummer, etc.) ; sans oublier son fidèle violoniste Renaud Ghilbert. Ce qui est un profond changement, puisque sur cette fameuse démo, Sioen s'était limité au chant et au piano. Sur les 10 fragments de cet opus, seule la dernière plage, " Summertime ", opte pour le format minimaliste. Un peu comme pour rappeler que la structure de base de ses compositions repose sur ces deux principes. Et puis peut être également, et dans une moindre mesure, " Too good to be true " et " Souvenir ". Parce que la présence du violon est vraiment discrète. Ce sont d'ailleurs les chansons les plus mélancoliques de l'elpee. A la limite dramatiques. Des émotions très fortes qu'il parvient toujours à communiquer de son timbre légèrement rocailleux. Le reste de l'elpee se révèle beaucoup plus éclectique et même parfois surprenant. Mais toujours aussi mélodique. Depuis le titre maître, qui mêle habilement groove et chœurs, à l'excellent " Boom ! ", sur lequel une basse pulsante, un zeste de guitare torturée et le piano électrique de Sioen swinguent à la manière de chez Tortoise (NDR : mais avec le chant en plus), en passant par " Motorboat ", souligné d'arrangements 'motown', " Cruisin' ", fruit de la rencontre entre la rumba, le classique et le rythm'n blues, le 'dEusien' " Wild wild west ", " Shy ", valse conduite par un accordéon musette et une contrebasse, et le léger et allègre " Another ballad ". Et s'il manque encore un petit quelque chose à Sioen, il faut admettre qu'il est sur la bonne voie pour devenir une valeur sûre de la scène pop/rock belge (et pourquoi pas internationale). Suffit de lui laisser encore un peu le temps de mûrir…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Chinatown

Vonda Shephard s'est fait connaître à travers le personnage qu'elle joue dans la sitcom américaine " Ally Mc Beal ". Elle y interprète le rôle d'une chanteuse/pianiste de bar que fréquentent Ally et ses collègues de bureau. Un rôle sur mesure, puisque Vonda est chanteuse et pianiste. Compositrice également. Elle a ainsi écrit des chansons pour Rickie Nelson. Si mes renseignements sont exacts, elle doit avoir commis, à ce jour, 9 albums. Le premier en 1989. Et " Chinatown " constitue son neuvième. Pour l'enregistrer, elle a notamment reçu le concours de Jerry Marotta et de Tony Levin. Deux musiciens qui ont joué avec une foule d'artistes. Le premier, parmi les plus notoires, pour Gabriel, Sylvian, Costello et Mc Cartney. Le second pour Peter Gabriel, King Crimson, Alice Cooper et Yoko Ono etc. Elle bénéficie également de la collaboration de l'ex compagnon de Suzane Vega, Mitchell Froom. Aux claviers et à la co-production. Vonda possède une jolie voix. Elle joue très bien du piano. Normal puisqu'elle a fréquenté les cours du conservatoire Mais sa musique colle tellement à la bande FM américaine, qu'elle finit par s'y engluer. Dans ces conditions, difficile d'y adhérer…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

We are ready

Showstar nous vient de Huy. Un sextet dont l'excellent premier single, " Out of my head ", avait été largement diffusé sur les ondes de Radio 21, l'an dernier. " We are steady " constitue son premier album. Un disque particulièrement réussi qui fait la part belle aux guitares et aux voix ; même si la présence épisodique d'une trompette donne une coloration plus chaleureuse aux mélodies. Des mélodies contagieuses, parfois même hymniques, qui à première écoute font penser à Blur et à Ash. Personnellement j'ajouterai les Buzzcocks. Encore qu'au plus j'écoute cet elpee, au plus je lui trouve des nuances. La house mancunienne contamine ainsi " Carcrash " et " I'm back ". Le tempo, les claviers rognés, 'charlatanesques' et l'électricité jacassante, vivifiante, funkysante, y sont sans doute pour quelque chose. Encore que pour ce dernier fragment, la mélodie trahit quelques affinités avec " Pure morning " de Placebo. Ballade mid tempo au refrain imparable, " Little bastard " égrène ses guitares bringuebalantes, comme chez le regretté House of Love, alors que l'allègre " Baby blue eyes " est teinté de sonorités 'cornemuse', comme chez les Skids. Une électricité qui peut aussi se révéler beaucoup plus sulfureuse, plus agressive. Et je pense tout particulièrement à " I hate myself ". Un fragment plus complexe, qui s'ouvre et se referme par un cuivre latino ; mais dont la structure et les changements de tempo évoquent un certain Alice Cooper. Dans le même registre, mais en plus punk, " Piece of cake " libère un groove tribal digne de PIL. Hormis l'énigmatique " Modern way " et le final " Masquerade ", une plage 'remesque', tramée sur fond de psychédélisme ambiant, le reste de l'opus, oscille entre pop, power pop et punk rock. Balayé par un clavier new wave, et agité par une basse ronflante, " Your team (is about to play) " émarge même à l'univers post punk d'un Magazine. Tout un programme !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Amateur night in the big top

