Yuksek revisite Laurent Voulzy…

Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

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L’interaction de Ride…

Le septième elpee studio de Ride, « Interplay », sortira le 29 janvier 2024. Ce nouvel album est le troisième du quatuor d'Oxford depuis sa reformation en 2014. Ces pionniers du shoegaze, quelquefois proche du noise rock des années 90, sont davantage ensemble…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

If you spoke to me

Cet Ep 4 titres constitue la suite logique de « Zalig zijn de armen van geest ». Paru l’an dernier, cet opus avait d’ailleurs reçu une excellente critique de Musiczine. Evoquant tantôt Pinback, voire Songs : Ohia (ce côté un peu monolithique) ou encore la tribu de Will Oldham, on y ressentait leur amour pour le tout acoustique ; mais surtout on y retrouvait les mêmes ambiances intimistes, les mêmes idées de textes reposant sur l’amour et les désillusions. Bref des chansons qui ne respirent pas la joie de vivre : romances déchues marmonnées sur un ton parfois monocorde, batterie qui traîne et guitares qui trébuchent. Axel Kabboord et Minco Eggersman ont donc repris la même recette pour concocter les quatre plages de cet « If you spoke to me ». En y ajoutant un zeste d’orchestrations symphoniques. Serait-ce une indication de leur nouvelle orientation musicale ?

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Olden

" Olen " n'est pas un nouvel elpee de 16 Horsepower, mais un recueil partagé en trois volets que séparent deux interviews totalement inutiles. La première (NDR : le rôle de la religion dans l'œuvre de David Eugene Edwards) aurait pu être intéressante, mais elle cesse au bout de 20 secondes. La seconde ne nous apprend rien d'autre que nous ne sachions déjà. Mais venons-en au contenu de l'œuvre. Les deux premiers tiers de l'opus réunissent dix démos (dont deux versions d' « American wheeze ») enregistrées entre 1993 et 1994 à Denver, démos qui serviront ensuite à la confection de l'EP éponyme (NDR : aujourd'hui quasi introuvable !) ainsi qu'aux albums " Sackcloth 'n' ashes " et " Low estate ". Le plus souvent très différentes du produit fini, elles surprennent par leur climat intimiste. Ce qui accentue l'intensité dramatique des chansons. Un inédit : " Train serenade ", un morceau écrit et chanté par le bassiste originel, Kevin Soll. Les six derniers titres datent d'octobre 1994. Il s'agit des meilleures prises immortalisées 'live' au Mercury Café de Denver. Et elles reflètent parfaitement le climat au sein duquel baigne leur musique unique, ténébreuse, fruit d'un mélange hantant, spirituel, de country, de blues, de punk et de swamp. On y trouve une rareté : " Slow guilt trot ". Apparemment la flip side d'un single paru exclusivement en vinyle.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

History make science fiction

A l'origine (NDR: c'est à dire en 1999), Absynthe Minded était le projet du seul chanteur/compositeur/multi-instumentiste, Bert Ostijn. Un projet fatalement lo-fi puisqu'il était partagé entre un huit pistes et l'artiste, dans son appartement à Gand, qu'il avait aménagé en studio. Au bout de quelques démos, Bert se décide à s'entourer de quelques collaborateurs. Quatre musiciens en compagnie desquels il concocte une nouvelle démo (" Sweet oblivion ") avant de partir en tournée. Nous sommes alors en 2002. " History make science fiction " constitue son premier EP. Six titres qui oscillent du jazz au folk en passant par le blues et la pop. Faut dire que la formule instrumentale (guitare acoustique, contrebasse, piano, chant et violon) se prête bien à ce style qui évoque tour à tour à Zita Swoon, Tom Waits ou à Hawkley Workman. Avec même un zeste de Howlin' Wolf sur le blues " John Lee Hooker ", de Dutronc tout au long du cool " Pretty horny flow " et d'Ozark Henry pour le final " From nowhere to return ". Excellente surprise, au sein du line up, figure Renaud Ghilbert, l'excellent violoniste qui épaule régulièrement Sioen. Renaud est un grand admirateur de Django Reinhardt, et ses excellentes interventions au violon, tout au long de ce six titres, communiquent une fameuse dose de swing aux compositions. On devrait y voir plus clair lors de la sortie de l'album. Mais à première vue, les choses se présentent plutôt bien.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Presents

