Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

logo_musiczine

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Vive La Fête - 11/04/2024
Shaka Ponk - 14/03/2024

Le rite initial était meilleur que la liturgie… Spécial

Écrit par - -

Chvrches est un groupe écossais. Issu de Glasgow, très exactement. Fondé en 2011, il réunit Lauren Mayberry, Iain Cook et Martin Doherty. Les trois artistes se consacrent au chant et aux synthés, le second à la guitare ou à la basse et le troisième est également préposé aux samplers. Le combo pratique une synth pop proche de Haim, AlunaGeorge voire Angel Haze. Il figure d’ailleurs au sein de la prestigieuse liste du ‘Sound of 2013’ de la BBC (Radio 1). Il avait brillé en 2013, dans le cadre des Nuits Botanique, alors qu’il n’avait publié qu’un seul Ep et avant de graver son premier elpee, « The Bones Of What You Believe », en septembre de la même année. Produit par Greg Kustin (Adèle), son troisième LP, « Love Is Dead », est sorti en mai dernier.   

Let’s Eat Grandma assure le supporting act. Un duo féminin insulaire impliquant Jenny Hollingworth et de Rosa Walton. Agées de 19 printemps, les deux filles ont déjà publié deux albums, « I, Gemini », en 2016 et « I'm All Ears », en août dernier, un disque au sein duquel elles vont généreusement puiser ce soir, pour leur set list.

Sur les planches elles sont épaulées par une drummeuse et ses interventions sont aussi judicieuses que classieuses. C’est d’ailleurs elle qui entame « Whitewater », en solo, le premier titre du set. Rosa est tout de noir vêtue, Jenny a opté pour le jeans moulant et le tee-shirt. Elles se réservent les synthés. Jenny gratte circonstanciellement une Fender Mustang et Jenny souffle épisodiquement dans un saxophone. Mais le reste de l’expression sonore (électro, cordes, etc.) est alimenté par des samples.

Tout au long de « Hot Pink », les harmonies vocales échangées entre les deux donzelles sont émouvantes. Pendant « Failing Into Me », entre ruptures sentimentales et manque d’amour, elles en profitent pour balancer tout ce qu’elles ont sur le cœur, alors que nappes synthétiques atmosphériques et beats métalliques explosifs font bon ménage. Elles ne restent cependant pas figées derrière leurs claviers. Elle dansent, se couchent même sur le sol, Rosa, la guitare sur le corps et Jenny, micro en main. Jenny va, en outre, s’autoriser un petit bain de foule. Mais c’est Rosa qui se révèle la plus interactive. L’inévitable « Deep Six Textbook » est le seul titre issu du premier elpee ; oscillant quelque part entre psychédélisme et synthétisme, c’est aussi –rappelons-le– celui qui leur a permis de cartonner sur la toile. Parfois le spectre de CocoRosie se met à planer… En version réduite, le psyché/pop « Donnie Darko » vire, fin de parcours, en funk/disco. Une excellente surprise !

Setlist : « Whitewater », « Hot Pink », « Falling Into Me », « I Will Be Waiting », « Sink », « Deep Six Textbook », « Donnie Darko », « It's Not Just Me ».

Chvrches est également soutenu par un batteur sur les planches. Mais il est masculin. Et il s’installe sur une estrade, en arrière-plan. Cook dispose également de sa plate-forme, tout comme Doherty, casquette vissée sur le crâne. Lauren est resplendissante. Chaussée de ses traditionnelles bottines à hauts talons, elle est vêtue d’un t-shirt de couleur bleue ainsi que d’une petite jupette en tulle qu’elle a enfilé sur un shorty, le tout de teinte noire. De loin on croirait qu’elle porte une paire de lunettes ; mais en fait, il s’agit de paillettes entourant ses yeux qui produisent cet effet d’optique. Enfin, on a aussi l’impression que le quatuor est claquemuré au sein d’un parallélépipède rectangle, balisé par le light show, un light show qui inonde aussi bien la foule que les artistes…

Le set s’ouvre par « Get out ». Sautillante, Lauren occupe tout l’espace scénique. Elle signale qu’elle a mangé une pizza avariée à Bruxelles. Conséquence, ses intestins ont morflé. Dans le bus de tournée, elle a vomi dans la boîte Tupperware du chauffeur, et on en passe et des meilleures. Bon appétit ! C’est un peu risible, mais pas marrant du tout. Lauren semble avoir quand même récupéré.

Entre claps claquants, synthés envoûtants et le vocal fluet si caractéristique de Lauren, le band écossais est soucieux de dispenser un son juste et accrocheur.

Martin Doherty vient chanter et exécuter quelques pirouettes sur le podium pendant deux morceaux. Il se démène comme un diable, tournoie sur lui-même, quand il ne bondit pas sur place. Tout au long de cette séance de gymnastique, Lauren le remplace aux claviers. C’est un petit rituel renouvelé lors de chaque concert. Cook abandonne, de temps à autre, son estrade pour haranguer les premiers rangs, à l’aide de sa guitare. Mais celle qui assure le show, c’est Lauren. Et elle mouille la chemise. Elle est en perpétuel mouvement. Lorsque les beats électro déferlent, le light show est au diapason. Et on en prend plein la tronche.

Mais si le concert de Chvrches (pour les photos, c'est ici) était une belle messe, celui Let’s Eat Grandma méritait la consécration…

Setlist : « Get Out », « Bury It », « Gun », « We Sink », « Graffiti », « Graves », « God’s Plan », « Under the Tide », « Miracle », « Science/Visions », « Really Gone », « Deliverance », « Forever », « Recover », « Leave A Trace », « Clearest Blue ».

Rappel : « The Mother We Share », « Never Say Die ».

(Organisation : Live Nation)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Chvrches
  • Date: 2018-11-05
  • Concert Place: Ancienne Belgique
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 7
Lu 1408 fois