A l'issue de la fameuse tournée australienne consacrant la réunion ultime des Happy Mondays, Shaun Ryder est allé rendre visite à son cousin Pete Caroll. Ils ont commencé à écrire des chansons ensemble ; mais au bout de trois mois, Shaun a été expulsé du pays et interdit de séjour pour 3 ans. Pas étonnant lorsqu'on connaît le personnage, dont les problèmes liés à la drogue semblent récurrents. Finalement, après de très âpres négociations, il a pu retourner en Australie pour achever cet album. Un disque pour lequel il a notamment reçu le concours de Shane Norton (Ku-Ling Brothers), de Stephen Mallinder (ex Cabaret Voltaire) et du joueur de pedal steel Lucky Oceans (Asleep in the Wheel, Bob Dylan, Willie Nelson). En Angleterre, la presse insulaire a plutôt mal réagi à cet opus. Faut dire que Shaun ne fait rien pour attirer leur sympathie. En vérité, les six derniers fragments de cet elpee manquent franchement de consistance : dub inoffensif, house nightclubienne et électronique terne se partagent l'espace sonore. On a même droit sur " Nothern soul brother (shapeshifter) ", à la suite du dialogue échangé entre le vaisseau extraterrestre et le récepteur d'ondes, lors du film " Rencontre du 3ème type ". Par contre les deux premières plages sont remarquables et libèrent un groove irrésistible, comme à la belle époque des Mondays. Tout d'abord les sept minutes malveillantes, lancinantes, hypnotiques de " The story ". Ensuite, les neuf minutes ténébreuses, envoûtantes, parsemées de percus labellisés 'Madchester', de " Long legs (part 1 2 3) ". Et ici les contes tour à tour délabrés, tortueux, sarcastiques, triviaux ou décadents que récite Shaun, de sa voix si particulière, prennent leur véritable dimension. Dommage que tout l'album ne soit pas de la même veine…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The goldstreet sessions

Si on ne tient pas compte de la double compile rétrospective "Long time ago", "The goldstreet sessions" constitue le dixième album de Hugo Race. Et le précédent opus studio, " Last frontier ", remonte déjà à 1999. Faut dire qu'au cours de cette longue période, Hugo a multiplié les projets, parmi lesquels Sepiatone, Transfargo et Merola Matrix ont reçu les meilleurs échos. Pour enregistrer ce nouvel elpee, il a reçu la collaboration de l'équipe de True Spirit au grand complet. Mais aussi de Djs (Dimitri de Perrot, Marco Franzoni) ; et puis du producteur Chris Thompson (Waifs, Augie March, Bad Seeds). Les Bad Seeds, Hugo y a d'ailleurs sévi. Le temps de cinq albums. Depuis " From her to eternity " à "Murder ballads". D'ailleurs Hugo partage une même idée du blues et du rock. Qu'on pourrait qualifier de ténébreuse. Et pas seulement à cause des lyrics. Que Race puise dans un bouquin qu'il a écrit voici quelques années, mais n'a jamais édité. A l'instar d'un Cave, il explore la face la plus sombre de la vie urbaine, en y injectant une dose d'émotion considérable. Mais aussi en se servant de la musique industrielle. Berlinoise, vous vous en doutez. Réminiscente d'Einsturzende Neubauten, pour être plus précis. Les 10 fragments de " The goldstreet sessions " véhiculent une énergie douloureuse, poisseuse, fiévreuse, qui relève pourtant davantage du rythm'n blues que du rock ou du blues. L'instrumentation est dense, riche, très cuivrée, les vocaux profonds, minimalistes. Le plus souvent, les compositions me rappellent une défunte et légendaire formation aussie : The Hunters & Collectors. Mais sans le groove. Etonnant !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Hail to the thief