Il était une fois un personnage étrange qui répondait au nom d'Adrian Bouldt. Un troubadour très actif au cours des sixties et des seventies. Enfin davantage pour ses aventures adultérines que pour l'immortalisation d'une quelconque chanson. Décédé en 1979, sa seule et unique réussite ( ?!?!) procédait de sa progéniture illégitime. Parmi laquelle figure Jojo, David, Delphine, Mitch, Fran et Roux. Des enfants qui ne connurent jamais leur père et qui décidèrent, une fois réunis, de reprendre pour nom d'artiste, le nom de famille de leur géniteur. En voilà une belle comptine des temps modernes. C'est en tout cas ce que nous raconte la biographie consacrée au groupe. Personnellement, je pense qu'elle est aussi crédible que l'histoire des frères Ramones…

Maintenant, revenons un peu à la réalité. Adrian Bouldt est un sextuor, probablement issu de la région de Liège, qui vient de commettre son premier album. Double de surcroît ! La deuxième plaque recèle une vidéo de " Sweet babe ", ainsi que six fragments dont trois remixes. S'il fallait uniquement se baser sur ce second morceau de plastique, la notion de trip hop serait omniprésente. Celle de Beth Gibbons, de Hooverphonic et de Dream City Film Club (NDR : pour ceux qui l'ignoreraient, il s'agit de l'ancien groupe de Michael J Sheehy ), en particulier. De toute beauté, le remix de " Sunday morning " y est même supérieur à la version originale. Et celui de " Sweet babe " nettement plus torride et sensuel que sous son format conventionnel. Faut dire que le morceau originel trahit certaines affinités avec Mazzy Star. Même la voix de Delphine s'y montre aussi fantomatique. La voix de Delphine ! Un élément important dans l'expression sonore d'Adrian Bouldt. Tantôt claire, tantôt vibrante, souvent overdubbée, elle laisse régulièrement transparaître des inflexions proches de Tanya Donnelly. Throwing Muses, c'est d'ailleurs un groupe auquel on pense, après avoir écouté les premiers morceaux de " Presents ". A l'instar de " The wet grass ", de " Sunday morning " et surtout du complexe " Bethléem ". Mais avec des guitares moins envahissantes. Un début d'album susceptible, suivant les sensibilités, de rappeler tantôt Pollen, les Sugarcubes ou encore les Cranes. Enigmatique, incantatoire, " Playboy " évoluant plutôt sur un mode 'Pjharveyesque'. L'elpee recèle quelques moments moins intenses (NDR : plus faibles, pour les mauvaises langues). Et je pense plus particulièrement aux fragments instrumentaux. Faut dire que lorsqu'un groupe possède une vocaliste de la trempe de Delphine… Mais aussi des chansons plus romantiques, alimentées tantôt par un piano sonore (parfois électrique), des claviers fluides, un violon volatil, une guitare reverb, une basse cold, des drums souples ou des cuivres ténébreux (Morphine ?) Une excellente surprise !