Après avoir commis deux opus résolument tournés vers la musique électronique (" Kid A " et " Amnesiac "), Radiohead a décidé d'en revenir à une musique plus hybride. Pour enregistrer son sixième album studio, le quintet d'Oxford a de nouveau fait appel à Nigel Godrich à la co-production. Les arrangements ont donc été particulièrement soignés. Un disque sombre, fruit de la rencontre entre rock, électronique et acoustique ; une œuvre qui alterne l'excellent, le très bon, le bon et le dispensable. Deux titres dispensables. En l'occurrence deux ballades. Soit le légèrement funkysant " A punchpup at a wedding " et nonobstant le dédoublement de la voix, " I will ". Cinq de bonne facture. " Sit down. Stand up ", dont la trame prog ou plus exactement jazz rock, est imprimée sur un motif de drum fragile. " Backrifts ", ensuite. Balayée d'oscillations de claviers, elle s'inscrit dans la lignée des deux précédents elpees. Tout comme le computarisé " The gloaming " et l'énigmatique " Myxomatosis ", fragment caractérisé par la voix robotique de Thom. " Sail to the moon ", enfin. Trempée dans la pop mélancolique, cette autre ballade aurait pu relever du répertoire de Coldplay. Enfin de leur premier elpee. On parle peu des références de Radiohead ; mais davantage des artistes ou des groupes qu'il influence ou a influencé. Pourtant, en écoutant la marche funèbre, lugubre, 'brechtienne', " We suck young blood ", je n'ai pu m'empêcher de penser à Peter Hammill. De sa période la plus torturée. Soit de l'album " Over ". Une impression renforcée par le remarquable "Go to sleep", morceau presque prog dont la densité émotionnelle est aussi impressionnante que sur "The Noise". Dans la gamme des perles, figure bien sûr le single pop/rock " There there ", la ballade lunaire " Scatterbrain ", l'électro tribal " Where I end and you begin " et l'impressionnant " 2+2=5 ". Et pas seulement parce que les lyrics apostrophent Bush, à qui Yorke reproche d'être devenu président des Etats-Unis suite à un dépouillement électoral pas trop catholique. Plus proche de l'époque " OK Computer ", voire de " Pablo Honey ", ce fragment envoûte, surprend par ses changements de rythme, mais surtout palpite au gré des guitares complexes, chatoyantes, flamboyantes, que Jonny Greenwood injecte avec un cœur grand comme ça. En finale, le céleste " A wolf at the door " pose une question existentielle bien dans l'air du temps : " Dans quel état allons nous laisser la planète aux futures générations ? " Radiohead serait-il alter mondialiste ? Ah oui, j'allais oublier, la pochette est une véritable œuvre d'art. Seul problème, elle ne serait diponible qu'en Belgique...

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Trouver l´amour

Plutôt que trouver l’amour, Rapha aurait plutôt intérêt à chercher le bon dosage entre les différentes composantes de ses influences. Il déborde d’idées, mais plutôt que de les assembler, on a l’impression qu’il les collées les unes à côté des autres. Avec pour résultat des chansons dont les mélodies souvent décousues, parviennent encore à se voir briser par un tempo inapproprié. En outre, la voix de Rapha est un peu limite ; même si dans les meilleurs moments elle peut faire penser à Christophe. Pourtant, les références sont solides : Bashung et Sheller pour les arrangements de cordes dramatiques, Dominique A pour le minimalisme, Air et Taxi Girl pour l’électro organique. Une seule composition parvient quand même à accrocher : « Guérison » ; tout simplement parce qu’elle observe une même ligne de conduite le temps de ses 2’42. Une idée à développer, si Rapha ne veut pas végéter dans la zone crépusculaire de l’underground…

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Chain gang of love

Après avoir commis un premier mini album fort intéressant (" Whip It On "), le duo danois avait quelque peu refroidi notre enthousiasme par des prestations scéniques en demi-teinte. Nous nous demandions donc si l'album n'allait pas sonner le glas d'un nouveau hype. D'autant plus que les Raveonettes pratiquent un style musical qui doit autant à Jesus & Mary Chain, les Beach Boys, Buddy Holy que les Crystals. Des conditions qui permettent difficilement d'éviter le piège du revivalisme. Notamment à cause des harmonies vocales, échangées entre la bassiste Sharin Foo et le guitariste Sune Rose Wagner, qui puisent allègrement dans les 50's et les 60's. Ou dès que les cordes de guitare s'évadent dans le surf. En outre, lorsque l'électricité se fait distordue, chargée de feedback, brumeuse, alimentant des mélodies contagieuses, imprimées sur un tempo presque new wave, on ne peut s'empêcher de penser aux redoutables frangins Reid. " Chain gang of love " est heureusement parvenu à balayer toutes nos incertitudes. Sous la houlette de Richard Gotteherer (NDR : Blondie, Go Go's, etc.), les Raveonettes conjuguent, tout au long de cet opus, noisy, pop, rock et garage sous un mode contemporain. Et c'est bien là le secret de leur réussite, d'autant plus que les lyrics de Sune ne maquent pas de consistance. Parce que s'ils traitent de l'amour, c'est de l'amour sous toutes ses formes qui est ici abordé : les conflits, la passion, la sexualité, la rupture et le bonheur. Tout un programme !