mercredi, 05 janvier 2011 23:24

Postcards from a young man

Il est loin le temps du nihilisme punk (NDR: serait-ce un pléonasme?) prôné par Manic Street Preachers. Si leur engagement politique est toujours d’actualité, il s’est quand même fortement tempéré ; et puis il épouse des causes bien plus constructives. Il est loin le temps de la virulence punk libérée par leur musique. C’était fin des 80’s, début des 90’s. Il est loin le temps de l’attitude rebelle revendiquée par cet ensemble gallois. Elle va même complètement disparaître en 1995, en même temps que leur parolier, Richey James, dont on ne retrouvera jamais la trace. Et pourtant, réduite à un trio, la formation continue d’enregistrer. Des disques, pour la plupart, sculptés dans la pop. « Postcards from a young man » constitue leur dixième opus. Une œuvre qui a de nouveau reçu le concours de Dave Eringa, à ma mise en forme. Et il y a mis un camion de cordes. Surtout en début de parcours. Sympa, mais pas vraiment de quoi soulever l’enthousiasme. Certains titres ainsi arrangés me font même parfois penser à Divine Comedy (pour les meilleurs, mais sans l’aspect baroque), Elton John (« Hazleton avenue ») voire même Neil Diamond. Ni de quoi pavoiser. Et encore moins lors d’un « Golden platitudes », dont le final évoque un certain Wallace Collection circa « Daydream ». On a aussi droit à du hard FM. Sur l’hymnique « All we make is entertainement », que sauve d’excellent lyrics ou le radiophonique « A billion balconies facing the sun », qui bénéficie de la participation de l’ex-Gun’s N Roses, Duff Mc Kagan, à la basse. Lors des sessions d’enregistrement, le trio a également reçu le concours de Ian McCulloch (Echo & The Bunnymen) sur « Some kind of nothingness », un titre enrichi de chœurs gospel (NDR : des chœurs qui apportent à plusieurs compos, manifestement, un plus) et puis John Cale, qui se réserve les claviers sur l’excellent « Auto-intoxication », une plage caractérisée par ses changements de tempo entre refrains et couplets, ses accords de gratte acérés et cette rythmique implacable. L’ombre de Lenny Kravitz plane également sur ce morceau. Le long playing recèle deux autres titres de toute bonne facture. Tout d’abord « The descent (pages 1 & 2) », dont la jolie mélodie est à la fois digne de John Lennon et de Ray Davies ; et puis un très curieux « The future has been here 4ever ». Nicky Wire chante (NDR oui, oui !) d’un timbre laconique, un peu à la manière de Dean Warheham (Luna) pendant que Sean Moore hante le morceau de ses interventions énigmatiques à la trompette. Dommage cette moitié de cd, totalement anecdotique…

Comme son sous-titre le précise, cette œuvre réunit des titres qui avaient été éliminés de l’album “Darkness on the Edge of Town”, publié en 1978. Dont « Fire », popularisé par Robert Gordon. Et surtout le célèbre « Because the night » que le boss avait écrit en compagnie de Patti Smith, en 1978. Une compo traduite, à l’époque, en hymne rock, par la Chicagolaise.  La compile recèle, en outre, des versions différentes de morceaux, qui figuraient sur l’édition originale. La plupart d’entre eux avaient cependant déjà été retenus pour différentes compiles, dont le triple elpee « Live 1975-1985 » ; mais il en restait encore. De quoi ficeler ce double opus, en attendant une suite à « Workin on a dream », dont la sortie remonte à janvier 2009.

Je ne vais pas vous décortiquer toutes les compos qui figurent sur cette double plaque. Simplement vous préciser qu’elles avaient été enregistrées en compagnie du E Street Band. Et puis qu’à cette époque, le boss était en bisbille avec son ex-manager, un conflit qui va même se muer en conflit juridique. Ce qui explique le ton ténébreux et austère de la plupart des chansons, même si la seconde plaque se révèle un peu plus allègre. N’empêche le résultat est tout à fait convainquant et échappe à la catégorie des compiles de type ‘Fonds de tiroirs’…

 

mercredi, 05 janvier 2011 23:11

Tribute to David Bowie

Tous les bénéfices récoltés lors de la vente de cette compile sont destinés à l’association anglaise ‘War child’. Sous cet aspect, ce ‘tribute’ mérite un témoignage de reconnaissance. Et en achetant ce double recueil, il vous sera possible de télécharger 14 autres covers du Thin White Duke. Ce qui représente en tout 38 reprises de l’artiste britannique.

Du tracklisting, j’épinglerai la superbe version épurée et ‘chorale’ du « Ashes to ashes », proposée par Warpaint, celle du « Life on Mars » de Keren Ann, caractérisée par la participation d’une section de cordes, le pastoral « Blue jean » revu et corrigée par Papercranes, l’adaptation décalée mais époustouflante du « Space Oditty » signée Exitmusic, celle presque hip hop, convulsive du « All the young dudes » par Arno, le post indus de Tearist inoculé à « Repetition », et enfin, sur le support digital, le lyrisme de Jessica 6 (Hercules & Love affair) épanché tout au long d’ « I’m deranged ». Quelques flops magistraux : « Absolute beginners » par Carla Bruni, « Boys keep swimming » de Duran Duran et « Heathen » par Etienne Daho. De nombreuses covers passent honnêtement la rampe sans plus ; en outre, on dénombre de nombreux essais electro pour lesquels je serais incapable d’émettre un avis objectif, mais qui à première écoute ne me semblent pas casser des briques.

 

mercredi, 05 janvier 2011 23:09

Wolfwolfwolfsheepwolf

Cinq longues années que Bacon Caravan Creek n’avait plus enregistré. Le groupe avait même failli se séparer. Réduit à un trio, le combo nous propose donc son second opus, curieusement intitulé « Wolfwolfwolfsheepwolf ». Un disque qui est le fruit d’un travail de longue haleine. Un elpee pour lequel la formation a reçu la collaboration de Lenhart Busé (Yum) aux lyrics, de Denis Moulin au mixing ainsi que de Fritz Sundermann (Sioen), à la mise en forme et à la guitare.

Et le résultat est tout bonnement remarquable. On a même parfois l’impression que BCC est parvenu à faire la synthèse de toute l’œuvre de Radiohead. Electro et instrumentation organique se fondent au cœur d’un climat à la fois atmosphérique et énigmatique. La voix de Nicolas est limpide. Lorsqu’elle est légèrement réverbérée, elle me fait penser à celle de Steve Harley (Cockney Rebel). Elle peut aussi s’élever dans l’éther. Pulsants ou offensifs, beats, drums et boîtes à rythmes palpitent et se confondent. La ligne de basse est tendue. Le piano spectral. Les accès de guitare, se révèlent tour à tour crépitants, acérés, cristallins, gémissants, bringuebalants ou vibrants. Les claviers provoquent des remous imprévisibles. Et des cordes viennent ponctuellement, majestueusement, enrichir la solution sonore. Une solution riche. Très riche même. Ce qui n’empêche pas les mélodies de se développer, avec une sensibilité digne d’un Mud Flow voire de dEUS. Et si les 11 titres de cet album se fondent au sein d’un même ensemble conceptuel, « I wonder » sert de BO au documentaire ‘Climbing Spielberg’. Ne m’en demandez pas plus : au plus j’écoute ce long playing au plus je l’apprécie. Dommage qu’il me soit parvenu si tard ; il aurait pu figurer en tête de mon top belge et même au sein de ma sélection des meilleurs albums internationaux. Ni plus ni moins.

mercredi, 05 janvier 2011 23:07

Dreams

Ce 24 janvier, Neil Diamond fêtera ses 70 balais. Ne revenons pas sur sa carrière émaillée d’une multitude de hits. Ni sur les sixties aux cours desquels il a écrit une volée de tubes pour d’autres artistes. Mais simplement sur sa voix. Dont le timbre exceptionnel a de quoi vous flanquer des frissons partout. Malheureusement, il faut admettre que le New-Yorkais vit sur sa notoriété depuis belle lurette. Il vient même de décider d’enregistrer un album constitué de reprises. Choisies parmi ses groupes et artistes préférés ou qui l’ont influencé. Des Beatles à Leonard Cohen, en passant par les Everly Brothers, les Eagles ou encore Gilbert O’Sullivan. Sans oublier une nouvelle adaptation de sa chanson intemporelle « I’m a believer », un morceau popularisé par les Monkees et magnifié par Robert Wyatt. Il accompagne sa voix d’une guitare ou d’un piano et soutient le tout d’orchestrations, parfois un peu trop luxuriantes. Et puis l’indolence du ton général de cet opus nous entraîne progressivement vers un état de somnolence. Néanmoins, ce disque risque fort de plaire aux mélomanes, dont l’horloge s’est arrêtée voici quarante, voire cinquante ans…

mercredi, 05 janvier 2011 23:06

Strategies Against Architecture IV

Pour fêter ses trente années d’existence, Einstürzende Neubauten a donc sorti une double compilation réunissant des morceaux composés entre 2002 et 2010. « Strategies Against Architecture IV » est, comme son titre l’indique, le quatrième volet de cette série consacrée aux archives de la formation. L’anthologie recèle également plusieurs enregistrements rares, dont certains relèvent de la série Musterhau, des œuvres expérimentales parues en édition limitées, qui jusqu’alors n’étaient disponibles que sur le site du collectif berlinois. Le tout est enrichi d’un superbe booklet riche en informations, tout particulièrement sur les morceaux sélectionnés sur ce recueil.